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PETIT LEVER DE RIDEAU

Publié le par Miss Comédie

Bonjour !  Dernier blog du mois d'Août.  Ouf !  Je vais réintégrer mon vrai bureau et mon ami le grand Mac Manitou qui manie tout avec une féroce habileté. Vous aurez à nouveau des photos, de la musique, et des infos qui n'auront
pas mis trois jours pour apparaître sur mon écran.
D'ailleurs, vous aussi, vous aviez peut-être disparu et vous ne vous êtes aperçu de rien. Tant mieux ! Vous n'avez rien manqué, puisque je vous ai gardé au chaud (400) ma nouvelles pièce qui ne commencera que le 15 septembre.    Le COURT METRAGE  d'aujourd'hui est un hommage à Raymond DEVOS.
Bon retour sur l'A7 je prie pour vous !

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COURTS METRAGES POUR L'ETE

Publié le par Miss Comédie



QUNAD LES MOTS S’EMMËLENT


Deux hommes pédalent l’un derrière l’autre.

LE PREMIER
Ca va ?
LE DEUXIEME
Oui, je suis…
UN
Tu es QUOI  ?
DEUX
Rien, je suis,  là !

UN
Tu es  déjà las ?
DEUX
Non, je suis toujours là !
UN
Tu  suis toujours  ?
DEUX
Mais oui, je suis ! Tu vois bien !
UN
Je  peux pas te voir,  figure-toi….
DEUX
C’est sympa de me dire ça maintenant.
UN
Je te dis ça maintenant parce que je suis devant, pardi.
UN
J’ai compris, tu ne peux pas me voir parce que je suis derrière.
UN

Et oui.
DEUX
Permets-moi de te dire que tu n’es pas très élégant.
UN
Peut-être, mais je suis devant !
DEUX
Tu me dépasses.
UN
Ca  c’est sûr !
DEUX
C’est pas parce que je suis derrière, qu’il faut me détester, le vent peut tourner, tu sais !
U N
Mais il n’y a pas de vent !
DEUX
Planque-toi ducon,  je passe  !  (Il sprinte et dépasse  UN)
Et maintenant tu peux toujours pas me voir ?
UN
Si,  je te vois, mais pourquoi t’es de mauvais poil comme ça  ?

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SUMMER TIME, CORSAIRE, MINI, PAILLETTES ET BIKINI...

Publié le par Miss Comédie


JEROME KERVIEL, VOUS CONNAISSEZ ?

Mon comédien chouchou LORANT DEUTSCH va faire parler de lui !
Il s’empare d’un sujet qui a  fait un feu de  paille en janvier 2008.
Vous vous souvenez ?  Ce jeune homme de 32 ans au physique de gendre idéal a faot êrdre   près de 5 milliards de dollars à la Société Génétale.  Sur la photo il avait un regard provocateur mais aussi un peu dépassé.
Il est en prison, bien sûr, il n’est pas encore jugé, et ce sera pour fin 2010.  Il paraît que le réquisitoire est accablant.  Mais en attendant, il est devenu un héros national et son histoire inspire des tas de gens.
Entre autres, l"auteur dramatique Jean-Louis BAUER..
Sa pièce « LE ROMAN D’UN TRADER » s’inspire du  destin frauduleux  d’un jeune homme effacé qui se retrouve un beau jour avec 1 milliard et demi sur son compte et qui n’en parle à personne !  Et aussi sur le fait hallucinant que le directeur de la Société Générale ne l’a jamais rencontré !
Lorant DEUTSCH sera donc Jérôme KERVIEL.  Mais malgré tout son talent, je reste très perplexe quant à l’intérêt scénique d’une histoire de gros sous, qui s’est passée dans le secret des ordinateurs, où  les fluctuations de la Bourse ne sont pas spécialement des sujets de rigolade, où l’action se résume à un jeu de qui gagne perd.  L’auteur a mis des bonnes femmes dans la distribution, je me demande quels personnages elles jouent ?  La petite amie de Kerviel ?  La mère ? La collègue de bureau ?
La pièce se jouera au Théâtre de Nice à la fin du mois.  Paris a sûrement déjà des dates pour sa reprise, à moins que ce ne soit un flop.  C’est Daniel BENOIN qui met en scène.

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LA PHRASE DE FIN D'ETE

Publié le par Miss Comédie

« Je pris mon verre dans mes mains et l’avalai d’un trait. La pièce était dans une demi-obscurité, je voyais l’ombre de mon père devant la fenêtre. La mer battait sur la plage. »
Françoise SAGAN (Bonjour Tristesse)
On ne peut pas faire plus désolant pour une fin de vacances.  Heureusement qu’elles ne se terminent pas toutes comme dans le roman…
Bon, le mois d’Août s’achève et c’est à la fois triste et très excitant.
Je vous retrouverai bientôt avec une nouvelle pièce, et des  des coups de coeur, des coups de gueule, des coups de soleil, des coups de chapeau, des photos et des ratons laveurs.
Miss Comédie 

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PETIT LEVER DE RIDEAU

Publié le par Miss Comédie

Bonjour ! Vous êtes toujours là ? Au moins, vous aurez eu tout le temps de lire ma page de lundi... Ne croyez pas que je vous avais oubliés j'étais fidèle au poste, moi, mais les portes ne s'ouvraient pas là-haut, pas moyen de me glisser dans les mailles du réseau. Aujourd'hui le Court Métrage est assez rigolo, c'est très courant entre filles, des prises de bec comme cellle-là. Enfin, je reconnais qu'en ce moment mon blog manque de pêche, mais tenez bon, dès Septembre vous retrouverez des actu très pointues, des photos, et... une vraie pièce de théâtre. Bonne fin de vacances !

