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CAMUS, LA RECONNAISSANCE

Publié le par Miss Comédie

Oui,son nom est sur toutes les une, oui le 4 janvier 1960 il disparaissait et tout-à-coup il ressuscite dans les louanges et les regrets.

Il y a cinquante ans il était fatigué, miné par les critiques, doutant de lui-même à la veille de la première de sa pièce LES POSSEDES au Théâtre Antoine.

 J’étais venue lui faire signer les derniers contrats, nous avons eu une conversation.  La dernière.  LA scène est toujours dans mon coeur, d’une précision intacte.

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LE RENDEZ-VOUS MANQUÉ

Publié le par Miss Comédie

 

LES-POSSEDES001.jpgCamus est vêtu d’un costume léger bleu marine. Sous la veste, son éternel gilet de laine gris.  Il a l’air fatigué.  Son bureau est encombré de livres, de papiers, de photos d’acteurs.  La fenêtre est fermée.

Il se lève pour m’accueillir.

- Alors, ma chère, nous avons enfin un théâtre...

- Oui, monsieur, enfin !

- Je n’aurais jamais cru que ce fût si difficile, soupire-t-il.

 Bon, la pièce est longue, lourde... une lourde machine... Et tous ces comédiens.... Mais enfin voilà : c’est encore une femme qui a le courage.

Je souris :

-  C’est elle qui en aura le succès...

- Chut... ne mettons pas les dieux contre nous... Si vous saviez comme je doute... Dans un mois on répète et je ne suis sûr de rien...

Ce n’est pas à moi à le réconforter.  J’ouvre ma serviette et sors les documents à signer.  Il tend la main, les pose devant lui tout en suivant le cours de sa pensée.

-  Que pensez-vous de Catherine Sellers ?  L’avez-vous déjà vue sur une scène ?

Il me parle comme à un agent. Après tout, oui, je suis la secrétaire de son agent.

-  Non, je ne l’ai jamais vue.  Seulement des photos...  Elle a un beau visage tourmenté... des pommettes hautes comme les slaves... Je l’imagine bien jouant Maria.

Il rêvait.

-  Elle est parfaite.  Et quel métier... Une actrice shakespearienne.

N’y tenant plus, je lance :

-  Vous l’aimez ?

Il est pris au dépourvu.  Je vois dans ses yeux le travail de décodage : “veut-elle dire que je l’aime comme artiste, que j’aime son jeu, ou bien a-t-elle le culot de me demander si je l’aime d’amour ?”

Mais il est trop fin pour douter longtemps.  Il est honnête, aussi.  Et puis il est devant une femme.

-  Oui, je l’aime.

Il prend un crayon posé sur la table et le fait rouler, du doigt, entre deux piles de livres. Avancer, reculer, avancer, reculer.  Lui a décidé d’avancer.  De se livrer.

-  J’aime plusieurs femmes, d’un amour total et différent.  Il y a plusieurs sortes d’attentes... il y a plusieurs sortes de charmes qui opérent sur moi... et qui n’enlèvent rien aux autres... Pourquoi n’aimer qu’une fois ?  Il y a tant à donner.

-  Mais votre femme ?

-  C’est ma femme.  Elle est mon point d’attache.

 

Il a l’air grave, celui qu’il doit avoir en écrivant. Nous avons trop parlé de lui.

-  Et vous ?

 Il dit cela sans vraiment questionner, comme une parade.

-  Je vais prendre des cours de comédie.

 

Bien,  sa pensée bascule. Il accuse le coup, avec soulagement semble-t-il.  Il n’est plus question de ses amours, mais il n’aime pas ce qu’il entend.  D’un ton rude, il lance :

-  Pour quoi faire ?

-  Pour faire du théâtre.

Il regarde la secrétaire qui veut faire du théâtre.  C’est comme si j’avais enlevé une perruque et qu’il découvrait que j’étais chauve.

-  Vous avez tort.

-  Et pourquoi s’il vous plait ?

-  Parce que faire du théâtre n’est pas ce que vous croyez.

-  Savez-vous seulement ce que je crois ? 

Il se lève. Sa voix a quitté le ton de la conversation mondaine.

-  Oh oui, je le sais : vous croyez que c’est facile, que ça brille, qu’on n’a qu’à parler et que les gens applaudissent, et que l’on joue tous les rôles qu’on veut, toujours,...

-  Non, vous vous trompez.  Je sais que c’est difficile et long, et frustrant. Mais je veux essayer. Et pourquoi toutes ces comédiennes que vous admirez ont-elles le droit d’en faire et pas moi ?

Il se plante devant moi et me parle en se penchant, avec véhémence.

-  Parce qu’elles sont folles !   Oui, il faut avoir la folie en soi pour faire du théâtre, il faut être fou !   Et vous êtes tout ce qu’il y a de plus normale !

Il me gifle avec ce mot.  Il n’y a plus de larmes, il y a la colère.

-  Qu’est-ce que vous en savez ? Est-ce que vous me connaissez?

 

Il se redresse et retourne s’asseoir à son bureau.

-  Oh, non, bien sûr je ne vous connais pas.  Il y a bien un peu de folie dans chacun de nous.... Mais je vous vois plutôt mariée, avec de beaux enfants, vous êtes si tendre...

Normale et tendre.   Je hais cet homme qui ne comprend rien aux apparences.

Il y a un silence.

Camus  feuillette les documents  posés devant lui, il les lit à peine et les signe.

Puis il referme le dossier et me le tend.  Je me lève. 

Alors il fait le tour du bureau, vient face à moi et comme je baisse la tête, il lève du doigt mon menton, et ses yeux plongent dans les miens.  C’est le moment où mes larmes arrivent malgré moi.

-  Mon petit.  Je vous ai fait de la peine.  Je vous ai dit le fond de ma pensée, je n’avais pas le droit, c’est absurde...

Il essuie la première larme sur ma joue d’un doigt paternel.

-  Ecoutez-moi.  Nous allons faire un pacte.  Après cette conversation, réfléchissez.  Faites ensuite exactement ce que vous sentez, suivez votre instinct. Je vous donne rendez-vous dans un an. Nous prendrons une soirée entière, je vous emmènerai dîner.   Et  vous me raconterez  ce que vous aurez tenté... ou non tenté... Vous me prouverez peut-être que j’ai eu tort ? 

 

Il me serre contre lui.

-  Nous voulons tout... Je suis comme vous... Il faudrait plusieurs vies.  Après tout se tromper est encore la meilleure façon de se trouver.  Mais le théâtre est un maquis...    

Je m’écarte de lui :

-  Tous les métiers sont un maquis, monsieur.

-  C’est la vérité.  Vous avez le dernier mot.  Maintenant les choses vont se précipiter, je n’aurai plus une minute à moi.  Mais n’oubliez pas : dans un an... Je n’ai qu’une parole.

Nous étions le 28 décembre 1958.   Un an plus tard, il  allait quitter sa maison de Lourmarin et prendre la route vers Paris où je l’ai attendu en vain.

 

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ALBERT CAMUS, LE PHÉNIX

Publié le par Miss Comédie

CAMUS.jpg

 

Il y a 50 ans, la plus belle décennie du siècle venait à peine de commencer, quand cet homme juste entre les justes est mort dans une Facel Vega.

On s’agite beaucoup aujourd’hui autour de cet anniversaire.  On n’a jamais autant de reconnaissance que lorsqu’on est mort.

Dieu sait combien cet homme a subi de critiques et de malveillances, tout un fatras d’injustices qu’il traînait après lui comme un lourd fardeau, qui empoisonnait sa vie, lui qui était  gai, frivole et blaqueur quand on lui foutait la paix.

Sa fille Catherine, qu’on avait laissée tranquille jusque-là, a dû sortir de sa réserve pour venir aux micros parler de son père.  Elle dit : « qui suis-je pour parler à sa place ? »

Il y a sept ans, elle m’avait gentiment autorisée à monter une pièce de théâtre que j’avais écrite et qui utilisait de larges extraits de LA CHUTE. 

Malheureusement malgré tous mes efforts, la pièce n’a jamais trouvé preneur, aussi bien auprès des directeurs de théâtre que des metteurs en scène.  Qui sait, elle aurait peut-être plus de succès aujourd’hui ?  Les modes, les humeurs changent…  Mais je n’ai pas le courage de reprendre la route avec mon sac sur le dos et de frapper aux portes.  Les auteurs inconnus n’ont aucun crédit auprès des responsables des lieux de fréquentation.

Catherine Camus, elle, ne voyait rien de mal au fait que je sois inconnue.

Elle publie un livre de photos « Camus, solitaire et solidaire », encore des photos de lui, était si beau.

Un autre livre encore : « Camus, l’homme intranquille ».  Un peu balourd, le qualificatif.  On pourrait trouver mieux.

On n’en finit pas de parler de lui.  Tout, absolument tout, a été dit.   On a frôlé la question traditionnelle  : « Qui l’a tué ? »   Comme tous les mythes, il faut qu’il y ait un mystère autour  de sa mort, jamais élucidé comme il se doit.  Laissez tomber, s’il vous plait.

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IL M'A DIT...

Publié le par Miss Comédie

« Pourquoi n’aimer qu’une fois ?  Il y a tant à donner. »

Que répondre à cela ?

Albert Camus avait une conception christique de l’amour.  

Maintenant, le Panthéon, pourquoi pas ?

Miss Comédie

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L'AVATAR ET LE SYMBOLE PERDU

Publié le par Miss Comédie

  J’imagine une scène d’anthologie : James CAMERON, serrant la main de Dan BROWN avec un clin d’œil complice.

Deux mecs qui jouent dans la cour des géants, -pieces-d-or GDpas des gens comme nous.

Et pourtant, ils répondent aux interviews avec beaucoup de simplicité, d’ingénuité même.   Je pense qu’ils sont les premiers étonnés de leurs avatars.  Quelqu’un a décidé pour eux que leur truc, encore une fois, ferait de l’or.  C’est le mystère de la réussite.


