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JUKE-BOX PARADE

Publié le par Miss Comédie

 

 

 

juke box 300-copie-1Ouh, tout ce temps passé !  Pendant ce long week-end et avec ce temps pourri  j’ai écouté beaucoup de musique.  De la variété nostalgique.  Justement, le nouveau disque de Françoise HARDY, toujours nostalgique,  m’a ramenée  vers mes vieux tubes des années 70.  Elle est dans le juke-box, Françoise.   Johnny aussi.  Leurs albums continuent à s’arracher  aujourd’hui, mais d’autres idoles  sont tombées  dans les oubliettes….

 

 

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MES CHANTEURS VINTAGE

Publié le par Miss Comédie

 

NINO  FERRER, VOUS VOUS SOUVENEZ ?

 

 

  Son idéal, à lui, c’était de faire de la musique de jazz.  Pourtant, ce n’est pas avec du jazz qu’il s’est fait connaître, c’est avec une chanson stupide, MIRZA, qui a enflammé les foules, allez savoir pourquoi.  Du coup, comme toujours, il a fallu enchaîner : LES CORNICHONS, LE TÉLÉ FON, etc.    Cela le rendait fou. 

Pourtant, MIRZA, ça venait d’une mélodie de Stevie WONDER qui s’appelait « Lalalala" que Nino adorait et sur laquelle il avait mis des paroles… Et voilà comment le succès attire le succès.

Mais il s’est passé beaucoup de temps avant que n’explose LE SUD.

Oui, s’il fallait se souvenir d’une seule chanson de Nino, ce serait LE SUD.  Un chef-d’œuvre, qu’on peut entendre vingt-cinq fois de suite et chaque fois, avoir les larmes aux yeux.  Et cet écho, dans le lointain, sa voix qui nous arrive d’outre-tombe…  Et ces images  du Sud, on pense à l’Italie, mais il évoque en réalité  la Virginie,  la Guerre de Sécession… Tous les Sud se ressemblent, il y a toujours le soleil qui embellit la vie.

Quand j’ai connu Nino il était beau comme Bowie, plus que Bowie, beaucoup plus !  D’ailleurs Hugo PRATT en avait fait son modèle pour le Capitaine Nino dans CORTO MALTESE EN SIBÉRIE…

C’était un grand romantique.  Il ne fut fidèle qu’à une seule femme, la seule qui eût compté dans sa vie, sa mère adorée.   Un mois exactement après sa disparition il a choisi un champ de blé pour se donner la mort, et la rejoindre dans l’éternité.

 

FRANK  ALAMO, VOUS VOUS SOUVENEZ ?

 

 

 

Le croiriez-vous ? Frank Alamo fut d’abord soliste aux Petits Chanteurs à la Croix de bois !   On l’imagine tout mignon, raie sur le côté, voix d’angelot.

Il est vite devenu  une « idole des jeunes »  avec Johnnty, Eddy,  Cloclo, Dick Rivers et les autres !…

Son tube à lui : « Biche ô ma biche »,  a été  compos par… Mort SHUMAN son ami inséparable.

  Ce  n’était pas vraiment un chanteur-poète.  Il a même fait dans la concession automobile Frank ALAMO  est toujours vivant mais malade, très malade.  Avec courage il continue à participer à Age Tendre et Tête de Bois, la tournée du souvenir.

 

 

MORT SHUMAN EST MORT

 

 

Avec son prénom, il courait le risque.      Il a été très aimé en France, lui qui vient d’Amérique où il composait des chansons pour Elvis PRESLEY.

Il adorait Paris.  Il était ami avec Jacques BREL et FRANK ALAMO.

Ses chansons sont toujours mélancoliques, surtout LE LAC MAJEUR, une très longue mélopée que tout le monde a fredonné un jour, les yeux dans le vague.

MORT SHUMAN  avait un certain charme, le charme de certains gros qui savent vous enjoler avec des mots tendres et des mains calines.

Personne ne se souvient de l’avoir vu sur scène.  Il était timide et la foule lui donnait le trac.

 

DAVE,  A L’OLYMPIA, COMME EN 77 !

 

 

Il n’a jamais vraiment disparu.  Il a fait un nombre incalculable de disques, tous des succès en France, complètement ignorés aux Pays-Bas, son pays natal.

Sa carrière débute à partir des années soixante-dix, avec des tubes comme Sugar Baby Love, Lettre à Hélène, Comment ne pas être amoureux de vous, et le grandiose Vanina, dont la mélodie reprend le dernier mouvement du concerto pour violon de Stravinsky… oui, oui.

Nous avons été un million à avoir acheté le 45 tours.

  Ce soir à l’Olympia il chantera VANINA, mais rien ne vaut la version enregistrée, avec les chœurs  qui font  « wouam » et puis « diwouah » et « toi ouah ouah » en reprenant les finales « loin ouin ouin » et cette cascade de « vanina »  mahtématiquement irréprochable,  que l’on essaie de suivre en chantant mais on n’y arrive pas, c’est trop  acrobatique.  Derrière sa voix on entend  le pianiste qui s’excite dans les aigus,   sur  un rythme paroxysmique.

Un monument de la variété française.

 

Il y en a d’autres, si l’on entre dans le juke-box on n’en finirait pas et chaque fois c’est renversant.  Aretha FRANKLIN, Ray CHARLES, Marianne FAITHFULL… Je me suis fait un festival ce week-end pascal, avec les cloches, bien entendu.

 

 

 

 

 

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TENTATIVE D'ÉVASION : morceau choisi

Publié le par Miss Comédie

 

 

 

Extrait de la scène 4 :  le couple entame sa première soirée sans télé.

Ca ne va pas aller tout seul…

 

                "Lui dans un fauteuil, elle allongée dans le canapé, ils lisent. Elledonne

                des signes d’impatience jusqu’au moment où brusquement, elle lance             

                le livre à travers la pièce.

 

MARYLOU, hurlant

C’est une connerie !

CHARLES

Et bien, change de livre !

                    MARYLOU se lève et va se planter devant

                    CHARLES.

MAYLOU 

C’est une connerie de bouquiner chacun dans son coin comme des vieux !  Ca ne m’intéresse pas !   Hier, tu m’as dit que dorénavant, nous aurions des soirées palpitantes.  Tu me sens palpiter ?

CHARLES, embêté, repliant son journal

Avant  tu te plaignais que tu n’avais plus le temps de lire, que…

MARYLOU, le coupant

…  moi, je lis quand je suis seule et que je n’ai rien d’autre à faire. Là on est deux et tu m’as dit qu’on allait faire des choses ensemble.

CHARLES

Oui…    

MARYLOU

Alors ?  Qu'est-ce qu'on va faire ?

 

               Il  se lève, fait craquer ses doigts et arpente le

salon.

CHARLES

Tu veux que je fasse les pieds au mur ?    (MARYLOU  hausse

les épaules)  …. tu… tu veux qu’on danse ?  Je vais mettre un disque.

                    Il va vers la chaine hifi et choisit un CD de

                    Bill evans  puis il va pour l’inviter à danser.

 

CHARLES,   enlaçant Marylou

Avoue que c'est plus agréable que Star Ac'…. (ils font

quelques pas de slow)

MARYLOU, très raide

On a l’air de quoi….   (elle se dégage et va s’asseoir)

Quand nous regardions la télé, nous étions très proches, pas

besoin de se mettre à danser ! "

 

(À siuivre)

 

 

Adios muchachos, je vous retrouve très vite pour parler encore musique.

Miss Comédie.

 

 

 

 

 

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THÉÂTRISSIME !

Publié le par Miss Comédie

 

C’est avec du  théâtre, et du grand théâtre, que je vais clôturer ce mois de mars.  Le théâtre des CELESTINS à Lyon nous offre un spectacle de haute volée, sans vedette mais quand il s’agit d’un auteur comme Tennessee WILLIAMS, c’est quand même le coup de poing assuré.

Ensuite, on passera au petit théâtre de Miss Comédie, plus modeste mais qui a l’avenir devant lui…

 

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NOUVELLE VISION DE LA TRAGÉDIE ANTIQUE

Publié le par Miss Comédie

 

SOUDAIN L’ÉTÉ DERNIER  AUX CÉLESTINS À LYONTh--tre_des_C-lestins.jpg

 

La pièce est dure, réduite à un huis clos familial autour d’une mort suspecte. Le suspense est entretenu longuement, jusqu’à la dernière phrase qui dévoile tout brusquement.  On en a le souffle coupé.

Il faut dire que la comédienne qui joue le personnage central est époustouflante.  On ne la connaît pas.  Elle s’appelle Marie DELMARÈS.

Moins convaincante est la mère qui n’arrive pas à ressentir son rôle, très difficile, de névrosée un peu déclamatoire - un rôle récurrent chez Tennessee WILLIAMS.   Pour l’actrice, c’est un jeu de balancier entre grand-guignol et mélopée qui demande une intériorité continue pour  rester crédible.

Comme le rappelle René LOYON, le metteur en scène, un film avait été tiré de cette pièce, SUDDENLY LAST SUMMER, avec dans les rôles principaux Elizabeth TAYLOR, KATARINE HEPBURN et Montgomery CLIFT…  réunis par le grand Joseph MANKIEVIZC… Tous émules de l’Actors Studio, des bêtes de scène, ce devait être terrassant.

Mais ici, le spectacle est juste ce qu’il faut : la mise en scène sans effets inutiles  laisse au spectateur tout loisir de déguster le texte  (quand on l’entend, car tout de même, disons-le, les acteurs manquent du souffle nécessaire pour porter leur voix au-delà du quatrième rang, c’est un grave défaut actuel)

Je dis « déguster » le texte, mais c’est plutôt « encaisser » le texte que je devrais dire, car tout cela parle de démesure, de violence contenue et de folie.

On est en même temps chez Racine (Phèdre) et chez Pasolini dont la mort ressemble à celle du héros disparu de la pièce.

Le dernier quart d’heure est haletant, on assiste  à un drame inimaginable raconté d’une voix étranglée, sanglotante, par la jeune Marie DELMARÈS qui reste juste  dans l’outrance de la situation.  Chapeau. On sort avec la boule dans la gorge.  Comment était Elizabeth TAYLOR ? 

Cette version de SOUDAIN L’ÉTÉ DERNIER a été créé à Paris à la CARTOUCHERIE de Vincennes en novembre 2009. 

J’ai cherché en vain une production précédente à Paris ou ailleurs, si vous avez une idée, laissez-moi un commentaire, j’aimerais  savoir si d’autres gens de théâtre ont eu envie de s’attaquer à ce chef-d’œuvre.

 

 

(Peut-être un petit mmalin a-t-il monté la pièce sous le titre « SOUDAIN » ?

Comme l’a fait  Krzysztof  WARLIKOWSKI  à l’ODÉON avec « UN TRAMWAY"

qu’il n’a pas voulu nommer désir !…)

 

 

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TENTATIVE D'ÉVASION : MORCEAU CHOISI

Publié le par Miss Comédie

 

 

    theatre rideau0Extrait de la scène 3.  Marylou, de retour de son congrès à Shangaï, est mise devant le fait accompli…

 

MARYLOU

C’’est quoi, cet aquarium ?

