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ANNEE 2020 THE END

Publié le par Miss Comédie

ANNEE  2020  THE END

FIN 2020,

enfin...

 

Miss Comédie  vous souhaite une bonne année 2021

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LES SEPT PECHES CAPITAUX / L'ENVIE ET LA LUXURE

Publié le par Miss Comédie

LES SEPT PECHES CAPITAUX / L'ENVIE ET LA LUXURE

 L’ENVIE ET LA LUXURE

 

« J’ai envie de toi. »

C’est clair, l’un ne va pas sans l’autre, sans l’envie il n’y a pas de luxure, c’est pourquoi je les ai réunis, les deux derniers de mes sept péchés capitaux, mais non les moindres.

Dans quel film ?

 

Nombreux sont les réalisateurs qui ont exposé leurs fantasmes érotiques dans un film plus ou moins scandaleux, mais celui dont il est question aujourd’hui a fait exploser les bornes de la censure avec un film carrément  porno. Je sais,  lorsqu’il s’agit d’un artiste reconnu, le porno devient furieusement intéressant.

Or là, ce ne fut  pas l’avis de nos voisins transalpins qui ne plaisantent pas avec ça. Malgré son immense talent  et ses récents succès, le dit réalisateur est trainé en justice,  déchu de ses droits civiques, privé de passeport, condamné à deux ans de prison avec sursis ainsi que les deux acteurs principaux, et son film interdit purement et simplement…     

Ailleurs,  c’est la curée :  indignation, gorges chaudes et rires gras,   soulèvement des féministes déchaînées, mais cela n’a pas empêché le film d’attirer un nombre impressionnant de curieux, avides de contempler ce que l’on ne saurait voir, et même pire. C’est cela, la luxure, le sexe dans tous ses états, même de loin.

Le cas est unique dans les annales … du cinéma, je crois, et vous avez déjà deviné de quel film il s’agit, même si vous ne l’avez pas vu.

 

LE DERNIER TANGO A PARIS, de Bernardo Bertolucci, est sorti en 1972 avec Marlon Brando, Maria Schneider

Catherine Allegret et... Jean-Pierre Léaud, ( qu’allait-il faire dans cette galère ? )

 

Il n’avait que 31 ans, Bertolucci, quand il a écrit ce scénario  inspiré  probablement d’un de ces coups de coeur imprévus  qui surgissent au coin de la rue et accélèrent  votre rythme cardiaque. Une passante, peut-être... ou une passagère dans le métro qui provoque en vous  un sentiment d’urgence...

 

 

Son idée première, a-t-il confié, était de filmer  une aventure amoureuse  dont les deux protagonistes resteraient anonymes tout au long de leurs rencontres, ce qui aurait pour effet de rendre leurs ébats de plus en plus torrides.

L’attrait de  l’inconnue, Truffaut l’a subi aussi, mais son homme qui aimait les femmes était beaucoup plus pudique.

 

L’idée de l’anonymat était amusante, mais l’essentiel était quand même de fixer des limites à l’intensité de leurs ébats.

Il aurait dû penser à la censure, ou même à un jeune public toujours impressionnable.

 

Au lieu de ça, il rêve d’un casting « bankable » et propose le rôle principal à Jean-Louis Trintignant, le conformiste, qui élude poliment.

Belmondo, puis Delon, à leur tour, se défilent.

Brando qui venait de faire LE PARRAIN, a la carrure.

Quant   au personnage de la jeune fille, aucune actrice connue  n’est envisageable.

Maria Schneider, fille adultérine de Daniel Gélin mais inconnue au bataillon des starlettes et un peu paumée, grisée à l’idée de tourner avec le cador américain, elle fonce.

 

Bertolucci installe son décor dans un appartement vide du XVIème arrondissement de Paris – loin de Cinecitta…par précaution ? – C’est la que la jeune actrice, dix-neuf ans à peine,  sera la victime d’un odieux deal entre le réalisateur et sa vedette masculine, dans une scène à peine regardable qui donna tout de suite au film un formidable élan promotionnel.

