JUSTE UN COUP DE COEUR
DEUX OU TROIS CHOSES QUE JE SAIS DE LUI…
SEMPE est né à Bordeaux. Son atelier est au 7ème étage d’un immeuble boulevard Monyparnasse, d’où il voit les toits de Paris.
SEMPE a une passion pour la musique. Il adore Ravel, il a un jour rencontré Count Basie à qui il a dédicacé son livre sur St Tropez. Cette rencontre est un événement majeur dans sa vie.
SEMPE parle lentement, ses mots sont simples, ses réponses aux questions lui viennet comme ça, sans réfléchir.
SEMPE n’aime pas trop parler du petit Nicolas. Pourquoi ? Parce que Goscinny est mort, son vieux copâin qui a fait la moitié du travail.
Lorsqu’il a entendu pour la première fois Gershwin, à la Libération, il a « éclaté de bonheur ».
Sa musique d’introduction a l’émission était « Jésus que ma joie demeure », de JS Bach.
Il aurait aimé être musicien. Il demande le mouvement lent du concerto A l’empereur de Beethoven par Michelangeli. Il a entendu ce morceau il y a très très longtemps et il a pleuré. Il pleure à nouveau, là, à l’antenne.
C’est hallucinant.
A une question, il répond « je ne comprends pas très bien. »
Il dit aussi « il ne faut pas trop décrire. Il faut sentir, et puis voilà. »
Sa voix est traînante. Je ne sais pas pourquoi il est si émouvant quand il parle. On voit ses dessins, sa précision, sa foule de détails si minutieux … Chaque feuille des arbres est un poème qu’il a ciselé sans se presser.
« Ca été effroyable » il parle de ses débuts. Très longs, très laborieux… « Je suis un tâcheron, j’ai travaillé très dur, ça a été terrible »… ah bon ? Lui aussi. Il répète souvent « très dur, très dur… » on entend l’écho résonner en lui.
« Dans un dessin humoristique, il y a tant de contraintes… Il faut être concis. Il faut se renouveler sans cesse. de temps en temps être drôle… (Rires)
Il s’appelle Jean-Jacques. Il aurait aimé s’appeler Ludwig…
« Quand Glenn Gould est mort, je ne pouvais pas comprendre.
Comment cette mécanique peut-elle s’arrêter ?
La musique me rend fou.
Je suis piqué de musique. Bouleversé par certaines musiques.
Ca ne se voit pas…. mais la musique me rend fou. Debussy, voyez, je le vénère cet homme, je le vénère… « .
Et tout ça avec sa voix traînante.
Il se fustige « j’ai dit ça, c’est ridicule… Oui, c’est tout ce que j’ai trouvé à dire et c’est ridicule.. »
Il dit, sur un ton un peu triste : « Je suis un malade… oui, il faut me traiter comme un malade… Je rêve trop, je rêve tout le temps… Je suis fou, voyez-vous. »
Il a soixante-dix sept ans.
SEMPE est né à Bordeaux. Son atelier est au 7ème étage d’un immeuble boulevard Monyparnasse, d’où il voit les toits de Paris.
SEMPE a une passion pour la musique. Il adore Ravel, il a un jour rencontré Count Basie à qui il a dédicacé son livre sur St Tropez. Cette rencontre est un événement majeur dans sa vie.
SEMPE parle lentement, ses mots sont simples, ses réponses aux questions lui viennet comme ça, sans réfléchir.
SEMPE n’aime pas trop parler du petit Nicolas. Pourquoi ? Parce que Goscinny est mort, son vieux copâin qui a fait la moitié du travail.
Lorsqu’il a entendu pour la première fois Gershwin, à la Libération, il a « éclaté de bonheur ».
Sa musique d’introduction a l’émission était « Jésus que ma joie demeure », de JS Bach.
Il aurait aimé être musicien. Il demande le mouvement lent du concerto A l’empereur de Beethoven par Michelangeli. Il a entendu ce morceau il y a très très longtemps et il a pleuré. Il pleure à nouveau, là, à l’antenne.
C’est hallucinant.
A une question, il répond « je ne comprends pas très bien. »
Il dit aussi « il ne faut pas trop décrire. Il faut sentir, et puis voilà. »
Sa voix est traînante. Je ne sais pas pourquoi il est si émouvant quand il parle. On voit ses dessins, sa précision, sa foule de détails si minutieux … Chaque feuille des arbres est un poème qu’il a ciselé sans se presser.
« Ca été effroyable » il parle de ses débuts. Très longs, très laborieux… « Je suis un tâcheron, j’ai travaillé très dur, ça a été terrible »… ah bon ? Lui aussi. Il répète souvent « très dur, très dur… » on entend l’écho résonner en lui.
« Dans un dessin humoristique, il y a tant de contraintes… Il faut être concis. Il faut se renouveler sans cesse. de temps en temps être drôle… (Rires)
Il s’appelle Jean-Jacques. Il aurait aimé s’appeler Ludwig…
« Quand Glenn Gould est mort, je ne pouvais pas comprendre.
Comment cette mécanique peut-elle s’arrêter ?
La musique me rend fou.
Je suis piqué de musique. Bouleversé par certaines musiques.
Ca ne se voit pas…. mais la musique me rend fou. Debussy, voyez, je le vénère cet homme, je le vénère… « .
Et tout ça avec sa voix traînante.
Il se fustige « j’ai dit ça, c’est ridicule… Oui, c’est tout ce que j’ai trouvé à dire et c’est ridicule.. »
Il dit, sur un ton un peu triste : « Je suis un malade… oui, il faut me traiter comme un malade… Je rêve trop, je rêve tout le temps… Je suis fou, voyez-vous. »
Il a soixante-dix sept ans.
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