 

CHARLES, ton solennel

C’est un bel objet que j’ai acheté pour meubler notre

intérieur et nos soirées.

MARYLOU

Ah ! Oui, ça fait très restaurant chinois, c’est la nouvelle tendance déco ?  En Espagne ils appellent ça la movida !  Pas mal, pas mal.  Alors où est-ce qu’on regarde la télé, maintenant ?

(Elle jette un regard circulaire sur le salon.

CHARLES

On regarde l’aquarium.

MARYLOU éclate de rire

Ah ah ah ! 

(Puis sérieusement)

Allez, arrête.

CHARLES

Arrête quoi ?

MARYLOU

De me faire marcher.

CHARLES, d’une voix douce

Je ne te fais pas marcher ma chérie, il faut me croire, ce bel aquarium a remplacé la télé. C’est ma surprise sur prise…

MARYLOU

Ca pour une surprise, mais moi j’ai pas demandé un aquarium, je veux ma télé, où elle est, ma télé ?

CHARLES, explosant

Il n’y a plus de télé !  J’ai supprimé la télévision.

(Un silence)

Et ceci, crois-le bien, pour la survie de notre couple et la sauvegarde de nos facultés mentales.

(il regarde MARYLOU qui ne bronche pas)

Comprends-moi, j’ai fait ça parce que je t’aime ! "

 

Touchant, non ?  Voyons si Marylou trouvera l’aquarium aussi passionnant que la télé.  A bientôt pour la première soirée sans télé… Et en attendant, passez de joyeuses fêtes de Pâques !

Miss Comédie.

 

 

 

 

 

 

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ON N'EN REVIENT PAS

Publié le par Miss Comédie

On entre dans un pays imaginaire qui rassemble tous nos rêves d’enfant, et on n’en revient pas.  Une cérémonie des MOLIÈRE qui tente un vrai coup d’éclat en quittant Paris pour la banlieue, on n’en revient pas.

Une pièce de théâtre dont l’auteur dévoile quelques répliques avant sa création, je n’en reviens pas moi-même…

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HEUREUX DÉPAYSEMENTS

Publié le par Miss Comédie

ALICE AU PAYS DES MERVEILLES,  VITE !alice-in-wonderland-16284-26674123.jpg

 

  La bande-annonce est magique !  Les images sont d’un autre monde !  C’est AVATAR  en mieux !

Cette histoire est faite pour TIM BURTON, il plane dans l’étrange comme  Procol HARUM dans a whiter shade of pale,   il ouvre les portes et on s’engouffre dans son univers délirant, encore plus délirant que dans le livre de Lewis CAROLL.  Les personnages ont des visages de poupées vivantes, teint de cire, yeux saphir, bouche carmin.

Je veux voir comment il a fait voyager ALICE, comment JOHNNY DEPP est  hallucinant, comment La  Reine HELENA BONHAM CARTER   est cruellement belle, et comment le  Chat du Cheshire  a les yeux verts !

 

Vous allez dire « qu’est-ce qu’elle va dire après l’avoir vu ! » Non, parce que là, y aura plus de mots.

Il y a les chiffres par  contre ;  après seulement trois semines d’exploitation, le film en 3D a récolté 165 millions de dollars… Vous allez voir qu’il va titiller AVATAR.  Décidément,  sur la planète CINEMA, la fortune appartient aux superproductions…

 

TIM BURTON   A CANNES  :  WELCOME   MISTER PRESIDENT ! tim-burton-the-nightmare-before-christmas-3d-world-premiere.jpg

 

Tim BURTON (une question que je me pose : est-il le fils de Richard ?) est déjà venu à Cannes, en 1994, présenter ED WOOD.   Gilles Jacob a  jugé qu’il était temps de penser à lui  pour  présider le Jury du prochain FestIival.  S’il vient avec Johnny DEPP, je me paie le billet de train.  Il paraît qu’ il se réjouit de se replonger dans le bain de la profession, après deux ans de réclusion pour tourner ALICE.

Le moment est bien choisi.   Après  EDWARD AUX MAINS D’ARGENT, ED WOOD, SLEEPY HOLLOW, BATMAN, BIG FISH, CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE, tous avec  JOHNNY DEPP le m            agnifique,  il nous gratifie d’un big bingo  avec ALICE,  il a le droit d’avoir une voix supplémentaire pour attribuer la Palme d’Or. 

 

 

 

creteil_les_choux2.jpgLES MOLIÈRES IRONT À CRÉTEIL.  TENUE DE CAMPAGNE DE RIGUEUR.

 

Un peu risqué, mais il faut louer ce bel effort  de rajeunissement !    Les MOLIÈRES c’est comme les CÉSARS, on en a marre.  Il faut ou les changer, ou les supprimer.   Donc, on change, pour voir.  On les transporte à CRÉTEIL. 

Mais est-ce que les people  iront là-bas ?   Remarquez, il y a les people du théâtre Public, et les people du théâtre Privé.  Les premiers, ça les dérange pas d’aller là-bas.  Les autres joueront le jeu pour ne pas  être ringards.

Il faudrait qu’ils arrivent de jour pour admirer le gracieux groupe des « choux », une curiosité à ne pas manquer.

Est-ce que les jeunes des banlieues aiment le théâtre ?  C’est l’occasion de leur montrer ce qu’est une grande famille composée et recomposée d’éléments tous horizons confondus.

Mais c’est pas tout !  Cette année, on fait preuve d’imagination.  Pour combler le grand vide de l’avant-distribution des prix, on remplace les pitreries des animateurs par une vraie pièce de théâtre, un FEYDEAU, s’il vous plait, « FEU LA MÈRE DE MADAME », mis en scène par le délicieux Jean-Luc MOREAU (mais hélas il ne joue pas)  avec Emmanuelle DEVOS, Patrick CHESNAIS et Sébastien THIERRY.  Bonne idée !  Ca va chauffer la salle pour les standing ovations.

 

 

 

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TENTATIVE D'ÉVASION : MORCEAU CHOISI

Publié le par Miss Comédie

   theatre_rideau0.jpgExtrait de la scène 2 : 

Luc n’a pas approuvé la décision de Charles de virer la télé pour la remplacer par un aquarium.  Ils ont une une discussion orageuse et il est parti en claquant la porte.

 

 

 « CHARLES

Je m'y attendais. Il ne peut pas comprendre. Luc est un itinérant,  il ne tient pas en place, il n'a pas d'attache.  Il ne sait pas ce que c'est que de lutter contre  la routine.

Il ne peut pas comprendre.  Enfin, il ne VEUT pas comprendre parce que merde, c'est pourtant clair, il n'a qu'à faire l'effort d'imaginer une minute à quoi je passe mes soirées, moi son pote de virées nocturnes !  Quand je rentre de mon studio de mixage où j’ai entendu la même phrase en boucle trente cinq fois, qu’est-ce qui m’attend ?

 Le canapé-télé.   Ca devrait lui donner des boutons, rien que d'y penser !  Et non. 

Mais lui, il ne s'asseoit jamais dans un fauteuil le soir, il a tout un programme de sorties, de rencontres, à caractère professionnel, du reste, ce qui donne encore plus de sel à la chose,  il a dans ses poches une collection de papiers griffonnés avec des numéros de téléphone,  il n'a qu'à choisir…

Non, nous n'avons plus rien en commun. »

 

CHARLES est déçu.  Il aurait aimé avoir la caution de son ami avant d’affronter la réaction de sa femme.  Mais il est encore très sûr d’avoir raison.  A bientôt pour le retour de MARYLOU, son épouse privée de son jeu favori…

Miss Comédie.

 

 

 

 

 

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C'EST DANS L'AIR

Publié le par Miss Comédie

Je cite dans le désordre : ISHIGURO, THE DRUMS, STACEY  KENT, ARIELLE DOMBASLE, MARGUERITE DURAS, où est passé CHICAS ? je ne le vois à l’affiche d’aucun cinéma à Lyon.  YASMINA REZA ne peut-elle réussir que dans le théâtre ?  Bref, aujourd’hui ma partition, c’est un pot-pourri !

 

 

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PAROLES ET MUSIQUE

Publié le par Miss Comédie

KAZUO   ISHIGURO  COMME CHOPIN.0_IshiguroKazuo1.jpg

Il nous a donné le plus beau roman d’amour du monde, aussi désespéré que ROMEO ET JULIETTE,  « LES VESTIGES DU JOUR ».   Le film était aussi beau que le livre. Les deux m’ont fait arroser mon paletot de larmes existentielles.  J’apprends qu’il vient de composer un opus musical par le titre,  pictural par le contenu, cinq histoires burlesques ou tristes, mais lui vous dirait « c’est pas triste, c’est seulement la vie ».

Ca s’appelle « NOCTURNES », et si la musique s’en mêle, alors, là, où allons-nous cacher nos larmes ?  Je cite une phrase qu’il a dite au sujet de ce livre,

« l’inconfortable vérité à laquelle mes personnages doivent faire face quand ils admettent, un peu tard, qu’ils ne seront jamais ce qu’ils avaient rêvé d’être ».

 



THE  DRUMS  AS GOOD  AS  THE  KINKS ?the-drums-summertime.jpg

 

Je dirais pas vraiment.  La grande rumeur qu’on appelle le buzz de la planète jazz les compare.  Ils n’ont pas écouté vraiment les KINKS… Leur SUMMER TIME est autrement enlevé, bien que les DRUMS fassent un grand tapage avec leurs instruments.   Question voix, ils n’en ont pas.  C’est dramatique.

Ecoutez donc les chanteurs des Moody Blues, des Procol Harum et consorts…  Non, on ne refera pas les sixties.

 




Stacey_Kent-402c1.jpgSTACEY  KENT  CHANTE LA  FRANCE

 

Avec sa petite voix acidulée, elle était l’idole de Fréfdéric CHARBOT, l’animateur de FREQUENCE JAZZ dans les années 90 (non, déjà ?).

J’avais tout de suite acheté le disque, mais sur la pochette elle avait un grand nez, ça gâchait un peu le côté lolita de sa voix.

Son dernier album est un hymne à la douce France et à la « langue de Molière » (quand est-ce qu’on se mettra au goût du jour ? La langue de Yasmina Reza serait plus adapté)

Cet album, « RACONTE-MOI », est une petite merveille.  Sa voix, aux inflexions « paradisiaques », module les dix titres avec émotion, douceur et simplicité.  Sa voix a la profondeur qu’il faut pour ne pas être mièvre, comme je ne citerai personne.  La chanson de BIOLAY f « JARDIN D’HIVER » est trop bien.  Et LES VACANCES AU BORD DE LA MER, de JONASZ, un petit conte de fées.

Mais pour moi, la plus belle, c’est LE JARDIN D’HIVER, de BIOLAY.

 

 

 

ARIELLE DOMBASLE  ENCHANTE LA CIGALEaffiche_la_cigale.jpg

 

Quand elle n’est pas au bar du Montalembert avec son amoureux  - Dieu qu’ils sont beaux ! -  elle fourbit ses armes de choc (guêpière, bas résille, make-up et  talons-tour-eiffel) car dans la vie, elle danse.

