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BONNES LECTURES

Publié le par Miss Comédie

 

le-manuscritLire son rôle sur scène, pour moi c’est pas du théâtre.  Je  m’étonne du manque d’ardeur de certains acteurs qui, par manque de temps ou d’envie, se privent de l’exercice de mémoire/.  Oui, c’est par la mémoire que l’on entre au plus profond de son personnage.

En revanche, j’aime écouter un artiste lire de la belle prose,  j’adore écouter un écrivain lire des extraits de son œuvre.  Qui mieux que lui peut donner une  âme à ses créatures ?

Les jardins de la Drôme provençale se prêtent à ces exercices de style, sans tapage, sans flashes de journalistes, sans critiques pressés de démolir.

Les LECTURES DANS UN JARDIN de Martine LIMONTA et ses COMPAGNONS DE LA PIERRE BLANCHE,  à St-PAUL-TROIS-CHATEAUX, sont pourtant attendues chaque année par de plus en plus de fans.  Cette année, un Evènement : Patrice LECONTE à la table de lecture !

 

 

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STARS EN PLEIN AIR

Publié le par Miss Comédie

 

PATRICE LECONTE  LIT  LES FEMMES AUX CHEVEUX COURTSLECONTE

 

Toute malice, toute finesse, toute légèreté, c’est Patrice LECONTE.  Il ne se contente pas de faire des films, il écrit des livres.  Il ne se contente pas de les écrire, il les lit.  Oh, c’est surtout  par amitié qu’il a accepté l’invitation de Martine LIMONTA, l’initiatrice des LECTURES DANS UN JARDIN.  Et aussi par amitié pour son petit groupe d’amis de la Drôme, mais enfin, il l’a  fait.

 Loin des projecteurs, surtout.  Dans le secret enclos d’un jardin odorant, bruissant de chants d’oiseaux.

 IVAN le maître des lieux a installé une centaine de chaises face à la grande bâtisse de style provençal au crépi clair, toutes fenêtres ouvertes sur sa lumière intérieure.

La nuit est belle et tiède, le comble du luxe cette année…

Sur la petite estrade, une table couverte d’un tapis jaune, une lampe, une bouteille d’eau, un verre.

Patrice a commencé sa lecture par une boutade, comme d’habitude, et puis comme ça, comme s’il était dans son salon entouré de ses proches, il nous a raconté l’histoire simple de Thomas à la recherche de la femme de sa vie.  Thomas n’aime que les femmes aux cheveux courts, ce qui rend la chose encore plus difficile… et puis c’est un séducteur, elles lui tombent toutes sur le paletot…

Un texte  primesautier, un peu désuet, d’un style à la Raymond QUENEAU, très parisien et vif, qu’il a lu avec la même vivacité, mettant peu à peu de la couleur sur des situations délicieusement inattendues et cocasses.

Gros succès.  Tout le monde voulait acheter le livre et avoir sa dédicace.   Patrice LECONTE signait inlassablement, on lui apportait de temps en temps un verre du nouveau cru du Domaine de GRANGENEUVE, baptisé « TENTATION DE LA MARQUISE »… (GRIGNAN n’est pas loin…)

Divine soirée en compagnie d’une star sans faux col et des heureux habitants d’une région bénie des dieux.

 

RICHARD  GALLIANO  CE SOIR À FOURVIÈREgalliano

 

Ma mère achetait déjà des disques de lui dans les années 80, je trouvais ça bizarre, elle qui n’aimait que le classique et le jazz -  et bien, justement, richard GALLIANO, je devais le constater plus tard, est un des rares accordéonistes qui ait donné à cet instrument des accents jazzy, d’abord, et tout récemment, des accents classiques avec son dernier album « BACH » sorti chez Deutsche Grammophon, s’il vous plait,  faut le faire !

Je ne dirai pas que ça me colle au plafond, je préfère sa musique quand elle reste au stade folklorique supérieur, dirons-nous, mais pourquoi pas, Art BLAKEY et les Jazz MESSENGERS l’ont bien fait.

En tous cas Richard GALLIANO est maintenant reconnu par ses pairs comme une star du jazz classique et son accordéon brille du même éclat que celui de Carlos GARDEL ou d’Astor PIAZZOLA.

Il y aura foule ce soir au Théâtre Romain de FOURVIERE, et la nuit sera chaude dans tous les sens du terme.

 

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LES FOUS DE THÉÂTRE

Publié le par Miss Comédie

 

 

artaud.jpgAntonin ARTAUD serait abasourdi aujourd’hui, s’il voyait grossir le nombre de textes écrits pour le théâtre transformés en épreuves de dictée.

Lui qui disait avec un certain culot : « Nul n’a le droit de se dire auteur, c’est-à-dire créateur, que celui à qui revient le maniement direct de la scène ».

ARTAUD mettait le texte  au degré zéro de la création théâtrale.

Pour lui, seul comptait le jeu des acteurs et toute la scénographie inventée par le metteur en scène pour animer l’action.

Le style ? Rien à cirer.  Les dialogues ? Peau de lapin. Les alexandrins ?   Fioritures.   Tout cela ne commence à  prendre un sens qu’avec la mise en scène.

Alors, rendez-vous compte, assister à la lecture d’une pièce de théâtre c’est comme assister à un concert sans musiciens.

C’est ce que penserait aujourd’hui Antonin ARTAUD, le fou de théâtre le plus fou de tous.

Je crois que je reparlerai de lui, il m'intéresse, ce fou-là. Non, pas ce foulard !

 

Bye bye mes fous de théâtre, je vous retrouve bientôt.

Miss Comédie

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LE THÉÂTRE AU STADE ARTISANAL

Publié le par Miss Comédie

 

Nous avons affaire à une nouvelle race de comédiens, les liseurs.le-manuscrit.gif

Attention pour les comédiens qui lisent un texte en scène, on dit « liseur », et non pas lecteur.  Le lecteur, c’est le pauvre mec qui lit tout seul dans son coin un livre de Marc LEVY.

On va donc au théâtre, l’affiche est alléchante, un nom connu, un acteur qu’on adore, on y va.