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COURTS METRAGES POUR L'ETE

Publié le par Miss Comédie

LE COUP DU MEPRIS
Deux filles à la terrasse d’un café.
Un brune et une blonde, jolies toutes les deux.
LA BLONDE
Hier soir j’ai revu LE MEPRIS en DvD. Quel film ! Il n’a pas pris une ride. Brigitte Bardot est fabuleuse.
LA BRUNE
C’est là, où elle a une perruque brune ?
LA BLONDE
 Oui. Ca lui va super bien. Mais en plus, elle est drôle, légère, elle a l’air de se balader dans ce film comme dans la vie…
LA BRUNE
 Et pourtant, tu n’aimes pas Brigitte Bardot ?
 LA BLONDE, indignée
J’adore Brigitte Bardot !
LA BRUNE Ah ? Je croyais…
LA BLONDE
C’est Marylin Monroe, que je n’aime pas.
LA BRUNE
Brigitte Bardot et Marylin Monroe, c’est pourtant le même genre d’actrices…
LA BLONDE, indignée
Quoi ? Pas du tout !
 LA BRUNE
Ce sont toutes deux des blondes superbes avec un petit pois dans la tête !
LA BLONDE, d’un ton aigre
 Un petit pois dans la tête ç’est valable pour Marylin, mais Bardot, je te demande pardon, c’est une futée, très intelligente, Bardot, très fine… Elle JOUE les niaises, elle n’est pas niaise.
 LA BRUNE
Marylin c’est pareil. Elle joue les niaises à la perfection.
LA BLONDE
 Mais elle, elle l’est ! Et à l’Américaine, en plus ! Une vraie conne !

Un silence.

 LA BRUNE
Pourquoi tu es désagréable ?
LA BLONDE
 Moi, désagréable ?
LA BRUNE
 Oui, très désagréable. Qu’est-ce que je t’ai fait ?
 LA BLONDE Mais rien ! Simplement tu me dis que Marylin…
LA BRUNE
Et alors, j’ai pas le droit d’aimer Marylin Monroe ?
LA BLONDE
 Si, mais tu la compares à Brigitte Bardot, c’est inepte !
 LA BRUNE
Ca veut dire que tu juges Bardot au-dessus de Marylin, de quel droit ?
 LA BLONDE
 Du droit que c’est ce que je pense.
 LA BRUNE
 Est-ce que tu détiens la vérité ?
LA BLONDE
Cette fois c’est toi qui es désagréable, non ?
 LA BRUNE
Je remets les choses à leur place. Tu m’as agressée à tort.
 LA BLONDE
 Je t’ai agressée ?
 LA BRUNE
En bavant sur Marylin Monroe, tu avais l’air de me dire que je n’avais aucun goût, que je n’y connaissais rien, tu crois que je n’ai pas compris ?
LA BLONDE
 Tu es parano à un point !
LA BRUNE
 je suis parano et toi tu te prends pour le président du Jury du Festival de Cannes.
 LA BLONDE, faisant signe au serveur
Garçon ! Elles se lèvent tandis que le serveur tend l’addition. Elles sortent chacune leur porte-monnaie de leur sac et posent leur écot sur la table.
LA BRUNE Au fait, samedi j’ai un truc qui me tombe dessus, je ne serai pas là pourton anniversaire… ça t’embêtes pas trop ?
LA BLONDE Non, non, au contraire… Allez salut !
 LA BRUNE Salut. Elles partent chacune de leur côté. ,

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SUMMER TIME, CORSAIRE, MINI, PAILLETTES OU BIKINI

Publié le par Miss Comédie

POTINS DE PLAGE Il paraît que Georges CLOONEY n’aime que les bimbos à petite cervelle et petite notoriété. Et alors ? Ca a l’air de beaucoup chagriner la journaliste de ELLE, qui peut-être aimerait bien l’interviewer à huis clos. Mais quand on est beau et talentueux, qu’est-ce qu’on a à faire d’une grosse tête et d’une grosse fortune ? Mr. CLOONEY gagne 20 millions de dollars par film, alors… Il suffit de le voir dans la pub pour NESPRESSO, considérer la jeune blonde venue lui demander un café, et laiser tomber ce « what else ? » d’un ton d’inanarrable déception … pour lui accorder toutes les femmes de la création s’il en a envie, du moment qu’il continue à dire « what else ? »… A propos de ce« what else », si j’étais rédactrice de pub j’avalerais ma souris de dépit de n’avoir pas trouvé ça la première. Un double sens aussi pertinent que malicieux, deux mots, rien que deux mots qui veulent dire à la fois « quoi d’autre ? Ne voulez-vous rien d’autre ? » et « quoi d’autre ? Qu’imaginer de mieux ? Rien. » Dans la première alternative on reste sur une question, point d’interrogation. Dans la seconde, l’interrogation est fictive, on affirme qu’il n’y a rien d’autre. Point barre. Fameux. `Comment ? Avec qui est Georges CLOONEY ? Et bien aux dernières news from LA, il s’agit d’Elisabetta Canalis, présentatrice glamour de la télé italienne. Mais pas pour longtemps, on s’en doute.

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C'EST UN AUTRE QUI LE DIT

Publié le par Miss Comédie

Changement d’humeur, et d’humoriste ! Voici les annotations perfides de Pierre DESPROGES sur son Almanach de l’année 1988 . Ouvrons-le à la semaine du 21 au 27 août, puisque nous y sommes. Il y a 7 rubriques. Prenons la première : « LE CON DE LA SEMAINE ». On lit ceci : « Léo Ferré, dont les anarchistes sincères fêteront jeudi le 73ème anniversaire, ne figure pas dans l’annuaire. Il est dans le Who is who. Un buste du chanteur sur un socle illustre le propos. Méchant, non ? Et bien c’est une des plus gentilles. L’Almanach est un ramassis de sarcasmes, quolibets et tirs à boulets rouges sur tous les personnages marquants de l’année. Lundi je vous en balancerai une pas piquée des vers sur l’un de nos plus sympathiques hommes d’Etat actuels. Hou, Desproges, qui se moquait aussi de lui-même : « Plus cancéreux que moi, tumeur. » Tout ça n'est pas très réjouissant. Mais vous êtes en vacances et l'humeur est encore au beau fixe, non ? Vous en rirez sûrement. A bientôt, Miss COMEDIE

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PETIT LEVER DE RIDEAU

Publié le par Miss Comédie

Bonjour !  Il fait 40° à Montélimar.  Je vous recommande une pièce fraîche pour passer l'après-midinavec votre ordi.  Les pilotes doivent souffrir sur les circuits, dans leur COMBINAISON ROUGE...
Ou bien, vous pouvez vous installer à l'ombre dans le jardin, avec un bon bouquin. MODIANO  il y en a qui n'aiment pas, les pauvres.   Moi, je le  relis et je me délecte toujours autant.
J'aurais aimé mettre une photo de lui avec ses yeux empreints d' une inquiétude permanente, mais vfraiment   ici les photos sont trop longues à venir. Attendez la rentrée, vous allez
retrouver un blog étourdissant de beauté...

