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PETIT LEVER DE RIDEAU

Publié le par Miss Comédie

Bonjour !  Un court-métrage en costumes, dans le décor de cet édifice dont seul le jardin est fréquenté par les flâneurs, les joggers et les étudiants,   ça fait pas de mal !

La scène est véridique, la brouille aussi, et ça nous rappelle que tout n’est pas rose dans la vie des princes d’hier et d’aujourd’hui.

Et toujours cet été indien…. Quel bonheur.

 

 

 

 



 

 

 

 

 

 

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MON COURT-MÉTRAGE

Publié le par Miss Comédie

    LE PALAIS DU LUXEMBOURG

 

Dans l’un des salons privés de son palais tout neuf, Marie de Médicis est en conversation avec son confident et ami, Concino Concini.

Concini se plaint à la Régente :

-       Madame, votre fils dépasse les bornes.

-        Qu’a-t-il fait encore ?

-         Il joue du clavecin en compagnie d’une troupe de baladins, dans le salon de musique contigu aux appartements de Galigaï, aux heures où celle-ci désire prendre du repos.

-       Mais enfin, Concini, vous êtes capable de lui faire savoir qu’il doit se tenir tranquille !

-       -  Nous l’avons tancé plusieurs fois et Monseigneur nous fait toujours la même réponse !

-       Quelle réponse, Concini ?

-       Il répond que Paris est assez grand pour aller se reposer ailleurs.

-       - L’impudent !

-       -  Oui Madame.  Il est difficile de faire entendre raison à un jeune homme de seize ans.

La Régente se lève et va à la haute fenêtre donnant sur la pièce d’eau. Elle ne répond pas tout de suite, mais Concini sait bien que la riposte sera dure et il savoure sa victoire.

-       Faites-le mander à l’instant.

Concini s’exécute.  Bientôt le jeune Louis XIII se présente devant sa mère et plonge dans une  profonde révérence.

-       Madame…

-       Louis, vous êtes dans une tenue débraillée qui ne convient pas à votre rang.

-       -  Quel rang, Madame ?

-         Le rang de  prince, fils du défunt roi Henri IV.

-       Vous vous trompez,  Madame, je suis roi de par la loi et la volonté de Dieu.  Il est grand temps que je revendique ce pouvoir, après des années de frustrations et de brimades à l’enfant que je ne suis plus.

-       -  Qu’est-ce à dire ?

-       Le visage de la Reine Mère s’empourpre de rage. Elle  marche vers son fils et va pour le souffleter, mais  Louis lui saisit le poignet et la repousse violemment.  Concini s’approche, sur la défensive, prêt à intervenir.

-        Que dois-je faire, Madame ?

Louis répond avec fermeté :

-        Rien, monsieur Concini.  Vous avez assez dicté sa conduite à ma mère, pour le malheur de tous.

-       Louis XIII recule de trois pas et leur fait face.  Il prend un ton solennel et sans réplique pour asséner sa  première sentence royale :

-        Madame ma Mère, je vous enjoins de quitter ce jour ce Palais et le royaume de France.  J’ai prévenu ma garde de vous faire escorte jusqu’à la frontière de Belgique.  Vous avez jusqu’à la tombée du jour pour organiser votre départ.

 

Marie de Médicis sait bien qu’il n’y a pas de parade.  Elle a vu, à l’entrée du salon, une escouade de gens d’armes accompagner l’entrée du Roi.  Elle devine qu’elle a sous-estimé l’ascendant de son fils sur les fidèles sujets de son père défunt.  Et surtout qu’il a su profiter habilement de l’hostilité croissante du peuple contre Concini, homme cruel et vénal.

-       Louis XIII le lui confirme justement :

-       -  Quant à vous, Concini, je vous réserve une retraite moins glorieuse que l’exil.

Concini  fut fait prisonnier par les amis du roi menés par le duc de Luynes. Au cours de son arrestation, faisant mine de tirer son épée, il reçut la décharge d’un fusil en plein visage, puis  son corps fut lardé de coups d’épée.

Marie de Médicis tenta sans succès  de lever une armée contre son fils.

Ces deux êtres  si proches par le sang  vécurent de brouilles en réconciliations  jusqu’à l’humiliation suprême de la Reine-Mère qui quitta le pays et ne revit jamais son fils, ni la somptueuse demeure qu’elle avait fait édifier et où elle ne résida que cinq années, le Palais du Luxembourg.

 

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MES TÊTES D'AFFICHE INSOLITES

Publié le par Miss Comédie

Moins traquées  que Nothomb,  Grangé ou Beigbeder, mes têtes d’affiche

sont tout aussi percutantes.

 

En librairie  :

 

LE  CLEZIO, l’écrivain muet, qui refuse toute confidence aux médias, qui n’accepte que le strict minimum de promotion quand il sort un livre,  vient d’accorder une interview de quarante-sept minutes à une journaliste serbe.

Je suppose qu’il se croit ainsi à l’abri de toute déformation mal intentionnée.

Les Serbes ont d’autres soucis que d’arranger à leur façon les propos d’un prix Nobel.  De toute façon on ne pourra pas juger, car l’interview sera diffusée sur la chaîne RTS dans le décor du centre culturel français de Belgrade.

 

CHARLES DE SEVIGNE

Oui, c’est son fils.  La marquise était une mauvaise mère. On le savait déjà, après lecture de ses lettres dictatoriales à sa fille.  Mais ce pauvre Charles était le cadet de ses soucis.

  C’est ce que raconte Bruno de CESSOLE dans son livre « LE MOINS AIME ».  Il nous révèle un personnage super attachant dont personne n’a jamais parlé, même pas Eve Ruggieri.

A travers une correspondance (Sévigné oblige) imaginaire, Bruno de CESSOLE nous replonge dans ce siècle élégant et cruel dans une langue classique comme on en trouve encore en littérature.

 

FRANCOIS TAILLANDIER

Puisqu’on en parle, la langue française a encore des défenseurs acharnés.

Monsieur TAILLANDIER est écrivain et journaliste  à l‘esprit large  puisqu’il collabore à la fois au Figaro et à l’Humanité.

Il reprend l’idée de Joseph de MAISTRE selon laquelle  la dégradation d’ne langue est un signe annonciateur de la dégradation de son système social.

Comme toujours, il faut un juste milieu entre les avancées nécessaires des néologismes, et le respect du patrimoine linguistique.

Voilà ce que vous lirez dans son livre, « LA LANGUE FRANCAISE AU DEFI » 

C’est du sérieux, mais passionnant.

 

En kiosque :

 

Gonflé, le numéro de Madame FIGARO sur le luxe.  On voudrait nous faire oublier la crise ?

Mais tout ça n’est qu’un semblant de provocation car le contenu du magazine ne nous encourage pas à la dépense, mais à l’imagination.

C’est François-Henri PINAULT qui le dit : « Le moteur du luxe, c’est le rêve. »

Et dans son édito, Arielle DOMBASLE cite quelques luxes qui ne coûtent pas un rond.   « S’asseoir à une terrasse de café et laisser passer le temps… »

Il y a les portraits d’hommes de pub qui « cassent la crise » à coups de créations inventives, ils dirigent des agences qui ont le vent en poupe et qui font tout pour garder leurs clients.

Par contre, l’image rébarbative de Gong Li rafraîchit un peu l’enthousiasme.

Elle est belle, d’accord, mais sans une once de générosité. Pas un sourire.

Hiératique dans ses vêtements Louis Vuitton qui ne sont pas à la portée de tout le monde.  Eva Erzigova, elle, a la pêche, vous voyez ?