 


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WHAT IS AN AVATAR ?

Publié le par Miss Comédie

On a tendance à parler des avatars d’une copine comme de ses mésaventures.  Ce mot a une connotation péjorative, en tous cas c’est celle qui lui est restée de ses différentes interprétations.  Mais voilà que le film de James CAMERON le réhabilite en le mettant au goût du jour.

 

Prenons le Petit Robert :

« Avatar.  n.m. (1800)  du sanscrit « avatara », descente.

1°)  Dans la religion hindoue, chacune des incarnations de Vishnu.

2°)  fig.  Métamorphose, transformation.  (« Cette Cisalpine s’appellera République italienne, puis, par un nouvel avatar, Royaume d’Italie. » (MADELIN).

3°)  XXème. Par contresens, mésaventure, malheur.

 

Dans la prochaine édition, il sera probablement mentionné en 4ème position le terme « avatar » comme un terme utilisé par les internautes pour signifier le portrait définissant son profil dans un blog ou dans Facebook…

Maintenant on sait qu'un avatar est un fait-divers courant chez les extra-terrestres.

 

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AVATAR LE FILM : WHAT NEXT ?

Publié le par Miss Comédie

 

Avatar-Nouvelle-affiche-en-ligne.jpgAprès TITANIC, deuxième bingo.  Et de taille… James CAMERON ne le fait certainement pas exprès, puisque la loi d’incertitude joue aussi pour lui, mais il doit savoir quels atouts mettre de son côté.

AVATAR, pour en parler il faut l’avoir vu et je ne l’ai pas encore vu.   Mais ce que je sais déjà c’est le montant des recettes, pharaonesque, et le bouche à oreille qui est très favorable, toutes générations confondues.

Sur ce film nous saurons tout,  depuis les procédures de financement jusqu’aux discussions sur le choix de l’affiche,  le nombre de figurants, les

caprices de stars, etc.   Chaque magazine ira de son interview exclusive du réalisateur, si ce n’est déjà fait.  Le making-off du film se vendra comme un long-métrage à succès.

Moi, ce qui m’intéresse, c’est la corde sensible qu’il va faire vibrer en moi : l’émotion ?  la curiosité, l’esthétisme ?   Va-t-il me faire réfléchir sur l’être humain ?  Va-t-il m’ouvrir des horizons sur notre devenir ?.

 

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DERNIER AVATAR DANS LE SUD-EST ?

Publié le par Miss Comédie

le-paysage-de-neige.JPG

Oui, le mot est vraiment d’actualité ces jours-ci !  J’en abuse même aujourd’hui mais le mot me plait.   Oui, LA NEIGE est en train de nous tomber dessus  sans mollir et c’est le chaos, paraît-il, sur les routes.  Pourtant cette belle neige avait fait correctement son travail de promo, comme tout avatar de haute volée.  Mais les gens sont si négligents…

Survivrons-nous à ce refroidissement de la planète ?

A bientôt peut-être,

Miss Comédie

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A LA RECHERCHE DU SYMBOLE PERDU

Publié le par Miss Comédie

 

symboles-religieux-355px.pngTiens, bonjour !  Qu’est-ce qui s’est passé ?  Je crois que j’ai un peu dormi.

Il y a eu Noël, vous dites ?  Noël, symbole de l’incarnation d’un dieu en homme, pour nous sauver paraît-il ?  Et puis là, nous avons un arrivage de rois, les rois mages venus apporter leurs présents au  nouveau-né Roi de la chrétienté.  Eux, sont le symbole de la suprématie d’un roi divin sur les rois humains.

Je pense que les symboles dont parle Dan Brown dans son livre sont encore d’une autre nature, mais notre monde regorge de symboles dont personne n’a la clef.

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DAN BROWN, ROI MAGE

Publié le par Miss Comédie

le-symbole-perdu-copie-1.jpg600 000 exemplaires vendus en un mois du SYMBOLE PERDU  en France.

            Avec les autres titres de la trilogie  Langdon, il en est à plus de 200 millions de livres vendus dans le monde.

Déjà on s’incline, on cherche pas où est le trick, la recette, quelle recette ?

Il a le look, comme Kate Moss. 

Alors les journalistes  épluchent, mettent la loupe, remarquent une faute de syntaxe, reproduisent une phrase et disent c’est quoi ça ? ils cherchent la petite bête.  Ils se rendent ridicules.  Ils me font penser aux hommes préhistoriques qui tournaient autour du feu en criant sans savoir pourquoi ça brûlait.

Les gens s’en foutent, ils achèteront le 610 millième exemplaire, ils en rêvent la nuit.

 On n’y croit pas à ses révélations fracassantes, bien sûr. On rigole de lire que les francs-maçons boivent dans des crânes !

Moi je verrais bien Harrison Ford dans le rôle de Langdon, s’il n’avait pas déjà été tenu par Tom Hanks, qui est au demeurant un acteur que j’adore.  Mais il a pas ce côté aventurier  buriné que j’imagine bien à Langdon.

Mais en tout cas, plus de Audrey Tautou par pitié !   Même Susan BOYLE ferait l’affaire et Dan BROWN n’y aurait rien à redire, lui qui a mené une jolie carrière de chanteur aux US avant de tomber dans le pot de miel.

Il y a des gens comme ça :  le succès s'accroche à eux et ne veut plus les lâcher. C'est comme James CAMERON avec son AVATAR.  Encore un roi mage...Rois-mages.jpg

 

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MA NOUVELLE PIÈCE EN CHANTIER

Publié le par Miss Comédie

RAS pour l’instant.  Ne quittez pas mon blog des yeux, ça va venir.

En attendant, regardez tomber la neige avec vos yeux d’enfant.  C’est si beau un paysage blanc, où tout le carbone devient invisible pendant quelques instants.

aquarium.jpg

De quoi elle parle, ma pièce ?  D’un mec qui vire sa télé  pendant l’absence de sa femme et qui la remplace (la télé) par un magnifique aquarium plein de poissons chatoyants.  Evidemment ça pose problème à son épouse qui ne veut pas lui faire de peine mais qui va regarder la télé en douce à l’hôtel…

Le copain du couple flaire le désastre et s’efforce de ramener l’ami à la raison et la femme à la maison.  Voilà, c’est censé être drôle.  Et la fin est très morale.

A bientôt !

Miss Comédie

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JESUS-CHRIST SUPERSTAR !

Publié le par Miss Comédie

Bonjour !  Ce sera mon dernier blog avant 2010.  Vous allez tous vous réunir

avec ceux que vous aimez, vous allez allumer les bougies et lever vos verres pour l’amour de vos proches, et en souvenir de la naissance du Christ, vous vous souvenez de ça ?  Les églises sont pleines à craquer pour la messe de minuit.  Les gens se serrent la main ou s’embrassent.  Jésus a  fait le premier Woodstock de l’histoire, et il détient le record de longévité.  Ses fans se passent  le mot de génération en génération :  Jésus, on t’aime !

 

 

 

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UN SUPER SHOW POUR NOËL

Publié le par Miss Comédie

LULU.001.gifLULU SUR LA COLLINE  JOUE LA FARCE DU DESTIN  !

 

Avant le spectacle, on se côtoie dans une salle comble où circulent le vin chaud, les tapas, les comédiens déguisés en cuisiniers et en serveurs. Ca se bouscule au portillon.  Ca s’interpelle, ça frétille déjà de curiosité avant de prendre sa place devant la scène.

La pièce dépasse toutes les spéculations, il n’y aura pas une seconde de silence entre les rires, sauf peut-être quand à la fin, Michel fait sa déclaration à Clara.

C’est une pièce montée,  détachée, d’or, en un acte, rapportée, une pièce de collection.  Un bijou, la pièce, mais que dire des comédiens ?   Des avatars mieux que chez Cameron, car ils doublent la mise !  Vous comprendrez en allant voir QUAND LE DESTIN S’EN MÊLE (ou S’EMMÊLE ?) chez LULU SUR LA COLLINE à LYON.

Ils sont quatre, à l’unisson de la pure dinguerie.   Ils dansent, ils chantent, ils se transforment d’un coup en quelqu’un d’autre, le va-et-vient des entrées et des sorties nous fait perdre la tête, on croit qu’ils sont onze !.

Il y a du suspense, un mystérieux coffret qui disparaît des chiottes avec un diamant dedans,  du sang sur le mur en forme de chiffres énigmatiques,  une histoire d’amour et un papa pied-noir qui nous fait sangloter de rire.

Les filles sont belles et ont le sens du comique haut perché, les garçons sont  sans complexe aucun, on n’en peut plus.

Bref je n’en dis pas plus et si ça ne vous a pas donné envie de courir chez LULU c’est que j’ai pas le don de la narration ou que vous êtes bouché à l’aime rire… 

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LE RIDEAU TOMBE... SUR 2009 !

Publié le par Miss Comédie

Donc, mon blog a un an, c’est fou, j’ai tenu le coup.  Parce que mine de rien c’est du boulot.   Chercher la matière, trier dans les actus, trouver les photos, rédiger les court-métrage, du coup je ne trouve plus le temps d’écrire des pièces de théâtre.  Mais le blog c’est aussi une drogue.    Parler de théâtre, de cinoche ou de livres à longueur de temps, ça me va bien !

Alors, rendez-vous l’année prochaine, pour vous raconter le montage de ma pièce (je tremble en écrivant ça, en principe il faut garder ça motus bouche cousue, mais là, il faut bien que je vous explique pourquoi ça va changer…)

Je vous souhaite de très joyeuses fêtes et  plein de projets pour 2010 !

Miss Comédie.

 

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PETIT COUP DE BLANC !

Publié le par Miss Comédie

Ces jours-ci la nature s’offre un petit coup de blanc,  joli pied de nez  aux alarmistes du réchauffement.  C’est beau, c’est comme dans notre enfance, ça ne dure pas mais ça revient toujours.