Du CRAZY HORSE  à la CIGALE, elle a époustouflé des salles entières, avec son corps de déesse et sa voix de sirène (« GLAMOUR À MORT ! » il faut oser)

Elle est adorable cette fille qui offre ses charmes sans lésiner, après tout si son mari lui permet, vu qu’ils s’adorent, qui va trouver à redire ?

Parfois je trouve qu’elle en fait un peu trop dans le maniérisme, mais l’instant d’après elle éclate de rire et tout va bien.  Elle sait exactement où elle est, et elle a le sens de l’humour.  La CIGALE, c’est pas le théâtre de la Madeleine, hein ?

Mais vite, dépêche-toi, Arielle, les années passent vite, vite…

 

 

MARGUERITE DURAS ET  L’AMANTE ANGLAISE SE REVOIENTAffiche-Amante-Anglaise-40x60-bis.jpg

 

C’est une pièce dure, très dure.  Et les mots de la DURAS ne sont pas faits pour adoucir les choses.

Sujet terrible, un fait-divers (DURAS aimait beaucoup les faits-divers) survenu en 1949  :  Claire, 51 ans,  tue sa cousine sourde et muette, la découpe en morceaux et les jette dans le wagon d’un train qui passe.   Souriant, non ?

La mise en scène de Nicolas PIGNON fait de l’interrogatoire initial un vrai huis clos avec le public.

On parle beaucoup de l’assassin avant qu’elle n’entre en scène.  Contrrairement aux précédentes interprétations, Elisabeth MACOCCO  joue l’élégance et la dignité avant de sombrer dans la folie.  Les autres arrivaient l’œil hagard, débraillées, elle est en robe noire très stricte, bijoux, maquillage.  A  la fin de l’interrogatoire  elle baisse pavillon.  C’est certainement très captivant, mais un peu lugubre tout de même.  C’est au Théâtre Artistic  Athévains,  Paris 11eme. Si vous avez un GPS c’est mieux.

Mais lire la pièce dans le texte, c’est encore mieux.

 

 

 

 

 

 

 

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TENTATIVE D'ÉVASION : MORCEAUX CHOISIS

Publié le par Miss Comédie

Vous avez bien compris que Tentative d’Evasion c’est le titre de ma future pièce montée.  J’ai décidé, en attendant le début des répétitions, de vous

livrer quelques extraits.  Des répliques qui, j’espère, vous donneront envie d’aller voir la pièce…

                        tExtrait de la scène 1)

              « CHARLES,  désignant l’aquarium

                C'est beau, non ? 

                LUC

                Ecoute, ça n'est qu'une vitre avec des bestioles qui s'agitent derrière...

                 CHARLES

                 Comme une télé.

                 LUC, surpris

                Si tu veux, oui... comme une télé...

                CHARLES

                Oui, mais beaucoup plus reposant.

                LUC

                Si tu veux…  Mais dis-moi, tu l'as mise où, du coup, ta télé ?

                CHARLES, sardonique

                Ah ah…. »

 

C’est le début du suspense.  LUC ira ensuite de surprise en consternation.

Elle est drôle, cette pièce. A bientôt, chers amis printaniers.

Miss Comédie

 

 

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BELLE DU JOUR

Publié le par Miss Comédie


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VANESSA PARADIS, belle ado qui chante Joe le Taxi, belle noiseuse dans NOCES BLANCHES, belle de chez belle dans LA FILLE SUR LE PONT, elle prend de l’âge et voilà, elle est toujours aussi belle dans L’ARNACOEUR..

  Tout le monde l’adore.  On lui a même pardonné de ne plus vivre en France mais son  sens du devoir conjugal inspire le respect.  Johnny DEPP  vit à Los Angeles, elle vivra à Los Angeles et ses enfants iront à l’école à Los Angeles; même si ella a gardé une petite maison dans le Midi de la Frrance...

De temps en temps elle donne des nouvelles, un CD, une tournée, un film… Ca n’est pas toujours un triomphe, mais ça plait bien aux Français qui se  méfient des triomphateurs.

Pourtant là, c’est parti pour faire un méga succès.   Et Romain DURIS n’y est pas tout à fait étranger…

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BEAUTÉS ACTUELLES

Publié le par Miss Comédie

EMMANUELLE BEART  A TOUT JUSTEEmmanuelle-Beart_closer_star_large-copie-1.jpg

 

 

Une autre belle éternelle.  Mais un tout autre genre.  Elle, ne donne pas dans la fleurette. Depuis longtemps ses choix sont guidés par ses IDÉES, idéaux, idéologies.  De bons films provocants parfois mais qui posent des questions.  Moi, ils me posent  des problèmes, mais c’est que j’ai une cervelle d’oiseau.    Depuis JEAN DE FLORETTE et MANON DES SOURCES, elle a pris du poids, intellectuellement j’entends. 

Après douze ans d’absence, elle remonte sur les planches.  Mais c’est qu’elle a enfin trouvé le projet qui avait un sens, «pas un rôle de plus, mais quelque chose qui suppose un engagement sincère. »  Ah, voilà le mot.  Emmanuelle BEART est quelqu’un qui S’ENGAGE. 

Avec LES JUSTES d’Albert CAMUS, elle est servie.  Dora, son personnage, est au centre d’un groupe de terroristes qui croient en la légitimité de leur combat. 

Maria CASARES a créé le rôle en 1949, dirigée par CAMUS.  Ici, au Théâtre National de Bretagne à Rennes, c’est Stanislas NORDEY qui mène l’équipe.

A part son rôle, ce qui plait à Emmanuelle BEART dans cette aventure, c’est qu’en reprenant la pièce en avril au Théâtre de la Colline, elle ne changera pas de statut.  Elle sera toujours la vedette du spectacle, mais touchera le même cachet que le reste de la troupe. 

 

BELLE VICTOIRE POUR LES PINK FLOYDpink-floyd-2005-live-8.jpg

 

Ce sont des géants !  Ils sont juste derrière les BEATLES pour le nombre d’albums vendus dans le monde.   On a tous dans notre iPod un ou plusieurs de leurs albums inspirés, au minimum un morceau, MONEY ou LUCY IN THE SKY WITH DIAMONDS… ou THE WALL…

Oui et bien télécharger un morceau des PINK FLOYD est désormais interdit !

Les quatre compères anglais qui arborent aujourd’hui des sourires éclatants sous une chevelure neigeuse,  ont gagné leur procès contre leur maison de disques EMI.

Il faudra donc télécharger l’album entier.  Mais qui s’en plaindrait ?  Ca n’est que justice, puis que chaque morceau est partie intégrante d’une seule et même mélodie, d’un seul et même thème.

 

BELLE ÉPOQUE POUR LE BUS PALLADIUM

 

Christopher THOMPSON  nous offre un beau flash back sur la jeunesse du rock, avec son film BUS PALLADIUM.   Que des inconnus ou presque, c’est une histoire triste, celle de quatre copains qui dans les années 80 ont essayé de grimper à l’échelle de la gloire.  

Le film montre le BUS PALLADIUM tel qu’il est aujourd’hui, c’est à-dire pas très différent de celui des annéle-bus-palladium.jpges 60.

Qui a créé le BUS PALLADIUM ?  C’est un Anglais, James ARCHE, qui a eu l’idée d’aider les jeunes banlieusards à venir faire la fête à Paris, en créant un service de bus qui allait les chercher et les ramener à certains points des portes de Paris.   Et puis, il a décidé que la musique qu’il leur offrirait serait live, ce fut donc les débuts de  Long Chris, Johnny Hallyday, les Chaussettes Noires, etc…

 

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BEAU TAPAGE AITOUR DE MA PIÈCE

Publié le par Miss Comédie

 

 

Oui, alors, elle dort, ta pièce ?  Ca piétine ou quoi ?  Tu ne nous en parles plus, où ça en est ?  C’est à l’eau ?

Mais non !  Je vous l’ai dit, avant le début des répétitions, il n’y a pas grand-chose à raconter,  je vous ai parlé de mes problèmes d’aquarium, ils sont réglés, maintenant on parle  des décors, comment va être le canapé, s’il faut un seul fauteuil ou deux, et quoi sur les murs, et tout ça.

C’est  rébarbatif, c’est l’envers du décor, ça n’a rien de passionnant pour un lecteur, à part l’imaginaire qu’il déclenche avant le spectacle. Oui, vous le verriez comment, vous, le décor de la pièce ? Vous vous souvenez du résumé ?  Tiens, je vous le redonne.

Quand la télévision rend fou…

Profitant d’une absence de sa femme, CHARLES s’est débarrassé de la télé, sa bête noire, pour la remplacer par

un bel aquarium.    Malgré tous les efforts de son mari  pour meubler gaîment  leurs soirées, MARYLOU ne sera pas totalement convaincue de l’intérêt de l’échange, et LUC, l’ami du couple, sera le témoin impuissant  de la montée du délire conjugal. Autour de l’aquarium et de ses poissons les trois protagonistes font assaut d’imagination pour profiter de la télé… sans la télé.

L'action se déroule dans un seul décor qui deviendra tour à tour le salon de CHARLES puis le salon de LUC  grâce à un jeu

de lumière masquant une partie du décor pour éclairer l’autre.

 

Alors voilà, essayez de vous imaginer dans quel décor vont évoluer ces trois personnages autour du bel aquarium ?

A très bientôt,

Miss Comédie

 

 

 

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LE PLAT DU JOUR

Publié le par Miss Comédie

`

Savoureux,  piquant, abondant, inventif, souvent cru mais bien assaisonné,

il est servi par un Edouard BAER déchaîné et complètement toqué.01984510-photo-edouard-baer

 

Au milieu de sa brigade à la langue bien pendue, il joue les chefs avec

maestria.   Sa spécialité ?   la salade, sous toutes ses formes avec une pointe 

de gouaille  et le piment parigot.

 

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GOURMANDISES DE SAISON

Publié le par Miss Comédie

EDOUARD BAER FAIT MIAM MIAMMiam-Miam_theatre_fiche_spectacle_une.jpg

 

Plateau garni pour un Restaurant sans queue ni tête, où les serveurs sont nés dans la rue et les cuistots sont plutôt doués pour la plonge.

Léa DRUCKER est croustillante face à un Edouard BAER  déjanté.

Il aligne les monologues comme des cavalcades,  on n’a même pas le temps de rire d’une phrase que la suivante est encore plus poilante, est-ce qu’il improvise ? Non non, il n’improvise pas, tout ça est écrit et ça tient la route, il ne se laisse pas déraper, c’est tenu en laisse courte, tout un art.

J’aime ce petit accent précieux qu’il a parfois, comme pour contrecarrer la possible vulgarité d’une réplique…

MIAM-MIAM c’est sans ambiguïté, le titre n’a pas été trouvé dans Le Discours de la Méthode,  et ça fonctionne comme prévu.   Bien sûr, il faut aimer Edouard BAER.   Certaines interviews ou  prestations un peu ratées l’ont fait prendre en grippe par des esprits chagrins.  Il a des côtés un peu m’as-tu-vu, c’est moi le plus fort » qui peuvent agacer. 

Mais le voir et l’entendre en scène, c’est pas l’homme, c’est l’acteur et il est génial.