 

 

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LA PETITE PHRASE

Publié le par Miss Comédie

 

 

« Tout ce qui sort un peu de l’ordinaire est détestable pour l’Américain moyen ».

Ray Bradbury

Est-ce qu’on ne pourrait en dire autant du Français moyen ?  La peur de l’inconnu est viscérale chez l’être  humain.  Au revoir mes amis, au revoir

Septembre, tu finis en beauté.

Miss Comédie

 

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PETIT LEVER DE RIDEAU

Publié le par Miss Comédie

Bonjour !  Ce début d’automne est à mourir, trop beau. L’histoire du petit Albert Camus doit être vraie, vous ne me direz pas qu’il n’y a pas en France quelques prénommés Albert avec le Nom après ? 

On pourrait s’amuser à recenser toutes les célébrités diisparues  qui circulent en ce moment à pied, en vélo ou en voiture…

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LE COURT-MÉTRAGE DE MISS COMÉDIE

Publié le par Miss Comédie

PRENOM  ALBERT

 

Le jour de la rentrée des classes, ils sont une trentaine, entre          douze et treize ans, et l’ambiance est chaude lorsque le professeur entre dans la classe et demande le silence. Il reste debout à côté du bureau, lance un regard circulaire sur l’ensemble de son troupeau et annonce : Bonjour, je suis Monsieur Lebrun,  votre professeur principal et nous allons passer une bonne moitié de l’année ensemble.  J’espère que nous nous entendrons bien. Vous êtes tous prêts à travailler dur ? (des « non » en majorité et des « oui » très clairsemés s’élèvent, ponctués de rires.)  Bon, ça commence bien.  Je vais faire l’appel. »

Les élèves se lèvent chacun à leur tour, rangée après rangée, et se présentent à l’appel du professeur.

Tout se passe bien jusqu’à l’avant-dernière rangée, premier élève.

-       Nom ?

-       Camus.

-       Prénom ?

-       Albert.

Eclat de rire général.

-       On ne plaisante pas, je vais me fâcher.  Prénom ?

-       Monsieur, je m’appelle Albert.

-       Albert Camus ?

Des rires fusent à nouveau, une voix crie « c’est qui déjà, Albert Camus ? » « C’est lui ! » crie une autre voix. « Non, c’est le patron de la salle des Fêtes »’ rigole un autre.

-       Silence !  Monsieur Albert Camus, voulez-vous me montrer votre bulletin d’inscription ?

-        Oui monsieur.

L’élève fouille dans son sac et sort son bulletin. Le prof l’examine et s’exclame :

-  Et ça tombe sur moi ! Un nommé Albert Camus dans la classe d’Albert Lebrun  ! Ils vont pas le croire, à l ‘Académie !…

Un doigt se lève.

-       Monsieur, c’est qui Albert Lebrun ?

-       Et bien donc, c’est moi, mais c’est aussi le nom d’un président de la 4ème République Française, que vous aurez à étudier cette année, ainsi que le prix Nobel de littérature 1958 Albert Camus !  Vous comprenez que ça fait beaucoup !

 

 

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NOUVELLE VAGUE SUR LES PLANCHES

Publié le par Miss Comédie

 

  Avec cette pièce dont je vous parlais l’autre jour mais qui n’était pas encore à l’affiche, « LE ROMAN D’UN TRADER » inspirée par  l’histoire tragiquement actuelle du jeune trader Jérôme Kerviel.

Dommage c’est à Nice, mais il y a des TGV, non ?  Il y a surtout Lorant DEUTSCH, le magnifique, l’inspiré, le brillantissime;  dirigé par Daniel BENOIN.

L’auteur  nous a, semble-t-il, fait une œuvre magistrale, féroce, belle et dévastatrice comme l’’argent.

Cet auteur serait-il l’alter ego  de mon idole Yasmina REZA, avec ce qu’il faut de brutalité  en plus ?

Ne serait-ce pas là l’EVENEMENT de la rentrée théâtrale ?

 

A côté de ça on remonte l’AVARE à la Comédie Française.  C’est trop !   Ca suffit !  Ils sont tous magnifiques les Harpagon, ils sont tous différents, on applaudit la performance, oui oui, l’un est époustouflant de férocité, l’autre est tout en sinuosités, l’un est vieux, l’autre jeune, bon, c’est bien de jouer l’AVARE mais ils pourraient jouer le même rôle dans une autre pièce, contemporaine celle-là, avec les mots d’aujourd’hui !

Enfin, c’est monté dans le temple de la comédie classique. Et puis Denis Podalydes joue le rôle. On ne peut s’empêcher d’avoir envie de voir.

 

`

Vous avez vu l’affiche de la nouvelle revue du CRAZY HORSE ?   Non, répond la France entière sauf les Parisiens. Encore un événement, ce spectacle signé Philippe DECOUFLÉ, qui dépoussière vigoureusement le genre.

Les filles sont toujours aussi belles je présume, mais elles ne font pas que de la chorégraphie, elles  font des clins d’œil à l’actualité. Crise oblige, l’un des tableaus a pour titre « Crisis, whhat crisis ? » et montre une chouette tradeuse

en  jupe droite, chemisier impeccable et mocassins plats envoyer balader tout ça pour se retrouver progressivement dans la tenue la plus dévergondée…  Il y a toujours eu de l’humour dans les revues de Bernardin,  et DECOUFLÉ embraye avec délices mais respecte les codes. Un jour je vous décrirai ces codes, c’est presque militaire, mais à poil !

La revue s’appelle DESIRS…. il fallait bien suggérer avant de montrer !

 


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LES PETITES PHRASES DES ÉLUS

Publié le par Miss Comédie

 

Celle de de Gaulle d’abord, que tout le monde connaît : à un mec qui criait à son passage « Mort aux cons ! » il réponde « Vaste programme ».   Superbe.

Edgar FAURE n’est pas en reste : à quelqu’un qui le traitait de girouette, il réplique « ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent. »  Joli.

Et enfin Chirac nous gratifie de la plus virile : quand on lui rapporte une  certaine critique, il balance « ça m’en touche une sans faire bouger l’autre. »

Edifiant.

On ne citera pas celle de Sarkozy au Salon de l’Agriculture. Tout le monde peut se tromper.

Miss Comédie

 

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PETIT LEVER DE RIDEAU

Publié le par Miss Comédie

Bonjour !  Après avoir lu le court-métrage d’aujourd’hui, vous enlèverez toujours vos CD du lecteur avant de vous coucher…

Et la nouvelle vague vous donnera envie de prendre un billet pour  Paris voir un super comédien sur scène.

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LE COURT-MÉTRAGE DE MISS COMÉDIE

Publié le par Miss Comédie

L’ESPRIT DE MOZART

 

Il est minuit.  Dans le salon de la grande maison, Dolorès laisse tomber son livre et s’étire longuement dans le canapé. Le CD qu’elle avait mis pour accompagner sa lecture vient de s’achever, les dernières notes d’un concerto de Mozart qu’elle ne se lasse pas d’écouter en boucle.  Dehors, le vent secoue les jalousies qu’elle laisse toujours  baissées. 

Elle se lève, va à la fenêtre, cherche à percer l’obscurité profonde de cette nuit de septembre.  Pas d’étoiles.  Le vent est annonciateur d’orage.  Des éclairs commencent à illuminer le ciel mais l’orage est encore loin.

Dolorès  n’enlève pas le CD de son socle mais elle éteint le lecteur.