Mais attention !   Ca se passe au théâtre, ça a tout l’air d’être du théâtre, mais ce n’est pas du théâtre, exactement comme vous l'attendiez.

Vous reconnaissez là un des maux  de notre époque : l’urgence. Dans l’urgence, un acteur n’a pas le temps d’apprendre son texte, alors il le lit. Voilà.

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NOUVELLE VAGUE D'ACTEURS, LES LISEURS

Publié le par Miss Comédie

 

Oui, je vais encore parler de ce que je n’ai pas vu, et que ceux que ça gêne ferment les onglets et basta.

 

EDOUARD BAER, LA VOIX DE SON MAITREpatrick-modiano.jpg

 

Notre baladin national Edouard BAER, qui voue une adoration et il n’est pas le seul, à l’immense MODIANO, lit son roman UN PEDIGREE avec l’ardeur contenue  d’un vrai fan.  Non, je ne l’ai pas vu, mais j’ai lu une  interview où il décrit ses motivations et ses états d’âme avec une modestie convaincante.

UN  PEDIGREE est, pour les fous de MODIANO, son livre le plus personnel, écrit comme un simple résumé de sa jeunesse, comme un curriculum vitae, sans les variations romanesques de l’imagination.

Edouard BAER lit aussi simplement ce texte que MODIANO l’a écrit.

Lui qui pratique l’ironie, la parodie et le burlesque avec une classe folle, doit être étonnant à entendre dans un registre plus intime presque à contre-emploi…..

C’est au théâtre de l’ATELIER  mais il faut faire vite, il ne joue que jusqu’au 26 juilet.

 

 

FABRICE LUCHINI, OSE MURAY s_fabrice_luchini.jpg

 

Après BAER seul en scène brochure à la main, voici LUCHINI toujours seul en scène et  texte à la main, c’est apparemment devenu son dada.

Cette fois il lit Philippe MURAY, un auteur que personne ne connaît  car les médias se méfient : cet homme est dangereux !!  Il s’attaque à notre époque et à ses aberrations avec des portraits grinçantes de personnages en vue,  des caricatures très loin du politiquement correct… 

On imagine la délectation de LUCHINI a balancer ces horreurs dans son phrasé précieux et sans avoir l’air d’y toucher….

Il le fait au Théâtre de l’Atelier, les 29 et 30 juin et le 1er juillet.

 

 

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L'ACTEUR ET SON DOUBLE

Publié le par Miss Comédie

 

LES ACTEURS QUI CACHENT LEUR JEUcomedie-tragedie-masques ~bxp26189

 

Je lisais une critique d’Armelle HELIOT, dont je partage souvent les coups de coeur, sur un spectacle qui vient de se terminer aux NUITS DE FOURVIERE à Lyon.

Il s’agit de l’adaptation d’un roman de Russel BANKS : De BEAUX LENDEMAINS, un texte fort que se partagent quatre comédiens donnant chacun sa vision du drame.

L’aberration de ce spectacle vient du fait que deux des comédiens ont LU leur texte, les deux autres l’ont JOUÉ.

Les deux premiers, pourtant des comédiens chevronnés, NICOLE GARCIA et RICHARD BERRY, n’ont pas eu le temps ni l’envie de travailleur leur rôle, et le metteur en scène a eu la faiblesse de les autoriser à le lire.

Le contraste était donc d’autant plus étrange, avec les deux autres, plus jeunes, et parfaitement investis dans  ce travail : HYPPOLITE GIRARDOT et JUDITH CHEMLA ont emporté le public avec eux au coeur de la tragédie.

Les deux autres ont  prêté leur nom à  l’affiche  sans même avoir la dignité de justifier leur présence sur scène autrement que par une brochure à la main.

Alors si le théâtre devient ça : réduire un texte à une lecture, et si les directeurs de salle et les metteurs en scène s’en contentent, moi je déchire le rideau rouge et j’y mets le feu.

 

A plus tard, amoureux du théâtre, les nuits de juin sont propices aux évasions festivalières et autres…

Miss Comédie

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LE RIDEAU EST TOMBÉ À LYON ...

Publié le par Miss Comédie

 

rideau rouge.....sur TENTATIVE D’ÉVASION au NOMBRIL DU MONDE.

C’est triste, une pièce qui se termine.  La mienne n’a été jouée que  le temps d’une « Carte Blanche » offerte par LE NOMBRIL DU MONDE à un  auteur contemporain inconnu, ce fut court mais c’était prévu.  Lisez plus bas le récit des trois dernières représentations, comme dans un rêve…

Maintenant, passons à l’actu du mois qui vient :  le tourbillon des festivals.

 

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NOUVELLE VAGUE DE FESTIVALS

Publié le par Miss Comédie

 

  UN AUTRE SE LEVE  A GRIGNANjpg_chateaux_grignan-2.jpg

 

Le Festival de la Coorespondance à GRIGNAN ouvre le bal, du 7 au 11 juillet.

Thème : le théâtre.   On aurait pu espérer une édition « théâtrale », haute en couleur, starisée un max.  A lire le programme, on est un peu déçu.  En fait de stars on a GALABRU, l’éternelle Claire CHAZAL, Michel BOUQUET que tout le monde révère comme le Pape, Jean-Louis TRI,NTIGNANT  qui chancelle un peu, Olivier PY que pas grand-monde connaît.   Ils nous liront du Jean VILAR, du J.L. BARRAULT, du Georges PERROS, du LABICHE, du IONESCO, du B.M. KOLTES, du Theenessee WILLIAMS, mais pas toujours à des heures follichonnes.

Heureusement il y aura aussi du théâtre : LE ROI S’AMUSE, de Victor HUGO, mis en scène par François RANCILLAC, avec Denis LAVANT dans le rôle du bouffon (normal).

Le rideau se lève mercredi 30 juillet, devant la superbe façade du Château de GRIGNAN.    Et ça dure jusqu’au 21 août.

 

…  ET A AVIGNONaffiche_jacno.jpg

 

Du 7 au 27 juillet, la grande Kermesse revient.  On découvre toujours la programmation avec stupeur et tremblements.