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COURTS METRAGES POUR L'ETE

Publié le par Miss Comédie

LA COMBINAISON ROUGE

.
Elle accompagne pour la première fois son mari pilote à un Grand Prix. Elle  s’est dérobée jusque là, elle n’a pas le goût de la vitesse ni d’attirance pour le milieu des circuits. Plutôt craintive, elle déteste le bruit et la violence des courses automobile.  Mais  un jour, il a bien fallu aller le voir courir.
Très vite il l’a abanndonnée pour aller se mêler aux autres pilotes. Il est dans sa bulle, hors du monde réel. Elle se souvient d’avoir éprouvé cette sensation-là,  elle comprend.
Elle attend, debout, un peu raide, dans le paddock où s’activent les mécaniciens autour des monoplaces. Elle revoit les plateaux de cinéma qu’elle fréquentait autrefois. Les habilleuses, maqueilleuses, coiffeuses qui s’affairaient autour des stars.
Ici les Formule Ford sont les stars.    Elles sont là, désarticulées, déshabillées, poussant parfois un cri rauque et prolongé, on les force à répéter ce cri qui sera tout à l’heure un feulement de bolide.
L’attente est longue comme au cinéma. Son mari fait de temps en temps une apparition, il lui demande si tout va bien. Elle dit oui, il a l’air rassuré. Il a rajeuni, il est gai. Puis il va vers sa voiture, la considère d’un œil pénétré, tourne autour, échange quelques mots avec le mécano. Il lui fait signe de venir, il lui présente son auto, sa maîtresse, elle l’admire.

L’heure du départ approche, les mouvements se font plus précis, les ordres brefs, l’air devient chargé de stress.
Les pilotes sont allés se changer.  Les autos sont rhabillées, rutilantes. Les moteurs hurlent. Elle a envie de fuir.  Soudain elle a le trac, le même que sur le plateau de cinéma, autrefois.
Elle se dit qu’elle n’a rien à faire là. Elle sort du paddock et elle voit ariver devant elle un pilote en combinaison rouge bardée de badges, ganté, son casque posé sur son bras, un héros de bande dessinée.  C’est son mari.
 
 Il sourit. Il est singulièrement svelte, juvénile, tout-à-coup.  Et calme.
Ce n’est plus le même mari. Ce n’est même plus un homme. C’est une image, une abstraction. Elle revoit soudain  le grand Litri sortant de l’hôtel à Barcelone,  habillé en matador.  La même émotion devant l’image du Héros.
L’uniforme du danger est souvent rouge, ignifugé, armé, doublé, rembourré et accessoirement orné de dorures, de pampilles ou bien de noms de marques célèbres.  

Maintenant tout se précipite. Il y a des ordres lancés, les pilotes se regroupent.  Elle voit son mari glisser sa tête dans le casque et prendre soudain une apparence invulnérable.  Il lui fait un signe de la main et s’approche de sa voiture, se glisse dans le cokpit.  
On lui dit qu’elle peut accompagner son mari “en pré-grille”, juste avant le départ. Affolée, elle se perd dans la foule qui se presse devant les stands, dans le hurlement des haut-parleurs qui annoncent les gagnants de la course précédente.  Elle a l’impression d’un danger imminent, elle voudrait rentrer chez elle, retrouver son mari dans son fauteuil en train de lire Les Echos.

Elle est entraînée par le flot des amis et des parents des pilotes et se retrouve le long du couloir de départ, les autos sont à la q ueue leu leu, l’une derrière l’autre. Les moteurs sont silencieux.   Elle cherche son mari et soudain, elle l’aperçoit.

Elle n’ose s’approcher car elle ne connaît pas cet homme. Il a maintenant en tête le circuit, la moindre courbe, le bruit des pneus qui glissent, l’attente de la ligne droite pour tenter le dépassement, ou bien quoi d’autre ?  N’a-t-il pas trop serré le lacet de son chausson droit ?
Ce qu’il pense à cet instant, personne ne le saura. Il est seul.  C’est peut-être  là, à cette minute précise, juste avant le départ,  avant le risque, puisque même minime, malgré tout il y a toujours un risque, à cette minute plus qu’à tout autre instant dans sa vie, il comprend qu’il est seul et que personne ne peut rien pour lui sur cette terre.  Et tout-à-coup cette pensée le remplit d’un calme insensé, une indifférence à son propre sort, une confiance immense en lui-même.
Elle  torne les talons. Il ne faudrait pas qu’il l’aperçoive et perde soudain ce détachement suprême. _______________________________________________________________

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SUMMER TIME, CORSAIRE, MINI, PAILLETTES OU BIKINI

Publié le par Miss Comédie

L’ETE JE RELIS MODIANO ET SES DIMANCHES D’AOÜT

Pas seulement parce que le titre est comme fait exprès, mais c’est son livre le plus mystérieux.  C’est une succession de questions sans réponses.  Les personnages sont tous improbables, leurs relations sont des faux-semblants, chacun raconte son mensonge ou peut-être n’est-ce pas un mensonge ?  Le diamant volé qui porte le nom de la Croix du Sud est au centre d’un écheveau de rencontres et de hasards.
De La Varenne à Nice, c’est une fuite éperdue vers un dénouement qui n’arrivera jamais.
Une phrase  au hasard : « Non, je n’avais pas affaire au même homme que celui des bords de Marne. Peut être avait-il oublié des pans entiers du passé ou fini par se persuader que certains évènements, aux conséquences si lourdes pour nous tous, n’avaient jamais eu lieu. »

Tout Modiano est dans cette phrase.  C’est une alchimie tout-à-fait unique, qui assemble des mots et leur donne un sens surnaturel.
.

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C'EST LUI QUI LE DIT...