Elle ramasse son livre, éteint les lumières du salon et monte dans sa chambre en baillant, elle est morte de fatigue.

Pour rien au monde elle ne serait allé à cette soirée où elle aurait pu rencontrer « plein de gens », où sa copine Mercédes voulait absolument la traîner.  Ce soir, non. La journée a été vraiment dure à l’atelier, le théâtre attendait les costumes pour la générale, il fallait  mettre les bouchées double.

Et puis cette maison, où elle vient d’aménager, qui est devenu son palais, qu’elle a achetée sur un coup de foudre.  En plein milieu du quartier Sol, à deux minutes de la Puerta del Sol et du kilometro cero  qui est le point de  départ de toutes les routes d’Espagne, et aussi le point de rencontre de tous les Madrilènes.

Le jardin qui entoure la demeure est mal entretenu et la maison n’est pas non plus dans un état parfait, mais les pièces gardent encore les vestiges d’un passé fastueux.   Dolorès est tombée amoureuse des frises peintes sur les murs, des grands miroirs baroques, des meubles et des tapis que les anciens propriétaires ont laissés là, depuis si longtemps.

Dolorès monte l’escalier et arrive dans sa chambre où le lit monumental surmonté d’un dais   est toujours ouvert.

Elle passe dans le cabinet de toilette vétuste, se déshabille promptement, fait une rapide toilette et saute avec délice dans ce lit  immense où elle a toutes ses aises.  Calée sur les oreillers, elle ouvre le livre commencé au salon et tente de poursuivre sa lecture.  Mais ses yeux se ferment, elle va s’endormir, elle s’endort

 

 

Dolorès dort depuis longtemps, deux heures ? Trois heures ?  Dans son sommeil, le concerto de Mozart  égrène les notes nostalgiques du mouvement lent.  Elle accueille ce rêve avec bonheur, d’abord, et puis lentement émerge du sommeil.  Ce n’est pas un rêve.  La musique est bien réelle, elle résonne entre les murs de la maison, elle vient du salon.

« Je suis sûre d’avoir éteint le lecteur… »

Dolorès saute hors du lit et dévale l’escalier. « Qui a pu entrer pendant mon sommeil ? »

Le salon est plongé dans l’obscurité. La petite lumière verte du lecteur est éclairée et la musique est au maximum, trop forte, mon dieu, trop forte ! 

Elle allume en tremblant  mais le salon est vide. 

 Aucune fenêtre n’a été fracturée, la porte est verrouillée.

Elle se précipite alors sur le lecteur de CD et l’arrête.

Comme une voix qui se tait, la musique s’évanouit.   


Un violent coup de tonnerre la fait sursauter.  Elle croit entendre le vent siffler quelques mots qui la remplissent de terreur  :  « l’esprit de Mozart ».

 

 

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NOUVELLE VAGUE DE RENTRÉE

Publié le par Miss Comédie

UNE STAR DU THÉÂTRE A LA RADIO

 

François CASTANG et son émission A PORTÉE DE MOTS sur France Musique à midi, a DISPARU !

Il est remplacé par Christian NEVE qui présente PARTAGE DE MIDE (une trouvaille) qui est exactement la même émission, avec un invité célèbre qui fait sa programmation.

On ne discutera pas sur les mérites de l’un et de l’autre.

Aujourd’hui, ce monsieur recevait (pour mon plus grand plaisir) mon ami Jean-Luc MOREAU.


  Ce mec-là est un courant d’air.  Il a mis en scène deux pièces actuellemùent à l’affiche à Paris, il joue un rôle dans l’une d’elles, il doit faire quelques synchros, et il trouve le temps de s’installer devant un micro pendant une heure.

Jean-Luc a les idées claires mais il cherche trop le mot juste, ce qui donne à ses commentaires un petit côté bafouille, pour moi très touchant mais finalement on comprend ce qu’il veut dire.

Il est le plus parfait type du signe des Gémeaux : partagé entre le jeu et la mise en scène, il mène les deux avec une aisance étonnante.

Il joue donc au théâtre de l’Oeuvre « L’ILLUSION CONJUGALE », une pièce à deux personnages d’Eric ASSOUS, son auteur chouchou.  Une histoire d’adultère, évidemment.  ASSOUS est intarissable sur le sujet.

L’autre pièce, celle qu’il met en scène au théâtre St-Georges, est aussi d’Eric Assous et s’appelle « LES HOMMES PREFERENT MENTIR », qui raconte probablement la même chose mais avec plusieurs personnages.

Tout ça doit être rondement mené, comme Jean-Luc sait le faire, mais j’irai voir la première car je l’adore en tant qu’acteur, il est prodigieux !

 

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LA PETITE PHRASE...

Publié le par Miss Comédie

 

...  C’est celle que vous auriez dû lire mercredi mais… l’homme qui

courait après son chien nous a menés trop loin… plus de place.

Donc, cette phrase, elle est de Valéry Giscard d’Estaing (tiens, pourquoi ?) et  frappe par son bon sens.

« Il n’y aurait pas tant de malaise s’il n’y avait autant d’amateurs de malaise. »

 

Si on met un « s » à malaise, ça change tout ! 

A lundi mes amis, une nouvelle page d’histoires. (Là, si on enlève le « s », ça devient très prétentieux !  Bye bye.

Miss Comédie

 

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PETIT LEVER DE RIDEAU

Publié le par Miss Comédie

Bonjour !  Aujourd’hui le « COURT » est un peu long, mais c’est une longue poursuite, très imagée, il faut bien suivre le trajet de l’homme qui cherche son chien. Mais vouss n'aurez pas la "petite phrase", j'ai dépassé mon quota d'espace.

Et voilà,  l’automne est arrivé. La saison souveraine, toute en ors et en douceurs, les feuilles tombent, la nature s’assoupit un peu mais la création reprend du poil de la bête, c’est drôle, non ?



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LES COURTS MÉTRAGES DE MISS COMÉDIE

Publié le par Miss Comédie

L’HOMME ET SON CHIEN

 

C’est l’histoire d’un homme qui a perdu son chien.  Cet homme qui adorait son chien, part à sa recherche dans les rues de New-York. 

 

Il marche dans un froid terrible, grelottantdans son petit manteau. Il sait qu'il n'a pas beaucoup de chances d'apercevoir son chien dans la foule qui arpente les trottoirs, il se dit que s'il y avait une justice, ce serait son chien qui partirait à sa recherche, mais non, il se trouve que les rôles sont renversés et tout en marchant il se demande pourquoi son chien l'a quitté. Il cherche à se souvenir, mais qu'ai-je donc fait, quelle maladresse, quel mauvais traitement,  à ce petit animal qui n'était que douceur, fidélité et bonté. Pourquoi es-tu parti ? murmure-t-il, les larmes aux yeux.  Son chien était sa seule possession, son unique compagnon de solitude.  

Dans sa longue marche, il rencontre des chiens, certains accompagnant leur maître, d'autres lâchés en liberté, les narines frémissantes, peut-être en quête de nourriture, ils ne lui prêtent aucune attention.

Plus tard il est assis derrière la vitre d'un snack-bar, il mange un hot-dog. Il regarde dans la rue et il voit encore passer toutes sortes de chiens. La plupart sont grands, massifs, beaucoup plus impresionnants que son chien à lui, qui est frêle et craintif.  Il est pris de terreur à la pensée qu'un de ces molosses puisse s'attaquer à son petit chien.