Cette année, dans la Cour d’Honneur, quoi ?

Une pièce de SHAKESPEARE, ouf, montée par Frédéric SASTRE, avec une pléiade de comédiens de bonne pointure.  Entre autres, Denis PODALYDES de la Comédie Française.  Et un certain Jean ECHENOZ : serait-ce un homonyme, ou bien l’écrivain lauréat du Prix Goncourt avec un JE M4EN VAIS, suivi de plusieurs autres opus formidables ?  Il aurait voulu se payer le luxe de mouiller sa chemise  dans un rôle mineur uniquement pour voir ce que ça fait ?

Nous trouvons aussi une pièce de IONESCO, à la Salle Montfavet : DELIRE A DEUX, mis en scène par Christophe FEUTRIER et joué par Valérie DREVILLE et Didier GALAS.

Encore du théâtre contemporain avec une pièce d’Olivier CADIOT,  UN NID POUR QUOI FAIRE, mis en scène de Ludovic LAGARDE.  Je ne connais pas cet auteur, aucune sensation prémonitoire donc.

D’autres pièces contemporaines figurent à la sélection IN et dans des points stratégiques de la ville.

Pour le OFF, il faudra attendre encore un peu pour voir se dessiner les HITS de la saison.

 

 

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TENTATIVE D'ÉVASION : SENSATION DE FIN... OU DE FAIM ?.

Publié le par Miss Comédie

Affiche déf.

Douze représentations.  C’est peu pour donner le meilleur d’un texte.  Et pourtant, j’ai eu la chance d’avoir trois natures à la fois très réactives et très originales, qui ont donné à mes personnages une identité déjà t rès percutante.

Les trois dernières ont passé comme dans un rêve. Il y a l’entrée des spectateurs, les allées et venues au bar, l’Attente.  Les comédiens sont invisibles. Les gens prennent place.  Je me mets dans un coin de la salle et j’absorbe tout dans un état second : le décor qui intrigue un peu, sombre, avec juste deux points forts à la cour et au jardin, l’aquarium éteint.  J’entends la musique d’accueil couverte par les voix du public.  C’est un moment hallucinant, trac et hâte que ça commence.  Quelques amis m’interpellent, hilares. Je n’ai pas envie de parler.  Je suis comme mon texte, comme le décor : en attente de l’étincelle de vie.

La lumière s’éteint. Les voix se taisent.  La minute la plus dangereusement hypnotique du spectacle.   L’attaque musicale du premier jingle télé claque, c’est euphorique.  Encore une minute de noir et soudain, l’aquarium s’éclaire, et les deux personnages sont déjà en place.

Je voudrais revivre ces moments (une demie-heure à peine) en boucle tous les soirs.

C’est beaucoup plus exaltant, finalement, que lorsqu’on est acteur sur le plateau : on ne voit rien, on n’entend rien que son cœur qui bat à se rompre et l’on ne pense qu’à ses premières répliques comme une obsession.

On a le sort de la pièce entre les mains. 

Je dis c’est plus exaltant, mais plus angoissant aussi, car on ne maîtrise plus rien.  Comment seront-ils ce soitr ?

C’est fini et j’ai encore plein de choses à leur dire, plein de nuances à travailler, plein de flottements à fixer, ils peuvent être encore plus offensifs dans la drôlerie, ils peuvent tellement plus.

Je reste sur ma faim.     Je ne les ai pas assez vus et entendus. J’en redemande !  Du Buenafuente, du Cordero, de la Parent,tous les trois  ils m’ont bluffée.

 

A bientôt mes amis pour d'autres aventures, celles des Festivals de l'été.

Miss Comédie

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LES ENFANTS DE LA BALLE (suite)

Publié le par Miss Comédie

 

Je vous l’avoue, si la Coupe du Monde me plume et si je prends ici le contrepied des enfants du ballon, c’est qu’elle fait beaucoup de tort à ma pièce.

Le public en majorité masculin délaisse les salles de théâtre pour s’installer devant leur télé, joli spectacle que je dénonce dans ma pièce TENTATIVE D’ÉVASION qu’ils n’iront pas voir…

J’en suis réduite à inventer un mauvais eu de mots pour manifester ma différence...

et à convoquer deux grosses pointures de la scène et de l'écran pour faire une heureuse diversion  !

 

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MONSTRES SACRÉS

Publié le par Miss Comédie

 

Pour ces deux-là, le portrait express est quasi impossible ! Leur vie à toutes deux est un véritable roman-fleuve.  Quelques moments forts, des images choc, et soudain l’icône apparaît, intacte dans la mémoire collective.

 

SARAH  BERNHARDT,  LA PARISIENNEsarah bernhardt

Enfa nt de la balle vraie de vraie !  Fille d’une courtisane, courtisane elle-même à ses dé buts,  née de père inconnu, abandonnée par sa  mère et élevée par une nourrice :  tout ce qu’il faut pour être libre de choisir son chemin. 

Un chemin si bien choisi qu’il l’a portée aux nues : sacrée plus grande tragédienne française du XIXème siècele avec RACHEL, elle fut la première comédienne à avoir franchi les océans pour se produire dans tous les continents.

Et quel fut le déclic qui orienta sa destinée vers le théâtre ?

Une première expérience d’amateur, un petit rôle dans un spectacle monté par son couvent.   Elle qui idolâtrait RACHEL, son aînée de 23 ans,  allait bientôt  prendre la relève.

Elle eut rapidement un protecteur, le duc de MORNY, qui aida bien le destin en la faisant entrer au Conservatoire d’Art Dramatique de Paris.  La grande porte pour devenir sociétaire de la COMÉDIE FRANçAISE … d’où elle est renvoyée pour avoir giflé une autre sociétaire, puis rappelée pour jouer les grands premiers rôles.

Mais c’est avec sa propre compagnie créée en 1880, qu’elle prend vraiment son envol et parcourt le monde, de triomphe en triomphe.

Sarah BERNHARDT aimait séjourner dans son blokHaus de BELLE-ILE, où elle entraînait ses amants.

