SEPTEMBRE, ON SE RHABILLE...
A DEAUVILLE … pour visionner les nouveaux produits de la a nouvelle vague américaine.
Déjà, un nouveau style se dessine dans la comédie romangique : moins
guimauve, plus hardi dans son approche des sujets traités.
Le film qui fait l’ouverture est un mélange de romantisme et de science-fiction, curieux parti-pris, je demande à voir.
Cela s’appelle « The time traveler’s wife » de Robert Schwentke.
On parle aussi du film de Nora Ephron « Julie et Julia » avec Merryl Streep et Amy Adams. On dit que le scénario est original, faisant
interférer deux histoires d’amour à un demi-siècle de distance.
Mais je sens un grand intérêt pour « 500 jours ensemble », un premier film de Eric Webb, qui paraît-il bouscule tous les tabous et s’inspire beaucoup des films de la Nouvelle Vague française.
Un beau début ? Peut-être. Ca manque un peu de stars, mais voilà, on dépoussière, les budgets sont modestes, les producteurs sortent des sentiers battus et misent sur le nouveau souffle de la
new generation !
POUR LA TRAGEDIE
Fanny ARDANT réalise. Elle réalise un vœu secret, bien sûr, elle réalise dans l’extrême, c’est sa manière d’être.
Cette femme ne pouvait réaliser qu’un film hors de l’époque, hors des conventions, hors de la normalité. Et dans la violence.
Cette histoire de lutte de clans rappelle étrangement le sujet de « La Haine » d’Offenbach, un opéra monté cet été à Montpellier et où Fanny tenait le rôle de récitante avec Gérard Depadieu. Une histoire de haines, de fanatisme et de mort.
Elle ne joue pas dedans mais a choisi pour le rôle principal une comédienne inconnue dont elle dit qu’elle possède un physique éternel et la folie du personnage : Ronit Elkabetz, vous conniassez ?
Moi je dis, elle prend un sacré risque. Pour réussir un sujet pareil il faut un Visconti, un Scorsese, un Lars von Triers, un Sergio Leone.
Un film violent et sanguinaire mal réalisé tombe dans le piège du grand Guignol. Et l’on rit là où l’on devrait pleurer…
« CENDRES ET SANG » déjà, est un titre qui sonne mal. Doit-on prononcer « cendre-z-et sang ? » ou « cendrésang ? »
Malgré toutes ces inquiétudes très désobligeantes de ma part, j’espère que Fanny Ardant réussira son pari.
Il y a aussi une question que je me pose : quand cesser-t-elle d’être belle ?