Publié le par Miss Comédie

« Je me souviens des trois Evéchés, Metz, Toul et Verdun. » Comment ? Il n’y avait que trois évéchés à l’époque ? Et moi je me souviens que le département des Alpes de Haute Provence s’appelait les Basses-Alpes, et les Pyrénées Atlantique s’appelaient les Basses Pyrénées, on a changé les noms pour une question de susceptibilité. Georges PEREC me donne le « ça me revient » avec son « Je me souviens »… A bientôt, mes très chers et lointains amis, MISS COMEDIE

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C'EST LUI QUI LE DIT...

Publié le par Miss Comédie

« Je me souviens des trois Evéchés, Metz, Toul et Verdun. » Comment ? Il n’y avait que trois évéchés à l’époque ? Et moi je me souviens que le département des Alpes de Haute Provence s’appelait les Basses-Alpes, et les Pyrénées Atlantique s’appelaient les Basses Pyrénées, on a changé les noms pour une question de susceptibilité. Georges PEREC me donne le « ça me revient » avec son « Je me souviens »… A bientôt, mes très chers et lointains amis, MISS COMEDIE

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PETIT LEVER DE RIDEAU

Publié le par Miss Comédie

bonjour, vous êtes là ?  Et ben vous avez de la constance, je vous admire et vous remercie.
Mais c'est vrai que malgré les obstacles, je vous envoie de jolies petites choses. Le COURT METRAGE d'aujourd'hui a un petit côté Modianesque, sans me flatter (demain ou un jour prochain je vous parlerai de MODIANO dont je suis en train de lire Dimanches d'Août, une merveille.
Allez courage, bientôt la rentrée !
MISS COMEDIE

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COURTS METRAGES POUR L'ETE

Publié le par Miss Comédie

LA PARFUMERIE DES ARTISTES ¨

La photo représente l’enseigne d’un vieux magasin dans une rue de Montmare. « La Parfumerie des Artistes. » L’enseigne est surmontée de deux fenêtres closes. Visiblement le photographe a voulu saisir le caractère naïf et touchant de l’inscription. Il a occulté la vitrine. . Or, les deux fenêtres closes éveillent l’attention et la photo prend soudain un caractère mystérieux. Ls rideaux, en tissu lourd et soyeux, sont trop soigneusement tirés. Les balcons sont fraîchement repeints. On en conclut que l’appartement qui se cache derrière ces fenêtres doit être confortable, sinon cossu. Bien sûr, ses dimensions doivent être modestes, si l’on considère la taille des fenêtres et leur position très basse, au-dessus du magasin. O note encore que la photo a été prise de jour. Si les rideaux sont tirés, c’est donc pour cacher quelque chose. La parfumerie est-elle un lieu de rendez-vous ? Cette pièce est-elle un studio photo ? Une chambre mortuaire, l’espace d’une journée ? L’occupant est-il parti précipitamment, en retard, sans prendre le temps d’aérer sa chambre ? Le local est-il fermé, à vendre, ainsi que l’habitation qui s’y rattache ? Le mystère devient tangible, les suppositions toutes aussi plausibles. L’imagination élabore un scénario. La femme qui habite là a choisi ce quartier populeux de Paris pour échapper à son passé. C’est une bourgeoise des belles rues de la rive gauche et quelques objets l’ont suivie, ces rideaux de velours, entre autres. Elle a bâti tant bien que mal sa nouvelle vie entre ces quatre murs, elle n’est pas complètement à l’aise, et puis il y a cette rupture, cette félure dans sa vie, qui l’empêche de s’endormir le soir. Ce qu’elle aime, c’est descendre l’escalier vermoulu qui mène à la parfumerie, et ouvrir la porte sur la rue, balayer le trottoir comme elle l’a vu faire aux boutiquiers voisins. Et respirer l’odeur des parfums mêlés, aligner les flacons, épousseter les présentoirs, se persuader qu’elle a trouvé là le but de sa vie. Elle parle avec ses clientes des progrès de la cosmétique, elle sait tout sur les nouveaux produits, les nouvelles techniques. Elle conseille avec tact, elle regarde attentivement les visages fanés qui cherchent la crème miracle, elle les aime, ces visages qui ont été beaux, ces joues flêtries qui ont été fraîches et rebondies, ces cous fripés qui ont été graciles. Elle est comme ces femmes. Personne n’échappe à la vieillesse. Elle n’a pas choisi le nom de sa parfumerie. Elle est tombée dessus par hasard, c’est la main de son ange gardien qui l’a uidée jusque dans cette rue, avec cet écriteau pendu à la vitre de la porte d’entrée : """Pas-de-porte à vendre”. La Parfumerie des Artistes était faite pour elle. Elle n’a même pas eu à la repeindre, les couleurs étaient encore fraîches. Elle aime ce quartier vivant, bruyant. A midi elle ferme sa porte et part marcher à l’aventure. Elle sait qu’elle ne rencontrera personne de son ancienne vie. C’est ce qu’elle voulait à tout prix, rester à Paris mais ne plus voir personne, tirer un trait. C’est fait. Personne ne viendra la reconnaître ici, dans ces rues sales et sans charme. Quelquefois elle a un coup au coeur, c’est plus fort qu’elle : un visage, un regard... C’est lui. Mais non. Ce ne peut être lui.
 Elle sait bien pourquoi cette parfumerie s’appelle ainsi. C’est à cause de la proximité du théâtre du Tertre. D’ailleurs elle a servi plusieurs fois des “artistes”, qui jouaient dans le spectacle et qui, avant de s’installer dans leur loge, cherchaient un produit qui leur manquait. De pauvres filles, sans éclat, sans rien de l’allure d’une vedette. Mais allez les voir sur scène, et vous serez surpris. Elles sont métamorphosées, sublimées. De vraies stars. Ah, la vie vous met de sales couleurs au visage. Le théâtre, il n’y a que ça de vrai. Le théâtre, il vous prend et puis il vous jette. Un jour, ça ne marche plus. Il n’y a plus aucun rôle pour vous, vous arrivez toujours trop tard, ou trop tôt... Le bureau du chômage devient votre refuge et ça, c’est mauvais signe. C’est la descente aux enfers. On en remonte rarement. Il vaut mieux rompre, vite, et chercher des parfumeries à vendre. Le soir, la femme n’a même pas à tirer les rideaux. Depuis qu’elle habite là, elle ne les a jamais ouverts. Un jour, peut-être, il lui viendra l’envie de faire entrer le soleil.

