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ALIEN, LE CONFINEMENT

Publié le par Miss Comédie

ALIEN, LE CONFINEMENT

 

Le père

On est bien, non ?

La mère

Oui, on est bien, sans radio, sans télé, sans smartphone.…ça fait du bien.

La fille

On fait le vide…

Le fils

On n’a qu’un souci, c’est qu’on est confinés  depuis sacrément   longtemps !

Le gendre,  derrière son journal

CONFINES…  vous vous sentez vraiment confinés, ici ?  Devant un champ de blé ?

Le fils

Ben oui, le confinement fait de nous des confinés ! (il ricane).

Le gendre, hargneux

Absurde ! Le con fini c’est celui qui a lancé le mot confinement pour faire de nous des poulets d’élevage !

Le père

Allez, tu ergotes, là !

Le fils

Alors si on n’est pas confinés, on est quoi, d’après toi ?

Le gendre

On est tout simplement isolés, voilà.

La mère

Ah oui, j’aime mieux ça, le mot est plus élégant.

Le gendre

C’est surtout le mot JUSTE !

Le fils

Trop tard ! Le monde entier est confiné  jusqu’à… quand, au juste ?

La fille

Comment savoir ? on est coupés du monde !

La  mère

Seigneur ! cela fait combien de temps qu’on est là à regarder pousser le blé ?

 

Le père, pris de stupeur

Bon sang  la boulette !  On aurait pu garder la télé !

 

 

Miss Comédie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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ALIEN, L'ARME INVISIBLE

Publié le par Miss Comédie

ALIEN,  L'ARME INVISIBLE

 

Bizarrement, la Nuit des Cesars, avec  ses remous tristement iconoclaste, marque symboliquement  la fin d’une époque.

Je ne me doutais pas que l’enchaînement de mes articles, inspirés par une actualité que je voulais ludique, serait soudain brisé net par un événement dramatique  qui s’abat sur la planète toute entière.

Comme tout le monde, je retiens ma respiration.  L’inspiration, elle, est tarie, il faut éviter d’être à bout de souffle.

La Bête s’attaque aux plus faibles – je sens qu’il vaut mieux qu’Elle m’oublie.

 

Nous voilà donc renvoyés chez nous jusqu’à nouvel ordre car la Bête tue tout ce qui bouge.

C’est le « va dans ta chambre » des enfants dont on n’arrive pas à venir à bout.

Déjà  la France a peu à peu changé de visage.

 

Ce nouveau territoire vidé de ses habitants et de ses véhicules a quelque chose d’hallucinant.   C’est comme un présage d’apocalypse, une vision de cauchemar.

 La nuit devient un prolongement du cosmos, muette interrogation sans réponse. 

Le silence a envahi l’espace des vivants, palpable comme un voile de brume.

Les jours ont perdu leur chronologie, les heures s’écoulent sans rime ni raison, les agendas restent vides de sens.

La question  est : « jusqu’à quand ? »

Il n’y a pas encore de réponse.

Mais la certitude qui se profile à l’échelle  planétaire : quelle que soit la durée de notre réclusion, quel que soit le nombre de survivants, quelle  que soit l’ampleur du désastre économique,  est  que rien ne sera plus comme avant.

 

Miss Comédie

 

 

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