La réplique du jour
Phèdre (acte II, scène 5)
Et sur quoi jugez-vous que j’en perds la mémoire ,
Prince ? Aurais-je perdu tout le soin de ma gloire ?
Hippolyte
Madame, pardonnez. J’avoue en rougissant
Que j’accusais à tort un discours innocent.
Ma honte ne peut plus soutenir votre vue
Et je vais…
Phèdre
Ah ! cruel, tu m’as trop entendue,
Je t’en ai dit assez pour te tirer d’erreur.
Eh bien ! Connais donc Phèdre et toute sa fureur.
J’aime. Ne pense pas qu’au moment que je t’aime,
Innovente à mes yeux, je m’approuve moi-même
Ni que tu fol amour qui trouble ma raison,
Ma lâche complaisance ait nourri le poison.
Objet infortuné des vengeances célestes,
Je m’abhorre encore plus que tu n,e me ddétestes.
Dans la mise en scène de Jean Vilar au Lucernaire en 1957,
le tout jeune Michel Piccoli donnait la réplique à Maria Casarès !
Et sur quoi jugez-vous que j’en perds la mémoire ,
Prince ? Aurais-je perdu tout le soin de ma gloire ?
Hippolyte
Madame, pardonnez. J’avoue en rougissant
Que j’accusais à tort un discours innocent.
Ma honte ne peut plus soutenir votre vue
Et je vais…
Phèdre
Ah ! cruel, tu m’as trop entendue,
Je t’en ai dit assez pour te tirer d’erreur.
Eh bien ! Connais donc Phèdre et toute sa fureur.
J’aime. Ne pense pas qu’au moment que je t’aime,
Innovente à mes yeux, je m’approuve moi-même
Ni que tu fol amour qui trouble ma raison,
Ma lâche complaisance ait nourri le poison.
Objet infortuné des vengeances célestes,
Je m’abhorre encore plus que tu n,e me ddétestes.
Dans la mise en scène de Jean Vilar au Lucernaire en 1957,
le tout jeune Michel Piccoli donnait la réplique à Maria Casarès !
Commenter cet article