NOUVELLE CHANCE POUR UN COUREUR DE FONDS
A SINGLE MAN, POUR UNE POIGNÉE DE DOLLARS...
ll avait disparu de la planète mode, et il ne manquait ni à la mode ni à la planète. Mais lui, la célébrité lui manquait. Il a choisi le cinéma pour refaire surface, un truc assez casse-gueule quand on n’est pas né dans le sérail, mais qui peut rapporter gros !
Tom FORD n’a peur de rien. Rappelez-vous.
Sa recette pour relancer GUCCI : une mode agressivement sexy, le comble du show off. Ca marchait très bien dans les années 90.
Ses créations, je ne les ai jamais trouvées très belles, d’ailleurs à l’époque il ne poursuivait pas un but esthétique, c’était surtout la provoc qu’il cherchait, dans un but purement commercial, il le dit lui-même.
N’empêche, en matière de mode, un talent qui s’accompagne d’un zeste de provocation fait toujours recette. Voir GALLIANO qui tutoie le vultaire avec ses défilés délirants, ses modèles taillés pour faire le trottoir et que les stars s’arrachent. Mais GALLIANO peut aussi faire de l’élégance pure.
Tom FORD ne dissociait pas la mode de l’argent. La créativité il s’en moquait, ce qu’il voulait c’est faire du fric et c’est ce qui l’a perdu.
Il dit qu’il a changé. Pour réaliser son film, il s’est inspiré d’un roman qui l’avait marqué dans son adolescence, « A SINGLE MAN », de Christopher ISCHERWOOD. L’histoire d’un homme qui a perdu son ami.
Nul doute que Tom FORD soit capable de souffrir, lui aussi, et peut-être a-t-il puisé au fond de lui-même les ingrédients de l’émotion pour les restituer dans son film. C’est ça qui est difficile…