MES TÊTES D'AFFICHE INSOLITES
Moins traquées que Nothomb, Grangé ou Beigbeder, mes têtes d’affiche
sont tout aussi percutantes.
En librairie :
LE CLEZIO, l’écrivain muet, qui refuse toute confidence aux médias, qui n’accepte que le strict minimum de promotion quand il sort un livre, vient d’accorder une interview de quarante-sept minutes à une journaliste serbe.
Je suppose qu’il se croit ainsi à l’abri de toute déformation mal intentionnée.
Les Serbes ont d’autres soucis que d’arranger à leur façon les propos d’un prix Nobel. De toute façon on ne pourra pas juger, car l’interview sera diffusée sur la chaîne RTS dans le décor du centre culturel français de Belgrade.
CHARLES DE SEVIGNE
Oui, c’est son fils. La marquise était une mauvaise mère. On le savait déjà, après lecture de ses lettres dictatoriales à sa fille. Mais ce pauvre Charles était le cadet de ses soucis.
C’est ce que raconte Bruno de CESSOLE dans son livre « LE MOINS AIME ». Il nous révèle un personnage super attachant dont personne n’a jamais parlé, même pas Eve Ruggieri.
A travers une correspondance (Sévigné oblige) imaginaire, Bruno de CESSOLE nous replonge dans ce siècle élégant et cruel dans une langue classique comme on en trouve encore en littérature.
FRANCOIS TAILLANDIER
Puisqu’on en parle, la langue française a encore des défenseurs acharnés.
Monsieur TAILLANDIER est écrivain et journaliste à l‘esprit large puisqu’il collabore à la fois au Figaro et à l’Humanité.
Il reprend l’idée de Joseph de MAISTRE selon laquelle la dégradation d’ne langue est un signe annonciateur de la dégradation de son système social.
Comme toujours, il faut un juste milieu entre les avancées nécessaires des néologismes, et le respect du patrimoine linguistique.
Voilà ce que vous lirez dans son livre, « LA LANGUE FRANCAISE AU DEFI »
C’est du sérieux, mais passionnant.
En kiosque :
Gonflé, le numéro de Madame FIGARO sur le luxe. On voudrait nous faire oublier la crise ?
Mais tout ça n’est qu’un semblant de provocation car le contenu du magazine ne nous encourage pas à la dépense, mais à l’imagination.
C’est François-Henri PINAULT qui le dit : « Le moteur du luxe, c’est le rêve. »
Et dans son édito, Arielle DOMBASLE cite quelques luxes qui ne coûtent pas un rond. « S’asseoir à une terrasse de café et laisser passer le temps… »
Il y a les portraits d’hommes de pub qui « cassent la crise » à coups de créations inventives, ils dirigent des agences qui ont le vent en poupe et qui font tout pour garder leurs clients.
Par contre, l’image rébarbative de Gong Li rafraîchit un peu l’enthousiasme.
Elle est belle, d’accord, mais sans une once de générosité. Pas un sourire.
Hiératique dans ses vêtements Louis Vuitton qui ne sont pas à la portée de tout le monde. Eva Erzigova, elle, a la pêche, vous voyez ?