 

YVES SAINT-LAURENT FAIT POIREAUTER DEHORSexposition-yves-saint-laurent-40-ans-de-creation-au-petit-p.jpg

 

Au Petit Palais, c’est rare qu’on ne poireaute pas, il y a toujours des expositions tendance qui font venir les foules.  Alors l’Expo SAINT-LAURENT, c’était fatal.   Heureusement il faisait beau et la Marie-Charlotte est un bon bateau.

J’étais avec une bonne copine, nous bavardions allègrement et n’avons pas vu passer le temps.  A l’intérieur il faut montrer le contenu de son sac, comme à Roissy, et ils font entrer les gens trente par trente.   C’est une grande expo.

Les modèles de SAINT-LAURENT sont magnifiquement mis en scène, époque par époque, thèmes par thèmes, dans une lumière éblouissante ----- non, hélas, dans une pénombre trouée ça et là de spots bien dirigés, mais à mon avis, tout ça est très nébuleux, sombre, à la mode, quoi.

Quel talent échelonné sur des décennies, quelle inventivité, quelle intuition de l’Elégance, quelle pureté d’intentions !  L’Elégance seule  était son but.  Pas l’esbroufe, pas le sex-appeal, pas le commerce.

Le voilà nu,  gigantesque, là-bas  sur le mur du fond,  toujours cette photo provocatrice qui est comme un démenti à cette pureté mais çà ce sont les organisateurs qui l’ont voulu, la photo en elle-même est un chef-d’œuvre de rigueur.

Sur la couverture de MATCH ils ont décidé de lui accoler la CASTA nue, et là ça devient carrément porno.  Je pense que Yves SAINT-LAURENT aurait vomi dans son plat d’argent s’il avait vu ce montage.   Lui qui n’aimait les femmes que pour les couvrir de parures qui les rendaient  plus lointaines…

 

YASMINA REZA REPASSE LE PLATyasmina-reza.jpg

 

Ce n’est pas vraiment du réchauffé puisqu’elle a changé le mode de cuisson,  mais  son film CHICAS qui vient de sortir est le remake de sa pièce UNE PIECE ESPAGNOLE, qui n’avait eu aucun succès en 2004 avec, pourtant, des noms prestigieux à l’affiche : Luc BONDY à la mise en scène, Bulle OGIER, la mère, Thierry FORTINEAU, Marianne DENICOURT, André MARCON, Dominique RAYMOND…

Têtue, Yasmina REZA ne s’avoue pas vaincue, elle passe au septième ART…

Avec toujours des noms prestigieux à l’affiche.

Il paraît que cette fois, la mayonnaise prend.  Ca marche.  Je vous donnerai mon avis quand je l’aurai vu.

 

 

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MA PIÈCE EST SUR LE FEU

Publié le par Miss Comédie

 

Ca baigne dans l’huile.  Pour l’instant il faut laisser mijoter les ingrédients à feu doux, laisser réduire, et respirer le doux arôme qui commence à s’échapper de la marmite.

Gardez une place  pour ce festin qui commencera le 19 avril, date du début des répétitions.

Bon printemps !

 

Miss Comédie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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LE TITRE DU JOUR

Publié le par Miss Comédie

LES  BALS  DE  DOUVRESStylo_Plume-copie-1.jpg

 

C’est le titre de  mon nouveau roman, il est en ligne sur MANUSCRIT.COM depuis le 3 mars, et disponible en format papier dans les librairies sur commande.

Il raconte les aventures d’une jeune toulousaine  partie en séjour linguistique dans l’Angleterre des sixties.

Etonnemnts, enchantements, découverte d’un monde complètement barjo.

Pour le découvrir, cliquez sur : http://www.manuscrit.com/Blog_Auteur.aspx?id=13812
http://manuscrit.com/book.aspx?id=13253

 

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PLUMES D'OR

Publié le par Miss Comédie

PATRICK  MODIANO,   UN  HORIZON  SANS LIMITESarton9-copie-1.jpg

 

Que Patrick MODIANO me pardonne !  C’est lui aui devrait être le Titre du Jour.

 

Le dernier livre de MODIANO est attendu comme  le passage d’une comète dans le ciel.  Chaque fois, c’est le même livre et chaque fois le même émerveillement.  Pour Patrick MODIANO la vie est un éternel recommencement, et   la  nostalgie du passé, la fascination pour le bizarre, sont  des sujets inépuisables.  Chacun de ses livres pourrait s’intituler « J’ai oublié de vous dire », comme celui de Jean-Claude BRIALY.

Il raconte chaque fois sa propre histoire mais il n’est plus sûr de rien. Les lieux se confondent, les gens sont flous, les hasards se multiplient.

Il y a toujours cette recherche, cette femme qu’il a perdue…

Chez lui, l’histoire ne compte plus.  Ce qu’on attend, c’est cette musique des mots, cette respiration que l’on perçoit à chaque ligne, cet univers qui se crée sous nos yeux.  Il nous fait perdre pied.  Tout le monde n’apprécie pas.

 

Pour moi, il y a aussi son attachement à Paris  dont il est l’inlassable promeneur.   Chaque  immeuble dans chaque rue, avec son numéro, sa station de métro, est le décor d’un pan de sa vie, de notre vie.

Je suis retournée souvent à l’endroit qu’il décrit, pour voir s’il y a toujours cette porte, cette plaque, ce couloir sombre et cet escalier dont il parle.  Parfois, il nous égare.  La rue de Condé, par exemple.  Il n’y a plus le café de la jeunesse perdue.  Je  l’ai connu pourtant, moi aussi, ce café.  Il ne l’a pas inventé.  Il n’existe plus.   Ou bien l’ai-je rêvé ? Comme lui l’a rêvé ?

 

Son visage change.  Quel choc, devant sa dernière photo.  Il vieillit.  Pas ses livres.  Heureux MODIANO, qui laissera après lui une image intacte.

Je parlerai encore de MODIANO.  Après avoir lu L’HORIZON.    Encore un titre infini.  Sept lettres qui disent tout.

 

 

PAUL  AUSTER, LE RETOURpaul_auster.jpg

 

C’est vrai  ?  On nous l’assure, mais on doute, après ces dernières déceptions.  J’adorais Paul AUSTER, je l’avais oublié.

A la description de son dernier roman, INVISIBLE, on pense à MODIANO.

Encore un qui se raconte indéfiniment, mais lui avec des tours et des détours dans l’immense Amérique, des égarements.    MODIANO, lui, a toujours gardé son cap.   

J’aime l’idée qu’il soit revenu à une vraie plume, sa plume authentique.  Mais… 300  pages, ça me rebute.

Et puis…  j’ai rencontré l’homme Paul AUSTER, un jour de signature à Lyon, et l’auteur de LEVIATHAN, de  La TRILOGIE NEWYORKAISE, de MOON PALACE, du VOYAGE D’ANNA BLUME, a  soudain disparu derrière un visage fermé, un regard dur, un geste d’impatience, et l’attitude hautaine de l’homme qui sait ce qu’il vaut.

Le charisme de MODIANO se lit dans son regard avant même qu’il ouvre la bouche ou qu’il écrive une ligne.

Ils ont tous les deux les mêmes racines mais si la fatalité originelle les rapproche, quelque chose fait qu’ils sont aux antipodes l’un de l’autre : l’un connaît son talent et son rayonnement international.  L’autre doute,  il a l’humilité des très grands.

 

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MA PIÈCE DORT... D'UN OEIL

Publié le par Miss Comédie

 

TENTATIVE D’ÉVASION  SUR LE TARMAC

 

(TENTATIVE D’ÉVASION c’est le titre de ma pièce, vous vous souvenez ?)

Derniers check-up avant l’embarquement des acteurs : relecture du texte par le metteur en scène seul, avant la réunion où il me livrera ses réactions et ses suggestions éventuelles.

Cette réunion ne pourra avoir lieu que dans  la semaine du 14.  Je pars mercredi à Paris jusqu’à vendredi.

Thierry  m’a demandé un texte de présentation de la pièce, à distribuer à la presse. 

Tout ça semble bien laborieux, mais le rythme s’accélerera avec le début des répétions, prévu le 19 avril.   D’ici là, il peut se passer plein de choses… j’aime autant que ça piétine, plutôt que d’affronter un cataclysme (style clash, désistement, maladie, etc…)   Nous n’avons encore signé aucun contrat.  Thierry et moi nous marchons la main dans la main.

 

A bientôt chers bonhommes de neige, le printemps va arriver sans crier gare !

 

Miss Comédie.

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L'HOMME DU JOUR

Publié le par Miss Comédie



_Michel-Jonasz.jpgMichel JONASZ  debout, seul, les bras ballants, pas beau, petit, le cheveu rare, débordant d’amour, vient de la nuit des temps.  Il est  Abraham, son grand-père et il est tous les Juifs de la planète  dans sa pièce ABRAHAM, qu’il joue depuis un an avec un immense succès et que je viens tout juste de découvrir.

Le hasard a voulu que la veille, je l’entendisse parler de la vie et de la musique avec Olivier BELLAMY, toujours lui.   Il parlait avec cette voix douce  et cette hésitation qui appartiennent à ceux qui doutent.

Il avait  choisi, entre autres, la partita n°2 de J.S BACH, jouée par Martha ARGERICH. 

 

 

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TAPIS ROUGE

Publié le par Miss Comédie

ABRAHAM,  PORTRAIT D’HOMME AVEC VIOLONSabraham.jpg

 

C’est à la Gaîté-Montparnasse, qui joue les prolongations de ce spectacle insolite et fascinant : Michel JONASZ seul en scène,  ressuscitant son grand-père ABRAHAM, qu’il n’a pas connu mais dont le destin pèse toujours sur lui

comme un fardeau.

Michel JONASZ est-il d’abord chanteur, ou d’abord comédien ?  Il a la densité, la profondeur, le métier, le talent enfin, d’un acteur comme Michel BOUQUET, avec la tendresse en plus.

Il nous a tenu en haleine pendant une heure vingt,  sans autre artifice qu’un banc de bois face au public  et quelques flocons de neige, et bien sûr, les violons tsiganes qui sont le fond sonore d’une vie trop tôt  brisée.

Il parle avec son ami Yatze (je ne suis pas sûre de l’orthographe). Il est tour à tour ABRAHAM et YATZE, assis côte à côte sur le banc, le dialogue est hilarant, ou bien déchirant, les deux juifs sont authentiquement différents, l’un est un sage, l’autre un naïf, ils seront séparés par la guerre.

De temps en temps il chante, avec les violons.  C’est très beau.  On retrouve sa voix d’avant, la voix des Vacances au bord de la Mer, cette voix de « violon » comme dit Bellamy.  Oui, sa voix a les inflexions plaintives du violon tsigane.

Quel était le pourcentage de Juifs dans l’assistance ? Je ne saurais le dire, mais enfin, les autres, nous autres, nous sommes sentis aussi concernés,

aussi meurtris,  solidaires au-delà de tout.

Les bravos lancés par quelques  voix étouffées, les applaudissements prolongés, les rappels, étaient ceux d’une communauté, la communauté humaine.

 

 

NOUVEL AVATAR  POUR LES CESARS

 

Non, je ne parlerai pas de la Créméonie des Césars, puisqu’encore une fois elle a décu tout le monde.

Au point que la question a été posée : faut-il supprimer les Césars ?

