SOUVENIRS MILLESIMES
LES TROIS SPOTS DE JACQUES TATI
Premier spot : l’ascenseur.
Ca, ce n’est pas du théâtre mais c’est de la comédie. Quel souvenir !
J’avais été à un casting pour un spot télé filmé par Jacques Tati pour Gervais Taille Fine. On cherchait une fille maigre.
. J’étais maigre et c’est pour ça que mon agent m’avait envoyée à ce casting.
On m’avait demandé si je savais faire du vélo, courir, nager, plonger, faire du cheval et j’avais dit oui à tout.
Je ne me faisais aucune illusion, nous étions cent à passer avec notre book sous le bras devant les responsables du story-board.
Or, j’ai été prise. Tati avait, paraît-il, flashé sur ma silhouette de brindille.
La joie immense que j’ai éprouvée le premier jour du premier spot allait bientôt se transformer en abomination.
Premier spot : l’ascenseur. Je devais arriver devant un ascenseur plein à craquer, tout de suite après une très grosse fille qui peinait pour y pénétrer, les portes refusaient de se fermer. Moi je me faufilais à l’aise, sourire Colgate, silhouette Gervais Taille Fine.
La scène fut tournée dix fois. Tati était un perfectionniste. Les figurants qui occupaient l’ascenseur suffoquaient. Ils furent autorisés à sortir pour une courte pause et là, l’un d’eux finaud, lance à Tati en passant : « c’est l’enfer là-dedans ! » avec un grand rire de beauf.
Tati le bloque avec son pied. « Vous avez dit ? » et sans attendre la réponse il hèle son assistant : « Donnez-lui son cachet et qu’il aille prendre l’air ailleurs ».
C’était ça, aussi, Tati. Demain, le deuxième spot : les vélos.
Premier spot : l’ascenseur.
Ca, ce n’est pas du théâtre mais c’est de la comédie. Quel souvenir !
J’avais été à un casting pour un spot télé filmé par Jacques Tati pour Gervais Taille Fine. On cherchait une fille maigre.
. J’étais maigre et c’est pour ça que mon agent m’avait envoyée à ce casting.
On m’avait demandé si je savais faire du vélo, courir, nager, plonger, faire du cheval et j’avais dit oui à tout.
Je ne me faisais aucune illusion, nous étions cent à passer avec notre book sous le bras devant les responsables du story-board.
Or, j’ai été prise. Tati avait, paraît-il, flashé sur ma silhouette de brindille.
La joie immense que j’ai éprouvée le premier jour du premier spot allait bientôt se transformer en abomination.
Premier spot : l’ascenseur. Je devais arriver devant un ascenseur plein à craquer, tout de suite après une très grosse fille qui peinait pour y pénétrer, les portes refusaient de se fermer. Moi je me faufilais à l’aise, sourire Colgate, silhouette Gervais Taille Fine.
La scène fut tournée dix fois. Tati était un perfectionniste. Les figurants qui occupaient l’ascenseur suffoquaient. Ils furent autorisés à sortir pour une courte pause et là, l’un d’eux finaud, lance à Tati en passant : « c’est l’enfer là-dedans ! » avec un grand rire de beauf.
Tati le bloque avec son pied. « Vous avez dit ? » et sans attendre la réponse il hèle son assistant : « Donnez-lui son cachet et qu’il aille prendre l’air ailleurs ».
C’était ça, aussi, Tati. Demain, le deuxième spot : les vélos.
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