Evidemment ça met un peu le bordel sur les routes, les  routiers ne camionnent plus, les livreurs ne livrent plus, les RER ne roulent plus mais ça c’est courant, et pas mal de bosseurs ne bossent plus.  Le petit Jésus leur pardonnera sûrement.


.

 

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COURT-ùÉTRAGE : BLANC

Publié le par Miss Comédie


champ-devant-neige.jpgPanne de pellicule ou d’imagination ? Les deux.  Nous sommes dans une période d’hibernation, végétale et animale. Mais c’est bon signe : sous la neige, le blé prend des forces pour germer.

 

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NOUVELLE VAGUE DE FROID

Publié le par Miss Comédie

Pas drôle pour les sans-abri qui refusent la promiscuité des centres d’accueil.

Pendant ce temps, nos mini-stars montrent qu’elles n’ont pas froid aux yeux.

 

MARION COTILLARD  TOUT FEU TOUT  FLAMMEnine-daniel-day-lewis-marion-cotillard_630_630.JPG

Elle est au top du top, au firmament des stars nationales.  Elle fait la promo de NINE, une comédie musicale américaine de Rob STEWARD avec DANIEL DAYY-LEWIS et NICOLE KIDMAN, qui sort prochainement.

Elle vient de tourner LE DERNIER VOL au Maroc, elle en ramène des souvenirs hallucinants de nuits dans le désert, de rencontres avec les Touaregs les vrais, bref elle découvre les sensations fortes d’un tournage  aventureux, elle en a plein les mirettes c’est normal,  elle passe par où sont passées plein d’actrices chevronnées, Sophie MARCEAU par exemple, dans FIRT SAGANNE,  Merryl STREEP dans OUT OF AFRICA... 

Espérons que son film à elle soit aussi mémorable.   Mais d’ores et déjà, on parle d’un deuxième Oscar !

 

 

SYLVIE TESTUD  BRÛLE LES PLANCHES

 

Ca, tout le monde le sait, sa pièce SENTIMENTS PROVISOIRES à Edouard VII fait un malheur.GAMINES

Mais en plus, elle vient de tourner une adaptation de son roman GAMINES où elle joue son propre rôle dans une histoire de famille, encore un sujet rebattu qui ne vaudra que par son cachet personnel.  La metteuse en scène est encore inconnue, Eléonore FAUCHER.  Mais quand on tient une star comme TESTUD en rôle-titre, on se gratte moins la tête quand on est producteur.

Et voilà deux minettes qui nous font chacune un grand show de sang-froid.

 

 

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LA PETITE PHRASE QUI GLACE

Publié le par Miss Comédie



iceberg.jpgCa va parce que c’est Noël, mais bientôt plus de petite phrase.  Celle-la, elle est pas piquée des vers. 

 

« Chaque jour que nous cédons au scepticisme ou à  l’immobilisme

nous rapproche un peu plus de l’impasse planétaire. »

Nicolas HULOT

Brrr !  On ne peut pas faire de phrase plus creuse et plus vide de sens.

Mais c’est très fort : on se sent immédiatement coupable et on se demande de quoi… L’arme politique absolue.

Sur cette note que je voudrais humoristique, je vous dis … à bientôt !

Miss Comédie

 

 

 

 

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EN ATTENDANT NOËL ...

Publié le par Miss Comédie

images.jpg…  on s’agite, on court les magasins, on  commence à faire du rangement dans son bureau, on refait son carnet d’adresses, on se demande si on va se faire offrir un i-phone ou pas, on fait une croix sur son régime, on se réjouit du froid qui nique le réchauffement climatique, on réserve pour le ski…  et moi, je revois ma copie, je

corrige, je retranche, c’est un travail excitant avant la mise en chantier

de ma pièce au début de l’année.  Patience, je vous raconterez tout.

En attendant, je tourne les pages de l’actu et je réagis à chaud sur deux sujets d’inquiétude, un majeur, l’autre mineur.

 

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DE QUOI S'INQUIÉTER

Publié le par Miss Comédie

  JOHNNY COME BACK !  JOHNNY002.jpg

 

Non, non, pas lui !   Pas lui dans un fauteuil roulant, c’est une erreur de casting !

Comment le destin d’un homme peut-il basculer ainsi, y a quelqu’un là-haut qui claque des doigts, allez, à lui, ça suffit d’allumer le feu !

C’est comme si c’était mon frère, ou mon cousin germain, je suis atteinte comme tous ses fans, je veux qu’il s’en sorte.

Los Angeles c’est là où Michaël Jackson s’est éteint, je veux pas que Johnny reste dans cette ville où les anges sont plutôt malveillants !

Je ne comprends pas cette histoire de coma artificiel, pourquoi cette méthode qui doit affaiblir toutes les défenses, comment est-on quand on se réveille ?  Complètement groggy, c’est sûr, il doit falloir un temps fou pour s’en remettre, c’est sûr.

Les médecins sont-ils en train de devenir fous ?  Celui qui a tué Michaël Jackson à coup de tranquillisants, celui qui a opéré Johnny à Paris, et maintenant ceux qui veulent endormir Johnny ?

Et pour finir, pourquoi cette omerta sur son état de santé ? Pourquoi aucun bulletin officiel n’a-t-il été communiqué ?

Pourquoi cette affluence de proches qui viennent le visiter ?

Tout ça est très inquiétant, mais gardons espoir.

 

FANNY ARDANT OU LE NATUREL OUBLIÉ  ?

Quand on écoute Fanny Ardant, on est partagé entre le ravissement et l’exaspération. Là, je l’entends sur radio Classique répondre à Olivier BeLLAMY et parler de musique.  Qu’est-ce qu’elle dit ?  Je ne sais pas, je ne comprends rien à ce qu’elle dit.

Elle susurre des mots empruntés au dictionnaire de la Poésie, sur un ton de coryphée dans une tragédie antique.   Elle respire beaucoup, et à

chaque fois on croit qu’elle va éclater en sanglots.

Est-ce qu’elle s’entend parler ?   Olivier BELLAMY, qui est un rieur né, se contente de lui murmurer des questions simples, auxquelles elle répond des choses compliquées.

J’aimerais qu’il lui demande un truc fou, comme « et vous avez du

cholestérol ? » et encore, elle saurait donner à sa réponse un caractère métaphysique.

Fanny ARDANT aime le drame, elle est le drame.  Tout est drame. On ne PEUT pas l’imaginer en train de se poiler avec un verre de rouge à la main.  Ou alors, si elle en est capable, c’est qu’elle cabotine à mort dans les interviews, qu’elle joue éternellement son rôle de GRANDE ACTRICE.

Elle choisit entre autres « Ne me quitte pas » chanté par Nina SIMONE, vous voyez le genre, mouchoir tout de suite.

Quand elle explique ses motivations, ses goûts ou ses passions,  elle joue un rôle, elle récite un texte.

Bon, à part ça elle est magnifique, on peut lui pardonner beaucoup.

Elle a un grand talent de comédienne, un peu surfait, peut-être.

Son registre est assez restreint, le boulevard il faut qu’elle évite.

Je crois que c’est dans PEDALE DOUCE, elle jouait un rôle, elle était comique sans le savoir.

En tout cas, il faut la plaindre : elle est sur la mauvase pente.  Le croiriez-vous ?   2009, c’était  l’année de ses soixante ans.

Je vous quitte sur ces notes pas gaies, en attendant... d'autres nouvelles....

Miss Comédie

 

 

 

 

 

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ON S'ENVOLE !

Publié le par Miss Comédie

Bonjour !  Aujourd’hui on oublie les magouilles et les perversions du show business.  Le vilain monde et sa haine est loin au-dessous de nous.

Il est question de sagesse, de Dieu et de paradis avec des gens très différents mais qui inspirent l’amour, et les beaux sentiments.

Ils ont un talent qu’on ne comprend pas toujours, et que certains refusent.

Mais ils irradient quelque chose de rare, une lumière intérieure.

 

 

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VOIX D'OR

Publié le par Miss Comédie

PETER BROOK, MICHELINE ROZAN :  DES ADIEUX DE HAUT VOL…Eleven-And-Twelve-11-And-12_theatre_fiche_spectacle_une.jpg

 

Ils s’esquivent en douce et en beauté, Peter BROOK et Micheline ROZAN, les deux explorateurs du théâtre universel, les deux navigateurs au long cours qui ont mené le vieux navire des Bouffes du Nord à travers un océan de textes profonds et parfois insondables.

Leur dernier spectacle, est encore une fois un écho de la sagesse oubliée des maîtres soufis, venus de l’Afrique profonde. 

Un théâtre hors des sentiers battus, hors box office, hors cabotinage, hors du temps.

C’est le genre de spectacle où l’on ne fait pas la queue aux portes des loges à la fin du spectacle, pour susurrer des fadaises.

C’est joué en Anglais par des comédiens de tous les pays du monde.  La langue est simple et traduite en sur-titrages.

La mise en scène de Peter Brook termine son parcours sur un sens de l’épure poussé à l’extrême.   Jusqu’où irait-il, s’il continuait son travail ?  Mais peut-être le continuera-t-il ?

Rien n’est dit encore sur son départ.    Peter Brook est un cheval fourbu, comme  son administratrice  Micheline Rozan, leur vie  à tous les deux  s’est accomplie dans un don de soi intégral au théâtre.   Ils ne peuvent pas s’arrêter net, comme ça, ils iront jusqu’au bout de leurs forces.

C’est donc aux BOUFFES DU NORD et ça s’appelle « ELEVEN AND TWELVE » Onze et douze quoi ?  Apôtres ?