Il reprend sa route et traverse des quartiers entiers, bientôt le jour baisse et le froid devient intense, il est maintenant très loin de chez lui.  La fatigue s'abat sur lui en même temps que le froid et il est pris de panique.  Quel fou je suis pense-t-il, je suis perdu.  Où suis-je ?  Il  distingue l'entrée d'une bouche de métro et s'y engouffre, reprend le chemin de chez lui, il lui faut changer plusieurs fois, les gens le regardent curieusement, il se demande pourquoi.

Enfin il arrive dans son quartier, dans sa rue. Il fait nuit noire. Il est affamé, transi, désespéré de n'avoir pas retrouvé son chien. Il n'aspire plus qu'à rentrer chez lui, se verser un verre de bourbon, se coucher et dormir. Ce sera sa première nuit sans son chien, absolument seul.

Il relève le col de son manteau et s'apprête à faire les cent dernièrs mètres entre le métro et la porte de son immeuble.

Soudain, il le voit.

Le chien court d'une foulée légère, droit devant lui, son poil  blanc étincelant par instant, lorsqu'il passe sous un réverbère. 

L'homme dévie sa trajectoire, file derrière l'animal qui ne l'a pas vu.  Où va-tu ?  Il s'empêche de siffler, il veut voir ce que poursuit son chien, quelle proie inaccessible, quel idéal de vie de chien, quel maître plus intelligent.

Le chien poursuit sa route d'une allure régulière. Il ne s'arrête ni pour flairer une trace, ni pour lever la patte, ni pour chercher son chemin. 

C'est lui, c'est bien lui, son collier de cuir rouge autour du cou, ses deux taches noires, l'une  en forme de béret sur la moitié du crâne et une oreille,  l'autre en forme de chaussette sur sa patte gauche.   L'homme doit courir pour garder la distance, mais il ne sent plus la fatigue, ni le froid.

Le chien ralentit enfin, et le voilà qui s'arrête devant la porte d'un hôtel. 

Cet hôtel, l'homme le connaît bien, il n'est pas à plus de cinq cents mètres de chez lui, il y a quelquefois rencontré des prostituées, et ces soirs-là il laissait son chien seul à la maison, la mort dans l'âme. Il savait que jusqu'à son retour le chien pleurerait, couché sur le seuil de la porte.

L'homme s'est arrêté lui aussi, et regarde. C'est un petit hôtel très modeste, la porte est fermée la nuit, on distingue les lettres lumineuses de l'enseigne  "Hôtel Bijou".

Le chien, assis sur ses pattes de derrière, pousse un léger aboiement, puis un second, puis un troisième, pas plus.

La porte de l'hôtel s'entrouvre, on aperçoit un  fond de lumière.  Le chien s'élance à l'intérieur.  La porte se referme.

Lentement, l'homme rentre chez lui. Il sait qu'il ne reverra jamais son chien.

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NOUVELLE VAGUE DE RENTRÉE

Publié le par Miss Comédie

ON SE FAIT UNE TOILE ?

 On dit que cette rentrée est marquée par le retour en grâce des

films français dans les salles.

Bien sûr,  il y a « UNGLORIOUS BASTARDS », qui fait le carton. On ne battra jamais les productions américaines.

Mais à côté, il y a des petits longs métrages qui plaisent bien, et d’abord ce « NEUILLY TA MERE » dont je déteste le titre, mais qui ne désemplit pas depuis cet été.  Une surprise.

 Et puis « LE COACH », et puis « NON tu N’IRAS PAS DANSER »… mais enfin, tout ça ne remplira pas les cinémathèques de l’an 2050 .

 

   ON CHOISIT SA PIECE ?

 

On ne sait pas encore très bien  où sont les futurs succès de la saison parmi les pièces qui démarrent.  Quelques stars, quelques textes prometteurs.

Moi  à  votre place, j’essaierais le théâtre du Ranelagh.    Nicolas VAUDE, que j’adore,  reprend le rôle du NEVEU DE RAMEAU, pièce souvent brillamment montée et jouée, c’est un nouveau défi pour cette conversation philosophique ponctuée par le clavecin d’Olivier Beaumont.

Mais pour le fun, n’oubliez pas   cette fantaisie débridée où les acteurs mouillent vraiment leur chemise pour nous faire tordre de rire, PIECE DETACHÉE de Thierry BUENAFUENTE,  à la Gaîté Montparnasse.

 

 

ON  BOUQUINE  ?

 

Alors en 1984  il avait 58 ans et elle, tout juste  23 !!!  Vous me direz 58 ans c’est pas vieux de nos jours, mais enfin regardons la photo, il est déjà chauve.  On ne peut pas lui attribuer le charme du chef d’Etat subjuguant la midinette, ça ne pouvait pas jouer sur elle, princesse de Galles.  Non, alors quoi ?  On sous estime parfois le mystère de l’attraction sexuelle de certains êtres humains.

Il y avait peut-être de ça. 

Et puis, en tant qu’Anglaise, elle ne pouvait déceler l’extrême pédantisme de l’élocution giscardienne, qui rendait grotesque chacune de ses allocutions  à la télé, cette façon d’arrondir sa bouche en cul de poule qui moi, me faisait hoqueter de rire.

Cela dit, il a peut-être inventé tout ça ?  Ce serait très fort !  Un tel mépris du qu’en dira-t-on !    Car il a encore un rôle public à jouer, le bonhomme, il va rencontrer du monde, qui va se marrer sous le manteau, et puis sa famille… non, c’est gonflé.

La valeur littéraire de sa prose, tout le monde s’en tape mais savoir si ce qu’il raconte s’est réellement passé, ça c’est truculent.

Chirac va en verdir de jalousie, lui qui fait le beau devant les minettes (voir une certaine video)…

Bref,  Giscard il mise gros mais c’est le jackpot assuré.  Tout le monde va lire LA PRINCESSE ET LE PRESIDENT.  Un titre qui joue franc jeu.

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LA PETITE PHRASE... A SUIVRE

Publié le par Miss Comédie

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PETIT LEVER DE RIDEAU

Publié le par Miss Comédie


Bonjour !   Me revoilà avec un nouveau blog, le même mais en mieux.  J’ai décidé de vous délivrer d’une longue pièce  découpée qui demandait une  lecture quotidienne pour suivre l’action scène après scène.   En plus, mes COURTS MÉTRAGES de cet été ont eu un succès inattendu, beaucoup d’entre vous m’ont demandé de les continuer… donc je continue !

Vous aurez donc toujours  une scène par jour,  chaque fois différente, rigolote ou nostalgique,  un dialogue ou un récit, et je les écrirai spécialement pour vous. 

On commence par une scène glamour avec une chute très morale…  Installez-vous.


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LES COURTS MÉTRAGES DE MISS COMÉDIE

Publié le par Miss Comédie

 

L’AMOUR CONJUGAL

 

L’ intérieur d’un café parisien.  Au fond de la salle, sur la banquette, une jeune femme lit un journal en buvant un café.  Elle est d’une beauté étrange, un peu slave, avec des yeux étirés aux paupières lourdes et de hautes pommettes pâles.  Ses cheveux d’un blond cendré, raides, sont tirés en arrière et attachés par un ruban.  Elle ne prête pas attention aux mouvements de la salle, au va-et-vient du serveur, aux clients assis autour d’elle.

Un homme vient s’asseoir sur la banquette, à la table voisine. Lui aussi a un journal à la main et commence à le déplier, tout en guettant le serveur pour lui commander un café et un cognac.