 

Pourtant je me demande pourquoi cette désaffection du public, alors que les OSCARS   sont toujours aussi  populaires  aix  USA depuis 1929  ?

En 2009,  la cérémonie des CESARS  a été regarée par 2,2  millions de téléspectateurs.    <

En  2010 :  1,7 millions…

La cérrémonie des OSCARS 2009, elle, a été vue par… 36 millions d’Américains.  

Moi je crois savoir : il n’y a qu’à comparer les tenues vestimentaires de ,nos stars nationales, mal fagotées même dans des robes haute couture, avec celles des stars américaines, flamboyantes…

 

DANIELLE DARRIEUX   HIT GIRL FOR EVER157326-danielle-darrieux-637x0-2.jpg

 

Dans Vivement Dimanche, elle était éclatante, pétillante, belle.

La répartie au quart de tour, le sourire moqueur, se tortillant sur son fauteuil, elle était bluffante.    Quel âge ? 93.  

Moi, de la voir, j’ai soudain eu un coup de mistral sur le moral.   En ce moment en France, autour de moi, tout le monde est vieux, malade, lessivé, sur le flanc. Après 50, rien ne va plus.  On ne pense qu’à la retraite.  Ah, ils l’attendent tous, la retraite.   Pour quoi faire ?  Pour glander.  Pour disparaître.

Elle, la retraite, elle s’en tape.  Ce qu’elle veut, c’est jouer, voir des gens, continuer à exister.

Ses invités lui ressemblaient : Charles AZNAVOUR (hum, sa chanson « Fais-moi rêver » est un peu sénile) et surtout Paulette DUBOST.

Paulette DUBOST a 100 ans.  Oui, 100 ans, pomponnée, élégante, et son sempiternel nez retroussé qui n’a pas flanché non plus.    Sans bouger, impassible, elle a bien voulu admettre qu’elle avait 7 ans de plus que Danielle, et qu’elles avaient tourné ensemble dans le même film mais elle ne se souvenait pas lequel, elle a tourné dans plus de 160 films, sans compter les séries télé et les courts-métrages ! 

Michel DRUCKER lui demande « Vous qui avez tourné avec tant de partenaires masculins, lequel avez-vous préféré ? »  Elle répond avec gourmandise : « Tous ! » on devine qu’elle les a tous mis dans son lit.

« Un conseil à une jeune actrice débutante ? »

« Aimer l’amour ! »  (Elle n’a pas dit « faire l’amour », mais elle  le pensait, ça se voyait.)

Pas de doute,  le sexe  ça conserve.

 

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UNE PIÈCE MONTÉE ...

Publié le par Miss Comédie

 

...MAIS PAS LA MIENNE !   


Pour Danielle DARRIEUX,  l’émission était l’occasion d’annoncer son prochain film : « PIECE MONTÉE », avec autour d’elle, que du beau monde  :  Jean-Pierre MARIELLE, Caroline CELLIER, Jane BIRKIN, Dominique LAVANANT,.. Les filles  sont venues l’entourer, visiblement sous le charme. 

 Cette PIECE MONTÉE est un film réalisé par Denys GRANIER-DEFERRE d’apèrs le roman de Blandine LE CALLET.

Ca raconte un mariage, vu par quelques-uns des invités : voué au désastre, en somme !

On a changé pas mal de choses dans le texte initial mais… l’auteur n’aura certainement pas à s’en plaindre !

 

Je vous quitte sur cette pièce montée qui, elle, est un vrai gâteau, alors que la mienne, c’est pas du gâteau.

Vous devez commencer à croire que je vous ai monté de toutes pièces un énormé baba ?  Non. Patience.  A bientôt,

 

Miss Comédie.

 

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MES NOTES DU JOUR

Publié le par Miss Comédie

 

 

clavier.jpgDes blanches, des noires, des croches, des demi-croches… et des soupirs. Que de soupirs !   Mon actu personnelle est en berne,   heureusement qu’il y a la musique.  Avec Olivier BELLAMY j’emmagasine une culture  folle, avec l’infinie variété des goûts et des talents de ses invités qui tous, ont quelque chose à m’apprendre.  C’est le meilleur du meilleur, les meilleurs compositeurs et les meilleurs interprètes, tout cela agrémenté du rire et de l’intelligence d’Olivier BELLAMY.


Mes notes sont aussi des notes de valeur, de zéro à vingt, aujourd’hui c’est au-dessous de la moyenne, tant pis.  Les deux sujets traités étaient des sujets en or, SAINT-LAURENT  et ALEXANDRE DUMAS.  Le résultat n’est pas très

convaincant.

 

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SUJETS MALTRAITÉS

Publié le par Miss Comédie

YVES SAINT-LAURENT SOUS TOUTES SES COUTURES

 

     yves_saint_laurent_1971.jpgJe vois cette photo de Jean-Loup SIEFF,  où il a osé poser nu, sachant que cette publicité ferait le tour du monde.  Elégant dans sa nudité, le geste gracieux et le regard lointain.   Pas racoleur pour deux sous, absent.

Et cette autre, plus ancienne, où il est en blouse blanche en train de rectifier un détail sur un mannequin, dans l’atelier de Christian Dior. « En blouse  blanche « !   Quand vous voyez un Tom FORD  étincelant dans son costume d’alpaga, conscient de sa grandeur !

 

 

 

Il y a d’abord sa biographie, signée Marie-Dominique LELIEVRE, « SAINT-LAURENT MAUVAIS GARçON », qui ne fait pas l’unanimité.   Déjà, pourquoi ce sous-titre ?  Saint-Laurent était tout sauf un mauvais garçon !  Décidément cette dame est nulle en sous-titre, son livre sur SAGAN s’appelait « « SAGAN A TOUTE ALLURE », oui bon.

Pour SAINT-LAURENT, il y a pire.  Les vestales  de la mode qui détiennent la clé de l’armoire aux souvenirs, disent que tout ce qui n’est pas faux est du rabaché.

Il faudrait lire le livre.  Mais il semble que l’auteur était vachement introduite, pour décrire en détails l’appartement de la rue de Babylone et certains points de vue de la vie intime du grand jeune homme timide.

 

Ensuite, il y a cet album étrange que lance Alain CHAMFORT, où il chante SAINT-LAURENT.   Mais ce n’est pas une chanson, c’est un récit en musique, on peut acheter l’album tout seul ou le livre-album en librairie.  Il faut avoir beaucoup admiré et étudié le couturier pour avoir l’envie de le ressusciter sous cette forme inédite.

Mais ce qui m’étonne, c’est que Pierre BERGÉ, qui aboie dès qu’on touche à sa chose, a donné son accord et sa protection à Alain CHAMFORT,  alors que Marie-Dominique LELIEVRE a eu maille à partir avec lui.

 Bref, tout ça ne me dit rien qui vaille.  Je pressens que la biographie ne fait pas dans la dentelle, je n’ai rien à faire des anecdotes croustillantes qu’elle paraît contenir.

Quant à l’album, c’est probablement très bien, mais y reconnaitrai-je Yves SAINT-LAURENT tel qu’il est resté dans mon souvenir ?  Rien n’est moins sûr.

 

ALEXANDRE DUMAS,  ES-TU LÀ   ?

 

   C’aurait pu02711778-photo-affiche-l-autre-dumas être un très beau film.  Je vous en parlais l’autre jour, et j’avais hâte de me faire une opinion, j’étais prête à adorer ce film, et bien… bernique !   Pour moi c’est un nanar, sauvé bien évidemment par les deux comédiens unis dans ce couple infernal et qui, eux, sont à la hauteur du sujet.  Mais la mise en scène est d’un conventionnel éhonté, les dialogues indigents,  la musique désespérante, le  casting féminin à revoir.

Dommage, l’histoire est belle,  et DEPARDIEU visiblement aux anges dans la peau d’Alexandre Dumas.  Quant à POELVORDE, il dépasse DEPARDIEU dans la sensibilité et  la vraisemblance.

 

TOM  FORD PEUT-IL  MIEUX FAIRE ? 

     140300-affiche-a-single-man Il fallait s’y attendre : les premières critiques de A SINGLE MAN sont durailles.

Eric NEUHOFF du FIGARO ne se prive pas d’ironiser en décrivant la succession de plans à  la Gatsby  qui, d’après lui, recouvrent le vide.

Bon,  mais peut-être ce film plaira-t-il à des esthètes ?  Après tout les images de James Ivory sont, elles aussi, très Gatsby.   Seulement, il y a quelque chose derrière.    Chez Tom FORD, ce quelque chose est peut-être trop bien caché…

 

 


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JE MONTE MA PIÈCE À LYON (si Dieu le veut)

Publié le par Miss Comédie

 

 

A partir d’aujourd’hui j’arrête ce titre stupide puisqu’il ne correspond à rien… pour l’instant.  Je fatigue, à essayer de meubler l’article tant qu’il ne se passe rien.

Donc, je reprendrai le fil de ce feuilleton quand la locomotive s’ébranlera.

En attendant, je me  défoule avec l’actualité qui est riche de rebondissements, elle…   Gardez l’œil sur mon blog, ça peut reprendre d’un jour à l’autre !

Plus que quelques jours et Lyon se repeuplera de travailleurs définitivement las de devoir reprendre la tâche alors qu’il pourrait y avoir un seul et même break de 52 semaines, mais ça viendra !

Je relis ce blog et je m’aperçois qu’il est écrit, comme en musique, sur le mode mineur.  Un mode qui glisse vers la mélancolie, mais qui colle bien avec le climat actuel…

Miss Comédie

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LE COME-BACK DU JOUR

Publié le par Miss Comédie


tomford2.jpgRegardez comme il brille !  Costume d’alpaga de soie, regard indifférent, posture impériale. C’est tout Tom FORD.  Il ne sourit jamais. C’est un dur.

L’ancien couturier tombé de très haut refait surface sur la planète  cinéma.

Gonflé !  Mais qui sait si sous ce masque néronien ne se cache pas une blessure profonde ?  Il faut peut-être chercher du côté de son film.

A SINGLE MAN est une histoire triste, l’histoire d’un homme qui a perdu  son ami, sa raison de vivre.

 

 

 

 

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NOUVELLE CHANCE POUR UN COUREUR DE FONDS

Publié le par Miss Comédie

A SINGLE MAN,  POUR UNE POIGNÉE DE DOLLARS...140300-affiche-a-single-man

 

 

ll avait disparu de la planète mode, et il ne manquait ni à la mode ni à la planète.  Mais lui, la célébrité lui manquait.  Il a choisi le cinéma pour refaire surface, un truc assez casse-gueule quand on n’est pas né dans le sérail, mais qui peut rapporter gros !

Tom FORD n’a peur de rien.  Rappelez-vous.

Sa recette  pour relancer GUCCI : une mode agressivement  sexy, le comble du show off.   Ca marchait très bien dans les années 90.

Ses créations, je ne les ai jamais trouvées très belles, d’ailleurs à l’époque il ne poursuivait pas un but esthétique, c’était surtout la provoc qu’il cherchait, dans un but purement commercial, il le dit lui-même.

N’empêche, en matière de mode,  un talent qui s’accompagne d’un zeste de provocation fait toujours recette.  Voir GALLIANO qui tutoie le vultaire avec  ses défilés délirants, ses modèles taillés pour faire le trottoir  et que les stars s’arrachent.   Mais GALLIANO  peut aussi faire de l’élégance pure.

