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MOI JE DIS BRAVO...

Publié le par Miss Comédie



… à Jérôme GARCIN,  dont j’avais adoré le « THEÂTRE INTIME », et qui nous emmène dans l’intimité de quelques écrivains dont, en dehors de leurs œuvres, nous ne savions rien.
« LES LIVRES ONT UN VISAGE » bien  sûr, mais certains visages d’écrivains ne se livrent pas si facilement au grand public.
Jérôme GARCIN a  profité de ses relations privilégiées avec certains d’entre eux pour aller les retrouver au fond de leur retraite et nous dévoiler quelques bribes de leur vie intime.
Ce sont pour la plupart des gens qui fuient le monde et les medias.

J’apprend donc que le grand Julien Gracq dont les livres ont hanté ma jeunesse par leurs mystères, avait la vieillesse incrédule « Jamais je n’ai pensé que je deviendrais nonagénaire, j’ai tant fumé dans ma jeunesse… » et peu de foi dans l’avenir de la littérature.
Jérôme GARCIN  le décrit si bien dans sa robe de chambre à carreaux, avec toujours son air moqueur et son verbe sarcastique mais déjà atteint par la résignation de l’âge.  Il disparut peu de temps après leur dernière rencontre.
  La sensibilité et le don d’écoute de l’auteur  se lisent entre les lignes, comme aussi, dans le portrait  de Le Clézio, qui est l’écrivain le plus éloigné de notre paysage culturel people, le plus désincarné aussi. Jérôme Garcin fait tomber le masque, dévoile la fêlure.  Le Clézio n’est donc pas fait de la pierre des dolmens, il aime écrire face à la mer qu’il qualifie d" »immense terrain vague ».  Je n’irai pas jusqu’à penser qu’il a voulu le jeu de mots.
Il y en a 27  comme ça, certains inconnus de moi, d’autres dont j’ai aimé saisir la face cachée.
J’adore la façon tendre et fine dont Jérôme Garcin  dépeint ses pairs.






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