MES INTERVIEWS IMAGINAIRES : LADY DIANA
LADY DIANA SPENCER ou L'AMOUR PUNI
31 août 1997. Le bar Hemingway de l’hôtel Ritz à Paris.
Lady Di attend, assise dans l’un des fauteuils proches du bar. Elle est seule.
Elle est rayonnante, bronzée dans un tailleur bleu ciel.
Elle refuse l’interview mais accepte le questionnaire de Proust, cela l’amuse.
Elle prévient : « Je serai obligée d’interrompre l’entretien dès que Dodi al
Fayed viendra me chercher… Sorry ! » Sourire. Un sourire d’ange.
-- Quelle qualité préférez-vous chez un homme ?
- L’humour, je crois.
- Et chez une femme ?
- L’indulgence.
- Chez vos amis ?
- Oh mes amis ? Ils sont si différents... Leur qualité commune,
- c'est justement le don de l'amitié !
- Quel est votre principal défaut ?
- Pendant des années, ce fut une timidité maladive. Aujourd’hui j’ai le
défaut de me rebeller trop souvent.
- Quel est votre rêve de bonheur ?
- (Elle sourit) Vivre l’instant présent. Celui que je vis en ce moment,
par exemple.
- Quel serait votre plus grand malheur ?
- Mourir avant d’avoir vu les enfants de mes fils.
- Quel est le plus grand personnage que vous ayez rencontré ?
- Mère Teresa, et pourtant elle m’arrivait à la taille !
-
- Vous souvenez-vous de votre acte le plus courageux ?
- Oui… lorsque j’ai serré la main d’un malade du sida. C'était en 1985 et à cette époquepersonne n'osait les toucher, on disait que c'était transmissible par le contact...
- Quel est votre souhait pour l’humanité ?
- Que l’amour règne entre les hommes… ça n’arrivera jamais !
- Quel don de la nature regrettez-vous de ne pas avoir ?
- L’anonymat.
- A quel moment avez-vous éprouvé une pure « joie de vivre » ?
- (Elle sourit, rêveuse) Lorsque j’ai dansé avec John Travolta, à la Maison Blanche, il y a plus de dix ans… Quel danseur électrisant !
- Comment aimeriez-vous mourir ?
- (Elle éclate de rire) Oh my god… dans les bras de mon amant !
Momhammed Al Fayed entra à ce moment dans le bar. Elle ramassa son sac et alla vers lui, pleine d’une sérénité prémonitoire.
- La Mercedes est là, dut-il, come on my dear.