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MON IMPRO DU JOUR

Publié le par Miss Comédie

  SACRES INSTRUMENTS…

L’histoire du QUATUOR MODIGLIANI est édifiante.  D’abord, ne pas confondre ce jeune quatuor qui monte avec le QUATUOR que tout le monde connaît, quatre pitres qui jouent bigrement bien du violon.
Le QUATUOR MODIGLIANI était inconnu il y a encore quelques mois, lorsqu’il est arrivé en finale ex-aequo avec le célèbre quatuor ALBAN BERG, lors d’un classement à l’aveugle dans l’émission de Radio Classique « la Tribune des Critiques de Disques ».
Depuis, fini l’anonymat. Bon, ça pourrait être une anecdote banale, mais ce qui rend leur aventure piquante, c’est l’histoire de leurs instruments :  issus du même bois et du même luthier, le célèbre Etienne VATELOT, ils ont été conçus pour être joués ensemble.   Ce n’est pas tout : ils portent chacun, gravés sur la table d’harmonie et sculptés sur le cordier, les noms des quatre Evangélistes, exactement comme l’a fait STRADIVARIUS pour son quatuor Le Messie.
C’est comme si Saint Mathieu et saint Marc jouaient de l’alto, saint Luc du Violoncelle, saint Jean de la contrebasse….
   
Ces quatre merveilles inséparables ont dormi pendant 35 ans dans l’atelier de Vatelot jusqu’à ce qu’il les vende à la SWISS ARTISTIC FOUNDATION contre la promesse qu’ils ne seraient jamais séparés.  C’est ainsi qu’ils furent confiés au QUATUOR MODIGLIANI pour en tirer des sons sublimes.
Ils ne sont pas propriétaires de leur instrument mais lorsqu’ils jouent, ils en sont les seuls maîtres et les sons qu’ils en tirent sont le signe du sacré.


JOURS TRANQUILLES A AVIGNON


Samedi j’étais à Avignon, quelle ville délicieuse et calme, avec son côté Palais des Papes historoique, ses hôtels cachés dans des jardins secrets, et son souffle théâtral  qui habite les ruelles, et son côté Teinturiers avec ses échoppes transformées en théâtres, sa Sorgue qui serpente et ses Halles-coeur-de ville qui remettent les pieds sur terre.
L’été, Avignon se dévergonde. Elle s’ouvre aux étrangers comme une courtisane. Et ils saccagent tout.  Les étrangers, je veux  dire ceux qui ne sont pas du Vaucluse.
Les autres, les amateurs de théâtre,  Les vrais, ceux qui écument le « off » parce que le « in » on n’y comprend rien, ils sont à Avignon comme à la Foire de Paris. On leur pardonne.
Mais c’est vrai que parfois dans le « off », on tombe sur des perles qui vont être reprises à Paris.
Moi, quand j’ai joué dans le « off » notre pièce de Crébillon Fils, « LE SOFA », je n’ai pas repris la pièce à Paris.
D’année en année, le nombre des spectacles augmente. L’année dernière, plus de mille.  Vous vous rendez compte ?
Bientôt, la scène de la ménagère achetant son bifteck comptera pour un spectacle.
J’ai demandé le programme, bien   sûr il n’est pas encore au point.  Celui du « in » non plus. Juste une carte imprimée avec des ailes d’oiseaux, et un nombre de productions étrangères avec leur titre et le pays d’origine.
Le programme du « in » on dirait un prospectus pour l’UNESCO. Même les productions françaises sont signées par des étrangers.  Enfin, c’est toujours bon pour la planète.






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