RONALDO DOPÉ PAR NEYMAR
Je reviens ! Après cette petite interruption due à un malaise de mon Mac, replongeons au cœur de l’actualité avec la rencontre IMAGINAIRE de deux stars du football mondial.
Plage de Copacabana, juin 2014. Sur la terrasse du Copacabana Palace, deux jeunes hommes boivent des guaranas en contemplant la vue prodigieuse qui s’étend sous leurs yeux. Christiano Ronaldo et Neymar Jr se sont retrouvés entre deux matchs pour partager leurs émotions loin de l’hystérie collective.
« C’est le plus bel endroit du monde, constate Ronaldo.
« L’œuvre de Dieu pour les peuples amérindiens, et qui durera jusqu’à la fin du monde Un symbole de paix indestructible.
« Je devrais venir m’installer ici, après tout c’est le pays de mes ancêtres.
« Christiano, Madrid t’a acheté assez cher, tu es leur otage.
- Il y a un silence. Neymar pose son verre et poursuit d’une voix douce :
- Christiano. Tu es le plus grand joueur de football du monde, avant Messi, avant moi !! … -
Ronaldo le coupe :
- Ah non ! Tu es meilleur dribbler que moi. Et ici, tu as joué mieux que moi ! Tu as sauvé l’équipe du Brésil dans son match d’ouverture, tu as massacré le Cameroun, et tout ça avec une maîtrise, une facilité ! Tu es déjà l’idole des Brésiliens, et tu ne vas pas arrêter de monter, Neymar ! Alors que moi…
- Quoi toi ? Tu ne vas pas baisser la tête alors que tu as pris la tête de ton équipe et que, à toi tout seul, blessé, tu l’as fait gagner contre le Ghana !
- Ha ! Un but dérisoire, qui n’a servi à rien. Je suis un has been.
- Tu es un héros !
Ils vident ensemble leur verre.
Ronaldo agite nerveusement son pied droit contre un ballon invisible. Son genou gauche bandé le fait souffrir. Son front est barré de deux traits de fatigue mais son regard est plein d’une ardeur guerrière. Alors qu’il se souvient :
- Contre le Ghana j’étais seul. Mon genou blessé je m’en foutais, je ne sentais pas la douleur. Mais j’enrageais de voir les autres galèrer, et ces colosses black frais comme des gardons, infatigables, et ce butteur surdoué !
J’ai eu la même sensation contre le Cameroun. Mais moi, j’avais toute ma forme physique.
- Neymar, tu es plus jeune que moi, tu n’as pas eu la moitié des coups que j’ai reçus sur la tête.
- Quels coups ? Ton histoire de viol ? Ca s’est bien terminé, no ?
Ronaldo hausse les épaules.
- Ca, c’est du passé… Non, par moments je me dis que je pourrais faire mieux ailleurs…
- Ailleurs qu’au Real Madrid ?
- No, ailleurs dans la vie… - il hésite - j’ai envie d’être acteur, Neymar.
Neymar soupire :
- Jesus Maria ! C’est le métier le plus dangereux ! Tu abandonnes ton âme pour devenir un être multiple tu ne sais plus qui tu es !
Ronaldo sourit :
- Quand j’ai tourné pour Nike, chaque fois je me suis retrouvé, et j’étais heureux ! Même quand ils m’ont transformé en mannequin de vitrine dans The Last Game !
Ils s’esclaffent.
«-N’empêche, c’est un putain de foutu beau film ! T’as vu le score de visiteurs sur toute la planète ? Un record historique !! C’est un coup mortel pour la concurrence. Et en plus leurs équipements sont topissimes !
Sur la plage au-dessous d’eux, une foule de supporters ou de touristes, on ne sait plus, font une fête insensée tandis que le soleil descend lentement, prêt à s’engloutir dans la mer. Ce soir, ils auront tous une raison de s’éclater, au nom de leur équipe favorite, s’identifiant aux héros, oubliant leurs misères quotidiennes. Le footabll est un grand euphorisant pour ceux qui le vivent en spectateurs. Pour les acteurs de ce jeu plus guerrier qu’on ne le croit, c’est une autre histoire.
Neymar se lève et s’accoude à la balustrade.
« J’avais quatorze ans quand les Stones ont donné leur concert sur cette plage, en 2006. il y avait … je ne sais plus, quelque chose comme sept millions de spectateurs en délire ! J’aurais voulu que la fin du monde arrive là, pendant leur concert !
Derrière lui, Ronaldo est la cible d’un groupe de touristes qui le mitraillent en riant. Furieux, il s’élance :
« Go away ! Leave him alone ! Assassino ! 
Ronaldo n’a pas fait un geste.
- Ils auront la dernière photo de CR7 au Mondial 2014… La première Coupe du Monde où Dieu n’était pas avec moi.
- Tu dois te dire une chose, amigo : tu as pris tous les risques. C’est l’essentiel au football. Risk everything ! C’est ça ta victoire, elle est au fond de toi-même.
Ronaldo enregistre. Il reste un moment tête baissée, concentré sur ce qu’il vient d’entendre. Puis il se lève et va vers Neymar, le prend dans ses bras pour un abrazo fraternel.
« Tu as raison, Neym… Tu es plus jeune mais tu as la sagesse des anciens. Je déteste perdre, tu le sais. Cette épreuve sera une grande leçon pour moi. Je sais que certains parient sur ma retraite. Mais je continuerai. I take the risk. »
26 juin 2014
Qui sont ces deux hommes ? A quelle occasion sont-ils réunis ?
Il marche dans un froid terrible, grelottant dans son petit manteau. Il sait qu'il n'a pas beaucoup de chances d'apercevoir son chien dans la foule qui arpente les trottoirs, il se dit que s'il y avait une justice, ce serait son chien qui partirait à sa recherche, mais non, il se trouve que les rôles sont renversés et tout en marchant il se demande pourquoi son chien l'a quitté. Il cherche à se souvenir, mais qu'ai-je donc fait, quelle maladresse, quel mauvais traitement, à ce petit animal qui n'était que douceur, fidélité et bonté. Pourquoi es-tu parti ? murmure-t-il, les larmes aux yeux. Son chien était sa seule possession, son unique compagnon de solitude.
Il reprend sa route et traverse des quartiers entiers, bientôt le jour baisse et le froid devient intense, il est maintenant très loin de chez lui. La fatigue s'abat sur lui en même temps que le froid et il est pris de panique. Quel fou je suis pense-t-il, je suis perdu. Où suis-je ? Il distingue l'entrée d'une bouche de métro et s'y engouffre, reprend le chemin de chez lui, il lui faut changer plusieurs fois, les gens le regardent curieusement, il se demande pourquoi.