Tom FORD ne dissociait pas la mode de l’argent.  La créativité il s’en moquait, ce qu’il voulait c’est faire du fric et c’est ce qui l’a perdu. 

 

Il dit qu’il a changé.  Pour réaliser son film, il s’est inspiré d’un roman qui l’avait marqué dans son adolescence, « A SINGLE MAN », de Christopher ISCHERWOOD.  L’histoire d’un homme qui a perdu son ami.

Nul doute que Tom FORD soit capable de souffrir, lui aussi, et peut-être a-t-il puisé au fond de lui-même les ingrédients de l’émotion pour les restituer dans son film.  C’est ça qui est difficile…

 

 

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JE MONTE MA PIÈCE A LYON

Publié le par Miss Comédie

CHE VA PIANO VA SANO

 

La réunion de jeudi 18 a été annulée.  Thierry était  malade. Nous devons nous rappeler aujourd’hui pour fixer une autre date.

Tout se passe donc comme prévu, on avance sur un chemin vierge et semé d’embûches vers un sommet qu’on ne distingue pas encore.

De mon côté j’ai revu le texte et la nouvelle version me paraît satisfaisante, tant sur le plan typographique (j’ai corrigé cent mille fautes de frappe ou de grammaire) que sur le plan de l’action.

Je suppose que dès notre première lecture à la table il y aura encore des modifs.  Il ne faut pas plaindre le papier ! Les versions vont se succéder au fil des lectures avec les deux autres comédiens, jusqu’à ce que je dise « stop ! »

et qu’on coule la pièce dans le béton.

Il faut, à un moment, fermer la porte aux tergiversations car on peut toujours modifier !    On arrive parfois à un résultat catastrophique, comme pour ce TRAMWAY   à  l’Odéon  dont on a enlevé  le DESIR et qui est carrément une autre pièce, signée d’un autre auteur que Tennessee WILLIAMS !

 

On se retrouve bientôt, avec la suite de mes aventures théâtrales.

Miss Comédie

 

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LA VEDETTE DU JOUR

Publié le par Miss Comédie


patrice-leconteDans la pièce « JE L’AIMAIS »  qui se joue en ce moment au théâtre de l’ATELIER à Paris, qui est la vedette ?  Patrice LECONTE ou Gérard DARMON ?   Irène JACOB ?  Noémie  KOCHER ?

Sur la photo  vous avez la réponse, absolument indiscutable.  Cet homme

déplace les foules, que ce soit au cinoche ou au théâtre, ou sur les

plateaux  télé, depuis des lustres.   Je jurerais donc que si le spectacle fait le plein tous les soirs, c’est que les gens croient qu’ils vont voir le phénomène sur scène, en chair et en os !  Non ?

 

 

 

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LA PIÈCE DU JOUR

Publié le par Miss Comédie

JE L'AIMAIS ?  ON  AIME !jelaimais-affiche.jpg


Anna GAVALDA avait écrit un petit livre : JE L’AIMAIS.    Le  titre était  beau et triste à la fois.  Le film qui est venu après le livre, de Zabou BREITMAN, était déjà une réussite, à mon avis.  AUTEUIL y était émouvant et crédible, comme toujours.

La pièce adaptée et mise en scène par Patrice LECONTE pour le  théâtre de l’Atelier,  va encore plus loin dans la ciselure de cette histoire banale et dramatique à la fois, comme il en arrive tous les jours.

Le rideau se lève. Tiens, un décor.  Oui, c’est vrai,  il n’y a plus de décors dans

les théâtres  aujourd’hui, en dehors de la Comédie Française ou de quelques

boulevards.  La mode est au zen, vous savez.  IPHIGÉNIE et ses comparses se

meuvent dans le drame antique  en robe mini et jeans grunge, au milieu de cubes peints dispersés sur un plateau noir.  J’aime pas ça du tout.

La, on est dans une maison de campagne, la nuit.  Beau désordre, murs couverts de livres, la grande table encombrée, les objets laissés là en partant. Les phares ont balayé les vitres des fenêtres à petits carreaux, avant que la porte s’ouvre et qu’entrent les deux personnages, le beau-père accueillant sa bru pour le week-end, histoire de  lui changer les idées.  Elle est anéantie de douleur après avoir été « plaquée » par son mari. Elle vomit ce mot « plaquée » plusieurs fois, et englobe dans sa haine ce pauvre   type qui n’y peut rien.  Mais c’est le père, donc l’initiateur de l’ignominie du fils.

La première partie de la pièce, découpée en brefs tableaux comme aime le faire  le cinéaste Patrice LECONTE, n’est que plaintes, récriminations et noms d’oiseaux lancés par Irène JACOB à Gérard DARMON, qui encaisse.

 

 C’est  au moment où l’on commence à comprendre pourquoi cette fille a été plaquée, que la pièce bascule dans l’émotion.

Le beau-père se laisse aller à la confidence et fait revivre, par le miracle  d’une mise en scène  très pensée, son ancienne histoire d’amour à lui.

Lui, à l’âge de son fils, a choisi la voie de la raison.  Lui, a préféré sacrifier son

amour à sa vie conjugale.  Lui, a préféré faire souffrir la maîtresse plutôt que la  femme.  Et lui, ne s’en est jamais  remis. 

On assiste par bribes à quelques moment forts de leur liaison, avec l’apparition de sa jeune maîtresse par la magie des lumières,  avec quelques

répliques qui parlent d’amour, de désir, de  double vie, de douleur puis de rupture.

L’émotion monte dans la salle, on n’entend pas un bruit.

Mais quand la dernière phrase arrive,  conclusion magistrale :  « Sommes-nous vraiment doués pour le bonheur ? »   c’est l’explosion, les bravos frénétiques.

  Cette phrase termine-t-elle le livre de Gavalda ?  Je ne sais pas, je ne l’ai pas lu.

Je préfère avoir vu la pièce JE L’AIMAIS.

 

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JE MONTE MA PIÈCE A LYON

Publié le par Miss Comédie

 

   TRAVAIL SUR LE TEXTE.

 

Grand moment creux.  Thierry est revenu de vacances, il a été content d’apprendre que le problème de l’aquarium était facile à régler.

Je n’ai pas encore reçu le devis du marchand d’aquarium, mais je le relancerai avant jeudi.

Jeudi, nous nous voyons avec Thierry pour relire la pièce ensemble, et entériner la version définitive avant de commencer à la lire avec les deux autres comédiens.

 Quand je vois le degré de perfection de la mise en scène de la pièce dont je vous parle aujourd’hui, je me dis qu’on n’est jamais trop exigeant, et l’exigence commence avec le texte, réplique après réplique.

  Je vous donnerai un petit écho de cette réunion, vendredi.  J’espère qu’elle ne sera pas reportée.

Abientôt donc, pas à pas nous allons vers le printemps, c’est long mais ça

vient…

  Miss Comédie

 

 

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L'HOMME DU JOUR

Publié le par Miss Comédie

Gerard_Depardieu.jpg

L’acteur au nom prédestiné, sorte de phénix sans cesse réincarné, nous sort un rôle fait pour lui.  Encore un grand homme, encore un écrivain célèbre, c’est là où il excelle.   On peut lui pardonner ses petites récrés, des rôles de loser comique comme dans le prochain MAMMOUTH

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JE MONTE MA PIÈCE À LYON

Publié le par Miss Comédie

L’AQUARIUM N’EST PAS UN PROBLÈME

 

Après investigations, il sera possible de placer un aquarium réel garni de poissons vivants, au milieu du décor, sans que cela pose le moindre prolème.

Reste à déterminer le coût, sachant qu’il est plus intéressant d’acheter que de louer.

Nous avons demandé un devis tenant compte d’une publicité faite par le théâtre  pour le magasin dans l’affiche, les flyers  et  sur scène  à la suite du nom des acteurs.

Mais déjà, la somme paraît très abordable

Que ferons-nous de l’aquarium après le spectacle ?  Si la pièce devait avoir une suite rapprochée, soit en tournée, soit dans un autre théâtre,  l’un de nous le garderait chez soi, c’est beau, un aquarium, bon il faut s’en occuper,  mais beaucoup moins qu’un chien ou un chat.

Si la pièce s’arrête, et bien on le rendra au magasin.  Avis à ceux qui seraient tentés de le récupérer, c’est pour cet été.

Pour ceux qui auraient loupé le début de l’aventure PIECE MONTÉE, je rappelle le rôle de l’aquarium :  remplacer la télé au domicile conjugal, ce qui est du goût de l’un mais pas de l’autre, naturellement…  D’où petites tempêtes autour de l’aquarium et même dedans, sous l’œil atterré de l’ami du couple, impuissant.  La chute est très rigolote.

Notre prochaine réunion a lieu seulement le jeudi 18, c’est loin mais la vie est trépidante,

nous sommes aussi débordés l’un que l’autre, j’ai honte de le dire.  C’est très mauvais signe d’être débordé, je sais. Mais je n’ai pas le temps de faire du yoga.

Et pourtant, ça me donnerait le détachement nécessaire pour gravir pas à pas cette butte qui mène à une première de théâtre !

 

A bientôt,  ne vous lassez pas !

Miss Comédie

 

 

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LE DUO DU JOUR

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02710304-photo-laura-smet-et-david-hallyday.jpgC’est étrange, on ne les a jamais vus ensemble.  Ils sont aussi beaux l’un que l’autre, c’est normal, ils ont le même père.  (leurs mères  respectives ne sont pas mal non plus).

L’idée de  les faire chanter en duo  tombait  sous le sens mais qu’est-ce que ça donne ?

Dans l’album de David « UN NOUVEAU MONDE », ils chantent une chanson qui  s’intitule « ON SE FAIT PEUR » et ma foi, c’est  pas mal, jolie mélodie, voix mêlées détimbrées sur un rythme rock,  c’est un beau début. 

 

 

 

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TENNESSEE WILLIAMS PREND UN COUP DE JEUNE

Publié le par Miss Comédie

 

UN TRAMWAY SANS DÉSIR MAIS AVEC HUPPERT

 

A l’époque où Tennessee WILLIAMS était beaucoup joué, ce qui n’était plus le cas dans la dernière décennie, on disait déjà « J’ai un rôle dans Le Tramway », comme on disait d’ailleurs « Je joue Badine pour On ne Badine pas avec l’Amour. Cela ne voulait pas dire que la pièce allait changer de titre à l’affiche.

A l’ODÉON THEÂTRE DE L’EUROPE, on a décidé de laisser de côté le désir, c’était pourtant beau comme titre, UN TRAMWAY NOMMÉ DÉSIR, mais je suppose qu’ils sont tous d’accord, Olivier PY  le directeur, Krzyzstof WARLIKOVSKI  le metteur en scène (ça paraît imprononçable, mais il suffit de le dire une fois) et Isabelle HUPPERT, pour ne garder que le véhicule du désir.

Isabelle HUPPERT  joue BLANCHE, la belle dérangée, et je suppose qu’avec elle, le côté dérangé va prendre beaucoup de relief.  Elle s’y entend à merveille pour traduire les tendances psychopathologiques de metteurs en scène underground dont je ne nie pas le talent.