Un nombre étourdissant d’amants !  Des nobles, des acteurs, des écrivains, des femmes… De Lucien GUITRY à MOUNET-SULLY, et même Victor HUGO, et des députés qui la rétribuaient elle n’en rougissait pas, et Gustave DORÉ, et jusqu’au prince de GALLES !

 

 

Sarah BERNHARDT eut un mari, un acteur grec morphinomane, qui mourut à 34 ans.

Elle eut un enfant, un fils, d’un noble belge, le prince de Ligne.

 

Malgré son caractère exécrable, tout semblait lui réussir.  Mais un jour, pendant une représentation de TOSCA, elle saute un parapet et chute sur le genou gauche qui la fait souffrir ensuite durant onze ans, jusqu’à l’amputation inévitable en 1914, l’année de sa Légion d’Honneur.

C’est tout elle, un enchaînement de bonheurs et de malheurs qu’elle encaisse  superbement.

Elle fut la première à porter le surnom de « monstre sacré » que lui donna Jean COCTEAU.

Et Oscar WILDE écrivit pour elle le rôle fabuleux de SALOMÉ, qui fut son rôle fétiche.

Sarah BERNHARDT joua dans plus de 120 spectacles au théâtre, mais aussi au cinéma, alors muet, dont un film autobiographique, « Sarah Bernhardt à Belle-Ile », en 1912, qui décrit sa vie quotidienne, un peu comme MADONNA, quoi.

Elle mourut à 79 ans dans les bras de son fils… Elle était encore en train de tourner un film pour éponger ses dettes…

Son souhait était d’être enterrée à BELLE-ILE, mais ses proches voulaient pour elle une dernière demeure plus prestigieuse : Le PERE LACHAISE, évidemment !

 

MARYLIN MONROE, l’AMERICAINEmarylin.jpg

 Elle nait le 1er juin 1926 à Los Angeles.  

Vingt ans plus tard, c’est une  star internationale.

Encore seize ans, elle n’est plus de ce monde.

Une comète qui a traversé le ciel à la vitesse de la lumière.

De famille d’accueil en établissements spécialisés, sa jeune vie commence sous le signe de la solitude.  Sa mère n’est pas en état de s’occuper de ses trois enfants, son père est un inconnu pour elle, divorcé de sa mère deux ans après sa naissance.

A 16 ans, comme une fuite, elle épouse son voisin ouvrier dans une usine aéronautique et quand il part rejoindre les Marines en 1944, MARYLIN travaille à l’usine à  ignifuger les avions… On croit rêver.

En 1945 elle rencontre un photographe… aïe aïe aïe, c’est le début de la pelote… elle fait fureur dans une campagne pour maillots de bain, puis les photos de mode, puis un film publicitaire…  elle n’est pourtant encore que « mannequin ».

 

Le cinéma arrive très vite, avec son premier contrat avec la FOX, en 1946.  Elle a tout juste 20 ans !  Sa première apparition à l’écran est dans THE SHOCKING MISS PILGRIM, où elle joue une standardiste…

Le reste… va à une allure folle. Ca s’enchaîne avec de plus en plus de frénésie, tout le monde la veut.

Le fameux calendrier où elle est superbement nue, c’est en 1952. Scandale.  Rebond de célébrité.  Une année faste aussi côté coeur : quand la légende du base-ball rencontre la légende du sex-appeal… JOE DI MAGGIO épouse MARYLIN et elle dit  à la presse : « Je veux maintenant me consacrer uniquement à mon mariage… »   Elle était sûrement sincère.   Quant à lui, avec son physique de brute, il est celui qui ne lui a jamais fait aucun mal.

Mais MARYLIN  avait besoin d’autre chose que d’un sportif. Elle admirait les intellectuels et se laissa prendre aux sortilèges de l’esprit.

2 juin 1956 presque le jour de ses 30 ans, elle épouse Arthur MILLER et se retire des écrans.  Ils vivent leur amour à LONG ISLAND.  MARYLIN se met à lire des livres.Marylin001.jpg

 

Années soixante : l’apogée.  Tous ses films sont des succès.  Le monde entier vénère son image… et sa voix !  Quelle voix ensorcelante, avec ses « poum poum pidou » inimitables,  jamais égalés !

Mais sa santé se dégrade.  Sa santé morale.   Elle glisse lentement dans l’engrenage des médicaments, des somnifères, de l’alcool.

Comment éviter cela, quand le monde entier en fait une idole, quand la foule l’entoure, l’injurie et l’invoque en même temps, quand elle se sent au centre d’un nœud d’intrigues et de calculs financiers  ? Comment ne pas perdre ses repères, son équilibre, son individualité ?

1960 : Arthur MILLER écrit THE MISFITS pour MARYLIN.  Le tournage, sous la direction de John HUSTON, se passe mal.  Marylin est souvent malade, absente.  Film maudit :  Clark GABLE meurt d’une crise cardiaque pendant le tournage.  La rumeur accuse le comportement de MARYLIN, ayant créé un désordre fatal.  

LES MISFITS  est le premier bide de MARYLIN.

Son divorce avec Athur MILLER arrive tout de suite après. Est-il la conséquence immédiate de cet échec ?   C’est aussi l’état de dépendance où MARYLIN est tombée, l’influence de l’alcool et des somnifères qui l’obligent à se faire interner pour désintoxication.  Ce chéri n’a peut-être pas supporté tout ça…

Ne cherchez pas sur YOU TUBE la Cérémonie des GOLDEN GLOBES du 5 mars 1962 où MARYLIN reçoit son prix en état d’ivresse, titubant et articulant avec peine quelques mots de remerciements… par une extrême délicatesse des organisateurs, la cérémonie n’a pas été diffusée.

Et pourtant, elle s’achète sa première maison, 12305, Fifth Helen Drive, BRENTWOOD, Cal.

Et pourtant, elle accepte encore un film qui porte le titre prémonitoire de SOMETHING GOT TO GIVE.