 

CHARLOTTE GAINSBOURG, MY GOD !charlotte-gainsbourg-irm.png

Il faut écouter  le nouvel album de Charlotte Gainsbourg : IRM, avec une musique de  Beck, vieux complice de Serge GAINSBOURG. C’est génial.  La musique de BECK est comme un trampolino pour la voix fluette

de Charlotte,  petite voix acidulée qui rebondit sur la vague  des instruments, dans un rythme lancinant, provocant.

Son père lui a légué  un peu de sa créativité musicale.  Et  sur la vidéo, elle est si belle !

 





VANESSA ENCORE PLUS PARADIS

Notre ado éternelle, notre ravissante mascotte, disparue plus ou moins, nous revient de temps en temps, avec un film un peu raté, une tournée à guichets fermés, un disque...  Elle nous offre aujourd’hui  un cadeau d’adulte : une compilation de ses meilleurs disques, un vanessa-paradis.jpgraccourci de carrière impressionnant.

Oh, ce n’est pas qu’on meurt d’envie d’écouter à nouveau sa petite voix d’enfant  derrière ses dents du bonheur.   On sait qu’elle n’est plus une enfant. Mais ça nous replonge dans les années du bonheur.

Et puis  elle fait partie du patrimoine, cet album restera comme une trace de sa trajectoire de comète.

Sur le clip de « IL Y A », elle est d’une beauté à la Garbo, majestueuse, mystérieuse, on en oublie sa voix, qui semble appartenir à une autre.

Ah, c’était bien elle, la ROSE de ma pièce, la chanteuse mi-Lolita mi-femme fatale, si différente la nuit et le jour…

Johnny DEPP nous l’a enlevée, mais comme lui on l’adore aussi, on lui pardonne.

 

 

 

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LES FILMS MARQUISE, UN ÎLOT DE FOLIE (suite et fin)

Publié le par Miss Comédie

 

Après “UN AMOUR DE PLUIE”,  film réalisé par Jean-Claude BRIALY avec Romy SCHNEIDER qui n’eut aucun succès, les négociations commencèrent avec un metteur en scène chilien, Helvio Sotto, pour produire son film “Il PLEUT SUR SANTIAGO » .

Entreprise de fous.  Traduction et frappe du script, une rigolade. Mais  l’affaire prit un tour dantesque quand il fallut s’occuper de la co-production bulgare.  Le film devait se tourner en extérieurs à  Sofia avec une distribution et une équipe technique mi-française mi-bulgare, infiltrée de quelques chiliens dont on ne savait trop s’ils étaient là par amour du cinéma ou par idéologie politique.

Pour corser l’aventure, je tombai amoureuse d’Helvio Sotto, qui était l’être le plus dénué de charme qui soit, sombre et renfermé, sujet à des crises d’état d’âme qui le rendaient inapprochable.  Je me mis à attendre pendant des soirées entières un coup de téléphone hypothétique pour un rendez-vous hypothétique qui n’arriva jamais. Tout ça pour un regard échangé un jour, où j’avais cru recevoir l’appel d’une soudaine passion. marquise.jpg

 

 

Jacques Charrier s’était lancé dans l’aventure avec fougue et détermination.  Le sujet du film, le récit de la chute d’Allende, l’enthousiasmait.   Il avait même  arrêté de jouer au poker.

Jean-Claude Brialy, lui, venait d’être engagé par Bunuel pour tourner dans le LE FANTÔME DE LA LIBERTÉ ».  Il   avait l’esprit ailleurs.   Il y eut des disputes.

Mais enfin, le film finit par sortir.  Je ne me rappelle plus l’accueil que lui fit la critique et le public.  Ce que je sais, c’est que les Films MARQUISE ne se remplirent pas les poches.  Ce fut la fin de notre aventure.

 

 

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LES LUMIÈRES DE LA VILLE

Publié le par Miss Comédie


Bonjour !  Aujourd’hui 8  décembre, Lyon s’illumine.  Tout le monde va mettre des bougies à ses fenêtres et les rues vont briller de tous ces feux, sous les yeux éblouis  des Lyonnais bras-dessus bras-dessous qui vont déambuler toute la nuit dans leur ville en fête.  C’est impressionnant, la foule qui envahit les ponts, les places, les avenues,  dans un mélange de genres et de générations euphoriques malgré le froid…

Et là-haut sur la colline de Fourvière, la Vierge dorée sera le point de mire d’une population reconnaissante :  en 1643, l’épidémie de la peste sévissait dans le Sud de la France.  Les échevins et le Prévôt de la Ville de Lyon firent le vœu de consacrer leur ville à Notre -Dame si l’épidémie s’arrêtait.

Et l’épidémie s’arrêta.  Depuis, les Illuminations du 8 décembre à LYON sont devenues un

évènement médiatique, comme on dit.

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LES FILMS MARQUISE, UN ILOT DE FOLIE

Publié le par Miss Comédie

Vendredi je vous parlais de Jacques Charrier.   Cela me rappelle l’époque des Films Marquise.  C’était le nom de la maison de production qu’avait créée Jacques Charrier avec son pote Jean-Claude Brialy. 

Pas beaucoup de moyens, mais un même regard sur le cinéma, ils voulaient faire leurs films, avec les réalisateurs qu’ils voulaient et les acteurs qu’ils voulaient.

Ma copine Denise avait dit oui au poste d’assistante de prod, elle avait le goût du risque.  Moi, j’étais au chômage  et je cherchais un peu de fric, j’ai dit oui  au poste d’assistante de l’assistante.

On a vécu une drôle d’aventure avec ces deux-là.  

 

L’ambiance aux Films Marquise était à la fois survoltée et super cool.  Tout était urgent : les appels téléphoniques, les chèques à payer, les lettres à taper, les rendez-vous à prendre, les scénarios à lire, les contrats à rédiger, les manuscrits à lire.

Mais la présence de l’un ou de l’autre des deux producteurs faisait passer sur l’ensemble un vent de folie douce, comme si tout cela n’était que poudre aux yeux, un bureau factice comme dans l’Arnaque.

 

Charrier et son humour corrosif, ses coups de gueule, et sa manie de chercher votre point faible pour vous pousser à bout. Il était bourré de tics.  On le voyait rarement sourire. Son rire était sardonique. 

  Parfois il arrivait  en trombe, le visage fermé,  et  s’enfermait dans son bureau sans un mot pendant la matinée entière.  Charrier avait un comportement de fou.  Il clamait qu’un jour il se tirerait une balle dans la tête.  Nous étions persuadées qu’il le ferait.

 

Jean-Claude Brialy  était la joie de vivre incarnée.   Sa folie, il la cachait très loin sous des manières courtoises et raffinées, sous des attentions exquises envers tous ceux qui l’entouraient.

Ils étaient beaux, tous les deux, et dans la fleur de l’âge.  Ensemble, ils jouaient les complices mais je n’ai jamais pu vraiment savoir ce qui les avaient poussés à s’associer.   Avaient-ils les mêmes ambitions artistiques pour chercher à produire le même genre de films ?  Ou tout cela n’était-il qu’une affaire d’argent ? Les films Marquise ne vécurent pas longtemps. Les quelques films lancés n’eurent qu’un succès d’estime. Les caisses se vidèrent un jour, et la petite maison de production dut mettre la clef sous la porte.

J’arrête pour aujourd’hui mais je finirai avec les Films Marquise en racontant l’épisode « IL PLEUT SUR SANTIAGO », le film d’Helvio Sotto qui fut le dernier produit par mes deux zigotos.

 

(à suivre)

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MON BLOG NOUVELLE VAGUE

Publié le par Miss Comédie

  En pleine mutation, mon blog !   Souvenez-vous que mon vrai métier c’est d’abord d’écrire des pièces de théâtre, parfois des romans…

Alors ?  Ben alors, une de mes pièces est en train de bouger dans son tiroir, il est question de l’en sortir, du tiroir, et… peut-être… de la jouer, quelque part, dans quelque temps….  Mais on est très superstitieux dans le théâtre.

Je ne peux encore rien dire.  Si ça se fait, vous aurez des informations au jour le jour  et un blog passionnant à vous mettre sous la dent.

Si ça se fait pas et bien je continuerai à vous parler des pièces des autres, dans un blog non moins passionnant.

 

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ALLUMEZ LES FEUX !

Publié le par Miss Comédie

 

   En attendant,  tous dans la rue pour admirer la Ville embrasée, c’est comme un flamboyant coup d’envoi à Noël  qui approche à grands pas. 

A très vite.

Miss Comédie

 

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VIVE L'INCOGNITO !

Publié le par Miss Comédie


       Bonjour !  Aujourd’hui je suis très en colère contre les médias. La presse, la télé, les tabloïds qui se régalent des faiblesses et des malheurs des gens connus.

Je lis que Tiger WOODS s’est fait éreinter pour « mauvaise conduite » par toute la presse américaine, avec enregistrement téléphonique à l’appui

et l’affaire fait un ramdam pas possible.  Au point qu’il a dû faire amende honorable publiquement, en conférence de presse, avec larme à l’œil et tout ! Non, mais on rêve ! 

Quoi ? Le numéro 1 mondial se permet des écarts de conduite ?  Il ose avoir des maîtresses ?

Voilà le puritanisme hypocrite de l’Amérique, qui a déjà détruit moult réputations d’hommes célèbres,  Bill Clinton en tête.

Ces gens connus, qui ont le mauvais goût d’être plus doués ou talentueux que les autres, deviennent des gibiers de haute volée.

Ils sont inscrits sur les tablettes des agences de presse comme les délinquants dans les services de la police.

On fait le guet à la porte de chez eux, on les suit en moto, on met des micros dans leur salle de bains, comme ça, sans honte, et quand on arrive à saisir une preuve de « mauvaise conduite », on balance ça  à la une des journaux à scandale.

D’où le grand privilège d’être inconnu… Notre mauvaise conduite n’intéresse personne !

(le téléobjectif on dirait un bazooka...)


