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COLLISIONS D'ETOILES, VITE !

Publié le par Miss Comédie

COLLISIONS D'ETOILES,  VITE !

Sergio Leone aux pieds de Maria Callas, Fausto Coppi apprenant à pédaler à Jacques Tati, Picasso furieux contre Woody Allen,  Gainsbourg critiquant son biopic, Delphine Seyrig face à Steve Mc Queen…Steve Job au paradis de la pomme… Bon, j’arrête, il y en a cinquante…

Ces rencontres improbables mais tellement affriolantes, ces conversations secrètes entre terre et ciel, ces  interviews impensables, je les ai réunies dans un ouvrage qui vient de paraître, aux Editions Le Manuscrit.

Vous pouvez le trouver en librairie ou  sur commande sur le site

Manuscrit.com.

 

Un extrait ?

CONVERSATION IMAGINAIRE

<<< Au Crazy Horse Saloon à Paris.  Le Trio à l’imperméable, Albert Camus, Humphrey Bogart et Peter Falke fument une cigarette à l’entracte.  Ils discutent, ignorant totalement la présence d’une journaliste venue les interviewer.

  Bogart  dégrafe sa ceinture et fait un pas en arrière, la journaliste s’apprête à l’aborder enfin mais Camus  intervient :

«  Une gabardine, ça doit rester fermée,  reproche-t-il.

«  C’est pas une gabardine, c’est un trench, rétorque Bogart.

«  Ah, fait Colombo, et c’est quoi la différence ?

Bogart  fait passer sa cigarette entre le pouce et l’index et fait un pas en avant.   La journaliste recule.

« La différence, c’est que le trench a obligatoirement les pattes des poignets, les pattes d’épaules et le bavolet.

Camus  s’insurge.

«  Ah, mais la gabardine aussi !  Moi, je porte une gabardine.  Tu vois bien que j’ai les pattes des poignets, les pattes d’épaules et le bavolet.   Sauf que moi, c’est une Burberry’s, le fin du fin.

Bogart  jette sa cigarette par terre et l’écrase du pied.

« Camus, tu es snob.  C’est l’air de Paris qui fait ça.  Moi, mon trench je l’ai acheté chez Abercrombie quand j’ai reçu mon Oscar du Meilleur Acteur, en 1951.  Tu le trouves démodé ?

Camus l’inspecte et hoche la tête.« Non, pas vraiment, mais tu mets trop les mains dans tes poches, ça les déforme.

La journaliste regarde sa montre et fait un demi-pas en avant.

Colombo  éteint sa cigarette à demi consumée et la met dans sa poche.

« Et moi, à votre avis, mon imper, c’est une gabardine ou un trench ?

Bogart et Camus éclatent de rire. Effrayée, la journaliste recule.

« Pas de ceinture, pas de pattes, pas de bavolet, trop court et une  odeur de commissariat… C’est pas du Burberry’s ni du Abercrombie, mais ça pourrait bien être du Galliano de la grande époque  !

……………..ls se ruent vers la sortie, la journaliste sur les talons.  Mais sur le trottoir de l’avenue George V, il n’y a plus personne.>>>

 

Miss Comédie

 

 

 

 

 

 

 

 

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ACTUALITÉS - L'ANNIVERSAIRE

Publié le par Miss Comédie

ACTUALITÉS  -  L'ANNIVERSAIRE

Quoi ? Mon blog a huit ans aujourd’hui ?

C’est l’équipe d’Overblog qui me souhaite cet anniversaire-surprise comme le feraient des amis très intimes !

Le temps passe vite au fil des articles sur le théâtre, le cinéma et la littérature, prodigieuses sources d’inspiration qui font qu’on en oublie de comptabiliser …

 

Voilà, c’est donc reparti pour quelques années encore, au gré des spectacles emballants, des scènes cultes dans des films de légende ou des écrits lus ou relus avec gourmandise.