 

La scène n’était pas précisée dans le scenario – c’est le détail qui tue.  Mais passons.

Qu’il s’agisse là de LUXURE, cela ne fait aucun doute !

 

Avec ou sans envie, c’est de la luxure pure et dure, sans concession au sens le plus propre, si l’on peut dire, du terme.

Cette scène cul…te n’est d’ailleurs pas la seule preuve du péché de luxure, le film en est plein, chacune de leurs rencontres en est une.

Et jusqu’à celle qui pourrait prêter à rire, celle  où le couple se contorsionne sur le dance floor d’une discothèque, en singeant le pas du tango...Brando à contre-emploi ?  Pas vraiment.  Le rire devient vite  sanglot car cette luxure-là va les mener au drame.  La sublime dernière scène fait oublier le scandale car il se dégage de ce film, en toile de fond, une émotion intense.

 

Bertolucci méritait mieux, finalement, que l’anathème et ses acteurs valaient mieux que tous les Oscars d’Hollywood car ils ont donné plus que leur âme à chaque plan du film, pour élever la luxure au rang de tragédie.

 

Avec les autres péchés capitaux, il est rare d’en arriver à ce genre d’extrémité.  Encore  que…

Mais la luxure est un cas particulier, c’est elle qui nous a fait chasser du Paradis !

 

Donc, pour en terminer avec un dernier tango, danse diablement voluptueuse, prometteuse de futures délices,

je dirais simplement que la luxure est comme le piment d’Espelette, il ne faut pas en abuser mais elle donne un piquant délicieux à nos tête-à-tête, avec ou sans beurre.

Et l’envie ?  Ah, l’envie… vaste débat !

 

Miss Comédie

 

 

 

 

  

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LES SEPT PECHES CAPITAUX- L'ORGUEIL

Publié le par Miss Comédie

LES SEPT PECHES CAPITAUX- L'ORGUEIL

    

 

Chacun des sept péchés capitaux a sa définition, qui va du meilleur au pire ou plutôt du pire au moins pire, comme celle de l’orgueil :

  • « Sentiment exagéré de sa propre valeur, estime excessive de soi-même, qui porte à se mettre au-dessus des autres : Être bouffi d'orgueil.
  • Sentiment de dignité, fierté légitime, amour-propre : Cacher sa misère par orgueil.
  • Personne ou chose, sujet de légitime fierté :  Il est l'orgueil de ma famille. » 

Le sujet de notre dissertation étant le péché, restons dans le péché et parlons de l’orgueilleux, celui s’estime au-dessus  les autres.

Là, le modèle est tout trouvé, il est l’emblème de l’orgueil par excellence, et même celui de notre douce France.

Pour une fois l’orgueilleux en question ne sera pas la star d’un long métrage mais celle d’une pièce de théâtre qui fut en son temps l’orgueil de son créateur, Edmond Rostand.

CHANTECLERC,  le coq magnifique qui règne en maître sur la basse-cour, est tellement convaincu de son importance qu’il est persuadé que son chant fait lever le soleil.

Nul n’a  osé contester ce pouvoir car les animaux de la ferme le craignent et l’admirent pour sa prestance et pour l’ordre qu’il fait régner sur la basse-cour.

 Mais voilà qu’il tombe amoureux de la poule faisane et son égarement est tel qu’un matin il oublie de chanter. 

Le soleil, fatalement, apparaît au lever du jour  et Chanteclerc est la risée de la basse-cour...  Il subit alors la tyrannie de certains animaux pervers qui l’obligent à se battre avec un coq de combat ce qui faillit lui coûter la vie.   Il réussit sa reconquête grâce à son côté chevaleresque qui éloigne l’ennemi  chasseur et ramène la paix dans la  basse-cour, et son chant résonne à nouveau haut et fort, hymne à sa vanité glorieuse :

 « C'est que j'ose,
» Avoir peur que sans moi l'Orient se repose !
» Je ne fais pas « Cocorico ! » pour que l'écho
» Répète un peu moins fort, au loin « Cocorico ! »
» Je pense à la lumière et non pas à la gloire.
» Chanter, c'est ma façon de me battre et de croire,
» Et si de tous les chants mon chant est le plus fier,
» C'est que je chante clair, afin qu'il fasse clair ! »

C’est sûr,  et sa chanson le prouve, Chanteclerc est l’exemple parfait de l’orgueilleux mais n’est-il pas en même temps sentimental ? Courageux ? Pacifique ? 

