ECCE HOMO
C’est le titre de l’édito de Madame Figaro de cette semaine.
Le numéro est consacré aux hommes. Mais quand on le feuillette, on s’aperçoit que les hommes en question sont des homos, tous cités pour leur talent, photographiés pour leur beauté, leur élégance. Rien à dire. Juste un petit pincement au coeur.
Et puis, avant de refermer le magazine, on lit à tout hasard l’édito.
Tiens, il est signé Eric Neuhoff. Non, pas lui ! Va-t-il lui aussi entonner l’hymne à l’homo ?
Ligne après ligne, on respire. On reprend confiance.
Il se décrit, lui qui « n’en est pas », avec ses petites manies, ses dadas, ses faiblesses, ses lassitudes, sa virilité qui date d’Adam et son amour des femmes qui date d’Eve et qui n’est pas prês de disparaître de cette planète.
Ses mots sont simplement sincères, touchants. Il ne proclame rien, il ne revendique rien.
Mais enfin, ouf, il nous rassure. Car ce n’est pas un blaireau, Eric Neuhoff. On peut lui faire confiance, il ne fera jamais l’apologie du plouc, du beauf, du tocard. Et il signe des critiques, des livres, des éditos qui font référence.
Son self-portrait est magnifique !
Non, notre humanité n’est pas encore unisexe.
Nous on a besoin de séducteurs et de machos, là.
D’accord, certaines femmes décrètent qu’elles s’en passent très bien. Ouais.
N’empêche, je voudrais bien savoir combien d’entre elles n’ont pas eu la larme à l’œil en lisant cet édito.
Ecce homo, c’est une parole d’évangile. Voici l’homme et ça montrait Jésus, le fils de Dieu. Il nous reste l’homme, le vrai.
Petite précision : je n’ai rien contre les homosexuels et j’ai parmi eux quelques amis très chers qui se passeraient bien de cette surenchère médiatique.