LES FOUS DE THÉÂTRE
Antonin ARTAUD serait abasourdi aujourd’hui, s’il voyait grossir le nombre de textes écrits pour le théâtre transformés en épreuves de dictée.
Lui qui disait avec un certain culot : « Nul n’a le droit de se dire auteur, c’est-à-dire créateur, que celui à qui revient le maniement direct de la scène ».
ARTAUD mettait le texte au degré zéro de la création théâtrale.
Pour lui, seul comptait le jeu des acteurs et toute la scénographie inventée par le metteur en scène pour animer l’action.
Le style ? Rien à cirer. Les dialogues ? Peau de lapin. Les alexandrins ? Fioritures. Tout cela ne commence à prendre un sens qu’avec la mise en scène.
Alors, rendez-vous compte, assister à la lecture d’une pièce de théâtre c’est comme assister à un concert sans musiciens.
C’est ce que penserait aujourd’hui Antonin ARTAUD, le fou de théâtre le plus fou de tous.
Je crois que je reparlerai de lui, il m'intéresse, ce fou-là. Non, pas ce foulard !
Bye bye mes fous de théâtre, je vous retrouve bientôt.
Miss Comédie