Il est grand et mince, brun aux tempes grisonnantes, son maintien révèle une aisance et une autorité d’homme du monde. Il porte une veste à chevrons sur une chemine blanche au col ouvert.

Ces deux personnages sont absorbés chacun dans leur lecture et sirotent leur café sans se presser, en gardant les yeux fixés sur leur journal.

Au bout de quelques minutes, l’homme dans son geste pour passer à la page suivante, bataille avec le grand format qui refuse de se plier, tente de discipliner les feuillets qui s’obstinent à lui échapper des mains, et dont l’un se détache pour faire un vol plané jusqu’à la table voisine où il atterrit sur la tasse de café.

Consternation, balbutiements, congratulations.   Chacun affiche la plus parfaite civilité, lui se confondant en excuses, elle affichant le plus gracieux des sourires.

LUI

Garçon, un autre café, s’il vous plait !

ELLE

Mais non, voyons, j’avais fini !

LUI

Et bien vous en boirez un deuxième et je vous accompagnerai, si vous le permettez !

Elle ne répond pas à cette invite mais baisse les yeux et re plie son journal.

LUI

Ah, vous lisez le Figaro Littéraire ? C’est drôle, je lisais le Monde Littéraire…

ELLE

Et oui, nous sommes jeudi…

Il se rassied à sa table et se débarrasse de son journal récalcitrant en le posant sur la table à côté.

Il la regarde.  Elle le sent, lève les yeux et lui sourit.

LUI

Vous êtes adorable.

Elle éclate de rire. Elle murmure « à ce point-là ? » et il rit à son tour.

Le client assis à la table contre la vitrine, près de la porte, et qui a assisté à la scène, ne les quitte plus des yeux.  Il voit deux étrangers soudain rapprochés par un incident infime se lancer dans une manœuvre de séduction qui le fascine.  Il n’a pas besoin d’entendre ce qu’ils se disent, il comprend qu’il la drague et qu’elle se laisse draguer. Les regards, les sourires, et maintenant leurs mains qui s’enlacent. Le client est ému à la pensée qu’il pourrait, lui aussi, vivre un instant pareil, il suffit de le vouloir, non ? Les jolies femmes ne manquent pas dans les cafés.  Le coup du journal, c’est un jeu d’enfant.

L’homme et la femme se lèvent, ils vont partir ensemble. Ils passent devant lui et il tend l’oreille.

ELLE

Et en partant ce matin, je parie que tu as laissé la fenêtre de la chambre des enfants ouverte ?

LUI

Raté, mon chéri. J’ai même acheté du pain pour ce soir.

 

 

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NOUVELLE VAGUE DE RENTRÉE

Publié le par Miss Comédie

TOUT DE SUITE, UNE PIECE À VOIR

 

C’est à Paris,  rue de la Gaîté,  une rue où tous les plaisirs sont sur le trottoir, toutes les bouffes du monde entier, du chic, du grunge, du chinetok, du grec, du breton, pour manger dehors ou dedans après le spectacle.

Car du spectacle, vous en avez, rue de la Gaîté, et entre autres, la PIECE DÉTACHÉE de Thierry BUENAFUENTE, qui fait se gondoler les fauteuils du théâtre de la Gaîté-Montparnasse.

Ils sont cinq, quatre garçons et une fille (et quelle fille ! une nature !) qui mènent un train d’enfer sans vous laisser le temps de respirer entre deux rires.

La pièce que vous croyez voir est en fait, une répétition que vient chambouler le metteur en scène (THIERRY BUENAFUENTE) qui trouve que ça ne va pas du tout, mais alors pas du tout.   Il intervertit les rôles, tout le monde râle, on reprend les scènes, tout foire, chacun fait sa crise, il ne sait plus où donner de la tête…. et en plus on attend un sixième acteur qui n’arrive jamais.  C’est du Marx Brothers  avec la tchatche  d’aujourd’hui.

Ecrite et mise en scène par un Lyonnais du sérail, (il dirige le café-théâtre phare de la ville « Le NOMBRIL DU MONDE »)  la pièce a déjà fait le bonheur des Lyonnais avec la même distribution  avant de monter à Paris où elle s’est jouée tout l’été et continue jusqu’au 31 décembre.   Si vous avez du souffle, « PIECE DÉTACHÉE » est pour vous, et si vous n’en avez pas, vous aurez mal au bide, je vous jure !

 

 

 

 

BIENTOT,  UN FILM     A   NE PAS  RATER

 

Un film est en train de se tourner à Paris qui éveille ma gourmandise.

Il s’agit de la version ciné de « L’HOMME QUI VOULAIT VIVRE SA VIE » de Douglas KENNEDY.

Les deux héros sont joués par Catherine DENEUVE et Romain DURIS.

Le réalisateur est Eric LARTIGAU.  Il a eu la chance de plaire au producteur associé de Luc BESSON, Pierre-Ange LE POGAM.

Avant il avait fait « Donne-moi ta main », un joli film avec Charlotte GAINSBOURG et Alain CHABAT.

S’il se loupe pasil tient le carton.  Tout le monde en France adore Douglas KENNEDY.  Les deux acteurs sont des top.  Alors…

 

 

 

UNE CHANSON    A RÉÉCOUTER 

J’ai entendu par hasard sur France Musique une chanson que l’on ne diffuse pas souvent, que je n’avais pas entendue depuis des années.

Un choc.  Cette chanson, écrite par Léo FERRÉ, est un petit chef-d’œuvre, un Simenon, un film noir à elle toute seule.

En trois minutes et demi se déroule un drame simple qui donne la chair de poule.  C’est ça, Simenon.  Une écriture simple qui donne la chair de poule.

Ah, oui, quelle chanson ?  « MONSIEUR  WILLIAMS ».  Je vais essayer de vous la passer par Deezer mais c’est pas sûr qu’ils l’aient en catalogue.  Une vieille chanson… pas au top 50…

 

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MA PETITE PHRASE DE FIN

Publié le par Miss Comédie

 

« Quand les gens sont de mon avis, il me semble que j’ai tort. »

Oscar WILDE

 

Pourquoi est-ce que cette phrase me fait pleurer de rire ?

Peut-être parce que je l’imagine prononcée par Luchini ?

Je vous quitte jusqu’à mercredi, car le plaisir doit se déguster lentement, et la cadence d’un jour sur deux est ma nouvelle cadence.  Cool !

 Miss Comédie

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PETIT LEVER DE RIDEAU

Publié le par Miss Comédie

Bonjour !  Je ne peux plus accueillir le 11 septembre sans fermer les yeux et prier.  Que cela ne se reproduise jamais ! Justement, dans un prochain blog je vous parlerai du livre de Beigdeber, « Un Roman Français », que je suis en train de lire.  Quel rapport ?  Et bien, il a écrit un très beau récit inspiré de cet attentat :   (« Windows on the world »).

Je vous quitte pour une petite semaine pour préparer ma prochaine vague de notre blog : le théâtre reprend ses droits !  Ne m'oubliez pas, le retour sera intéressant.

 

 

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COURTS MÉTRAGES POUR L'ÉTÉ

Publié le par Miss Comédie

UNE MINUTE DE SILENCE

 

Elle les suit. Elle ne les lâchera pas. Son coeur cogne dans sa poitrine, la hâte, mais surtout la colère. Sa rage monte. Elle aperçoit la partie inférieure de son sac à main qui dépasse du blouson du voleur. Voir dépasser son sac du blouson du voleur, c’est l’aiguillon, la banderille. Elle se hâte, mais elle attend son moment.