En tout cas, il vole bien au-dessus de la mêlée  dans cette basse-cour peuplée de tous les péchés du monde :

le merle est persifleur, cynique, il tourne en ridicule le chant des autres oiseaux, la pintade est prétentieuse et snob, elle rassemble les sots et les mondains pour se moquer de Chanteclerc , le paon est si vaniteux qu’il cesse de faire la roue lorsqu’il baisse les yeux et aperçoit ses pieds, qui sont horribles... il est aussi médisant  que la pintade...  les nocturnes, hiboux et autres oiseaux de nuit menés par le sinistre grand-duc, sont les ennemis jurés du Jour et veulent éliminer Chanteclerc, son complice. Ils sont cruels, perturbateurs  et  conspirateurs....

Bref, une horde sauvage  dont les bas instincts se libèrent dès que Chanteclerc est en péril.

Autrement dit, l’orgueil n’est qu’une noble attitude qui fait valoir ce qu’il y a de louable dans la nature humaine.

Est-ce bien là le propos de l’auteur de Chanteclerc ?

Et si  l’orgueil avait soudain pris la place de sa légendaire modestie ?

 Le siècle ne fait que commencer et Edmond  Rostand savoure ses deux victoires phénoménales ; CYRANO DE BERGERAC en 1897 et  L’Aiglon en 1900, lorsqu’il tombe malade et part soigner sa pleurésie à Cambo-les-Bains dans les Pyrénées Atlantiques .

C’est à la villa Arnaga, qui sera sa résidence définitive, que germe en lui l’inspiration de sa prochaine pièce, Chanteclerc.

Il y travaille durant plusieurs années, dessinant les décors et les costumes de ce projet fou et la pièce voit le jour le 7 février 1910 au théâtre de la Porte St-Martin  à Paris avec trois têtes d’affiche : Lucien Guitry, Jean Poquelin et madame Simone, entourés de 70 comédiens et figurants portant plumage ou pelage aux couleurs chatoyantes.

Rostand était alors le grand dramaturge français et les Parisiens attendaient sa prochaine pièce avec impatience. Plus le temps passe plus la fièvre monte et lors de la première, c’est  une émeute.

La presse était déchaînée, on ne parlait plus que de cette bande de comédiens déguisés en  animaux qui récitaient des alexandrins et éprouvaient des  sentiments humains. 

Le succès fut immédiat  mais de courte durée et la pièce n’eut pas le retentissement de CYRANO ou même de l’AIGLON.

Après CHANTECLERC, Rostand laissa tomber sa plume et n’écrivit plus pour le théâtre.

Pourquoi ?  Espérait-il un nouveau  triomphe  qui  eût renforcé  sa gloire ?

Son amour-propre en prit-il un coup ?

Et si c’est le cas,  nous voici encore devant une belle preuve d’orgueil, non ?

 

Miss Comédie

 

 

 

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LES SEPT PECHES CAPITAUX : A GOURMANDISE

Publié le par Miss Comédie

LES SEPT PECHES CAPITAUX  : A GOURMANDISE

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LA  GOURMANDISE

 

Encore un péché qui n’en est pas un -  à condition de ne pas tomber dans l’excès.

Le gourmand adore ce dont il ne faut pas abuser.

Le gourmand  n’est ni glouton, ni vorace, il tâte, hume, goûte, mâche, déguste, savoure à petites bouchées  ce qu’il faut de salé ou de sucré avec la précision d’un gourmet.

