ARRÊT SUR IMAGE
Au cinéma, ça ne veut pas dire « « fin du film ». Ca veut dire qu’on immobilise
pour un temps la pellicule pour une raison quelconque : soit rester en admiration devant l’image présente, soit faire une pause café, soit souligner le propos en insistant sur l’image… etc, etc, mais on sait bien que l’histoire reprendra son cours jusqu’à la fin.
Il y a aussi des arrêts sur image qui ne reprennent pas le cours de l’histoire.
Bernard GIRAUDEAU a reculé, reculé le moment où la pellicule refuserait d’avancer. Dix ans, ça a duré. Il est resté debout, fier et narquois, défiant la bestiole qui le rongeait.
Bizarrement, son visage et sa voix se sont imposés à moi dans mon dernier post, trois jours avant sa mort. J’étais heureuse de parler de lui comme d’un être vivant, face au soleil sur le parvis de la Collégiale de Grignan, face au soleil et à l’avenir, je croyais.
Non, il était déjà couché, fourbu, et l’arrêt sur image s’est produit.
Ca fait beaucoup, en si peu de temps, TERZIEFF, GIRAUDEAU, quel vide dans le paysage.
Alors moi aussi, j’arrête ce blog pour un temps… Jusqu’à la rentrée ? Peut-être, oui, à la rentrée. Peut-être avant…