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ILS FONT UN CARTON

Publié le par Miss Comédie

LA HAINE, d’OFFENBACH au CORUM DE MONTPELLIER :

Apparemment, une soirée exceptionnelle, un grand moment d’émotion. Beaucoup de facteurs réunis : l’œuvre, d’abord, totalement inédite, découverte récemment par le musicologue Jean-Christophe Keck.
C’est fou qu’on puisse encore retrouver des œuvres de génies, comme ça, dans des tiroirs que personne n’avait eu l’idée d’ouvrir pendant des années ! ….
Cette Haine est une sombre histoire d’amour (oui !) et de guerre,  écrite par Victorien Sardou, sur le thème  des clans, deux familles dressées l’une contre l’autre se livrent un combat sans merci.  OFFENBACH a délaissé les fanfares pour gambettes enjuponnées pour composer une musique presque wagnérienne. C’est très beau, paraît-il. 
En première partie il y avait trois pièces pour baryton, orchestre et chœur racontant une conversation imaginaire écrite par Büchner entre Robespierre, Saint-Just et Danton.
Mais évidemment, le public attendait la suite, le public veut du sensationnel. Ils attendaient  trois comédiens immenses, comme on dit, cet adjectif désormais ne s’applique plus qu’aux comédiens et à l’océan, qui allaient être les récitants de ce drame.
Récitants, c’est-à-dire pas acteurs, pas lecteurs, rien de ce qu’ils font d’habitude, donc, la surprise.
Quand les choristes sont entrés en scène et ont commencé à se placer en rangs sur le plateau, il y a eu un petit frémissemnt dans le public à l’arrivée de Farida KHELFA, une beauté impériale qui est aussi une people éprouvée, puis Gérard DEPARDIEU, puis Fanny ARDANT.
Les trois se sont placés très modestement dans le chœur, ils ne prétendaient pas avoir des « rôles », ils se fondaient dans la masse.
Les critiques ont donné du superlatif à chacune des trois prestations. Finalement, l’orchestre et les chœurs étaient un arrière-plan très honorable pour leur talent.
Mais je veux bien croire que, transportés par la force de la musique et émoustillés par cette facette inédite qu’ils révélaient au public, les trois artistes se soient surpassés.

UN DUEL A COUPS DE PLUME

Nous avons affaire à deux poids lourds de la littérature de plage : Marc LEVY et Guillaume RUSSO.
Deux pavés qui alourdissent sérieusement le cabas où voisinent l’huile solaire, la brosse à cheveux et le paquet de Kleenex, entre autres.
Moi je trouve qu’elles devraient choisir de petits formats comme LE LISEUR, par exemple, de Bernhard SCHLINK…
Mais la machine est lancée, ils sont imbattables.  Mais ils sont rivaux.
Lequel l’emporte dans le plus haut degré de médiocrité ?
Je crois qu’il faut donner la médaille à Guillaume RUSSO, qui se croit obligé de citer des (vrais) écrivains en tête de chapitres, une phrase qui donne à penser que le reste va suivre…
Et la palme à Marc LEVY qui, dans LE PREMIER JOUR, commence son œuvre par une question métaphysique « Où commence l’aube ? » ça donne à réfléchir.
Bref en France, on ne manque pas de talents commerciaux.  Est-ce que ça s’exporte ? Après tout, ils ont peut-être fait HEC et appliquent les méthodes éprouvées du marketing artistique.  Cette littérature s’exporte-t-elle ?
En tout cas, elle va faire des entrées.  Quelqu’un a déjà acheté les droits, c’est sûr.  Lequel sortira le premier en salle ?
Regardez le Hérisson.  Rien qu’à voir la tête de Balasko on a envie d’entrer au couvent.
En France, la littérature  se porte bien  mais elle manque de carrure.
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