Ce nouveau TRAMWAY n’a pas gardé l’intégralité de sa version première. Krzyzstof

l’a rafraîchi en lui enlevant son côté bavard, les répliques sont comme on les aime aujourd’hui, concises, abruptes.  Je suppose que cela donne encore plus de force à l’intrigue.

Tout ça je le sais par l’interview qu’Isabelle HUPPERT a accordée au FIGARO, un long moment de confidences où elle parle très bien de son plaisir à plonger dans ce nouveau défi (non, ce n’est pas un défi, pour elle c’est la routine !)

Elle a pour partenaire dans le rôle de Stanley (Marlon Brando dans le film de Elia Kazan), un slave évidemment, Andrezej CHYRA (parle-t-il français ?) et cela fait un joli mélange de cultures.

 

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JE MONTE MA PIÈCE À LYON

Publié le par Miss Comédie

L'AQUARIUM EN QUESTION

 

 

Il faut que je règle cette histoire d’aquarium avant notre prochaine réunion.

J’ai l’impression qu’on bute sur un grain de sable, ça ne doit pas être si difficile

de maintenir des poissons en vie sur une scène de théâtre, quelle est la différence avec un appartement ?

Pour ce qui est de les nourrir, il y aura toujours quelqu’un pour le faire, puisque le théâtre abrite aussi un cours d’art dramatique qui fonctionne régulièrement.

Il y a le problème du léger ronronnement que fait le moteur d’alimentation en oxygène.

Mais cela ne gène en rien l’action, on l’oubliera très vite, il sera même indécelable au-delà du troisième rang.

En attendant de dénouer ce problème ensemble, je relis la pièce, que j’avais laissé reposer quelque temps, et je lui trouve encore des longueurs.  Je sabre avec délices,  le recul me donne une apprécciation plus nette des dialogues.  Des répliques courtes, mon petit, me dirait mon premier mentor, tu te laisses trop emporter par ton lyrisme.  Je fais donc comme Kryzstof  WARLIKKOVSKI, je coupe.

A l’heure où j’écris (mercredi 3, 18h) je devraus être à Paris en train de me préparer pour aller voir un spectacle à Paris-Villette.  Merci la SNCF.  (Une fois de plus).

Je vous donne rendez-vous très bientôt,

Miss Comédie.

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LA PHOTO DU JOUR

Publié le par Miss Comédie


 

hotel Mont BlancC’est un vrai décor de théâtre, je peux en parler dans ce blog.

C’est là que Jean Cocteau et Jean Marais venaient abriter leurs amours hivernales.

L’hôtel MONT-BLANC  à MEGÈVE  a gardé le charme des grandes maisons de passage,

comme la Colombe d’Or à St-Paul-de-Vence  ou le Grand Hôtel à Cabourg, fréquentées par des artistes pas sages…

Ici, les Enfants Terribles ont laissé un restaurant, des esquisses exquises sur

les murs du petit salon, et une sorte d’envoutement qui défie le temps.

 


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LE COUPLE DU JOUR

Publié le par Miss Comédie

 

7cocteaujuin051.jpgJEAN COCTEAU  ET JEAN MARAIS EN PLEINE ASCENSION

 

Pour le genre de sport qu’ils pratiquaient, mieux valait l’hôtel MONT-BLANC

que le sommet du même nom.

Ce devait être la période du grand amour.  Jean MARAIS venait de gagner un pari fou : jouer la Bête dans la Belle et la Bête.  Paris en est fou.  COCTEAI lui écrit encore un super rôle : ORPHÉE et du coup, ils sont au sommet de la gloire. 

C’est dans ces années-là qu’ils venaient au Mont-Blanc.  Ils y étaient chez eux.

COCTEAU dessinait pour son ami des silhouettes graciles, des visages au

profil  grec. Il les laissait sur la table.  Aujourd’hui, ces dessins sont encadrés, ils décorent les murs du salon de thé que COCTEAU s’est amusé à décorer, il avait carte blanche.

A l’époque, les stars arrivaient en Rolls et s’installaient dans les fauteuils de velours.  Comme dans Feydeau, ils se croisaient dans les couloirs mais ils faisaient semblant de ne pas se reconnanître .

Aujourd’hui, la navette déverse des clampins de tous bords en tenue de ski qui claudiquent le long du couloir en direction de la réception.  Il y n’y a que 40 chambres  et on refuse du monde.  On les dirige vers les Fermes de Marie, du même propriétaire.  Ils  repartent déçus mais ils auront embrassé d’un seul coup d’œil rapide les vestiges d’une époque où l’on pouvait encore  fumer au salon.

On entre au restaurant Les Enfants Terribles : le décor n’a presque pas changé. Mais l’ambiance sonore a pris du relief : le déjeuner se passe dans les méandres voluptueux de la bande du Bouddha Bar, le dîner commence en douceur et finit dans les martèlements techno qui conviennent à une clientèle

très branchée.  Nous, les vieux jeu, on fuit.  Pourtant, les lumières tamisées, les effets de néons colorés  donnent à la salle une atmosphère  très planante.  Mais pas question de se dire deux mots !

A la carte figure un plat de viande qui porte le nom de Johnny Hallyday.

Décidément, ils laissent tous un souvenir en quittant le Mont-Blanc !

 

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JE MONTE MA PIÈCE A LYON

Publié le par Miss Comédie

L’AQUARIUM  EN QUESTION  


Le rendez-vous de jeudi s’est très bien passé.  J’adore l’endroit, un petit théâtre    bien vétuste, où l’on sent que de longues années de succès ont patiné les murs, avec une scène spacieuse, un bar où l’on vous offre le petit coup de rouge d’avant le spectacle, et  ce climat de mystère qui n’appartient qu’aux espaces professionnels.

Nous avons travaillé dans la salle.  Désignation des trois comédiens pressentis, ddéfinition des dates envisagées pour la première, et pour les répétitions.  Pour l’instant, rien ne bloque.

Ensuite, travail sur le texte et sur le décor.  L’aquarium  est le point de mire autour duquel l’action se déroule, mais aussi pour nous la principal objet de perplexité.  Il faut étudier la solution qui évitera l’achat ou la location d’un véritable aquarium avec ses poissons, solution onéreuse et surtout irréalisable : les poissons n’y survivraient pas.

Nous nous sommes quittés après avoir mis la question en priorité sur le

tapis. 

Nous nous revoyons dans la semaine du 8 pour échanger nos idées.

Cette première réunion in situ s’est passée dans un climat d’ouverture,

de cordialité, de bonne humeur.  On est en phase.

 

 

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LE HÉROS DU JOUR

Publié le par Miss Comédie


elmosnino_reference.jpg

On ne le connaissait pas et pourtant il a joué sous la direction des plus grands, il a tourné dans une cinquantaine de films et sa carrière ne fait que commencer avec ce coup d’éclat qui le propulse sous les projecteurs.  Il est éblouissant dans le rôle de GAINSBOURG mais il peut tout jouer.  On n’est pas près de l’oublier, ERIC ELMOSNINO.

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GAINSBOURG, HÉROS DE BD

Publié le par Miss Comédie

 

 

Gainsbourg JOAN SFAR N'A PAS TRAHI SON MODÈLE

Je ne voulais pas y aller.  Encore un biopic !  Et en plus, GAINSBOURG !

Aucun acteur au monde ne peut incarner GAINSBOURG !  Sa gueule !  Son œil  torve !  Son indolence !  Son élégance !  Ses blessures intimes…

Et  puis, qui c’est, ce SFAR ?  J’ai su avant de voir le film que c’était un génial dessinateur de BD.  Et j’ai compris alors l’inventivité des premières images, et aussi de certaines trouvailles poétiques.

Oui,  heureusement, j’y suis allée  et  j’ai passé deux heures de pur délice.

Si si, l’acteur existe.  C’est pas n’importe qui, même si son nom ne dit rien à personne, sauf aux professionnels du théâtre.  C’est même un grand acteur de théâtre, et ça se voit, mais ça ne suffisait pas pour incarner GAINSBOURG. Il fallait avoir la dégaine, et tout ce que j’ai cité plus haut.   Il a tout ça, ERIC ELMOSNINO.

Pourquoi Joann SFAR appelle-t-il son film « un conte » ?  C’est la réalité même, privée de la trivialité qu’affichait parfois ce poète maudit.  Il y a du Boris Vian dans sa première chanson.  Les Frères JACQUES sont parfaits,

excellent QUATUOR !

 L’apparition de Claude  CHABROL est succulente.

L’incarnation de Brigitte BARDOT par Laetitia CASTA est époustouflante.

Cette fille a la sensualité beaucoup plus exubérante que Brigitte, qui était finalement très réservée même dans ses scènes les plus torrides, question d’époque.

Toutes les autres femmes de la vie de GAINSBOURG sont ratées,  surtout France GALL, une caricature.

J’étais émue de voir la petite Lucy GORDON, dont je vous annonçais la mort dans un blog de l’année passée, mort affreuse et incompréhensible, elle avait l’avenir devant elle.    C’est Jane BIRKIN qui a dû avoir un choc,  comme si d’incarner son personnage avait porté malheur à la comédienne…

Enfin, tout le film est empreint de poésie, dans les images et dans les enchaînements musicaux, et j’ai trouvé géniale  l’idée  du « double » de GAUINSBOURG, son mauvais ou bon génie qui a quelque chose de shakespearien.

Mais le mot de la fin c’est quand même Eric ELMOSNINO.  Il a le charme trouble de GAINSBOURG, il a sa voix, il a  son insolence innée.

On nous a épargné sa mort, restant sur l’image d’un fumeur qui semble se demander s’il va enfin arrêter.

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JE MONTE MA PIÈCE À LYON

Publié le par Miss Comédie

1ere étape : LE SUSPENSE (suite)

 

Chic, je n’ai pas eu de message décommandant le rendez-vous de cet après-midi.

Donc, tout à l’heure  je mets pour la première fois le pied dans le lieu où va se monter ma pièce.  Je ne vous dis pas encore son nom, tout sera dévoilé en même temps.

 Ca va quand même  me faire drôle, de  ne pas entrer au théâtre en comédienne, ni en spectatrice, mais en auteur.  C’est la première fois.

Lundi vous aurez le récit du déroulement des opérations.

A bientôt,

Miss Comédie.

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DEUX TRIOS TENTANTS

Publié le par Miss Comédie

En ce moment, je remarque que certaines  têtes d’affiche se produisent en petit comité.

 

  zoom_affiche20091211124929.jpgPATRICE LECONTE  MET SA GRIFFE SUR GAVALDA

 

Au théâtre de l’Atelier, Patrice LECONTE dirige un homme  et une femme dans « JE L’AIMAIS », une pièce tirée d’un film que vous avez peut-être vu, lui-même tiré d’un livre que vous avez peut-être lu.

Lui, c’est Gérard DARMON, grand escogriffe aux mille ressources, capable de jouer sur le rire ou sur les larmes avec le même talent.   Il raconte, elle écoute et se plaint. Dans le film, la maîtresse a la part belle du récit.  Ici, c’est l’inverse : Irène JACOB est la femme délaissée qui cherche le réconfort auprès de son beau-père.