Et pourtant, elle ose encore quitter le tournage pendant la pause déjeuner pour aller chanter avec quel glamour ! « HAPPY BIRTHDAY MISTER PRESIDENT », à la fête d’anniversaire du Président KENNEDY, provoquant la colère de Jacky qui interdit à MARYLIN l’accès à la fête privée.

Et pourtant, elle s’efforce de continuer à tourner les dernières scènes du film  mais elle est au bout du rouleau.  La FOX diffuse la rumeur de son renvoi et parle de Kim NOVACK pour la remplacer…

Tout, ensuite, ira très vite. MARYLIN est seule, désespérément seule.

Le samedi 4 août, lorsque son ami Peter LAWFORD lui téléphone à 19h 45, elle l’inquiète par sa voix confuse et triste.  Elle est dans sa maison de BRENTWOOD, en compagnie de sa gouvernante, une dame engagée par le docteurGREENSON.

LAWFORD rappelle plusieurs fois, la ligne est occupée.  Quand il a enfin la gouvernante, il est 20h30 et celle-ci lui dit que tout va bien.

MARYLIN était déjà probablement morte.

Ce n’est que cinq heures plus tard que le docteur GREENSON (qui se trouvait là par hasard ?)  a prévenu la police de la mort de Marylin.

Elle avait 36 ans et elle était belle, tellement belle qu’elle faisait mal aux yeux de certains.  Quelle que soit la cause de sa mort, elle lui a évité bien d’autres désillusions.

 

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TENTATIVE D'ÉVASION : LES TROIS DERNIÈRES

Publié le par Miss Comédie

 

J’attends beaucoup de ces trois dernières représentations. Je vous en parlerai la semaine prochaine.

Aujourd’hui mes deux monstres sacrés m’ont submergée… et j’ai pourtant réduit leur vie à quelques dates-clé, un raccourci impardonnable mais… c’était juste  un prétexte pour parler d’autre chose que de foot !

 

Et bon anniversaire, Johnny ! A 67 ans, tu es toujours le plus beau des rockers !

Miss Comédie.

 

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LES ENFANTS DE LA BALLE

Publié le par Miss Comédie

 

 

comedie-tragedie-masques_-bxp26189.jpgMoi je suis pour les enfants de la balle, autrement dit : les comédiens, qui pratiquent un sport vieux comme le monde.

C’est un sport qui engage le corps tout entier, pas seulement les jambes.

Le corps et l’esprit aussi, je dirais même l’âme, c’est un sport qui élève l’homme vers l’art et la culture, et vers la connaissance de soi.

Les enfants de la balle  ont leurs fans, beaucoup plus discrets que ceux du ballon.

Ils ont leurs stars, et ces stars ne sont pas éphémères.

Ici s’arrête la comparaison avec un autre sport national.

Aujourd’hui, deux époques, deux  icônes, portraits exoresspour ceux qui aiment les monstres sacrés.

 

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MONSTRES SACRÉS

Publié le par Miss Comédie

 

 

MOLIÈRE,  LE PARISIENJB-POquelin.jpg

On ne sait pas exactement le jour de sa naissance, mais celui de son baptême à Saint-Eustache, le 15 janvier 1622. 

Jean-Baptiste POQUELIN  n’est pas vraiment un enfant de la balle : il part dans la vie avec tous les atouts d’un fils de famille. Il se destine à prendre la suite de son père, tapissier du Roi Louis XIII et fait des études de riche au futur lycée Louis-le-Grand,

On l’emmène voir les représentations de l’Hôtel de Bourgogne, il est troublé.

Il assiste aussi aux improvisations de l’école de la comedia dell’arte, il est ébranlé.  Mais, pas encore de déclic.

 Il  commence des études de droit puis signe son engagement à succédetr à son père comme tapissier du Roi,…

Un jour de 1640 il rencontre la famille BEJART.   Famille de comédiens, désargentés, illuminés de la grâce du théâtre, baladins romantiques et nomades.   Jean-Baptiste tombe amoureux de Madeleine, comme chacun sait.

Elle l’entraîne dans leur tourbillon magique et le voilà qui peu à peu tombe dans le piège.   En 1643 il annonce à son père qu’il renonce à sa charge de tapissier et son père, ulcéré, lui coupe les vivres.

C’est  là que Jean-Baptiste POQUELIN devient  MOLIÈRE, enfant de la balle.  Il a 21 ans.  De riche, il devient pauvre.  Mais une passion qui vaut son pesant d’or l’habite.

Les débuts sont difficiles, il n’est encore que comédien mais sa voix particulière et ses mimiques (on pense à Galabru)  lui assurent un succès grandissant.

C’est avec « LE DOCTEUR AMOUREUX »  qu’il fait la conquête de Louis XIV.

Ensuite tout fut facile.

MOLIERE  est mort après avoir joué LE MALADE IMAGINAIRE, au soir du 17 février 1673, chez lui et non sur scène comme on se plait à le croire.

Le titre de la pièce est déjà  un clin d’œil sardonique !  A la 4ème représentation, pris de convulsions, il est transporté chez lui et meurt d’une congestion pulmonaire pas du tout imaginaire.

L’un des plus illustres Parisiens est enterré au cimetière du Père-Lachaise.

 

 GERARD  DEPARDIEU,  LE VOYOUgerard_depardieu.jpg

 

0n peut le comparer à MOLIERE, sauf qu’il n’a pas écrit de pièces. 

Il est lui aussi, un symbole vivant de l’art dramatique.

Il est né, avec un nom pareil, deux jours après la naissance du Christ.

A Chateauroux, tout le monde le sait.  Tout le monde sait aussi qu’il a passé le plus clair de son enfance dans la rue et qu’il y a pratiqué toutes sortes de bêtises, comme un véritable enfant de la balle.

A dix-sept ans, il signe sa licence junior dans le CLUB DE FOOT BALL  « La Berrichonne » de CHATEAUROUX.

Oui, notre Cyrano est fou de foot, la perfection  n’est pas de ce monde.