 

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JACQUES CHARRIER, LE SAUVAGE

Publié le par Miss Comédie

Un qui détestait les journalistes, c’était Jacques Charrier, ex-acteur (Les Tricheurs), ex-mari de Brigitte Bardot,  caractère asocial et farouchement réfractaire à toute publicité.

Au temps où j’étais comédienne à Paris il avait un temps occupé une chambre de mon appartement,  le temps de purger une dette de jeu.  Ses uniques revenus à l’époque, venaient du poker.

Un jour que j’étais chez moi j’entends un bruit de querelle venant de la rue. Je vais sur le balcon et je vois en bas un Jacques Charrier gesticulant, tapant du poing sur le dos d’un photographe replié sur son appareil photo tandis que trois  mecs essayaient de calmer  Charrier en l’invectivant, et qu’un quatrième se reculait pour fixer la scène  une fois pour toutes.

J’hésitai à descendre pour aller à sa rescousse, quand une voiture de flic qui passait pila net devant le groupe et voilà que la scène tourne au vinaigre.

Je vois un flic descendre de voiture et s’adresser à  Charrier hors de lui qui le prend de haut.  Le photographe trop content raconte son agression, les autres en rajoutent et voilà mon Charrier embarqué dans le panier à salade.

Lui n’a pas passé, comme Begbeider, trois jours en garde à vue, il est rentré le soir-même.    J’ai eu droit à un catalogue de noms d’oiseaux à l’égard  des photographes et de la police avant qu’il ne s’enferme dans sa chambre pour téléphoner à sa petite amie.

Cette scène s’est reproduite plusieurs fois, dans des décors différents, bars, sorties de cinéma, stations de taxis, car à l’époque il était encore de ceux que l’on reconnaîssait t dans la rue.

 

 

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C'EST MA FÊTE !

Publié le par Miss Comédie

 

Aujourd’hui pas de petite phrase, d’ailleurs j’en ai marre des petites phrases,  vous aussi peut-être, alors on va faire un peu de ménage et pour 2010 je vais donner un nouveau look à mon blog.

Donc  c’est la sainte Barbe, relookée en sainte Barbara pour faire plus in et moins rasoir,  vous saviez ça ?  On fête encore la sainte Barbe dans certaines provinces mais qui oserait appeler sa fille Barbe ?

Lyonnais, à vos bougies, et préparez-vous à arpenter la ville illuminée pendant quatre jours !

Miss Comédie

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COMME UN AIMANT...

Publié le par Miss Comédie

Bonjour !  Je reviens m’installer devant l’ordi, c’est irrésistible, je ne peux pas arrêter…  D’autres occupations m’attendent, mais il faut encore que je vous parle de ce film que tourne Bertrand TAVERNIER, un film historique sur la passion,  éternelle semeuse de trouble et de folie.

Et puis, ce dernier court-métrage -  après, je ne sais pas, je n’en ai plus - sur un drôle de trésor caché dans un vieil hôtel XVIIIe remis à neuf…


 

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LE TRÉSOR DE L'HÔTEL DE CRISSIEU

Publié le par Miss Comédie

EXT. JOUR

 

Vu de la rue, un édifice en travaux. C’est un hôtel particulier majestueux  en cours de restauration.  Le chantier fermé au public laisse entrevoir une cour pavée occupée par des engins, des tas de sable.

Au milieu de la façade XVIIIème s’ouvre le perron à double volée de marches en pierre. 

Une grosse BMW noire stoppe devant le chantier et se gare dans une encoignure.  En sort un homme en pardessus gris qui pénètre dans la cour par la porte réservée aux entreprises du bâtiment.  Son assurance et son comportement indiquent qu’il est le propriétaire de l’hôtel.

 

EXT. JOUR

la cour de l’hôtel de Crissieu

 

L’homme traverse la cour tout en inspectant les alentours. Il redresse une brouette renversée, donne un coup de pied dans une canette vide, lève la tête vers les derniers étages avant de gravir les marches du perron et d’ouvrir la porte principale et de pénétrer dans l’hôtel.

 

INT. JOUR

 

Rez de chaussée de l’hôtel de Crissieu

A l’intérieur règne une demi-obscurité.  Les pas de l’homme résonnent sur le parquet du hall, vaste espace vide sur lequel débouchent les galeries latérales, à droite et à gauche, et l’escalier monumental, en face.

L’homme s’arrête au milieu du hall et écoute : un bruit de musique venant des étages supérieurs le surprend.  Il va vers l’escalier et la caméra le suit tandis qu’il arrive au palier du premier étage et qu’il entre dans la première pièce.

 

INT. JOUR

 

Premier étage hôtel de Crissieu

La pièce est vide,  envahie d’une musique rock endiablée.  L’homme fait le tour de la pièce sans pouvoir discerner l’origine de la musique, passe dans la pièce voisine où résonne les mêmes rythmes  et s’aperçoit que chaque pièce de l’étage  est sonorisée de la même façon.

 A un moment la musique se tait, pour repartir aussi forte mais cette fois c’est une symphonie classique qu’il entend,  comme si quelqu’un manipulait un poste radio.

 

Le propriétaire  parcourt tout l’étage à la recherche de l’origine du bruit. Pas une âme ne se manifeste durant son inspection, le bâtiment semble absolument désert.

Au bout du couloir, un autre escalier s’envole vers le deuxième étage.

Le propriétaire  emprunte cet escalier jusqu’au  deuxième palier.

 

INT. JOUR

 

Deuxième étage hôtel de Crissieu

Le couloir est plongé dans l’obscurité mais une lueur provenant de l’une des pièces attire l’attention du propriétaire.  Il  marche dans sa direction. 

            A ce moment-là, la musique s’arrête brusquement.

Sur le pas de la porte, il s’arrête, interdit.

 

INT. JOUR

L’appentis.

 

La pièce est exigüe, c’est un appentis où sont entassés des outils, des vêtements de travail, une petite table avec un réchaud à gaz butane, deux chaises, une échelle…

Assis sur un coffre à outils, un homme en bleu de travail est en train de manger son casse-croûte.   Son visage est ridé, mal rasé, une casquette vissée sur le crâne.  A l’apparition du propriétaire il ne semble pas étonné et continue à manger sans dire un mot.

 

                                               LE PROPRIÉTAIRE

                                               Bonjour !

                                               L’HOMME ASSIS, continuant à manger

                                               Bonjour. 

                                               LE PROPRIÉTAIRE

                                               D’Où vient cette   musique ?

                                               L’HOMME

                                               Chais pas.

                                               LE PROPRIÉTAIRE

                                                Il y a quelqu’un d’autre ici  ?

                                               L’HOMME

                                               Non, personne ne travaille le week-end.

                                               LE PROPRIÉTAIRE

                                               Alors d’où vient la musique  ?

                                               L’HOMME, hausse les épaules

                                               Elle vient toute seule, comme ça, des murs.

                                               Depuis que j’habite là, je l’entends.

                                               LE PROPRIÉTAIRE

                                               Vous habitez là ?

                                               L’HOMME

                                               Oui, c’est chez moi ici.  Je surveille les travaux.

                                               LE PROPRIÉTAIRE, désarçonné

                                               Ah.

                                               (un temps)

                                               Vous savez que la maison a été vendue…

                                               L’HOMME, ricane

                                               Ouais, ils disent ça.  Mais moi je veux bien voir le

                                               type qui a acheté ça !

                                               LE PROPRIÉTAIRE

                                               Ben, c’est moi.

 

L’homme considère le propriétaire, la fourchette en l’air, la tête levée

pour l’examiner attentivement.

                                               L’HOMME

                                               Donc,  vous allez me virer.

                                               LE PROPRIETAIRE

                                               Je suis désolé, mais…

L’homme se lève péniblement, pose son assiette sur la table, époussette sa salopette, et se plante devant le propriétaire, qui le dépasse de deux têtes.

                                               L’HOMME

                                               Je partirai.  Mais je ne vous dirai pas où est le trésor.

                                               Moi seul, sait où se trouve le trésor. 

                                               LE PROPRIETAIRE

                                               D’accord. Je crois en effet, qu’il vous faut partir.


Il tourne  les talons et repasse dans le couloir.  L’homme attrape son blouson, sa sacoche et lui emboîte le pas, descendant l’escalier derrière lui.

 

INT. JOUR

Le hall de l’hôtel de Croissieu

 

Les deux hommes se retrouvent dans le hall et soudain, la musique reprend, aussi forte, dans les pièces du premier étage.

Le propriétaire semble affolé.

 

                                               LE PROPRIÉTAIRE

                                               Mais enfin, il y a quelqu’un ici !  

                                               L’HOMME, l’air goguenard

                                               Si vous trouvez le trésor, vous aurez peut-être

                                               la clé de l'énigme...

  Il se dirige vers la porte et sort en faisant un grand signe de la main :

 

                                               L’HOMME

                                               Ciao ciao !  Bonne chance à l’hôtel de Crissieu !

 

Le propriétaire reste pétrifié alors que la musique s’arrête brusquement.

Son portable sonne.

 

                                               LE PROPRIÉTAIRE

                                               Allo, oui, je viens de faire un tour.  Non, personne,

                                                               à part un vieux cinglé qui traînait…

                                                               Oui, c’est déblayé à l’intérieur, mais les

                                               travaux n’ont pas commencé… comment ?

                                               Ils ont installé l’acoustique avant d’entamer la

                                               peinture… oui, c’est normal…  qu’est-ce qu’il y a ?

                                                               La télécommande générale  ?  Comment ça disparue…

                                               Attendez… je commence à comprendre…

                                               Je crois savoir où elle est.   Rendez-vous  lundi à

                                               la réunion de chantier OK ?

 

Il remet le téléphone dans sa poche et sort de l’hôtel.

On le voit traverser la cour et marcher jusqu’à sa voiture.  

GP sur son visage illuminé d’un large sourire. Il monte dans la voiture et démarre.

Le plan suivant, on voit de dos l’homme du chantier qui marche en claudiquant, son sac sur l’épaule, sans se presser.