C’est une histoire qui se tient, oui tout à fait possible. Mais qui a bien pu prendre cette photo, et pourquoi seulement l’enseigne et les deux fenêtres aux rideaux tirés ?

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SUMMER TIME, CORSAIRE, MINI, PAILLETTES OU BIKINI

Publié le par Miss Comédie

SOIE JOUE SUR DU VELOURS

 Ceux qui ont lu « SOIE » d’Alessandro BARRICO se partageront en deux camps : ceux qui ont tellement aimé le livre qu’ils n’iront sûrement pas voir le film et ceux qui ont tellement aimé le livre qu’ils se précipiteront pour voir le film. On ne sait jamais. J’avais pris le risque de voir LES VESTIGES DU JOUR au cinéma, j’avais adoré le livre. J’ai été subjuguée par la fidélité, la beauté du film. Mais c’est rare. Pour SOIE, on va à l’aveuglette : le réalisateur est Québecquois, pratiquement inconnu en France. Les acteurs inconnus, quoique Keira Knigthley soit au top 50 des glam girls. L’histoire est si belle, si émouvante, qu’il faut avoir une sensibilité de dentelle pour la raconter sans la trahir. François GIRARD a réalisé plusieurs films sur la musique, dont TRENTE DEUX FILMS BREFS SUR GLENN GOULD et un autre sur BACH, ce qui me ferait penser que sa sensibilité est assez éloignée de celle de SCORSESE. Il est probable que SOIE fasse un carton, le livre a été un best seller absolu. Mais… sa sortie au mois d’Août est peut-être un handicap. Je crois que j’ai envie de voir ce film, s’il est encore à l’affiche à mon retour à Lyon

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C'EST LUI QUI LE DIT...

Publié le par Miss Comédie

Toujours Georges PEREC dans « JE ME SOUVIENS » Je me souviens de Robert Mitchum quand il disait « children… » dans le film de Charles Laughton « La Nuit du Chasseur ». Comment le disait-il ? Je n’ai pas vu ce film mais peut-être que vous revoyez la scène ? S’il s’en souvient c’est que ça devait être frappant ? Je revois le visage de Mitchum, il était marrant, petits yeux rieurs, sourire ironique… J ‘en ai encore d’autres comme ça, pour aller jusqu’à fin Août. J’espère que ça vous amuse ? A bientôt, mes chers amis, bonnes vacances. Miss COMEDIE

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PETIT LEVER DE RIDEAU

Publié le par Miss Comédie

Bonjour !  Cinq jours pour arriver à poster un blog. Vous direz que je me répète mais je ne m'y fais pas. Je n'arrive pas à admettre que notre pays ne possède que quatre émetteurs ORANGE, un par point cardinal. La lenteur des opérations me terrasse. Mes vacances sont devenues un jeu de cache-cache avec OVERBLOG;
J'en arrive à attendre la rentrée avec impatience, c'est un comble. Autrement, il fait très beau, merci.
Lisez donc l'histoire de la mouette, et si vous êtes à la mer vous les regarderez avec moins d'indulgence. Bye bye, heureux surfeurs sur vagues et non sur web.

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COURTS METRAGES POUR L'ETE

Publié le par Miss Comédie

La  mouette

L’été, Julie laisse sa fenêtre grande ouverte la nuit pour être réveillée par le jour.  Ce matin pourtant, le lever du soleil n’aura pas lieu. Julie regarde les nuages lourds de pluie qui encombrent le ciel.  Les toits ont la brillance grise d’une aube pluvieuse et la ville semble prostrée dans un refus de s’éveiller.
De cette fenêtre au sommet de sa tour elle domine Paris. Parfois elle s’imagine que d’un geste, d’un regard, même, elle commande les mouvements de la ville.  Julie est heureuse au sommet de sa tour.

Julie descend de chez elle. La plaque “Place Corneille” apposée sur le mur à droite du porche de l’entrée lui semble aujourd’hui incongrue.
“Un oiseau de malheur”, pense-t-elle.  Et pourquoi, tout-à-coup, cette hésitation, ce pressentiment ?
Elle se souvient qu’elle a laissé sa fenêtre grande ouverte.
Elle leve la tête et regarde au-dessus d’elle, les rangées de baies vitrées de la tour Ouest , avec leurs stores bleus. Elle pense que même là-haut, tout peut arriver. Un orage, un vol de corneilles... Elle pourrait très bien ce soir retrouver son appartement saccagé.
Elle regarde sa montre.  Avec le métro, elle peut encore être  à l’heure au rendez-vous.  Elle fait demi-tour et se met à courir vers l’ascenseur.

Julie ouvre la porte de sa chambre et se fige. Quelque chose d’énorme bouge  sur la rembarde du balcon. Un oiseau monstrueux. Une mouette.
Elle est gigantesque, effrayante dans sa proximité. Ses  pattes roses et griffues s’aggrippent à la barre de fer.  La masse de son corps fumant, plumes hérissées, obscurcit la pièce comme une menace venue du ciel.  Son bec est entrouvert, comme prêt à saisir une proie. Son oeil rond est porteur de haine
Une peur subite s’empare de Julie. Les mouettes arrivent-elles jusqu’à Paris ? Les mouettes volent-elles à la hauteur d’un vingt-deuxième étage ?
Puis lle fait un geste du bras et l’oiseau s’envole pesamment, prend  de la hauteur et pousse son cri de désespoir avant de disparaître , grise sur le gris du ciel.

Julie met la main sur son coeur qui bat follement. Pourquoi cette peur ?  C’est ridicule. “Une mouette en vol, pense Julie, est une autre sorte d’oiseau. On aime la voir tournoyer, presque irréelle, comme un symbole  d’évasion, et son cri nous parle de l’immensité de la mer. La voilà posée sur mon balcon et elle est  menaçante, épaisse et prosaïque comme un pigeon géant.  Un oiseau de malheur.”