Gérard DEPARDIEU  est  une star de cinéma.  Oui, mais il a fait aussi beaucoup de théâtre, et ses choix étaient loin d’être primaires.  Il a joué souvent sous la direction de Claude REGY mais aussi, à ses débuts, de Jean-Laurent COCHET (décidément on parle beaucoup de lui dans ce blog !)

Je me souviens de lui dans LA CHEVAUCHÉE SUR LE LAC DE CONSTANCE, de Peter HANDKE : élégant, gominé, mystérieux face à Jeanne MOREAU et Delphine SEYRIG, excusez-moi du peu.

Gérard DEPARDIEU ne pouvait pas être l’homme d’une seule femme. Pourtant, il met 14 ans à concrétiser son divorce avec Elizabeth, la délicieuse comédienne qui ne sera jamais célèbre.

Après elle, Karine SYLLA,  Carole BOUQUET,  Hélène BIZOT, Clémentine IGOU…  Deux  enfants naturels, roxane et Jean, l’une de Karine SYLLA, l’autre d’Hélène BIZOT.

Dans la vie comme dans ses choix professionnels, DEPARDIEU est un mélange  de finesse et de balourdise, d’angélisme et de brutalité, de féminité et de virilité.

Cet étrange amalgame de vice et de vertu  est le secret de son immense talent.

 

Mercredi, rencontre entre  Sarah BERNHARDT  et Marylin MONROE..

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TENTATIVE D'ÉVASION : LES DERNIÈRES

Publié le par Miss Comédie

 

 

 

En attendant jeudi, je ferme les yeux et croise les doigts.NOMBRIL

Jeudi, vendredi, samedi, salle pleine.  Et le rideau tombera jusqu’à une prochaine reprise… quand ?  Ou ?  Mystère.

Vous saurez tout sur le déroulement de ces trois dernières soirées, dans mon épître de la semaine prochaine.

 

Bye bye,  mes amis !

 

Miss Comédie.

 

 

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CA COUPE DU MONDE !

Publié le par Miss Comédie

 

 

 

rideau rougeEt ça fait du bien…  Le théâtre nous emmène dans une autre dimension, celle du rêve.  

Que l’on aille au NOMBRIL DU MONDE  voir TENTATIVE D’ÉVASION,  ou bien sous le chapiteau du Château de Gerland pour un LORENZACCIO  éblouissant,  on oublie les dures réalités pour quelques heures d’évasion.  Le théâtre coupe du monde ?  Oui, vous n’aviez pas remarqué ?



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NOUVEAU COUP DE FOUDRE

Publié le par Miss Comédie

 

LORENZACCIO  VU PAR  CLAUDIA STAVISKY, DU GRAND ART

Deux heures et demie de pur bonheur.  Un spectacle beaucoup plus emballant qu’un match de foot.  La  grandeur et la violence de la langue de MUSSET dans la bouche d’une bande  de jeunes comédiens  pétant le feu pour  raconter  le destin malheureux d’un jeune homme épris de justice.
MUSSET avait 24 ans quand il a écrit LORENZACCIO et il n’a jamais vu sa pièce jouée.  Elle débordait du cadre traditionnel de la dramaturgie de l’époque et choquait par ses propos subversifs.  
Aujourd’hui, elle explose comme un feu d’artifice.
On oublie Gérard  PHILIPE en regardant Thibault  VINçON  jouer le confident fidèle pour arriver à ses fins.
On oublie  Daniel IVERNEL en regardant Alexandre ZAMBEAUX  manipuler les hommes avec un charme pervers.
ALEXANDRE joue avec LORENZO comme le chat avec la souris, et pourtant c’est lui tombera le premier sous les coups de son faux ami.
La pièce se passe à Florence du temps de François Ier, mais son propos est de tous les temps et la mise en scène de Claudia STAVISKY fait l’amalgame avec finesse.  Le texte intégral est respecté.   Costumes contemporains, noirs pour les hommes, rouges ou blanc pour les femmes.  La   même flamme habite les protagonistes d’hier et les acteurs d’aujourd’hui.
On est saisis d’étonnement et d’admiration devant la fluidité de leur langage, pas un savonnage, pas un oubli dans des tirades qui font parfois plus de cinq minutes.  Les voix emplissent le chapiteau,   circulent entre les gradins, on est sur une place de Florence avec des assauts venant des ruelles, on se bat, on s’affronte, on est dans les banlieues, et puis soudain tout s’arrête et la musique de Chopin fait l’intermède.   Pourquoi CHOPIN ?   Est-ce pour rappeler  son point commun avec MUSSIET ?
Ce spectacle est un tour de force.   Un travail fou  sur la mémoire, sur la concentration, sur l’énergie.   Pas un seul comédien n’est en dessous.  Pas de demi-teinte, dans ces affrontements verbaux qui annoncent une fin tragique.
Et la sincérité VRAIE domine l’ensemble.
On se sent éperdu de tristesse à l’annonce de l’assasinat de LORENZO, pris pour cible par la foule  manipulée.
L’ovation finale, énorme,  sembla étonner  les dix-sept comédiens fourbus, et leur sourire s’illumina de reconnaissance.  La troupe et le public s’applaudirent de concert, dans un même élan de bonheur.


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TENTATIVE D'EVASION : MA PIECE VIT SA VIE !

Publié le par Miss Comédie

Ca y est, ma pièce s’est envolée.  Le jour de la première un copain comédien m’a dit : « Un jour la pièce va t’échapper, c’est la règle ! »  Oui c’est vrai, il arrive un moment où le texte appartient aux comédiens.  A la limite ils ne comprennent pas mon insistance à VOIR, ECOUTER, CONTRÔLER.    Ce sont eux les maîtres de leurs personnages, ils mènent la danse.  Je les regarde jouer et tout-à-coup je suis une spectatrice comme les autres.
Une spectatrice
NOMBRIL un peu déçue, hier soir, tout a  un peu foiré. Manque de répétitions, emploi du temps chargé de chacun des comédiens qui doivent aussi penser à leur avenir, pas le temps de répéter la nouvelle scène que j’ai écrite le week-end dernier.
Ils ont donc  joué la version imparfaite que j’ai vu jeudi dernier, et avec des couacs en plus. Chacun y est allé de son trou de mémoire et pour corser le tout, un carambolage a eu lieu en coulisse entre Luc et Marylou.  Seuls les poissons, imperturbables, ont joué leur rôle gracieux sans état d’âme.
N’importe, le public était ravi, les a trouvés formidables, et le verre de l’amitiié à l’issue du spectacle s’est passé dans une ambiance  de franche gaîté.
Il ne reste plus que trois représentations !  Auront-ils le temps de s’approprier le ton juste, les déplacements dans le rythme, avant la captation  prévue pour fixer ‘l’impondérable ? 