 

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BERTRAND TAVERNIER EN PLEIN XVIIIème

Publié le par Miss Comédie

 

 

Je lis que ce metteur en scène, dont les derniers films à caractère guerrier ne m’inspiraient guère, tourne  au château de Blois une histoire d’amour tirée d’un roman de Mme de LAFAYETTE, « LA PRINCESSE DE MONTPENSIER ».

Je suis toute excitée.  C’est une histoire  magnifique et cruelle, comme toujours au temps des rois et des princesses, et les extraits de l’interview de TAVERNIER laissent entendre qu’il va nous restituer allègrement les intrigues, les rivalités, les interdits et les passions de cette époque,  dans des décors et des costumes qui  nous replongent  d’emblée dans l’atmosphère.

J’adore les films historiques.  Le dernier en date, superbement réalisé et interprété, était RIDICULE, de Patrice LECONTE. 

TAVERNIER nous avait donné « QUE LA FÊTE COMMENCE », un classique lui aussi.  J’ai encore en mémoire « LOUIS, ENFANT ROI », de  Roger PLANCHON, une merveille.

Ce siècle  est un réservoir d’histoires vraies qui sont devenues des légendes.

TAVERNIER est en train de tourner les dernières scènes de « LA PRINCESSE DE MONTPENSIER », avec Mélanie THIERRY qui joue la princesse, Gaspard ULLIEL son amant le duc de Guise, Grégoire LEPRINCE-RINGUET son mari le prince de Montpensier.

Je n’y résisterai pas : dès sa sortie, je vous parlerai de ce film.

 

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UN BUSINESS QUI TOURNE

Publié le par Miss Comédie

... enfin, qui ne  tourne plus très rond pour la Metro Goldwyn Meyer, la major que l’on croyait invulnérable. Quelqu’un a dit « ils ont  plus d’étoiles que de ciel », belle image qui n’explique pas tout.

Cela n’empêchera pas les cinéastes de tourner, surtout quand ils s’appellent  WOODY ALLEN, TARENTINO, EMMERICH…

Ces gens-là, ils feraient tourner des ruby cubes. Alors Carla, alors Johnny… rêvent de tourner avec eux.

Le numéro de claquettes de ROSE impressionne beaucoup le réalisateur mais elle, cherche-t-elle vraiment à décrocher le rôle ?


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ROSE FAIT SON NUMÉRO (2ème partie)

Publié le par Miss Comédie

YANN, riant

La chanteuse fait des claquettes ?…  Je veux voir !

 

ROSE

Si c’est pour une audition, je vais regarder mon emploi du temps, mais ça peut se faire.  Si c’est pour mater, vous repasserez.  Il faut payer pour voir.

 

YANN, un peu scandalisé par son langage

Quel langage... En vous voyant, la toute première fois, si lumineuse, si pure, toute droite, le menton levé, le regard absent, et cette suprême élégance, jamais, vous m’entendez, jamais je n’aurais cru que vous soyez capable d’un langage aussi...

 

ROSE

... vulgaire ?

 

YANN

Je dirais... relâché.

 

ROSE, regardant le barman

Relâché.  C’est affreux, comme mot.

 

YANN

Oui, bon. Venez par ici.  Vous faites vraiment des claquettes ?

 

ROSE descend de son tabouret et suit YANN vers le milieu de la scène.

 

ROSE

Vous ne me croyez pas ? Et bien, regardez !

 

Elle va vers un sac à dos posé au pied du fauteuil, en sort une paire de chaussures. Elle se débarrasse l’une après l’autre de ses bottes et chausse les chaussures de claquettes puis commence, d’abord lentement, puis de plus en plus vite, un numéro de claquettes, en vrai professionnelle. Tout en dansant, elle a jeté son blouson au loin et semble s’amuser comme une folle.

YANN la regarde, médusé.  Lorsqu’elle s’arrête, essouflée, et va se jeter contre le bar où le barman lui tend un verre d’eau, il met un moment à lui adresser la parole.  Elle ne le regarde pas, ne quête aucun compliment.

 

YANN

Vous avez un réel talent.

Il reste figé, la fixant avec  une expression de ravissement.  ROSE semble l'avoir oublié et boit son verre d'eau lentement, avec attention sous le regard du barman qui attend la suite.

YANN se reprend vite. Il sort une carte de sa poche, va vers ROSE et lui tend la carte.

 

YANN

Voilà.  C’est mon bureau.  Venez demain matin à 10 heures.  Nous parlerons sérieusement.

 

Et sans plus lui jeter un regard, il va vers le bar, règle sa consommation et sort.

 

LE BARMAN, fataliste

Et voilà comment on décroche un rôle sans se fatiguer.

 

ROSE, ramassant ses affaires

Je vais me changer, je vais être en retard. Tu sais, moi, je demande qu’une chose, c’est continuer à chanter dans les bars.  Tiens, tu peux mettre ça à la poubelle ?

Elle lui tend la carte de YANN qu’elle a déchirée en mille morceaux.

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CARLA BRUNI-SARKOZY ET JOHNNY HALLYDAY ONT DIT OUI

Publié le par Miss Comédie

CARLA BRUNI-SARKOZY, JOHNNY HALLYDAY ONT DIT OUI

Chacun de leur côté et à deux projets différents, avant même d’avoir signé un contrat.   Cela montre bien l’énorme domination des films makers sur leurs futurs instruments de travail.   Finalement c’est bien lui, le  Créateur, le vrai maître des étoiles.

 

WOODY  ALLEN  S’OFFRE LA PREMIÈRE DAME

 

On ne refuse pas un film de Woody ALLEN.  CARLA a donc dit oui, comme ça, toute enthousiasmée, comme une débutante, elle dit qu’elle sera peut-être nulle mais qu’elle ne peut pas louper une occasion pareille, ce sont ses mots et vraiment ça nous la rend infiniment sympathique.

Maintenant, souhaitons une chose :  que monsieur WOODY ALLEN, cyclothymique avéré, avide de publicité pré-production, ne s’avise pas de revoir sa copie avec le nom de Carla biffé, comme ça d’un coup.

Non, je pense qu’il n’oserait pas.  Mais je pense aussi qu’il peut très bien oser. Qu'a-t-il  à faire  de l’opinion des Français ou de celle du président des Français, ou de celle de la première dame qui fut chanteuse et mannequin  ? 

Mais enfin, et la déontologie ?   Voyons si ce monsieur mérite notre estime et notre admiration.

 

    

   TARENTINO  ECRIT POUR  JOHNNY

Encore une interrogation, sur la rumeur lancée  par Johnny lui-même, lui aussi galvanisé comme un gamin par l’offre venant de si haut, alors que ce mec-là  est au sommet, voyez le paradoxe ! 

Son interview dans Le Parisien dévoile une avalanche de projets au cinéma : TARENTINO écrirait un scénar pour lui mais il ne l’a pas encore lu.  Les frères COHEN ont des vues sur lui mais ils n’en ont parlé qu’ à son agent.  Il a un projet avec Olivier MARCHAL sur Le Gang des Lyonnais.  Il envisage une comédie de Francis VEBER avec Jean RENO. 

Quoi, tout ça ?

Evidemment, le projet TARENTINO devrait eclipser tous les autres.  Mais nous, on reste sur le souvenir de son plus beau rôle, dans L’HOMME DU TRAIN de Patrice LECONTE, où il était magnifique face à Jean ROCHEFORT…

 

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LE MOT DE LA FIN

Publié le par Miss Comédie

Comment va le monde, môssieur ? Il tourne, môssieur !

François BILLETDOUX  

 

Cette phrase est le titre de sa pièce montée au théâtre de la Colline en 1994 par Jean-Pierre Miquel.  Une pièce où jouait Jean-Luc MOREAU, qui décrivait un monde post-guerrier où des survivants un peu fous s’inventaient un monde nouveau.  Dernière phrase de la pièce : « Par quoi je commence ? »

Je retiens cette phrase.  Elle sous-entend que tout n’est pas fini ou plutôt que l’on tourne une page.  

A bientôt, mes chers amis.

Miss Comédie

 

 

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GROSSES BÊTES DE THÉÂTRE

Publié le par Miss Comédie

Bonjour !  Hier, Eugène IONESCO aurait eu 100 ans.  Tennessee WILLIAMS, lui, aurait 98 ans depuis le 26 mars.

Le public a changé, les jeunes sont devenus vieux, et pourtant ils en redemandent.

Ce genre de dinosaures, plus les années passent moins on les traite de fossiles.

Vous lirez aujourd’hui une scène extraite  de ma pièce ROSE AUTOUR DE MINUIT, que vous avez lue jour après jour au début de l’année.  Mon public en redemande !

 

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ROSE FAIT SON NUMÉRO 1ère partie

Publié le par Miss Comédie

ROSE entre dans le bar. Elle est en avance pour son tour de chant et porte encore son vieux jean délavé  avec un blouson de cuir rouge.  Dessous, une petite blouse en soie rose vif. Elle porte des bottes en lézard éculées et ses cheveux sont relevés en queue de cheval retenue par un ruban rose.

Apeès avoir embrassé le barman elle va s’affaler avec un magazine dans  un fauteuil près du bar.  Le barman la couve du regard tout en s’activant.

Un disque de Billie Holliday égrène ses plaintes en sourdine.

Entre Yann, le réalisateur. Depuis qu’il a entendu Rose chanter, il rêve de la faire tourner. Ce soir, il revient au bar pour l’écouter à nouveau.

  Il ne la reconnait pas et s’asseoit non loin d’elle.

 

YANN, au barman

Je suis en avance, mais j’attends les musiciens.  Donnez-moi un bon scotch avec des glaçons et une bouteille de Perrier.

 

ROSE,  se lève et va se jucher sur un tabouret du bar

Vous attendez spécialement quelqu’un ?  Le pianiste ?  Ou le guitariste ?   Ou la chanteuse ?

