SOUVENIRS MILLESIMES
LES TROIS SPOTS DE JACQUES TATI
Troisième spot : LA PISCINE (suite)
Tati rétabli mais très faible donna le signal pour la première victime, qui heureusement pour elle, n’avait droit qu’à une seule prise.
Le plongeoir cassa, elle tomba à l’eau en hurlant et coula à pic. On mit un temps fou à la repêcher.
Après ça il fallait aller vite, on avait perdu assez de temps.
Avec mes rudiments, je montai sur le troisième plongeoir, mes jambes tremblaient.
Je les voyais en bas, figés comme au cirque devant le trapéziste qui tente le saut de la mort.
J’ai fait six sauts, six plats. Chaque fois, le maître-nageur venait me repêcher et me remettre sur la terre ferme. Je repartais, résignée à mourir.
Au septième saut, j’implorai le ciel en joignant les mains au bout de mes bras tendus et j’entendis la voix du maître-nageur qui criait quelquechose. Je voyais Christine Caron, j’étais Christine Carlon. Je devins Christine Caron l’espace d’un saut dans le vide, et je fis le plongeon de ma vie. Non, sérieux, je me suis vue à l’image, impossible d’avoir fait ça sans une intervention divine.
J’eus droit à une ovation de l’équipe comme au cirque.
Mais ils avaient trois épaves sur les bras.
Tati, la grosse et moi ne tenions plus sur nos jambes, il fallut nous évacuer d’urgence.
Le plus beau dans ce genre de tournage, c’est que lorsque vous voyez le film, vous avez une impression de détente, cool la fille qui fait craquer le plongeoir, qu’est-ce qu’ils ont dû rigoler ! Et l’autre, chapeau, c’est une nageuse professionnelle ?
Non, c’est Gervais Taille Fine, pardi.
Troisième spot : LA PISCINE (suite)
Tati rétabli mais très faible donna le signal pour la première victime, qui heureusement pour elle, n’avait droit qu’à une seule prise.
Le plongeoir cassa, elle tomba à l’eau en hurlant et coula à pic. On mit un temps fou à la repêcher.
Après ça il fallait aller vite, on avait perdu assez de temps.
Avec mes rudiments, je montai sur le troisième plongeoir, mes jambes tremblaient.
Je les voyais en bas, figés comme au cirque devant le trapéziste qui tente le saut de la mort.
J’ai fait six sauts, six plats. Chaque fois, le maître-nageur venait me repêcher et me remettre sur la terre ferme. Je repartais, résignée à mourir.
Au septième saut, j’implorai le ciel en joignant les mains au bout de mes bras tendus et j’entendis la voix du maître-nageur qui criait quelquechose. Je voyais Christine Caron, j’étais Christine Carlon. Je devins Christine Caron l’espace d’un saut dans le vide, et je fis le plongeon de ma vie. Non, sérieux, je me suis vue à l’image, impossible d’avoir fait ça sans une intervention divine.
J’eus droit à une ovation de l’équipe comme au cirque.
Mais ils avaient trois épaves sur les bras.
Tati, la grosse et moi ne tenions plus sur nos jambes, il fallut nous évacuer d’urgence.
Le plus beau dans ce genre de tournage, c’est que lorsque vous voyez le film, vous avez une impression de détente, cool la fille qui fait craquer le plongeoir, qu’est-ce qu’ils ont dû rigoler ! Et l’autre, chapeau, c’est une nageuse professionnelle ?
Non, c’est Gervais Taille Fine, pardi.
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