SOUVENIRS MILLESIMES
Dans Le Fantôme de la Liberté de Bunuel, Jean Rochefort et moi
faisions partie de la même histoire, celle de La petite fille disparue,
avec Pascale Audret et Agnès Capri.
Comme toujours, une fois maquillés, habillés, prêts à tourner,
on attendait.
Nous étions tous les quatre, là, assis dans une loge étroite,
et personne ne venait.
Moi, je ne savais même pas ce que jallais devoir faire.
Je n’avais pas de brochure. Rochefort et Pascale Audret, si.
Agnès Capri avait sorti son tricot et tricotait sans rien dire,
un sourire énigmatique aux lèvres.
Ca durait, ça durait. Rochefort commençait à s’agiter.
Il ouvrait la porte de la loge, regardait à l’extérieur, revenait « personne, personne », murmurait-il.
A un moment il a éclaté « C’est insupportable à la fin ! Moi je vais quitter cet endroit, je vais partir ! Non ? (il nous regarda l’une après l’autre, cherchant un encouragement, mais nous ne disions mot, un peu inquiètes) On nous traite comme du bétail, ici ! Moi je suis mieux à la ferme, avec mes chevaux, je n’ai pas besoin de me faire traiter par-dessus la jambe par des … tout ça pour deux lignes de texte ! »
Je traduis approximativement son monologue, ce ne sont pas exactement ses mots, c’est loin tout ça mais enfin, il était de plus en plus remonté et c’est à ce moment-là que l’assistant est arrivé pour nous appeler sur le plateau.
Tout-à-coup, Rochefort s’est calmé. Il a fait un sourire charmeur à l’assistant qui l’avait appelé « monsieur Rochefort » et nous a précédées impérial, comme attiré par la lumière et par la caméra.
faisions partie de la même histoire, celle de La petite fille disparue,
avec Pascale Audret et Agnès Capri.
Comme toujours, une fois maquillés, habillés, prêts à tourner,
on attendait.
Nous étions tous les quatre, là, assis dans une loge étroite,
et personne ne venait.
Moi, je ne savais même pas ce que jallais devoir faire.
Je n’avais pas de brochure. Rochefort et Pascale Audret, si.
Agnès Capri avait sorti son tricot et tricotait sans rien dire,
un sourire énigmatique aux lèvres.
Ca durait, ça durait. Rochefort commençait à s’agiter.
Il ouvrait la porte de la loge, regardait à l’extérieur, revenait « personne, personne », murmurait-il.
A un moment il a éclaté « C’est insupportable à la fin ! Moi je vais quitter cet endroit, je vais partir ! Non ? (il nous regarda l’une après l’autre, cherchant un encouragement, mais nous ne disions mot, un peu inquiètes) On nous traite comme du bétail, ici ! Moi je suis mieux à la ferme, avec mes chevaux, je n’ai pas besoin de me faire traiter par-dessus la jambe par des … tout ça pour deux lignes de texte ! »
Je traduis approximativement son monologue, ce ne sont pas exactement ses mots, c’est loin tout ça mais enfin, il était de plus en plus remonté et c’est à ce moment-là que l’assistant est arrivé pour nous appeler sur le plateau.
Tout-à-coup, Rochefort s’est calmé. Il a fait un sourire charmeur à l’assistant qui l’avait appelé « monsieur Rochefort » et nous a précédées impérial, comme attiré par la lumière et par la caméra.
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