JEAN-MARIE PÉRIER, C'EST FOU !
Dans le hall mythique de l’hôtel Mont-Blanc à Megève, il y avait un monde fou. L’événement : Astrid Maillet- Contoz, décoratrice attitrée du Tout-Megève, organisait l’exposition des photos de son ami Jean-Marie Périer sur les murs du salon et de la salle à manger baptisée par Cocteau Les Enfants Terribles.
Une expo pas ordinaire, car les photos avaient pris des dimensions fantasmagoriques, ça allait jusqu’à la photo-affiche et quand on est devant une Françoise Hardy géante, miraculeuse de majesté, ou d’un Saint-Laurent vous souriant grandeur nature, assis sur un canapé avec Carla Bruni posant dans un de ses modèles, on est bluffé, on veut l’avoir chez soi, tout de suite !
Au-dessus du bar s’étale une immense photo de Stella McCartney allongée sur un chesterfield, le regard énigmatique. C’est la photo qu’Astrid Maillet-Contoz a choisie pour son invitation au vernissage.
Il était là, ébouriffé, jovial, un jeune homme de 75 ans qui n’en finit pas de célébrer ses années soixante qui sont les nôtres à tous, les plus belles du siècle - et les visages des stars légendaires qui nous fixaient, là, en étaient la preuve. Des talents éternellement vivants.
Jean-Marie Périer est l’image de cette pérennité avec dans le regard une curiosité, une gourmandise qui promet de beaux lendemains encore.
Assis pour quelques dédicaces, il ne tient pas longtemps en place.
« Je vais conduire mon épouse dans ses appartements », dit-il malicieusement. Son épouse, c’est sa chienne, complètement étourdie, vacillante sous le bruit et la bousculade.
Il s’absente donc, pour revenir très vite reprendre le fil de ses souvenirs avec ses fans. Il reprend ses dédicaces – son dernier ouvrage, « LOIN DE PARIS » raconte sa nouvelle e expérience en Aveyron où il vit désormais et où il s’adonne à la poursuite des visages et des talents de la région pour en publier les portraits dans les colonnes du quotidien régional. C’est la compilation de ces portraits, mêlés à ceux de ses stars favorites, que l’on retrouve dans ce livre.
Pourquoi avoir quitté Paris ? Les premières pages nous l’expliquent clairement, il n’y a aucune aigreur mais aucun regret non plus dans ce départ. Seulement une nostalgie du Paris de sa jeunesse.
. Un besoin de verdure, de silence sans pour autant couper les ponts. La preuve : il nous prépare un spectacle vivant, lui-même sur scène entouré de ses idoles… en photos.
Il est heureux dans sa maison près d’une ferme dont la vache est devenue sa copine. Mais quand il parle de son projet de spectacle dans la capitale, on le sent aussi motivé qu’à trente ans.
Une soirée légère et réjouissante où le champagne, les rires et l’élégance de ces icônes disparues nous faisaient remonter le temps.
Félicitations, Astrid !
Miss Comédie-janv.2015