Ils marchent vite, sans se retourner. Ils sont deux. Elle se souvient, ils sont passés très vite dans cette agence de voyages où elle était assise, son sac à ses pieds. Elle discutait avec la fille devant son ordinateur. Quand elle s’est levée, plus de sac, elle a tout de suite compris.

Ils arrivent au bout de la rue, débouchent sur une place très animée. Ils ralentissent le pas, ils se croient hors d’affaire mais ils ne se retourneront pas. Voilà, elle est derrière eux à présent, tout près.

C’est le moment. La fille fonce sur celui qui porte son sac, elle s’accroche à son dos, pèse de tout son poids et crie, elle ne sait pourquoi cette phrase stupide :

“Qu’est-ce que tu as sous ton blouson ?”

 

Le voleur a été vachement surpris mais il était encore sur ses gardes. Elle sent les muscles durs comme l’acier qui se tendent. Il se dégage d’un coup d’épaule, la repousse violemment, le sac tombe à leurs pieds. Les deux voyous lui font face à présent. Elle voit l’éclair de la lame dans la main de l’autre. Elle plonge ses yeux dans les siens.

La minute est interminable.

Quand le voleur détale, c’est le signal. En une seconde, ils ont disparu. La fille se baisse, ramasse son sac et regarde autour d’elle. Personne n’a semblé s’apercevoir de la scène. Tout s’est passé à la vitesse de l’éclair.

 

 

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SEPTEMBRE, ON SE RHABILLE...

Publié le par Miss Comédie


 

A DEAUVILLE … pour visionner les nouveaux produits de la a nouvelle  vague américaine.

Déjà, un nouveau style se dessine dans la comédie romangique : moins

guimauve, plus hardi dans son approche des sujets traités.

Le film qui fait l’ouverture est un mélange de romantisme et de science-fiction, curieux parti-pris, je demande à voir.

Cela s’appelle « The time traveler’s wife » de Robert Schwentke.

On parle aussi du film de Nora Ephron « Julie et Julia » avec Merryl Streep et Amy Adams.  On dit que le scénario est original, faisant

interférer deux histoires d’amour à un demi-siècle de distance.

Mais je sens un grand intérêt pour « 500 jours ensemble », un premier film de Eric Webb, qui paraît-il bouscule tous les tabous et s’inspire beaucoup des films  de la Nouvelle Vague française.

Un beau début ?  Peut-être.  Ca manque un peu de stars, mais voilà, on dépoussière, les budgets sont  modestes, les producteurs  sortent des sentiers battus et misent sur le nouveau souffle de la

 new generation !

 

POUR LA TRAGEDIE

 

Fanny ARDANT réalise.  Elle réalise un vœu secret, bien sûr, elle réalise dans l’extrême, c’est sa manière d’être.

Cette femme ne pouvait réaliser qu’un film hors de l’époque, hors des conventions,  hors de la normalité.  Et dans la violence.

Cette histoire de lutte de clans rappelle étrangement le sujet de « La Haine » d’Offenbach, un opéra monté cet été à Montpellier et où Fanny tenait  le rôle de récitante avec Gérard Depadieu.  Une histoire de haines, de fanatisme et de mort.

Elle ne joue pas dedans mais a choisi pour le rôle principal une comédienne inconnue dont elle dit qu’elle possède un physique éternel et la folie du personnage :  Ronit Elkabetz, vous conniassez ?

Moi je dis,  elle prend un sacré risque.   Pour réussir un sujet pareil il faut un Visconti, un Scorsese, un Lars von Triers, un Sergio Leone.

Un film violent et sanguinaire mal réalisé tombe dans le piège du grand Guignol.  Et l’on rit là où l’on devrait pleurer…

 « CENDRES ET SANG » déjà, est un titre qui sonne mal.  Doit-on prononcer « cendre-z-et sang ? » ou « cendrésang ? »

Malgré toutes ces inquiétudes très désobligeantes de ma part, j’espère que Fanny Ardant réussira son pari.

Il y a aussi une question que je me pose :  quand cesser-t-elle d’être belle ?

 

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:A PHRASE DU JOUR

Publié le par Miss Comédie


Je continue à égrener L'Année du Tigre et   je lis la page du  vendredi 11 septembre 1998. 
 Cette année-là, les Twins Towers étaient encore en place, sinonle commentaire aurait été sanglant !

« Le coeur de notre galaxie, on le sait, comporte un trou noir

avaleur d’étoiles. Celles-ci, dans sa proximité, tournent à une vitesse de 4, 8 millions de kilométres à l’heure. Exercice : tenter d’imaginer cette vitesse.

Cette information, quoique réelle, n’a aucun sens pour les humains. Et pourtant, leur galaxie est percée.  Pour que le Soleil soit avalé, il faudra une dizaine de milliards d’années.

Hugo, en mourant :  « Je vois un soleil noir d’où rayonne la nuit. »

Philippe Sollers « L’Année du Tigre ».

Ce sont des choses qu’il est bon de rappeler… Oui, notre galaxie est

percée, c’est fou, et on ne s’inquiète pas. Mais que faire ?

Et si le Soleil était avalé dans un an ou deux ?

Vite, je vous retrouve très vite.

Miss Comédie

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PETIT LEVER DE RIDEAU

Publié le par Miss Comédie

PETIT LEVER DE RIDEAU 

Bonjour !  Ne vous affolez pas, le COURT MÉTRAGE d’aujourd’hui est très très triste, ce n’est pas tout-à-fait mon style mais de temps en temps il est bon de livrer des émotions comme ça, comme elles viennent. J’aime partager ces émotions, contrairement au héros de Philippe Delerm (cf plus bas).

Le Festival de Deauville suit son cours, et je suis son cours pour vous en parler bientôt.

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COURTS MÉTRAGES POUR FIN D'ÉTÉ

Publié le par Miss Comédie

MEA CULPA


Julie est assise en face de sa mère, dans le fauteuil des visiteurs.

Sa mère est dans le fauteuil qu’elle ne quittera plus.

Dans les maisons de retraite, le temps s’est arrêté et les pensionnaires ne savent plus nommer les jours.

Il y a dans les yeux de sa mère, qui fut si dure, une tristesse douce,

et cela doit être de la résignation. Parfois ces yeux croisent ceux de Julie et envoient un message, un appel de détresse, ils s’accrochent aux yeux de Julie, crient leur angoisse muette.  A ces moments-là, il faut parler de choses légères et gaies.  Il faut ignorer le message. A quoi bon ?  La vieillesse et la mort qui approche, PERSONNE N’Y PEUT RIEN.

Alors maman renonce et baisse enfin les paupières. Sa tête se penche, elle fixe un point sur sa jupe et le manège commence, ce petit geste léger qui veut dire voilà, j’essaie de  balayer mes fautes passées, à gratter jusqu’à la moindre trace d’égoïsme, de lâcheté, mea culpa, je sais, je n’ai pas été parfaite, j’ai fait beaucoup d’erreurs, je gratte sur ma jupe ces petites taches, elles résistent, je n’en viendrai jamais à bout, c’est  devenu ma prière quotidienne, mon mea culpa.

 

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SEPTEMBRE, ON SE RHABILLE

Publié le par Miss Comédie

 

SUR LES PLANCHES :

A  Deauville : 

      

Car l’été est fini, ici et le 35ème  Festival du Film américain sera sûrement bien arrosé.  Il a pour Président du Jury, cette année, Jean-Pierre JEUNET.