Oui, ils seront prêts.  Le déclic se fait un beau jour,  et tout se met en place comme par miracle.  Ils ont le talent et le professionnalisme pour y arriver.  C'est ça, le théâtre.

Beaucoup d'angoisses e questions, beaucoup de bonheur.


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LEVER DE RIDEAU POUR TENTATIVE D'ÉVASION

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rideau_rouge.jpgVoilà, le rideau s’est levé jeudi  dernier sur ma pièce TENTATIVE D’ÉVASION.

Grand moment d’émotion pour moi et pour mes trois comédiens.  Pour le public, grand moment de récréation.  La salle était pleine d’amis et de spectateurs curieux : tiens, une vraie pièce dans un café-théâtre !

Après les balbutiements des dernières répétitions, j’étais tendue.   Et puis c’était ma première Première en tant qu’auteur.  On est aussi angoissé  lorsqu’on est auteur assis à l’orchestre, qu’acteur sur la scène.   Tremblottant.  Le trac vous lâche au même moment, quand la première réplique est dite et que tout va s’enchaîner très vite.

Pas de cafouillage, le petit miracle habituel des premières a eu lieu.  J’ai découvert avec ravissement le jeu de lumières, les intervalles musicaux,  les changements de costumes  réussis.

J’ai découvert avec stupeur la  formidable  présence  de ma Marylou qui jusque-là avait bien caché son jeu !    Elle a rendu crédible son personnage hyper difficile de « blonde » à la cervelle d’oiseau avec une intelligence incroyable.    Superbe, fine,  elle occupait le plateau avec une aisance folle entre ses deux partenaires un peu en retrait…  On ne  se lassait pas de la regarder  et chacune de ses répliques faisait mouche sur le public charmé.

C’est une fille pour qui on  peut se régaler d’écrire des rôles.  Je l’avais vue à Paris dans la précédente pièce de Thierry BUENAFUENTE, je ne la reconnaissais pas.  Une autre nature, un ature talent.   Retenez bien son nom : Célandine PARENT, j’espère qu’elle va filer sur les traces des COTILLARD et autres jeunes étoiles montantes du spectacle.

 

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DEUXIÈME SOUFFLE

Publié le par Miss Comédie

POUR  LE  TEXTE .....

 

Pendant le week-end j’ai travaillé dur.  Après le spectacle, pendant le pot rituel au bar du théâtre, Thierry et moi avons passé en revue les faiblesses  de la pièce et convenu des modifications à y apporter.

J’ai donc écrit une avant-dernière scène marquant le pas entre la scène des aveux de Marylou et la surprise finale, qui arrivait trop vite.Affiche-def-jpg

Ensuite j’ai repris le manuscrit et remis en place toutes les répliques supprimées qu’il me semblait devoir rétablir.

En ce moment ils ont déjà la scène sur leur Mac et  me donneront leur avis lors de notre prochaine réunion.

Il suffit de peu de choses.   Re-positionnée  après sa première représentation, la pièce va prendre un rythme solide et une dimension comique plus affirmative.     Son deuxième souffle.

 

 

…. ET POUR LES COMÉDIENS

 

Pour Célandine, pas trop de problème, on l’aura compris.  Pour mes deux phénomènes masculins, c’est autre chose.

thierry était mort de trac, ça se voyait, il avait  dans le collimateur : son rôle, la mise en scène, les accessoires, le timing.  Pas trop libre de chiader son personnage.   Mais il a une telle nature comique naturelle qu’elle reprendra très vite le dessus.  Je sais ce qu’il peut donner et le personnage de CHARLES a tout pour le faire déborder,  s’éclater.  J’ai hâte de le voir  jeudi prochain.

Clément, apparemment très à l’aise dans son rôle de médiateur, se contente d’utiliser sa belle voix et sa dégaine mais il n’a pas encore pris la mesure de l’importance de son rôle.   Je le veux plus concerné, plus impérieux dans ses arguments,  moins passif dans l’écoute des confidences de l’un et de l’autre, et plus démonstratif.  Qu’il charge !   qu’ils chargent tous les deux, je  suis sûre  qu’ils sont capables de « charger » sans vulgarité et les répliques porteraient mieux.

Tout cela serait probablement venu avec le temps.  Mais justement, nous n’avons pas beaucoup de temps !   Seulement douze représentations et ensuite… mystère, selon son succès et les hasards de spectateurs influents…

Il y aura probablement une captation filmée dans les dernières représentations et cela donnera peut-être à TENTATIVE D’ÉVASION une ouvertiure vers des opportunités inconnues…

 

 

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ET APRÈS ?

Publié le par Miss Comédie

 

point-d-interrogation-copie-1Maintenant que ma pièce est montée, je vous parlerai encore des prochaines représentations et de ses progrès, de ses hauts et de ses bas, et puis on tournera la page et on passera à autre chose.   Aux festivals, par exemple.

Comme tous les ans il va y avoir une flopée d’évènements théâtraux en plein air ou dans des lieux mythiques…  La France entière va festivaler à tout va, c’est la maladie de l’époque, ces engouements épisodiques qui mobilisent les médias et la curiosité populaire.

Des flambées de panurgisme, comme l’épidémie des i phones et bientôt des i pads, et  le bio… ah, le bio !     J’aime encore mieux les festivals.

 

A bientôt, mes agneaux

 

Miss Comédie

 

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MISS COMÉDIE VOIT ROUGE

Publié le par Miss Comédie

 

 

 Ce ,'est pas le rouge du tapis, ni celui du rideau, mais le rouge de la colère   après une réflexion  malveillante entendue  dans la bouche d’un ami et qui me donne à réfléchir.

