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FESTIVALS ... WHAT ELSE ?

Publié le par Miss Comédie

  REMONTÉES  MÉCANIQUES ET AUTRES RECORDS

Record de fréquentation  pour AIX et   quand on sait le prix des places les organisateurs doivent se frotter les mains.
Hier avait lieu la dernière production, LA FLUTE ENCHANTEE DE MOZART, au Grand Théâtre de Provence.  Après LE CRÉPUSCULE DES DIEUX IDOMENEE  et ORPHEE aux ENFERS, la programmation avait de quoi séduire, dans ce cadre historique et raffiné. Pas de remontées notoires pour l’instant, que je sache.
Pour Avignon, le IN a fait aussi bien que l’an dernier, 94% de remplissage.  Mais là, les remontées seront tangibles : la plupart des spectacles seront repris à la rentrée.
Par exemple, nous aurons droit à LYON à l’interminable LITTORAL, INCENDIES et FORETS du libano-Québecquoi Wajdi (je n’ai retenu que son prénom), aux Célestins ils prévoient déjà les sancwiches et les cafés pour les 11h de représentations.
La Cour d’Honneur a donc eu son public, curieux, lettré et insomniaque et c’est tant mieux.  Quand BAUDRILLET cèdera la place, épuisé par tant de beaux discours, nous aurons peut-être la chance d’y revenir, pour applaudir un RACINE, un MÉRIMÉE, un ANOUILH, un PIRANDELLO, un MARIVAUX ou un TCHEKOV, un VICTOR HUGO ou un SHAKESPEARE, auteurs venus d’horizons très différents.

Pour le OFF, les remontées sont tout aussi intéressantes, quelques spectacles se dégagent déjà du lot et seront eux aussi repris à Paris ou en province dans les deux ou trois ans qui viennent. Et oui, il faut du temps pour mettre tout le monde d’accord.
A FOURVIERE, Dominique Delorme se frotte les mains car c’est la meilleure année depuis 1946 ! Mazette.  Il faut dire que tous les ans pratiquement il pleut et il devait annuler un concert sur deux.  Bravo pour mes compatriotes.

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FESTIVAL DE LIMOUX, LE THEÂTRE AU NATUREL.

Pourquoi Jean-Marie BESSET ne monte-t-il  pas ses spectacles  en Avignon ?  Je suppose que c’est parce qu’il préfère cent mille fois le cadre intimiste et prestigieux à la fois du petit théâtre de plein air créé par Jean DESCHAMPS, qui abrite son festival à lui, le NAVA (Nouveaux Auteurs en Vallée de l’Aude).
Le cadre est magnifique, l’amphitéâtre de pierre à l’ombre du château de Serres est depuis dix ans le rendez-vous des amoureux de beaux textes inédits.  Ils venaient surtout de la région, mais sont de plus en plus rejoints par les petits malins qui aiment le théâtre sans flons flons ni tam tam.
Jacques LASSALLE,  lui, est un fidèle depuis le début, lui qui a mis en scène l’un des premiers textes de Jean-Marie BESSET à Strasbourg, sa « Villa Luco ».
Cette année, on joue quoi, à la NAVA ?
Ici, on joue sans jouer. C’est un rite depuis la création de la NAVA, les pièces choisies par Jean-Marie BESSET sont interprétées brochure à la main, ce qui évite de nombreuses répétitions et donne au spectacle un caractère improvisé qui plait beaucoup au public.
Donc, cette année, on joue « UNE NUIT DE GRENADE » de François-Henri Soulié, avec Didier Sandre dans le rôle de Manuel de Falla, et c’est Jacques LASALLE justement, qui met la pièce en espace.  Un luxe ! Cet homme est l’un des metteurs en scène les plus demandés en Europe.
On jouera aussi une petite pièce d’Edward ALBEE, carrément, traduite et interprétée par BESSET lui-même avec Robert PLAGNOL et Blanche ELUEL.
On ne peut plus s’en passer : Sébastien THIERRY est là, il joue sa pièce « LE DEBUT DE LA FIN » avec Catherine SAMIE, s’il vous plait, mise en espace Gilbert DESVEAUX le complice de toujours.
Et puis encore un texte de Jean-Marie BESSET « JE NE VEUX PAS ME MARIER », avec  Chloé LAMBERT, une people s’il en est.
Un beau programme, et je crois que j’en oublie.
Ici pas de chichis, pas de barrières, de coulisses. La proximité avec les artistes est immédiate.  Les gens se parlent, ils commentent ces textes qu’ils viennent de découvrir.
Et puis il y a cet accent, cette langue d’oc, ce souffle de vent d’autan, on est en pays cathare, ce n’est pas rien.
Mais dépéchez-vous, ça s’arrête le 2 août !

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