BONNE ANNÉE 2016 !
Merci à la belle équipe d’Overblog pour leurs vœux pleins d’optimisme pour l’année à venir. Ils nous annoncent d’importants changements pour le début de l’année et je tremble. Maintenant que je me suis péniblement (et incomplètement) adaptée aux nouvelles manettes de cette machine interplanétaire, s’il faut encore réviser le code, je renoncerai à passer le permis.
Aujourd’hui je peux encore me lancer dans l’espace Over-blog pour vous parler d’une triste nouvelle, la première de l’année, la disparition de Nathalie Cole, qui nous a quittés le 31 décembre.
J’ai le souvenir d’une chanteuse en pleine gloire qui était venue chanter au Sporting de Monte-Carlo un été. Je fêtais mon anniversaire dans la Principauté et nous avions assisté à son récital. Elle était magnifique, en fourreau noir, et son tube planétaire « Unforgettable » qu’elle chante accompagnée de la voix de son père Nat King cole, avait déchaîné l’enthousiasme.
J’avais écrit un blog sur eux en janvier 2011 que vous pouvez revoir en tapant sur google <<<unesceneparjour.com nat king cole>>>
Et puis bien sûr, Michel Galabru, lui aussi, a quitté la scène. Pour lui je n’ai pas d’archives personnelles mais les medias se chargent de lui rendre hommage. C’était une immense figure de notre paysage comique, peut-être la dernière de la génération des Bourvil, Fernandel, Raimu, de Funès…
Et puisqu’on parle de de Funes, voici la scène culte d’Oscar, un film fou qui a fait pleurer six millions de spectateurs en 1967.
Dernière minute : voilà que ce matin, Pierre Boulez a lui aussi tiré sa révérence ! Le monde est-il devenu invivable ? Il y a déjà un raz de marée d'hommages qui fait déjà oublier celui de Galabru.
Lequel des deux aura la priorité au paradis ?
Prions pour que ce mois de janvier ne devienne pas un record de disparitions...
ZOOM SUR LA SCENE CULTE QUI DÉBUTE 12016
OSCAR, d’Edouard Molinaro
La scène du nez
Cette scène est une tuerie, comme d’ailleurs de nombreuses séquences de ce film qui n’a pas pris une ride.
Elle est inracontable. Il faut la voir. Et la revoir, on pleure à chaque fois. Enfin, moi.
Le film est adapté d’une pièce de théâtre de Claude Magnier dans laquelle Louis de Funes faisait déjà un numéro étourdissant.
Dans le film, Claude Rich est formidable de rouerie, d’humour et de cynisme. Beau début de carrière, après Les Tontons Flingueurs(1963) !
J’adore aussi Mario David, hilarant dans son rôle de brute au cœur tendre.
Mais il faut aussi appuyer sur « pause »à chaque apparition de Paul Préboist.
Ah, Paul Préboist, un monument d’ingénuité, de sincérité, le bonheur de jouer personnifié, son sourire est une bouffée d’air provençal, c’est un personnage à la Daudet, irremplçable, irremplacé. Il est mort en 1997, je ne m’en souviens pas, on en a très peu parlé. Il avait seulement 70 ans et il avait confié, peu de temps avant, à la télévision, qu’il était toujours vierge. On le croit !
Paul Préboist n’apparaît pas dans la scène du nez. Il n’y a que Mario David, Agathe Natanson et Claude Gensac, alignés, bouche bée, qui assistent à l’improvisation très chiadée de de Funès.
Un moment inénarrable, qui se prolonge au-delà du raisonnable, pour finir couché sur le canapé.
L’ énergie de cet homme de 53 ans qui venait à peine de se faire connaître après vingt ans de carrière anonyme, est sidérante.
Cette énergie dévastatrice , il l’emploiera jusqu’à sa mort à crever les écrans et à brûler les planches. Elle lui vaudra quelques infarctus dont il se sortira, boulimique de travail, mais vaincu il s’endormira en janvier 1983. Sa mort fut un drame national, il faisait partie de notre vie, il nous redonnait le moral dans les moments difficiles, il suffisait d’aller voir un de ses films, et de Rire.
Mais il est toujours là, dans les salons le soir, quand les enfant assis par terre en rang d’oignon partagent la même hilarité que leurs parents devant un comique immortel.
Miss Comédie