Merci à toute l’équipe d’Overblog et à bientôt sur mon blog, le blog du théâtre, du cinéma et de la littérature à Paris et à Lyon : <<>>

 

Miss Comédie

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L'INSTANT T THEÂTRE

Publié le par Miss Comédie

L'INSTANT T THEÂTRE

TOUT CE QUE VOUS VOULEZ

Au théâtre Edouard VII

 

Cette pièce est comme le chapeau d’un prestidigitateur.  Vide au début, bien vide, et puis après quelques manipulations, gesticulations, jeux de scène et entourloupettes, à la fin on voit sortir du chapeau un beau lapin blanc, c’est magique, le tour de passe-passe est fortiche.

Ici c’est un peu pareil. Ca commence comme un épisode de « Nos chers voisins », je n’en dirai pas plus.

Il est question d’un dégât des eaux, l’inondé vient se plaindre à la responsable à l’étage au-dessus, il tombe sur une jolie dramaturge qui est à cran car elle cherche un sujet de pièce et ne le trouve pas.  Il se fait virer, il revient, le dialogue est une passe d’armes entrecoupée de sanglots et de confidences éplorées.

A ce stade j’étais très énervée car pour moi,   la panne d’inspiration n’est pas un truc qui se règle en tapant du pied, c’est très douloureux et très intime, il faut au contraire se concentrer, rêver, faire le vide, bref cette fille hystérique  m’horripilait.  (J’oubliais totalement que j’assistais à une comédie.)

Mais… mais,  heureusement, il y avait Stéphane de Groodt.  Lui, tout auréolé de sa gloire d’humoriste très médiatique, était prodigieusement calme, sobre, intériorisé.  On sentait qu’il était vraiment habité par son personnage car il ne fit aucun jeu de mots.

Pour lui j’avais envie de m’accrocher. 

Bérénice Béjot, elle aussi auréolée de sa gloire d’actrice déjà un peu chevronnée, se donnait un mal fou pour exister.  Premier rôle au théâtre, peut-être, mal dirigée probablement et pourtant, Bernard Murat… mais enfin. 

Donc, je me demandais  quel trait de génie allait faire basculer la pièce  même si j’avais bien compris que le dégât des eaux allait se régler tôt ou tard par un débordement sentimental.

. Mais entre temps ?

Entre temps, et bien,   l’intrigue a pris corps insensiblement,  l’affaire de la panne devenait un souci majeur,  le voisin s’intéressait davantage à l’inspiration de sa voisine du dessus plutôt qu’à ses mensurations,  le suspense s’installait, et  puis il y avait ce mari, là, qu’on ne voit jamais mais dont elle parlait beaucoup, n’allait-il pas changer la donne ?

On commence à  dresser l’oreille.   Cette page blanche,   le charmant voisin s’ingéniait à  la remplir  envers et contre le gré de l’auteur, mais voilà, elle s’est laissée prendre au jeu et  nous assistons, amusés, aux répétitions d’une pièce dans la pièce où l’on retrouve les mêmes personnages… 

La ruse, c’est cette pièce enfin écrite qui se joue devant nous « in blue light » et qui fait un tabac (les applaudissement enregistrés sont communicatifs-) et puis le retour sur terre, et c’est là que la pièce bascule dans l’émotion devant l’étrange trouble de ce  voisin  qui devient soudain acteur de la pièce qu’il a aidé à écrire.   C’est compliqué ? Ben oui, il faut aller voir la pièce.

La scène finale est  effrontément happy end,  avec ce baiser très attendu provocant   une tempête d’applaudissements  bien réelle cette fois dans la salle.

Le public est trop sentimental.  Moi j’aurais fait une fin plus inattendue, une rencontre sous le signe de l‘ écriture, une entente dans les sphères de l’esprit, plus platonique que charnelle, beaucoup plus intéressante qu’un banal corps à corps.  Mais aurais-je récolté cinq rappels et les cris de joie de ce soir ?

Avec « Le Prénom » et « Le diner d’adieu » Mathieu Delaporte et Alexandre de la Patellière sont  devenus des locomotives dans le convoi des auteurs dramatiques contemporains.  Ce duo-là a tout pour les faire rester en tête. Non ?  Vous pariez ?

 

TOUT CE QUE VOUS VOULEZ,  mise en scène de Bernard Murat, au théâtre Edouard VII à ¨Paris.

 

Miss Comédie

 

 

 

 

 

 

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