Critiques d'hier et d'aujourd'hui
Nous sommes en 1960. La décennie promet d’être riche enproduction
artistique en tous genres. Mais au théâtre ? La production était-elle à
la hauteur ?
Voici ce que distille le critique André CAMP sur les pièces qu’il
qualifiait de « mélodrames »… Ces pièces étaient des comédies,
mais on riait alors surtout des malheurs d’autrui. Avec le boulevard,
nous sommes devenus plus humains. Nous rions surtout des histoires de cul.
« La fin de l’année 1959 a été marquée, sur les théâtres parisiens,
par une dangereuse offensive du mélodrame. Cette offensive se
poursuit, avec des fortunes diverses, en ce début de 1960.
Evidemment, l’on ne dispose pas tous les jours d’une nouvelle pièce
de Jean Anouilh (qui occupe déjà trois scènes à lui tout seul !) ,
d’Eugène Ionesco, voire même de Marcel Achard . Certaines salles
sont difficiles à remplir et ne supportent pas l’intimité (Sarah Bernhardt
par exemple).
Alors il faut bien se rabattre sur Victorien Sardou, ou sur son héritier
le plus direct, Jacques Deval. Ce qui n’est pas faire injure à ce
dernier, le père Sardou savait fort bien ficeler une intrigue, et la
débrouiller prestement. Persuadé que le théâtre est avant tout
de l’action, encore de l’action, toujours de l’action, il affectionnait
les histoires compliquées. Jacques Deval aussi.
Il faut croire, cependant, que le mélodrame garde ses adeptes.
Tout au moins parmi les directeurs de théâtre. Sinon, comment
expliquer que Victorien Sardou ait deux comédies (historiques)
à l’affiche en ce moment à Paris ? »
On pourrait remplacer les noms d’Anouilh, Sardou, Deval ou Achard par
ceux de Yasmina Reza, Florian Zeller, Ray Conney, Eric Assous ou
Ruquier… Ce qui ne saurait faire injure ni aux uns, ni aux autres…bien entendu.
artistique en tous genres. Mais au théâtre ? La production était-elle à
la hauteur ?
Voici ce que distille le critique André CAMP sur les pièces qu’il
qualifiait de « mélodrames »… Ces pièces étaient des comédies,
mais on riait alors surtout des malheurs d’autrui. Avec le boulevard,
nous sommes devenus plus humains. Nous rions surtout des histoires de cul.
« La fin de l’année 1959 a été marquée, sur les théâtres parisiens,
par une dangereuse offensive du mélodrame. Cette offensive se
poursuit, avec des fortunes diverses, en ce début de 1960.
Evidemment, l’on ne dispose pas tous les jours d’une nouvelle pièce
de Jean Anouilh (qui occupe déjà trois scènes à lui tout seul !) ,
d’Eugène Ionesco, voire même de Marcel Achard . Certaines salles
sont difficiles à remplir et ne supportent pas l’intimité (Sarah Bernhardt
par exemple).
Alors il faut bien se rabattre sur Victorien Sardou, ou sur son héritier
le plus direct, Jacques Deval. Ce qui n’est pas faire injure à ce
dernier, le père Sardou savait fort bien ficeler une intrigue, et la
débrouiller prestement. Persuadé que le théâtre est avant tout
de l’action, encore de l’action, toujours de l’action, il affectionnait
les histoires compliquées. Jacques Deval aussi.
Il faut croire, cependant, que le mélodrame garde ses adeptes.
Tout au moins parmi les directeurs de théâtre. Sinon, comment
expliquer que Victorien Sardou ait deux comédies (historiques)
à l’affiche en ce moment à Paris ? »
On pourrait remplacer les noms d’Anouilh, Sardou, Deval ou Achard par
ceux de Yasmina Reza, Florian Zeller, Ray Conney, Eric Assous ou
Ruquier… Ce qui ne saurait faire injure ni aux uns, ni aux autres…bien entendu.
Commenter cet article