SOUVENIRS MILLESIMES
Michel DRACH (suite)
LE PASSE SIMPLE était l’histoire d’une femme qui a eu un accident de voiture et qui ne se souvient plus de rien.
Et moi, c’est tout ce dont je me souviens du film… Etonnant, non ? Mais bon, j’avais beaucoup de choses à faire, tous les jours il y avait la feuille de service avec tous les participants et les accessoires du jour, les convocations, je ne sais plus combien de paperasses à taper et à apporter au studio ou sur le lieu de tournage.
Je m’entendais bien avec l’assistant Laurent, un grand type maigre et très lymphatique, mais quand il piquait une colère il fallait voir. Il avait des petits sous-assistants qui me draguaient tous l’un après l’autre, ils essayaient de marquer mais avec aucun ça n’a marché, moi j’avais en tête Michel DRACH, tout de suite après Pierre UYTTERHOEVEN, ensuite LAURENT. C’était la vie rêvée, tous ces hommes autour de moi, barbus, chevelus et tous dans le cinoche. Tout cela en tout bien tout honneur, naturellement, n’allez pas imaginer des choses, il faut être très naïve ou très néophyte pour tomber dans le panneau.
La secrétaire de production jouit d’un statut particulier, elle a toutes les cartes en mains, elle sait tout de chacun des gens de l’équipe technique ou artistique, les dates de naissance, tout, et les cachets, bien sûr, donc elle est assez respectée.
Moi on savait que j’étais amateur, mais comme je faisais bien mon boulot et que je n’étais pas chochote, on me laissait tranquille. « ON » c’est-t-dire le noyau dur des techniciens : la script, le chef op, le premier assistant. Ils m’aimaient bien.
J’aurais pu continuer à être secrétaire de production. Mais moi mon but dans la vie c’était de jouer la comédie et j’enviais les acteurs que je regardais tourner.
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