Je vous parlerai de la pièce lorsque je l’aurai vue, mais quel est mon souci ?  Juste ceci : Patrice LECONTE aura-t-il réussi à donner au texte la dimension qui manque à la prose de GAVALDA ?   Je vous fiche mon billet qu’il en est capable...

 

  image_paradis_gde.jpgRACHIDA BRAKNI  DOMPTE  ERIC CANTONA

 

Au théâtre Marigny, c’est    la belle et talentueuse comédienne Rachida BRAKNI qui prend le fouet et entre dans la cage aux lions pour la pièce de Nathalie SAUGEON que je ne connais pas : « FACE AU PARADIS ».

L’homme de sa vie, Eric CANTONA,  face au paradisiaque Lorànt DEUTSCH.

Moi, entre les deux, j’aurais pas pris le footballeur, mais chacun ses goûts.

C’est son premier rôle au théâtre à lui, et c’est sa ptremière mise en scène à elle.  Au milieu,  le  Lorànt DEUTSCH doit avoir les jetons.

De toute façon, lui, il tirera son épingle du jeu.

Mais quand même !  Marigny !  Y en a qui ont du bol.

 

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JE MONTE MA PIÈCE À LYON

Publié le par Miss Comédie

1ère étape : LE SUSPENSE  (suite).

 

J’ai eu une réponse de mon metteur en scène qui était engagé dans le montage de son nouveau spectacle, j’avais oublié ce détail, c’est pourquoi il ne me rappelait pas.

Il me demande une date de rendez-vous.  Je la lui donne.   Il l’accepte. Nous

sommes d’accord pour nous rencontrer au théâtre, jeudi à 14h.

Que va-t-il se passer ?   Mystère.

Vous saurez tout sur cette rencontre dans le blog qui suivra.

Mais il faut être conscient de l’extrême fragilité d’un projet théâtral.

A tout instant, je peux venir et vous dire « On arrête tout, je ais vous parler de comment  monter les œufs en neige.  Vous comprenez ?

Dans l’étape « Suspense », tout peut arriver.

Mais si nous arrivons à franchir le cap des contrats et de la première répétition, alors nous pourrons dire que l’affaire est en bonne voie.

Mais  je tiens à vous raconter ce périple sans omettre le moindre caillou, la moindre bosse qui pourrait faire vaciller l’équipage, comme ça si un jour il vous vient l’envie de monter votre pièce de théâtre, vous saurez à quoi vous attendre.

 

 

A bientôt donc, pour avancer dans la première étape, toujours le suspense !

Miss Comédie.

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NOUVELLE VAGUE DE RÉCOMPENSES

Publié le par Miss Comédie

        GOLDEN GLOBES,  AVATAR  IN THE POCKET !

 

 golden globes poster 2Les Américains aiment ceux qui gagnent.  C’est pas comme nous, qui chouchoutons 

d’abord ceux qui rament, ça part d’un bon sentiment, remarquez.

Nous, on aurait dit : « AVATAR, il a pas besoin de récompense, il casse déjà la baraque avec ses entrées, donnons plutôt le Golden Globe à ce petit film sans moyens qui fera une semaine en salle… »

C’est comme ça qu’on fonctionne en France. 

Là-bas, ce qui compte, c’est récompenser celui qui fait flamber l’orgueil national,  et qui a plus de talent que les autres pour faire flamber le box-office.

Donc, AVATAR, meilleur film, meilleur réalisateur.  Pas mal pour un mec qui avait déjà fait le coup avec TITANIC en 1997.   C’était il y a treize ans, d’accord.  Mais en treize ans il aurait pu perdre la main, non il mijotait ce qui allait être le film-événement du siècle, une vision délirante du futur.

James CAMERON a une allure énergique, un visage lisse et un regard tranquille.  On le sent très sûr de lui et les pieds sur terre, lui qui connaît tous les secrets interplanétaires.

 

Jeff BRIDGES, que je croyais rangé des voitures, et heureusement que non, il gagne le GOLDEN GLOBE du meilleur acteur dans un drame : « Crazy Heart ».

CHRISTOPH WALTZ, que tout le monde a adoré dand UNGLORIOUS BASTARDS de Quentin TARENTINO, remporte le prix du meilleur second rôle dans ce film épatant.   TARENTINO espérait peut-être mieux, mais c’est le jeu.

 

Et puis, et puis, notre petite MARION COTILLARD s’est inclinée devant la grande Meryl STREEP, impériale douairière, leur Catherine DENEUVE à eux en moins belle, pour le prix de la meilleure actrice dans une comédie.

Que voulez-vous, elle avait déjà eu la statuette l’an dernier, il faut pas trop en demander, on a le droit d’être chauvins  outre-atlantique.

Elle était toute jolie et nette, à son arrivée sur le red carpet on l’appelait de partout et elle a répondu à un journaliste, très bien, très sobre.

Mais elle n’est pas repartie sans rien : on lui a remis le Prix Cecil B. de Mille pour l’ensemble de sa carrière.   Joli !

 J’ai été frappée, en regardant les vidéos de cette cérémonie, par l’affluence dingue qui se bouscule aux abords et à l’intérieur du Beverly Hilton à Hollywood.  Des centaines d’invités en tenue de soirée  se pressaient sur le tapis rouge, et circulaient ensuite autour des tables dans le plus parfait désordre. 

A noter que George CLOONEY, Johnny DEPP, Daniel DAY-LEWIS, qui étaient nommés, n’ont obtenus aucune récompense…

 

 

 

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MA PIÈCE MONTÉE : LE SUSPENSE CONTINUE

Publié le par Miss Comédie

point-d-interrogation.jpg     Pour me rassurer, je repense aux galères que j’ai connues autour de moi, et chez des gens qui avaient du pouvoir, des relations et tout, et qui ont mis des mois à monter leur pièce.

Je pense à Albert CAMUS lui-même, dont l’adaptation des POSSÉDÉS ne trouvaient pas de théâtre,  tous reculaient devant l’énormité de la production.

Et pourtant, quelle  affiche !   Pierre Blanchar, Pierre Vaneck, Michel BOUQUET, Tania BALACHOVA, Catherine SELLERS, Charles DENNER… et j’en passe, sans compter l’auteur, CAMUS  lui-même.   Son agent Micheline ROZAN s’est démenée comme un beau diable pour arriver à convaincre enfin Simone BERRIAU d’accueillir la pièce dans son  théâtre, le Théâtre ANTOINE.

Le spectacle n’a eu qu’un succès d’estime et de curiosité mais les Parisiens ont boudé LES POSSÉDÉS.    Tout ça pour ça… CAMUS  a  éprouvé une grande déception.

Donc, pas de panique, restons zen, ça finira bien par démarrer…

 

A bientôt,

Miss Comédie     

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NOUVELLE VAGUE DE PROJETS

Publié le par Miss Comédie

 

Stylo_Plume-copie-1.jpgMON  2ÈME ROMAN ENTRE DANS LA DANSE 

 

  IL  est sur le point d’être publié, aux Editions Le Manuscrit comme le premier, vous vous souvenez : Sa Lente Traversée du Mois d’Août ?   Vous avez été nombreux à le commander, pas assez nombreux évidemment,  il est loin d’avoir atteint ke score de Dan Brown mais faut pas rêver.

Ce deuxième roman s'intitule  LES BALS DE DOUVRES et j’espère que sa carrière sera aussi brillante que celle du premier, et si elle est beaucoup plus brillante, ça sera parfait.

Je vous raconte en deux mots.  Il s’agit des aventures d’une petite Toulousaine exilée en Angleterre pour suivre des études de lettres et qui va de surprise en surprise  devant les excentricités de ce peuple anglo-saxon, à des années-lumière du nôtre !   Une autre planète !   Mais de jour en jour elle prend goût à leurs rites  bizarroïdes, aux  festivités et aux rencontres qui sont pour elle autant de sujets de fou-rire que de fascination.

Voilà, elle tombe amoureuse évidemment, d’un Anglais de pur souche qu’elle tente de ramener en France mais… enfin, je vais pas tout vous dévoiler.

  Bon, le projet est en bonne voie, j’ai déjà signé mon contrat, mais j’attends le  BAT (bon à tirer) et ça peut prendre un bout de temps avant d’arriver  à la livraison en ligne et en librairie. Donc, soyez patients, comme je le suis…

 


Dans la vague d’actu de ce début d’année, il y a beaucoup de reGainsbourgvenants.  Serait-ce pour pallier à une certaine crise de nouveaux talents ?


GAINSBOURG for ever, et ça va bon train les commentaires, plutôt flatteurs d’ailleurs, sur la sortie du film de Joann SFAR, inconnu au bataillon, mais ce qui attise l’émoi c’est surtout l’évocation de Gainsbarre lui-même, le film certains iront le voir par dévotion pour l’artiste, les autres n’iront pas le voir pour les mêmes raisons.

Il aurait eu 80 ans cette année !  Imaginez.  Sa main tremblante tenant toujours son cigare, et l’œil goguenard.


 

DUTRONC SE LANCE  (encore un amateur de cigare.  Vestige d’une société où il restait encore quelques petits plaisirs à se partager.   Aujourd’hui, il reste le badminton)  dutronc-tourneeDUTRONC, lui, s’offre un come-back vivant,  ce qui est un peu plus joyeux.

Ses fans ont fait 30 km pour aller assister à la première à Evry, il a fait un très beau prologue à sa soirée du Zénith.  Bien sûr,  son public a l’âge canonique, mais ça ne veut pas dire qu’il est tiède, il sait hurler sa joie et lever les bras.  J’aimais bien DUTRONC, mais je crois que je ne me serais pas déplacée.  Il a toujours la même dégaine (regardez sur You Tube), il brandit son cigare en entrant en scène mais il ne le fume pas, il le met dans sa poche.  Lui il est plus jeune, il n’a que 67 ans. C'est un jeunot, comme Johnny.

 

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PIECE MONTÉE OU PAS MONTÉE ?

Publié le par Miss Comédie


 

 

point-d-interrogation.jpgOui, on est en plein suspense.  Première étape : LE SUSPENSE.

J’ai l’air fin, moi avec mes projets, que j’ai eu le tort de vous annoncer trop tôt.

Cette pièce dont je vous annonçais le making-off, et bien ça piétine, mon metteur en scène et premier rôle  est aux abonnés absents.  J’espère toutefois qu’il n’a pas renoncé à ce projet, qui était un très beau projet ma foi, et qui nous promettait bien du bonheur.

Maintenant écoutez bien !  Cette entrée en matière qui peut sembler pessimiste, est déjà l’avant-propos du récit lui-même.   Je m’explique :  tout projet théâtral ou cinématographique se doit de passer par  les stades successifs  de l’incertitude, du doute, des problèmes d’argent,  du risque de capotage, du renoncement puis du rattrapage de l’un ou l’autre des intervenants, pour arriver, si tout va bien, à poser la première pierre qui est en l’occurrence, soit la Première Répétition, soit le Premier Tour de Manivelle.

Un parcours initiatique, finalement.

Donc, restons dans le suspense pour l’instant et regardons autour de nous le monde qui tourne, et la terre qui tremble.  Nous regardons les images de Haïti comme on regarde un film d’horreur.  Mais la réalité est inregardable.

A bientôt !

Miss Comédie

 

 

 

 

 

 

 

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