Julie pense à ce pressentiment qui l’a fait remonter en toute hâte. Depuis combien de temps la mouette était-elle en observation sur son balcon  ?
Ne s’était-elle pas engouffrée,  par l’ouverture, pour aller se poser, qui sait, sur sa couverture, sur sa table de  chevet, sur son bureau ?  Quel esprit maléfique habitait  ce corps répugnant ?  L’idée que l’oiseau eût pu frôler ses vêtements, déposé ses immondices dans quelque endroit de la chambre qu’elle ne découvrirait que plus tard, “à l’odeur”, lui donne la nausée.
Elle reste là, ne sachant quoi faire.  
“Elle va revenir.”  Cette certitude l’envahit de terreur.  Elle sait qu’elle ne pourra plus jamais regarder le lever de soleil avec la même quiétude. Maintenant elle saitu’elle doit quitter cet appartement.    Elle se sent soudain au centre d’une sinistre machination, obligée de fuir sur un ordre d’évacuation venu d’ailleurs.
Elle aurait dû se méfier de la plaque.  C’était ici la place des corneilles et autres oiseaux de malheur.
Julie se dirige vers la fenêtre avec repugnance et la ferme, au moment  où le premier coup de tonner fait trembler les vitres.   Elle s’allonge sur son lit. L’heure de son rendez-vous

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Publié le par Miss Comédie



 LA ROQUE D’ANTHERON
NUIT DU PIANO, HAYDN SOUS LES ETOILES

Dix sonates de Haydn et une de Mozart (pour la comparaison ?) interprétées en leur âme et conscience par trois pianistes de talent et d’horizon différent.
Les 62 sonates de Haydn vont crescendo dans la richesse et le brio de la forme musicale et les cinq dernières, composées à Londres, sont les plus émouvantes. Claire  CONVERT, qui ouvrait le concert, a joué justement la sonate n° 60 et l’a complètement baclée, à mon sens. D’ailleurs, l’ensemble de sa prestation m’a déçue par sa tiédeur.
Passons au deuxième pianiste, l’enthousiasmant Iddo BAR-SHAI. Ce jeune israélien au visage christique nous a interprété d’une manière inspirée,  vibrante et légère, la première sonate en sol majeur, petit bijou de jeunesse, puis la N°38 et N°39 dont les adagios donnent le frisson.
Gros succès, cris d’enthousiasme, rappel : il joue une valse de Chopin     avec la même expression douloureuse mais sans aucune singerie d’exécution, sobrement concentré. Une découverte pour moi, ce pianiste, un ravissement.
Après le deuxième entracte sous les platanes géants du parc, la coupe de champagne qui émoustille les sensations, arrive la troisième interprète, Claire-Marie LEGAY qui, venant après le podige, n’a pu nous convaincre.Soirée divine néammoins, douceur de la nuit, public respectueux, tout est toujours parfait à la ROQUE D’ANTHERON, depuis vingt-cinq ans.


VIDE-GRENIER CULTUREL
… Un concerto et une sonate de MOZART,  une pièce oubliée d’Edmond ROSTAND.  L’époque est au dépoussiérage.
Beau titre : « LE GANT ROUGE ».
La pièce avait été mise au rencart par les héritiers de l’auteur car il n’en était pas fier.  Sa première représentation sur scène avait provoqué un tollé de la part des critiques et du public.   A cause de certaines scènes où une actrice se produisait en jupon et corset certains spectateurs avaient quitté la salle, jugeant la pièce obscène.
C’était en 1888….
Neuf ans plus tard, ROSTAND mettait le feu à la Porte MaSt-Martin avec CYRANO DE BERGERAC.  Oublié, LE GANT ROUGE.
Le revoilà.  Pour l’instant, seulement réédité aux Editions N. Malais, mais une version scénique ne saurait tarder…

Mais je pose la question : pourquoi faut-il aller fouiller les poubelles pour produire du théâtre ?  Les auteurs d’aujourd’hui se morfondent, et leurs œuvres manuscrites s’empilent sur les bureaux des directeurs…



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C'EST LUI QUI LE DIT

Publié le par Miss Comédie

Georges PEREC dans « Je me souviens ». En exergue, il y a une phrase qui dit qu’il s’est inspiré d’un certain Joe, et de son livre « I remember ». Qui était Joe ? « Je me souviens de Lester Young au Club Saint-Germain ; il portait un complet de soie bleue avec une doublure de soie rouge. » Ca me rappelle Miles Davis au Festival Jazz à Vienne ; il portait une veste de satin chamarré qui jetait mille feux. Les grands musiciens de jazz américains ont toujours eu un grand souci de l’élégance. Notre Johnny perpétue cette tradition…
Miss Comédie

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PETIT LEVER DE RIDEAU

Publié le par Miss Comédie

   Bonjour !  Non, le rideau ne se lèvera pas sur une de mes pièces, mais sur de courtes scènes que j'écris spécialement pour le mois d'Août, on pourrait dire "Six pièces faciles " comme le titre d'un beau film de Bob RAFELSON;
C'est d'ailleurs un vrai miracle si vous lisez cette page comme je vous le disais récemment la techologie est très sous-développée en province, et lorsque vous prenez un abonnement INTERNET EVERYWHERE, on ne vous prévient pas que si vous êtes à plus de cent mètres de l'émetteur, vous allez  galérer comme un malade ! Merci ORANGE, et vous tous, prenez note !
Donc, pardonnez-moi si mon blog n'a plus la couleur, la fantaisie et la ponctualité que vous connaissiez... Tout àça  reviendra en Septembre, vous verrez.

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COURTS METRAGES POUR L'ETE

Publié le par Miss Comédie



SCENE DE MENAGE

« Mathilde  t’a vu, hier après-midi, dans la rue !
- Ah bon ?
- Tu n’étais pas seul.
- Ah bon ?
- Tu étais, paraît-il, avec une superbe blonde.
- Ah bon ?
- Vous marchiez sur le trottoir, enlacés…
- Ah bon ?
- Vous avez marché jusqu’à une terrasse de café, dans un quartier chic…
- Ah bon ?
- Vous vous êtes assis et vous avez commandé deux coupes de champagne…
- Ah bon ?
-  Et apparemment, vous avez passé un bon moment !
- Ah bon !
- Et c’est tout ce que tu trouves à dire : ah bon ?
- Ben oui.
- Ca te laisse un peu morveux, hein ?
- Ca me laisse rêveur.
- Pourquoi rêveur ?
- Et bien, parce que ce type-là, c’est le roi du monde !
- Donc, ce n’était pas toi
- Non, hélas …
- Mais enfin, tu aimerais tellement être à sa place ?
-  Oui, mais pas parce qu’il trompe sa femme, mais parce qu’il peut
   boire des coups à la terrasse d’un café à  4h de l’après-midi,
   alors que moi je rédige des plaidoieries jusqu’à 212h !…
- Mais… puisque ce n’était pas toi, comment sais-tu qu’il trompait  sa
   femme ?