 

YANN,  surpris

On se connaît ?  (Il la reconnaît) Mais… Vous êtes la chanteuse  ?

 

ROSE

Heureusement que vous avez un peu d’oreille, parce que pour l’esprit d’observation, ça manque.

 

YANN

Oh, écoutez, quand on s’amuse à se métamorphoser comme vous le faites, à se déguiser en...

 

ROSE

Je ne suis pas déguisée, je suis habillée en moi le jour. Le soir je suis en chanteuse, tenue de travail.

 

YANN, la regardant intensément

C’est vraiment extraordinaire.  Vous n’êtes pas la même femme.  Vous êtes une autre.

 

ROSE, comme une évidence

C’est ça, le paradoxe du comédien.

 

YANN, soufflé

Vous lisez Diderot, maintenant ?

 

ROSE

Non, il y a longtemps.

 

YANN, se levant et allant vers elle

Vous avez de la mémoire ?

 

ROSE

Pour apprendre un texte ?  Parce que je sais qui vous êtes, vous êtes le réalisateur et vous cherchez à savoir si je serais capable de jouer mon rôle.

 

YANN

Vous m’épatez.  De plus en plus.

 

ROSE

Et vous n’avez encore rien vu.

 

YANN

Ah bon ?

 

ROSE, se tournant vers le barman

Dis-lui, ce que je fais quand tout le monde est parti, et que le bar est à nous !

 

LE BARMAN, l’air détaché

Elle fait des claquettes.

 

(à suivre)

 

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EUGÈNE IONESCO, TENNESSEE WILLIAMS, le rhinocéros et l'iguane...

Publié le par Miss Comédie

  Deux styles d’écriture aux antipodes l’un de l’autre.  Deux auteurs éternellement   nouvelle vague.

 

 IONESCO   INDÉLOGEABLE


Sa pièce LA CANTATRICE CHAUVE vient de s’achever au théâtre de l’Athénée dans la mise en scène de Jean-Luc LAGARCE reprise par François BERREUR.   Mais il est encore là, toujours là, depuis 1957 à la Huchette !

Et toujours dans la mise en scène de Nicolas BATAILLE, en alternance avec LA LECON.   Le théâtre fait le plein tous les soirs.  Il est petit, d’accord, mais quand même.

 

  PLEIN  DE CHOSES  DE TENNESSEE


Les pièces de Tennessee WILLIAMS ont connu des années de disgrâce. On les trouvait pesantes, démodées.  Tout-à-coup voici qu’elles surgissent à nouveau, les beaux esprits les ont réhabilitées.

On a vu l’an dernier BABY DOLL, on vient de voir LA NUIT DE L’IGUANE, en ce moment on peut voir « SOUDAIN L’ÉTÉ DERNIER » à la Tempête monté par René LOYON, et « LA MÉNAGERIE DE VERRE » au Théâtre de la Commune, monté par Jacques NICHET. 

En février, on nous annonce « UN TRAMWAY NOMMÉ DÉSIR » mis en scène parWARLIKOVSY  avec Isabelle HUPPERT…

Si les grands metteurs en scène s’y mettent, c’est qu’il s’agit de gros gibier…

Espérons que le dépoussiérage ne ternira pas trop ce petit quelque chose de TENNESSEE…

 

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PAROLE DE DINOSAURE

Publié le par Miss Comédie

« Le comique étant l’intuition de l’absurde, il me semble plus désespérant que le tragique. »

Eugène IONESCO

 

Moi je suis d’accord.  D’ailleurs, quoi de plus émouvant qu’un comique qui joue la tragédie ?

Ionesco, éternel enfant, avait le sens des vérités inattendues.

Ses comédies laissent un goût plus amer que les tragédies de Tennessee Williams.

A bientôt, chers amis.

Miss Comédie

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L'ILLUSION ET LE DÉSIR

Publié le par Miss Comédie

Bonjour les catherinettes !      Sujet du jour : deux thèmes de réflexion dans deux spectacles parisiens jubilatoires.

L'ILLUSION CONJUGALE : on ne croit pas une minute que JEAN-LUC MOREAU  n’a trompé sa femme que douze fois, vous comprendrez en allant voir sa pièce au théâtre de l’OEUVRE. (un régal !  voir ci-dessous)

DÉSIR, c’est le nom de la nouvelle revue du CRAZY HORSE signée Philippe DECOUFLÉ .   Tout le monde adore. Moi, j’ai des réserves.

Ma scène du jour est très tendance, avouez.


 

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ILLUSION DE CONVERSATION

Publié le par Miss Comédie

Un quartier de Paris. Nadia et  Christine marchent chacune dans une rue différente, le portable à l’oreille.

 

-  Allo ?

-  Bonjour c’est Nadia.  Un message et je vous rappelle. A bientôt !

-  Oui, c’est Christine, je voulais te parler du dîner d’hier soir chez les Durand.   A propos du  petit incident  tu vois ce que je veux dire…… enfin  j’aimerais que tu me rappelles pour qu’on en parle ! A bientôt, ciao !.

- Allo ?

-  Bonjour c’est Christine. Vous pouvez me laisser un message, merci !

-  Oui, c’est Nadia, moi aussi je voulais t’en parler c’était affolant, non ?  Bernard qui se met à déblatérer sur le film de Yvan sans savoir qu’il était en face de lui !  J’en meurs de rire, rappelle-moi !

- Bonjour c’est Nadia, un message et je vous rappelle. A bientôt !

-  Allo Nadia, oui c’est encore moi, pour la gaffe de Bernard, c’était affreux,  la tête de Yvan ! Rappelle-moi, bye.

-  Allo ?

-  Bonjour c’est Christine. Vous pouvez me laisser un message, merci.

-  Allo, t’es où ?  Moi, ce qui me frappe, c’est la crétinerie des Durand, qui ne les ont même pas présentés !   C’est goujat, non ?  ça aurait pu mal tourner,  t’es d’acccord ?  Rappelle-moi, bon sang !

- Allo ?

-  Bonjour c’est Nadia,  un message et je vous rappelle.  A bientôt !

-  Nadia, t’es pas joignable, c’est un monde !   Je suis d’accord avec toi, les Durand sont responsables… Mais j’ai plus envie de parler de ça avec ton répondeur.   Si on prenait un café ensemble ? Je te propose demain 14h au Petit Zinc.  Ne me rappelle pas si t’es d’accord, OK ?

 

Christine referme son portable, le fourre dans sa poche et rentre chez elle.

On la voit s’engouffrer dans une porte cochère.

Nadia a aussi fermé son portable et s’engouffre dans une bouche de métro.

 

Les portables servent de plus en plus rarement à se parler. 

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JEAN-LUC MOREAU DEVANT, PHILIPPE DECOUFLÉ DERRIÈRES

Publié le par Miss Comédie

LA PIECE QUI   MARCHE

 

C’est             L’ILLUSION CONJUGALE, d’Eric Assous, au théâtre de l’ŒUVRE.   Il faut dire qu’elle est jouée par trois comédiens délicieux qui nous parlent d’adultère pendant une heure  trente  avec une finesse extrême.

Je vais encore une fois chanter les louanges de mon copain Jean-Luc MOREAU qui joue et met en scène avec le même tempérament.

La pièce raconte les aveux réciproques d’un couple qui a décidé de tout se dire.  « Combien ? » demande-t-elle. « Douze ! » répond-il.   Et ça démarre.

Il est parfait, juste, drôle, émouvant sans forcer la note.  Du grand art.  Un grand pro, quoi.  On se régale.  Les dialogues d’Eric Assous sont incisifs, diaboliquement dosés dans la montée des soupçons.  Le mari et la femme se mesurent sans acrimonie, sans vulgarité, sans mesquinerie.

Isabelle GELINAS est à la hauteur de Jean-Luc MOREAU.  Elle est jolie sans jouer la vamp, elle est fine, mutine et impériale.

Et le troisième larron, rôle ingrat de tradition, est lui aussi exactement

comme on veut qu’il soit. C’est Yvan PAUL, un habitué des planches parisiennes.

C’est une soirée qui  vous laisse euphorique, soulagé de voir la faiblesse humaine si joliment dépeinte qu’on a envie d’être faible, très faible.

Allez-y,  et je vous conseille la soirée du 31 décembre vous pourrez faire le bilan de l’année : un « état des lieux », comme dit le mari en lever de rideau, si vous acceptez de jouer au jeu de la vérité.

 

AU CRAZY  HORSE,  UNE ARMÉE NOMMÉE DÉSIR

 

Douze beautés d’égale hauteur, d’égale minceur, d’égal recto, d’égal verso.   Dans la revue de l’après-Bernardin, elles nous cueillaient (je dis bien nous, oui, nous les filles) par la grâce de leurs gestes lascifs, la lenteur de leur effeuillage, l’humour de la chorégraphie, le suspense du plateau noir entre les numéros, l’attente, le  solo ravageur, la précision des gestes, le minimalisme (si l’on peut dire…) de la mise en scène. Et l’impeccable rigueur de leur perruque noire coupée au carré.

Ici, c’est trépidant, ça s’enchaîne sans temps mort, les interludes sont occupés par des vidéos psychédéliques, les filles sont survoltées avec leur chevelure blonde qu’elles balancent de haut en bas,  leurs jambes qu’elles lancent avec violence et beaucoup de souplesse  dans le vide, tout ça est tout sauf érotique, enfin je trouve.  Dans l’ensemble PHILIPPE DECOUFLÉ met un peu trop leur derrière en avant, si je puis dire. Douze derrières en ligne ç’est un peu gâcher la marchandise.  On n’est pas vraiment sur le cul car y en a trop à regarder e, même temps.  A posteriori, on se souvient du deuxième à gauche, plus culotté que les autres, enfin plus coquin, c’est tout.

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GONFLÉ !