Le casus belli :  PEUT-ON  PARLER DE CE QUE L’ON N’A PAS VU ?

 

Qu’il n’y ait pas de méprise :  mon blog n’est pas une rubrique journalistique destinée à diffuser des idées ou à  orienter des choix.

Mon blog, comme tous les blogs, est un moment de réflexion personnelle sur les faits du jour.

Ceux qui me lisent n’ont pas payé pour avoir mon avis sur des spectacles. Je ne prétends pas détenir la vérité universelle, mais ma vérité à moi seule.

 

Alors, oui, je peux parler de ce que je n’ai pas vu.  Je peux dire pourquoi la chose me paraît tentante ou repoussante.  

J’ai à ma disposition une foule d’informations  (celles-là même qui alimentent les conversations de salon) qui s’ajoutent à ma connaissance approfondie de l’univers du spectacle , pour me guider dans mes intuitions.   

Il n’y a que les béotiens  qui ont besoin de preuves parce qu’iis n’ont pas de bases culturelles pour juger sur des indices.

Je  suis rarement trompée par mes intuitions.  Je sais très bien ce que je vais aimer ou ne pas aimer, mais je ne me mets pas pour autant à l’abri des surprises. 

 

 Donc, avis à mes détracteurs : fichez-moi la paix, je préfère anticiper mes coups de cœur ou mes coups de gueule plutôt que d’asséner des jugements pompés sur le  papier de TELERAMA.   A  chacun sa vérité.

 

 

 

 

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ECOLES DE STARS

Publié le par Miss Comédie

 

 

Oui, le métier du théâtre ça s’apprend.  Celui du cinéma aussi… Pour arriver à rivaliser avec les plus grands, Yvan ATTAL a fait ses classes aussi bien dans l’art de jouer la comédie que dans celui de faire des films.

Il faut saluer bien bas les guides éclairés qui, modestement, dans l’ombre, livrent leurs secrets de fabrication aux futures têtes d’affiche.

JEAN-LAURENT COCHET, LE GUIDE VERT  (OU PRESQUE)

 

Après ce que j’écrivais  dans un post récent  sur les comédiens qu’on n’entend pas au-delà du 3ème rang d’orchestre, ce cher J.L COCHET   apporte de l’eau à mon moulin.

« Il faut au moins cinquante ans pour apprendre son métier », écrit-il.  Là, il exagère, autant passer tout de suite à autre chose.

Mais lui qui fut l’élève de madame DUSSANE, attache beaucoup d’importance à l’ « apprentissage », comme pour n’importe quel métier.

Les plus grands acteurs actuels sont passés chez lui, à part égale avec le prestigieux cours SIMON, mais les jeunots préfèrent  aujourd’hui aller au cours FLORENT, ou mieux chez Francis HUSTER, même si ce n’est pas souvent lui qui donne le cours.

Moi j’aimais l’ambiiance conviviale du cours de Yves FURET.

Tous ces cours préparent au master class : le CONSERVATOIRE.  Et là, la sélection est sévère.  Mais on peut aussi sauter la case car il faut accepter de rentrer dans le moule et s’aliéner tous les chemins de traverse, cinéma, télévision, pour ne se consacrer qu’aux grands textes.  Beaucoup  s’en sont échappés prématurément, avides de liberté.

Ce cher COCHET vient d’écrire un livre, un guide, un bréviaire, qui porte un beau titre : L’ART ET LA TECHNIQUE DU COMÉDIEN, COMME UN SUPPLÉMENT D’ÂME.

Un supplément d’âme, oui.  Mais surtout un supplément de muscle.  Parce que l’âme, il faut la rendre perceptible au public et pour cela il y a des recettes. C’est un entraînement de sportif, ni plus ni moins.

Ca se lit facilement même si on n’est pas du métier,  car il y a plein d’anecdotes succulentes sur ces anciens élèves.

 

 

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TENTATIVE D'ÉVASION : J - 1

Publié le par Miss Comédie

 

Aujourd’hui nous sommes allés chercher les poissons chez BOTANIC et nous les avons mis dans l’aquarium.   Moment d’émotion !  Voici que ces petites bêtes vont avoir à apprendre leur rôle.  Pour l’instant ils ont l’air complètement affolés, ils  sont  tous tassés dans un coin et ne touchent pas à leur nourriture…

Les vrais acteurs, eux, ont fais des pas de géant.aquarium_calvados-copie-1.jpg

Ils savent leur texte, ils ont fixé leurs déplacements et même si le décor est encore incomplètement  meublé, on peut déjà imaginer les scènes en situation.  

Dans la salle du bar, actuellement un amoncellement de vêtements, sacoches, cartons et autres objets,  les deux régisseurs Hugo et Max s’activent sur des planches de bois pour confectionner la table basse devant supporter l’aquarium, et une autre table basse pour le salon. Pendant le filage on entendait les scies sauteuses et les marteaux, on se serait crus dans les coulisses d’un théâtre subventionné…

J’adore ce qu’ils ont fait de mon texte : ils l’ont dépouillé de ses longueurs, éclairci,  revitalisé,  et même si la qualité littéraire en souffre, le spectacle a acquis un rythme et une modernité qui me plaisent davantage.

Petit incident : Célandine a cassé une de ses dents de devant en mangeant son sandwich à midi.   Elle est paniquée.   Rendez-vous est pris demain matin chez le dentiste.  Elle aura une jaquette provisoire, mais la troupe a eu un moment de désarroi…   Ce sont des incidents  très courants à la veille d’une première.

C’est demain.  On est débordés par les réservations.  On n’a que 80 places !   Et si la pièce ne déclenche aucun rire ?

C’est la grande interrogation des créations de comédies : comment savoir à l’avance si les gens vont rire ?   Or, dans une comédie, la sanction est immédiatement perceptible, la cata  vous tombe dessus avec une grande chape de silence…

Croisons les doigts.

A plus tard, APRÈS.

MISS COMEDIE

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