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SUMMER TIME, CORSAIRE, MINI, PAILLETTES OU BIKINI

Publié le par Miss Comédie

En corsaire vous êtes descendu au tabac-presse et vous avez lu la nouvelle et vous en pensez quoi ?
Que la mort de Micaël JACKSON n’a pas fini de retomber, comme un feu d’artifice dont les millions d’étincelles allument des feux… dans les cerveaux des assureurs inquiets soudain.
Voilà qu’en plus, pas de chance, notre Johnny chûte sur un yacht (aurait-il perdu de son agilité ?) et se voit condamné au repos forcé à l’Hopital Américain et non pas à St-Barth, comme il l’avait prévu…
Les assureurs fondent les pombs. Ils demandent des examens de plus en plus sévères.
On les comprend ? Ben oui, si on veut, oui.
C’est vrai que si Johnny venait à défaillir avant la fin de son Tour 66, qui c’est qui rembourserait les billets ?
Bon, il a donné des résultats nickel pour l’instant, il est en pleine forme, y a qu’à revoir le concert de la Tour Eiffel, mais…
C’est son médecin personnel qui doit fouetter. Il prescrit à Johnny une dose de trop de Vitamine C   et le voilà soupçonné
de dopage mortel.
Je vous le dis : pas besoin d’aller au cinoche.  Les films sont encore en-dessous de la réalité.

ETOILE FILANTE
Vous lisez aussi dans le journal que Jean-Paul ROUSSILLON est mort, et si vous n’êtes pas accro au théâtre ça ne vous fait ni chaud ni froid. Pourtant, il faut le savoir, c’était lui aussi une icômme Roger PLANCHON  qui nous a quitté cet hiver.
On l’a vu dans « Un conte de Noël » en mari épris de sa Catherine DENEUVE, et dans « LA CERISAIE «  monté par Alain FRANçON… Après son cancer du poumon, sa voix avait perdu de sa force, mais il compensait par sa présence énorme…


CET ETE JE RELIS DURAS, ENCORE !

Après YEUX BLEUS CHEVEUX NOIRS, qui m’a un peu chavirée, j’ai repris DIX HEURES ET DEMI DU SOIR EN ETE, parce que c’est d’actualité, pardi !
Vous êtes sur les routes en Espagne ? Je ne vous souhaite pas de tomber dans le piège de Pierre et Maria, partis avec leur fille Judith.  Aussi, quelle idée d’accepter la compagnie de Claire, si belle que Maria aurait dû se méfier…
Et ensuite, tout ce qui arrive, cet orage qui les force à s’arrêter dans un village de Castille, orage   bienfaisant et libérateur, mais aussi annonciateur de drames.  
Chaleur, orage, pluie, terreur, crime,  adultère et rupture, larmes… Chez DURAS les passions sont déchaînées et elle les décrit avec des mots secs et des phrases courtes. Le sommet de l’art.  
En Chine, en Castille, en Italie, à Calcutta, les histoires de DURAS sont sordides ou ensorcelantes mais qu’on ne se trompe pas, ce ne sont pas les histoires qui comptent, ce sont les mots, ses mots assassins, improbables, détournés, abstraits, exagérés, embrasés, ses virguless absentes, ses dialogues de sourds, ses phrases bancales, son absence de rigueur, sa rigueur, son style unique.
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C'EST LUI QUI LE DIT...

Publié le par Miss Comédie

Toujours Georges PEREC dans "Je me souviens" :
« Je me souviens qu’au Monopoly, l’avenue de Breteuil est verte, l’avenue Heni-Martin est rouge, l’avenue Mozart est orange. » Est-ce que c’est toujours le cas ? Je ne joue plus au Monopoly, mais le jeu existe encore dans les magasins de jouets… Et en ce moment, à quoi vous jouez petits fripons ?
Miss Comédie

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C'EST LUI QUI LE DIT...

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Toujours Georges PEREC dans "Je me souviens" :
« Je me souviens qu’au Monopoly, l’avenue de Breteuil est verte, l’avenue Heni-Martin est rouge, l’avenue Mozart est orange. » Est-ce que c’est toujours le cas ? Je ne joue plus au Monopoly, mais le jeu existe encore dans les magasins de jouets… Et en ce moment, à quoi vous jouez petits fripons ?
Miss Comédie

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PETIT LEVER DE RIDEAU

Publié le par Miss Comédie

    

 Bonjour !  Nous voilà au mois d’Août.  J’aurai peut-être du mal à vous faire part de mes impressions depuis mon poste avancé dans mon village reculé, mais même à des heures indues je vous retrouverai.
Pour le summer time, on choisira sa tenue selon l'évènement, plutôt mini que paillettes, je
!suppose, et sur la plage ou sous le tilleul on relira ses classiques, moi je viens de me  mettre la tête à l'envers avec DURAS...
Aujourd’hui première scène de mes COURTS METRAGES POUR L’ETE. Il y en aura huit, peut-être, jusqu’à ce que je vous accueille à nouveau dans mon théâtre pour ma troisième pièce de théâtre.  Pas avant Septembre.
Et vous retrouvez la petite musique de Georges PEREC...