Parmi les membres du Jury : Patrice LECONTE, qui retrouve son acteur Danny BOON, Jean-Loup DABADIE,  Bruno PODALYDES, quatre hommes de l’art, et Emilie DEQUENNE, Sandrine KIBERLAIN, Géraldine PALHAS, Hiam ABBAS et Deborah FRANCOIS,  cinq femmes dont on espère qu’elles ont l’étoffe.

Dans la sélection encore nébuleuse, j’ai retenu deux noms : SODERBERGH et Kevin SPACEY.  L’un dirige, l’autre joue, mais pas dans le même film…

Je vous reparlerai de ce festival avant la fin, il a commencé le 4 et finit le 13, mais les infos sont beaucoup plus maigres que pour le Festival de Cannes !

A Paris :

Je parie que vous ne savez pas qui est le directeur du théâtre de la Porte Saint Martin ?  Oui, et bien c’est Jean-Claude CAMUS, l’ami et producteur de Johnny.

Comme quoi, on ne prête qu’aux riches.

C’est donc lui qui a décidé de monter une nouvelle CAGE AUX FOLLES dans son théâtre, avec Didier BOURDON et Christuan CLAVIER.

Ne cherchez pas d’autres nom connus dans la distribution, il n’y en a pas.   Ces deux-là ont tout pris (l’argent, je veux dire).

Le metteur en scène : Didier CARON, n’est pas un top model de la profession, mais il a quand même à son actif un beau succès : UN VRAI BONHEUR, avec que des inconnus, ça ne lui fait pas peur. CAMUS sait exploiter tous les talents.

  Prend-il un risque ?  C’est un vieux renard, non, il ne prend pas de risque.  Ca va cartonner.

DANS LES LIVRES

Par exemple, dans QUELQUE CHOSE EN LUI DE BARTLEBY,  Philippe DELERM après avoir donné à son héros la volupté de se déshabiller (moralement) dans son blog, lui fait faire volte-face lorsqu’il s’aperçoit que son blog est devenu un succès phénoménal !  Il décide alors de ne plus écrire pour les autres mais pour lui seul.  Curieuse réaction.

L’écriture du bouquin vacille entre la niaiserie profonde et le bon sens près de chez vous.  Du Delerm, évidemment, pourquoi aurait-il soudain changé d’écriture ?  Ca se lit donc facilement, avec sympathie et agacement, cet homme doit être une crème dans la vie, mais sa paresse absolue est quand même un peu dépassée. 

Moi, j’ai lu ce livre parce qu’il parlait d’un blog, et je n’ai rien appris de très pointu sur le sujet.  Il a quand même réussi à introduire dans son univers à la Francis Lemarque un produit férocement progressiste. On l’imagine mal pianotant sur son Mac dans le square Carpeaux, tout en lorgnant les humains alentour pour décrire leurs petits travers.  Jamais méchant, oh non !  Il devrait faire équipe avec Gavalda et les bons sentiments déferleraient alors sur une France livrée aux aigris et aux profiteurs…

Ce qui finalement me le rend sympathique, c’est son amour pour Paris.  C’est un marcheur, comme Modiano. La comparaison s’arrête là.

 

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LA PHRASE DE FIN D'ÉTÉ

Publié le par Miss Comédie


Le lundi 7  septembre 1998, Philippe SOLLERS écrivait :

« Quelqu’un qui dit exactement le contraire de ce que

vous avez envie de dire, c’est rare.  (Et précieux.)  C’était le cas de X., autrefois.  Je ne manquais jamais de le consulter, afin, même sans réfléchir, de faire exactement le contraire de ce qu’il me disait.  C’était d’une sécurité absolue, quasi génétique. »

Philippe SOLLERS  (L’année du Tigre)

Moi je trouve que ce n’est pas si rare, quelqu’un qui…etc.  Et sa recette pour bien agir n’est pas à 100% garantie, les gens sont si imprévisibles.

Son agenda est plein de réflexions comme ça, je vais regretter de m’arrêter, on pourrait aller jusqu’au 31 décembre sans jamais s’ennuyer. Mais enfin, un blog, c’est fait pour la variété, non ?

A bientôt, mes amis fidèles, et les autres à plus tard !

Miss Comédie

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PETIT LEVER DE RIDEAU

Publié le par Miss Comédie


Bonjour !  Il y a la rue du 4-Septembre à Paris.  Tout ce qui me rappelle Paris me met du baume au coeur. Qu’est-ce qui s’est passé le 4 Septembre ?  Et bien c’était en 1870, et Napoléon III s’est fait battre par les Prussiens et fait prisonnier à Sedan. Illico presto, les Républicains ont instauré la IIIème république. Et toc. C’est donc la date à la fois d’une défaite et d’une victoire.

A part ça, cool, la rentrée ?

 


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COURTS MÉTRAGES POUR FIN D'ÉTÉ

Publié le par Miss Comédie




PRESENCE D’ESPRIT

Deux filles marchent l’une vers l’autre dans la rue, le portable collé à l’oreille.

-  Allo, c’est moi !

-  Salut, t’es où ?

-  Dans la rue ! Je te dérange pas ?

-  Ben je suis chez le coiffeur, là …

-  Ah, désolée !  C’était juste pour avoir des nouvelles, vu que tu m’appelles jamais.

-  C’est que je suis débordée, sous l’eau, je touche pas terre…

-  On peut pas déjeuner ?

- Pas en ce moment, je suis à  Porto Rico !

-  Chez le coiffeur ?

-  Oui, chez le coiffeur à Porto Rico !

-  Tu reviens quand ?

- Dans un mois ou deux…

-  Qu’est-ce que tu fais à Porto Rico ?

-  Heu, je défile pour Kenzo.

-  Ah ?  Et ça dure deux mois ?

-  Ben oui, on fait la banlieue  aussi…

-  Bon, tu m’appelles quand tu rentres ?

-  OK, promis, je t’appelle !


Elles tombent nez à nez.


-  Ah, t’es là ?

-  Ouais, chuis là, moi, mais toi tu es à Porto Rico, non ?

  -  J’étais en train de me dire que j’avais plus de nouvelles de toi !

  - Tu te fous de moi ou quoi ?

-  Non, c’est vrai, tu as exactement la même voix que cette peste de Judith !

  

- 

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SEPTEMBRE ON SE RHABILLE

Publié le par Miss Comédie


CHEZ LES LIBRAIRES, DE NOUVELLES JAQUETTES ...

PHILIPPE  DELERM

Enfin il ressuscite, l’auteur de L       a Première Gorgée de Bière.

On l’avait très vite enterré après son succès phénoménal, nous étions tous un peu jaloux.  On disait que ça c’était bon pour la dictée en classe de 3ème  et après il a fait, sur les injonctions de son éditeur, l’Eloge de la Sieste qui n’était plus bon pour rien.

Voilà son nouvel opus, et il me chatouille le grand sympathique car son héros devient célèbre avec son blog.  De quoi il se mêle ?  Philippe Delerm peut-il comprendre quelque chose à l’écriture d’un blog ?

Il faut que j’achète le bouquin.  Je vous dirai.

 

FREDERIC  BEIGDEBER

 

« La malédiction de Beigdeber est située là : on ne peut pas le plaindre. »

C’est Yann MOIX qui l’écrit, dans son analyse du nouveau roman de son ami Beigdeber UN ROMAN FRANÇAIS.

Moi j’aime ce type-là, depuis toujours. Depuis 99 FRANCS, et après, depuis ses frasques, ses éclats, ses provocations, mais aussi avec DERNIER INVENTAIRE AVANT LIQUIDATION, et encore avec WINDOWS ON THE WORLD, poignante reconstitution du 11 Septembre. N’en déplaise aux ereinteurs,  c’est un écrivain.