Publié le par Miss Comédie

« Si les maris permettaient un ou deux amants à leurs femmes pour qu’elles puissent comparer, il y aurait beaucoup plus de femmes fidèles. »

Georges FEYDEAU

 

FEYDEAU était très bon en adultère, je ne sais pas dans la vie, mais dans ses vaudevilles on ne pensait qu’à ça.  Eric ASSOUS suit ses traces et ça lui réussit… aussi, comme Félicie.

A bientôt  mes fidèles amis qui, j’espère, ne sont pas solubles dans l’océan de l’oubli.

Miss Comédie

 

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LES IMMORTELS

Publié le par Miss Comédie

Bonjour !  Ca y est !  La déferlante Albert CAMUS  inonde les médias. J’y joins ma petite voix car Albert CAMUS est mon idole depuis… (lire plus bas). Mais j’y associe  Gérard PHILIPE qui, lui aussi, est  dans toutes les mémoires.

Panthéon ou pas panthéon, ils sont tous les deux immortels.

Ceux qui ont eu la chance de passer un moment d’éternité avec eux ne sont pas près de l’oublier.

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LA JEUNE FILLE ET L'ÉCRIVAIN

Publié le par Miss Comédie

Le taxi la déposa rue Sébastieh  Bottin. C’est une rue où l’on entend les oiseaux chanter.

Elle entra  chez Gallimard avec un sentiment d’exaltation. Elle avait rendez-vous avec Albert Camus, prix Nobel de littérature.

Il était 14 h, les couloirs étaient déserts. Les pièces qu’elle apercevait derrière les portes ouvertes étaient vides.

Où pouvait bien être le bureau de Camus ?  Elle prit l’escalier jusqu’au premier étage et frappa à la première porte.

 

-  Entrez !

L’homme qui est assis derrière une table encombrée de livres et de papiers, tournant le dos à la fenêtre ouverte, ne peut pas être Camus.

-  Pardon monsieur, je cherche le bureau d’ Albert Camus…

-  C’est celui-ci, mademoiselle. Et donc, je suis Albert Camus.

La jeune fille resta muette.

-  Entrez donc, qu’est-ce qui se passe ?

Elle entre et bredouille :

-  Excusez-moi… c’est que je croyais… je vous imaginais plus âgé, plus…

Son rire éclata et elle eut la gorge serrée.   Mais voilà qu’il se lève, va vers elle, la guide vers le fauteuil.

-  Je sais. Vous devez être la secrétaire de mon agent et je dois vous remettre quelques feuillets. Mais pourquoi est-ce que je devrais être vieux ?

    Et  comme elle restait muette :

-  Bon, ma secrrétaire est en train de taper les dernieres pages.  Vous avez deux minutes ?

Elle a l’éternité devant elle.

Elle le regarde.  Il a 45 ans, elle le sait. Il est beau, son visage et ses mains sont bronzés, il revient de Grèce, elle le sait, elle sait tout de lui puisqu’elle est la secrétaire de son agent.

Il lui revient des bribes de potins qui courent au bureau, Camus bourreau des coieurs, un don juan… Elle ignorait ces bavardages, elle s’en foutait.

A cet  instant elle comprend tout. Il se dégage de lui quelque chose à la fois de très doux et de très animal.

Il peut avoir toutes les femmes.

 

Ils se regardent.   La chaleur de l’après-midi de juillet monte de la cour par la fenêtre ouverte. en même temps que les chants d’oiseaux.

Les phrases naissent peu à peu, questions banales, réponses banales. Il est curieux des êtres.  Elle est fascinée.

Plus tard elle reverra souvent dans son souvenir  ce face à face, essayant de reconstruire le dialogue, butant sur des mots, souvenir de la chaleur d’un regard, de ma surprise d’un sourire et tout s’effrite avec le temps. 

La jeune fille ne disait pas grand-chose.  Il aimait parler, d’une voix un peu éteinte, un léger accent pied-noir. Il commença à lui confier que l’adaptation des Possédés avait été - il chercha le mot, ne le trouva pas.

Il parle de l’été à Paris « un avant-goût du paradis », il souriait.  « Et vous, vous aimez Paris ? Vous y vivez depuis longtemps ? »

Quand il parlait, ses yeux qui se voulaient enjôleurs laissaient deviner autre chose de plus profond, une soif de comprendre, une quête de justice qui soudain donnèrent à la jeune fille une envie folle de le connaître. De partager avec lui d’autres moments plus intimes.

Elle se dit « c’est fini.  Ma mission va s’achever, je vais devoir partir, le quitter, et d’ailleurs il n’y a plus rien à dire.  Il m’oubliera. »

 

La secrétaire frappe à la porte. Elle entre et dépose son travail sur le bureau. Camus  a un mot gentil.

-  Merci Suzanne.  Espérons que ces pages nous ouvriront des portes !

La secrétaire sortie, il reste encore un moment silencieux, feuilletant le manuscrit d’un air pensif.  Puis il prend  une grande enveloppe et le glisse dedans, après avoir griffonné quelques mots sur une feuille de papier à lettre à l’intention de son agent.

La jeune fille se leve.  Il a  un dernier regard sur elle, comme si tout n’avait pas été dit.  Il prend sur la table un exemplaire de LA CHUTE, son dernier roman paru.

Elle le voit écrire quelques lignes sur la page de garde et refermer le livre.

« Pour vous.  Lisez-le en pensant à moi.  Mais ne tombez pas dans le panneau : je ne suis pas Clamence ! »

Tout en parlant il s’est  levé, il contourne le bureau et vient poser sa main sur l’épaule de la jeune fille.

« Revenez me voir.  J’aime la compagnie des jeunes filles sages… »

Elle, c’était son vœu le  plus cher.  Mais lui, il n’eut pas le temps de lui donner un deuxième rendez-vous.

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ALBERT CAMUS, GÉRARD PHILIPE, âmes du théâtre

Publié le par Miss Comédie

 

ALBERT CAMUS, « C’EST  TROP JEUNE … »

Ce sont les mots qu’a prononcé la mère d’Albert CAMUS à l’annonce de sa mort.

Le livre qui vient de sortir, « Les Derniers Jours d’Albert Camus », de José LENZINI, donne beaucoup d’importance à sa relation avec sa mère.  Relation frustrée en permanence, puisqu’elle était sourde et aphone.

Mais que peut-on trouver de neuf à dire aujourd’hui sur cette mort brutale  ? Tout à été dit.  Et même, oui, que Camus rêvait d’être acteur, qu’il avait donné son accord pour être le partenaire de Jeanne MOREAU dans MODERATO CANTABILE de Marguerite DURAS, et que finalement Jean-Paul BELMONDO eut le rôle.

 

José LENZINI nous déniche quelques anecdotes dont on ne sait même pas si elles sont véridiques,   et pour meubler les 123 pages qui racontent le dernier voyage, nous donne un compte-rendu imaginaire et romancé des gestes, des  pensées, des souvenirs de Camus tout au long des heures qui ont précédé l’issue fatale.  Il insiste sur son mal de vivre. Il en fait une victime. Et dans ces pensées, pas un mot sur sa vie amoureuse. C’est mal le connaître…

 

Quand on a lu la biographie monumentale de Olivier TODD, argumentée, pavée de témoignages réels et d’extraits des notes de Camus, on se dit « ouais ».

Voilà un livre inutile publié par Actes Sud.

Plus intéressant est « LE DICTIONNAIRE ALBERT CCAMUS » où l’on retrouve l’homme à travers ses mots.  Chez Robert Laffont.

 

GERARD PHILIPE, LETTRES D’AMOUR

25 novembre 1959, il quittait ce monde. Comme un cadeau, parait en livrairie cette 

« CORRESPONDANC E » publiée par son ami Georges PERROS.

Il était discret,  cet ami-là, qui a correspondu  avec Gérard et Anne PHILIPE entre 1946 et 1978.

Jérôme GARCIN, qui a épousé Anne-Marie Philipe, la fille de Gérard, a préfacé avec recueillement  ce livre-souvenir.

Ces lettres contiennent toute l’émotion du monde,  il nous semble entendre  la voix de Gérard,  on imagine  les heures joyeuses de sa jeunesse au soleil, et on va comme ça jusqu’au bout de cette courte vie… jusqu’à la dernière lettre de l’ami, qui est comme un cri d’amour.

On se dit que Gérard PHILIPE était vraiment un extra-terrestre.   La photo  signée Lipnitzky  est hallucinante :  cette allure de chat sauvage, cette coiffure de punk, et ces yeux qui demandent pourquoi.  C’était en 1947, il avait encore  12 ans à vivre.  Cette semaine nous fêterons l’anniversaire de sa mort, en pleine gloire, après le tournage de LA FIEVRE MONTE A EL PAO de Luis BUNUEL.  Un mauvais film.

 

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SES MOTS D'AMOUR

Publié le par Miss Comédie

« Je ne connais qu’un seul devoir : aimer. »

Albert CAMUS (Carnet de notes.)

 

Oui, il a dit ça. Son charisme est enfin reconnu, quarante ans plus tard. Sera-t-il au Panthéon ?  Je le crois plus à l’aise dans le petit cimetière de Lourmarin, sous les buis et les lavandes qui l’embaument.

Le Panthéon ? « Absurde ! » je crois l’entendre.

A bientôt, chers amis du théâtre et de la vie.

Miss Comédie

 

 

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FÉES D'HIVER

Publié le par Miss Comédie

Bonjour !   Oui   l’hiver on a besoin de chaleur.  Ces deux-là n’en manquent pas.  SOPHIE MARCEAU ET NATHALIE BAYE  sont à l’affiche, l’une des salles de cinéma, l’autre d’une salle de théâtre.  Des milliers de gens paient pour les voir,  ce sont nos deux plus populaires égéries du chaud business  français.  Allons-y !

Mon court-métrage parle aussi de chaleur humaine, celle qui se dégage  d’une personne apparemment froide...  le feu sous la glace !

 

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