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COURTS METRAGES POUR L'ETE

Publié le par Miss Comédie

LES FILLES SONT COMME CA
Il m’a effleuré la main.  C’est fou.  Ca me fait un effet, pourquoi ça
me fait cet effet-là ?  
Je me demande s’il l’a fait exprès.  Et pourquoi il aurait effleuré ma main ?
Et pourquoi pas ?
  Il a l’air complètement indifférent.  Est-ce qu’il est conscient que nos mains se sont effleurées ?  On dirait que non. Et pourtant, je sais pas, il aurait pu empêcher ça, il a laissé sa main toucher la mienne.
Ce qui est fou, c’est l’effet que ça me fait.  C’est parce qu’il y a longtemps que j’attend que quelque chose se passe, c’est ça.
Il me plait trop.  Il fait comme s’il ne s’en apercevait pas, ça me rend folle.
Mais il le sait, il sait parfaitement qu’il me plait.  Il fait celui qui ne s’en aperçoit pas.  Pourquoi ?  Parce qu’il s’en fout ?  Parce qu’il veut retarder le moment ?  Parce que moi, je ne lui plais pas ?
Alors pourquoi il a effleuré ma main ?
 C’était pas un geste anodin, involontaire, non. On sent ces choses-là.
Il marche devant, là, il ne voit même pas que j’ai ralenti, moi, parce que j’ai pris un coup au coeur. Il parle fort, trop fort même, je trouve, pour quelqu’un qui est eb dehors du coup…
S’il se retourne, je saurai qu’il a compris  qu’il s’est passé quelque chose, et qu’il veut voir comment je réagis.
Il ne se re tourne pas.
Il est très fort. Il va le faire durer longtemps, ce petit jeu ?
Mais pour lui il n’y a  pas de petit jeu, voilà. Il est innocent, tranquille, je suis juste une copine comme les autres, il ne me voit pas, il…
 - Alors, Julie, tu traînes ou quoi ?
Les autres, ils ont bien vu que j’étais derrière. Et lui… ah tiens, le voilà qui vient vers moi, l’abruti.  Qu’est-ce qu’il veut maintenant ?
-  Ca va, Julie ?  Tu en as marre ?
S’il savait comme j’en ai marre.
-  Non, non, je vous suis.
- Viens.
Il prend ma main et il m’entraîne, il ne lâche pas ma main. Ca y est, nous marchons main dans la main, maintenant.  Et ça veut dire quoi ?
Rien, ça veut rien dire, juste deux copains qui marchent ensemble. Je crois que je me suis fait du cinéma.

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SUMMER TIME, CORSAIRE, MINI, PAILLETTES OU BIKINI

Publié le par Miss Comédie

Cet été si vous passez vos vacances en Charentes, vous ne passerez pas à côté d’Isabelle ADJANI, Benoit POELVOORDE, Sylvie TESTUD, Michel GALABRU, Julien DORE, Marina HANDS… Ils sont dans huit tournages différents, ainsi que DEPARDIEU qui, lui, cumule deux films en même temps.
Bon, ça ne garantit pas des journées totalement passionnantes, et ça vous prive de vos activités physiques préférées. Mais enfin, ça peut occuper un jour de pluie !

En paillettes, samedi au Théâtre Antique d’Orange, vous avez pu admirer Roberto ALAGNA dans un pari fou : chanter deux rôles de ténor écrasants dans la même soirée.
Il a chanté le rôle de Canio dans PAILLASSE pour commencer, un rôle de comédien ambulant fragile et lunaire, et il a enchaîné avec le Turidu de CAVALIERIA RUSTICANA, un macho violent et passionné.
D’après Georges PRETRE, son chef d’orchestre, il a la carrure, le talent et le charisme pour réussir ce défi. Et en plus, c’est « une bête de scène », ce qui est le qualificatif maximum pour les gens de théâtre…
 

CET  ETE JE RELIS
YEUX BLEUS, CHEVEUX NOIRS de MARGUERITE DURAS ;

Ah, relire Duras !  C’est un ravissement, comme celui de Lol. Stein, on redécouvre les mystères de l’écriture, la vraie.  Celle qui invente    pas seulement une histoire, mais une musique, un envoûtement.
Je relis ce titre-là, qui raconte une histoire très trouble, très pénible, une histoire qui se traîne en longueur d’un homme qui ne peut pas aimer les femmes et d’une femme qui devient son objet, sa prisonnière, et les phrases qui racontent cette histoire sont des lambeaux de chair, des spasmes de folie. Elle donne aux mots un sens multiple, effrayant, aux mots familiers pourtant, on ne les reconnaît pas.  Jamais de vulgarité, jamais de facilité.  On sort de la prose pour aller dans un lyrisme épuré, absolument pas littéraire, seulement charnel, extatique.
Il faut bien qu’il y ait une magie, un envoûtement, pour continuer à lire cette histoire au-delà de cinq pages, dix pages, quand les deux personnages ne font que pleurer.  L’homme pleure abondamment. La femme le regarde et pleure avec lui.  Dans un café, ils pleurent ensemble. Lers paroles ne veulent rien dire, n’expliquent rien.  C’est plus loin qu’on comprendra leur douleur, leur détresse commune : ils sont tous deux à la recherche du même homme, et là on comprend qu'il est homosexuel et qu'il ne peut pas toucher une femme. N'empêche, il la séquestre et au bout de quelques nuits insupportables, il y arrive.
 Mais enfin, ça paraît grotesque, ces deux qui pleurent sans arrêt, et qui ne se touchent pas. Cest ça, Duras.   Mais dans ce livre, c’est peut-être encore plus difficile à admettre. Il y a une scène très dure, d’impuissance.
Personne, jamais, n’a pu ni ne pourra écrire :
„Elle est une femme. Elle dort. Elle a l’air de le faire. On ne sait pas. L’air d’être toute entière partie dans le sommeil, avec les yeux, les mains, l’esprit.“


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C EST LUI QUI LE DIT...

Publié le par Miss Comédie

LUI, C'est Georges PEREC, dans son livre "JE ME SOUVIENS". « Je me souviens des disques du Modern Jazz Quartet que mon père écoutait le soir quand nous étions couchés. » Oui, aujourd’hui après trene ans, on les écoute encore et encore. Vous vous souvenez ? Miss Comédie

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C EST LUI QUI LE DIT...

Publié le par Miss Comédie

LUI, C'est Georges PEREC, dans son livre "JE ME SOUVIENS". « Je me souviens des disques du Modern Jazz Quartet que mon père écoutait le soir quand nous étions couchés. » Oui, aujourd’hui après trente ans, on les écoute encore et encore. Vous vous souvenez ?
Miss Comédie

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