     

Certaines vitrines attirent irrésistiblement le gourmand, celles  des confiseurs : Dans ces temples de la gourmandise, le chocolat est roi.

Ah  le chocolat !  En tablettes, bouchées, fondant, mousse ou éclairs, il est le piège fatal du gourmand.

Et  le voilà qui s’installe dans les salles obscures où il régale les gourmands de pellicule…..

 

 

.... CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE  célèbre le culte du  chocolat, dans un film unique en son genre, transcendantal dirait Salvador Dali.

 

La gourmandise ici  est vraiment  un péché  capital  et la chocolaterie  un paradis inaccessible aux esprits impurs, offrant ses délices à celui qui a su comprendre le sens sacré de la Famille.

Cette parabole résume tant bien que mal tout ce que le film contient de manichéisme mais heureusement, l’essentiel n’est pas là.

On est cloué par un déploiement de tableaux mêlant la magie et le réalisme, d’effets spéciaux époustouflants, de personnages transfigurés par l’imagination  débridée de Tim Burton.

Impossible à décrire, cette histoire s’adresse aux enfants mais aussi aux adultes qui ont gardé leur faculté d’émerveillement.

Tout ce qu’on aime chez Tim Burton est là, ses incursions dans le domaine des contes de fées , ses clins d’œil furtifs à ses cinéastes préférés dont on reconnaît quelques bribes légendaires , son habileté à exploiter les fabuleuses machineries du numérique pour ajouter au mystère.

 

Essayons de résumer :  le responsable de toute cette histoire, c’est d’abord le Père, dentiste de profession, qui interdit à son fils Willie de manger des sucreries car cela abime  les dents .

 

Celui qui l’incarne est aussi fantomatique  que son rôle est prosaïque : c’est Christopher Lee, l’immortel.

 

Willie le fils frustré  n’a plus qu’une idée en tête, faire chocolaterie qu’il a construite, un temple ouvert à tous les cœurs purs.  Willie c’est Johnny Depp, l’enchanteur, figure emblématique  du héros à la Tim Burton, créature à la fois inexpressive et survoltée ce qu’il arrive à traduire on ne sait comment, avec son beau visage livide et ses yeux étincelants.

On ne sait trop d’où vient le charme presque luciférien de Johnny Depp.   

Ici,  il prend un côté « parrain » qui ajoute à son mystère, en lançant un jeu destiné à redonner vie à sa chocolaterie tout en éliminant les visiteurs indésirables.

 

 

 Le jeu consiste à découvrir les quatre « tickets d’or » cachés dans quatre tablettes de chocolat envoyées à travers le monde…  Le gagnant se verra invité à visiter la cité interdite et  déguster à vie les réserves de chocolat.

 

Trois « gosses de riche » gloutons et indisciplinés sont éliminés après une série d’épreuves dantesques…

Imaginez une cascade de chocolat tombant dans une rivière de chocolat où l’un des garçons plonge, ivre de gourmandise, pour être ensuite aspiré dans un tuyau qui l’emmène dans un autre décor…   C’est l’un des incroyables effets spéciaux du film .

 

Deux autres candidates, aussi gloutonnes et mal embouchées, seront éjectées après avoir été bien malmenées.

 

Tandis que le quatrième, Charly,  petit garçon honnête et généreux qui vivant modestement dans une famille unie qui ne peut lui offrir qu’une tablette  de chocolat par an,  se voit invité à résider à la chocolaterie pour le restant de ses jours, avec sa famille, les mettant ainsi à l’abri du besoin

A l’origine de cette belle histoire, un livre écrit par Roald Dahl  publié en 1964 aux Etats-Unis.   Un énorme succès qui fit le tour du monde avant d’inspirer Tim Burton.

 

Voilà : éblouissement,  mystification, angélisme, le spectateur est comblé.

Pour ce qui est de la gourmandise, on ne peut pas dire qu’il soit chocolat...

 

Miss Comédie

 

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