INSTANTS DE GLOIRE
REZA, Le TALENT ET LE SUCCES
Voilà un talent que personne ne songe à contester. En France, elle règne en maître sur le petit peuple des auteurs dramatiques contemporains. Et à l’étranger, elle s’impose.
YASMINA REZA vient de recevoir trois Tony AWARDS à Broadway pour sa pièce « Le Dieu du Carnage ».
Une pièce formidable dont je vous parlais avec enthousiasme déjà dans mon blog, avec Isabelle HUPPERT en meneuse de jeu désopilante.
La pièce n’est restée que peu de temps au Théâtre Antoine et peu de gens ont eu la chance de la voir. Mais on parie sur sa reprise prochaine ?
A Broadway, les Tony Awards sont l’équivalent de nos Molière.
« Le Dieu du Carnage », adapté par Christopher Hampton sous le titre « The God of Carnage » a décroché le Tony Award de la meilleure pièce de l’année, celui de la meilleure comédienne pour Marcia Gay Harden, et celui du meilleur metteur en scène pour Matthew Worchus.
Donc, le succès de REZA rejaillit sur ceux qui servent son œuvre.
Moi j’applaudis des deux mains, je suis une fan sans réserve de cet auteur dont j’aime toutes les formes d’écriture.
Je l’ai vue sur You Tube recevoir son Award dans une robe courte très glamour, entourée de tous ces messieurs en smoking.
Elle a répondu en Anglais, un peu gauchement mais avec un bon accent, elle a fait court et simple. En fait, elle n’est pas très belle. On ne peut pas tout avoir.
PINTER, L’HOMMAGE
Dimanche encore, au ROYAL NATIONAL THEATER avait lieu une CELEBRATION en hommage à Harold PINTER, disparu à Noël dernier.
25 comédiens parmi ses préférés ont lu des extraits de ses œuvres, dans des numéros d’acteurs éblouissants. Parmi eux, deux noms connus de nous : Jude LAW et Jeremy IRONS.
La cérémonie avait été organisée par sa veuve, l’historienne
Antonia Fraser et le grand metteur en scène Ian RICKSON.
Assis en triangle sur la scène dénudée, les acteurs se levaient à tour de rôle et s’avançaient pour lire leur hommage. Derrière eux s’affichaient leur nom et le titre de l’extrait.
Jeremy IRONS a lu le « Poem (to A) dédié à sa femme : c’était PINTER lui-même qui parlait…. « … Remember that when I am dead you are forever alive in my heart and my head »
Tout le monde pleurait. Pour ramener la bonne humeur, une troupe de jeunes acteurs de la London Academy of Music and Arts a déboulé sur scène pour lire chacun un morceau du fameux discours de réception du Prix NOBEL que PINTER reçut en 2005. Discours violemment anti-américain et ainti-guerre qui fit presque scandale à l’époque. Là, dit par la jeune génération, il faisait figure d’hymne à la paix.
Le rideau se baissa sur un portrait géant du dramaturge qui descendit des cintres, son sourire ironique aux lèvres comme pour un dernier adieu.
Beau travail de mise en scène.
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