C’est aussi un homme.  Un homme dont on peut facilement se moquer, comme Johnny, et comme Johnny il en souffre.  Il est complexé par sa laideur, il ne sait comment cacher son absence de bouche, son gros nez, sous une épaisse barbe noire. Bref, il n’est pas précisément un homme comblé et pourtant c’est l’image qu’il donne. Il  raconte tout simplement son mal de vivre dans son livre, écrit Yann Moix, et sa confession est un morceau de littérature émouvant.

Je vais donc aussi lire le nouveau BEIGDEBER et je vous en parlerai.

 

 



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LA PHRASE DE FIN D'ÉTÉ

Publié le par Miss Comédie


Toujours dans L’ANNEE DU TIGRE de Philippe SOLLERS, à la date du 4 septembre 1998 :

« … Le style, c’est Dieu. Le Diable est farouchement opposé au style, c’est-à-dire à l’individuation (sic) ultime et intime, au réel. Le mot définitif de Flaubert : « Je crois à la haine inconsciente du style. »

Le début de la citation est  une tartine sur Choiseul et Detienne, il connaît beaucoup de monde, Sollers.

Ce qu’il dit sur le style est rédhibitoire (ce mot existe-t-il ?) mais je respecte la pensée de Sollers.

C’est fini pour aujourd’hui, je vous retrouve lundi avec un immense plaisir.

Miss Comédie.+

 

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PETIT LEVER DE RIDEAU

Publié le par Miss Comédie

Bonjour !  Aujourd’hui c’est la rentrée.  De mon temps c’était le 1er octobre, la cour était pleine de feuilles mortes, c’était triste à mourir.  Mais là, les enfants sont encore bronzés,  ils n’ont pas du tout envie de travailler mais ils sont contents de retrouver leurs copains.  La rentrée n’est plus triste du tout, de nos jours.

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COURTS MÉTRAGES POUR L'ÉTÉ

Publié le par Miss Comédie


L’EFFET  TANGO.
Dans le taxi, une Mercedes bleu marine, je m’enfonçai dans le siège de velours pour revoir dans ma tête les moments précieux entre tous que je venais de vivre.
 Le chauffeur  était un beau garçon au type métis, jamaïcain peut-être.  Chemise blanche impeccable, costume bleu marine assorti à la carrosserie. La radio jouait un tango argentin. Je le vis me guetter dans le rétroviseur.  Il était en veine de marivaudage, je n’avais qu’une envie : me taire.  M’enfermer, me murer.
- Vous aimez cette musique, mademoiselle ?
- Oui.
- Vous êtes très élégante, c’est une chose que j’apprécie chez les dames. Moi, voyez-vous, je ne pourrais pas travailler en tenue négligée. C’est qu’avant de faire le taxi, j’étais dans la  couture...

Mon dieu.  Après la couture... le taxi...   Pourvu qu’il se taise enfin... Mais non.
-  C’était une époque formidable. .. J’avais vingt ans...
Il ne me regardait plus.  Il parlait pour lui, pour lui tout seul.
- J’avais une patronne, mademoiselle... C’était une dame exceptionnelle... 45, 50 ans... Très belle... Très élégante... Je suis tombé fou d’amour. Je peux vous dire, mademoiselle que nous avons été des amants heureux pendant presque trois ans...  Si heureux... moi surtout... Elle, avait des complexes, elle me disait toujours, mais regarde-moi, j’ai des rides...  Pensez-vous, des rides.  Elle était belle avec ses rides.... Ah, je l’ai aimée follement...
Il conduisait comme un automate, les yeux fixés droit devant lui.
Il avait accaparé mon attention. Je l’écoutais. Mais il sembla s’éveiller d’un songe et ses yeux me cherchèrent encore dans le rétroviseur.
-  C’est loin, tout ça... Pourquoi je vous raconte ma vie, dites ?
Je cherchai quelque chose à dire, une façon de lui prouver ma sympathie.
-  C’est le tango...
Il tourna la tête vers moi, sourit de ses dents très blanches dans son visage bronzé.
-  Oui...  C’est le tango.

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SUMMER TIME, CORSAIRE, MINI, PAILLETTES OU BIKINI ?

Publié le par Miss Comédie


ON SE RHABILLE…

Hé oui, l’été devient roux, le soleil pâlit un peu, septembre s’annonce avec de la pluie ici et là, et pour se consoler on regarde du côté de la rentrée théâtrale.
Prenons Sylvie TESTUD, comédienne pointue, éclectique, intrigante au sens qu’elle nous intrigue beaucoup, étonnante dans ses choix (inoubliable Sagan !) et toujours juste.
Sylvie TESTUD elle va jouer une pièce à Edouard-VII avec ARDITI et BERLEAND.  Chouette !  Ca s’appelle SENTIMENTS PROVISOIRES un titre parfaitement stupide, il aurait pu trouver mieux, l’auteur (Gérald Aubert).  Mais enfin.
C’est le trio perpétuel, une femme entre deux hommes, elle en quitte un pour aller avec l’autre. C’est maigre comme dramaturgie mais on ira pour la voir, elle, et pour Arditi aussi.

COUP DE GUEULE

Petit à petit, au fur et à mesure, bientôt, dans pas longtemps, on ne pourra plus lire que la Bible et encore, expurgée, ou l’Evangile, ou le Code civil, ou les Pages Jaunes, car tout le reste sera interdit.  Les contes de Perrault   cachent des symboles maléfiques,  les Malheurs de Sophie  sont parfaitement subversifs, et je ne parle pas de La Belle et me Clochard qui est une insulte aux sans -abris, ni de Robinson Crusoë car Vendredi est un indigène qui n’est pas blanc, c’est sûr, et puisqu’on en parle, ça commence dès aujourd’hui avec l’interdiction prochaine de TINTIN AU CONGO à la suite de la plainte d’un Noir congolais qui se sent humilié.
On ne pourra plus, désormais, lire que du GAVALDA qui ne comporte aucun signe de perversité raciste ou xénophobe, loin de là.
LE ROI DES AULNES sera toléré et même conseillé dès la classe de huitième car l’homosexualité est devenue un symbole vivifiant de  liberation des mœurs.
D’une manière générale, on interdira toute œuvre paraissant anodine au premier abord car elle PEUT cacher quelque vice.
En revanche, une œuvre affichant la perversité ou la violence sera considérée comme une preuve d’ouverture d’esprit et entrera dans le domaine de la  culture universelle.
Ce sont les paradoxes du monde d’aujourd’hui.

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LA PHRASE DE FIN D'ÉTÉ...

Publié le par Miss Comédie


Je l’ai trouvée dans L’ANNEE DU TIGRE, de Philippe SOLLERS, qui fait un éphéméride de l’ année 1998 et il se trouve, ô hasard propice, que cette année-là le 2 septembre était un mercredi !
Je vous transcris donc sa phrase du jour :
« Orage violent.  J’aime la pluie, le tonnerre, la foudre au-dessus des toits.  Envie de roman, tout-à-coup, de partir de nouveau à l’aventure, donc de reprendre Passion Fixe laissé de côté pour écrire Casanova…. »

Le mercredi 2 septembre 1998 il y a donc eu un violent orage, comme cette année à Lyon…  Et moi, j’étais où, je faisais quoi, ce jour-là ?  Onze ans déjà.
A très bientôt pour cette passion fixe qu’est mon blog.
Miss Comédie

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