NOUVELLE VAGUE DE RÉCOMPENSES
GOLDEN GLOBES, AVATAR IN THE POCKET !
Les Américains aiment ceux qui gagnent. C’est pas comme nous, qui chouchoutons
d’abord ceux qui rament, ça part d’un bon sentiment, remarquez.
Nous, on aurait dit : « AVATAR, il a pas besoin de récompense, il casse déjà la baraque avec ses entrées, donnons plutôt le Golden Globe à ce petit film sans moyens qui fera une semaine en salle… »
C’est comme ça qu’on fonctionne en France.
Là-bas, ce qui compte, c’est récompenser celui qui fait flamber l’orgueil national, et qui a plus de talent que les autres pour faire flamber le box-office.
Donc, AVATAR, meilleur film, meilleur réalisateur. Pas mal pour un mec qui avait déjà fait le coup avec TITANIC en 1997. C’était il y a treize ans, d’accord. Mais en treize ans il aurait pu perdre la main, non il mijotait ce qui allait être le film-événement du siècle, une vision délirante du futur.
James CAMERON a une allure énergique, un visage lisse et un regard tranquille. On le sent très sûr de lui et les pieds sur terre, lui qui connaît tous les secrets interplanétaires.
Jeff BRIDGES, que je croyais rangé des voitures, et heureusement que non, il gagne le GOLDEN GLOBE du meilleur acteur dans un drame : « Crazy Heart ».
CHRISTOPH WALTZ, que tout le monde a adoré dand UNGLORIOUS BASTARDS de Quentin TARENTINO, remporte le prix du meilleur second rôle dans ce film épatant. TARENTINO espérait peut-être mieux, mais c’est le jeu.
Et puis, et puis, notre petite MARION COTILLARD s’est inclinée devant la grande Meryl STREEP, impériale douairière, leur Catherine DENEUVE à eux en moins belle, pour le prix de la meilleure actrice dans une comédie.
Que voulez-vous, elle avait déjà eu la statuette l’an dernier, il faut pas trop en demander, on a le droit d’être chauvins outre-atlantique.
Elle était toute jolie et nette, à son arrivée sur le red carpet on l’appelait de partout et elle a répondu à un journaliste, très bien, très sobre.
Mais elle n’est pas repartie sans rien : on lui a remis le Prix Cecil B. de Mille pour l’ensemble de sa carrière. Joli !
J’ai été frappée, en regardant les vidéos de cette cérémonie, par l’affluence dingue qui se bouscule aux abords et à l’intérieur du Beverly Hilton à Hollywood. Des centaines d’invités en tenue de soirée se pressaient sur le tapis rouge, et circulaient ensuite autour des tables dans le plus parfait désordre.
A noter que George CLOONEY, Johnny DEPP, Daniel DAY-LEWIS, qui étaient nommés, n’ont obtenus aucune récompense…