ELOGE DE LA MUSIQUE
« La musique est une révélation plus haute que toute sagesse,
que toute philosophie. » Ludwig van Beethoven.
La musique est le sésame ouvre-toi de l’Imaginaire.
Dieu seul sait dans quels lointains abîmes de volupté, de mystère ou de nostalgie nous plongent certaines harmonies que nous sommes seuls à décrypter...
Qu’est-ce que la musique, au fond ? Ce n’est pas une invention de l’homme, comme le cinéma ou la peinture, elle nous a été donnée par le Créateur, comme la lumière, au début de la nuit des temps.
A moins qu’elle ne soit née sur le mont Olympe de l’union de la muse Euterpe et du dieu Apollon.....
Ils prenaient du bon temps, là-haut, c’est sûr, et nous ont laissé quelques échos de leurs amours car ensuite, la musique n’a cessé de se ré-inventer au gré des humeurs et des rites, des modes et des instruments.
Elle est partout, autour de nous, mais seul un être humain doté de l’oreille absolue est capable de déceler la note qui se cache dans le moindre bruit. Un musicien, donc, mais tous les musiciens n’ont pas forcément l’oreille absolue, c’est un don du Ciel.
Le paradoxe, c’est que tout en étant un art immatériel et et indéfinissable la musique comporte des règles que tout musicien doit respecter pour faire entendre ce qui n’existe pas...
A vrai dire, je me suis embarquée dans un sujet bien difficile à traiter...
Difficile, peut-être, mais tellement passionnant.
Que serait la vie sans musique ?
Je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, je ne peux vivre sans musique. N’importe laquelle, un concerto de Vivaldi ou une chanson de Souchon, un tango d’Astor Piazzola ou un Nocturne de Chopin, je m’envole dans le meilleur des mondes. Le décor est parfois celui qu’a imaginé l’auteur et je m’insinue dans son histoire, c’est magique.
Et puis, naturellement, il y a ces morceaux dont je ne sais rien sinon qu’ils me chavirent et dans lesquelles je me laisse emporter sur les vagues de mes rêves les plus fous.
Mais voilà, c’est inracontable, cela ne regarde que moi et mes fantômes..Chacun est seul avec la musique.
Comment expliquer que la voix de Bourvil cherchant le nom d’un petit bal perdu sur un air d’accordéon, me tire des larmes autant qu’une cantate de Bach… ?
Mystère.
Vus aurez compris que la musique n’est qu’une énigme dont chacun a la clé.
Alors à quoi bon me lancer dans l’énumération de quelques morceaux sublimes qui ont traversé les siècles et que nous connaissons tous ?
Ces parcelles d’âme de nos génies disparus n’en finissent pas d’être repris par de nouveaux interprètes qui les transfigurent avec leur propre émotion.
Et là, c’est plus fort que moi, je ne peux m’empêcher de penser à l’interprétation de la Fantaisie chromatique et Fugue en ré mineur de J.S. Bach par Alfred Brendel. Ce qui se passe là-dedans est un pur miracle, une osmose totale entre les deux musiciens, à des siècles de distance. On est dans la Beauté pure pendant dix minutes, en pleine lévitation, si j’ose dire, par la grâce d’un grand interprète.
Mais les deux plus grands interprètes de la Musique sont toujours la Mémoire et l’Imaginaire, n’est-ce pas ?
Miss Comédie