MES SOUVENIRS DE THHEÂTRE
Fernandel en tournée (suite)
GENEVE
La tournée remonte vers la grisaille et le froid. Nous devons arriver à Genève vers midi. La route devient glissante, au pied des longues pentes couvertes de sapins blancs. Les villages de montagne sont endormis sous la neige, des fumées bleues s’élèvent dans le ciel pâle traversé d’oiseaux noirs. Chambéry. L’hiver est chez lui, ici, implanté, solennel. Ce n’est pas un incident de parcours, une joyeuse confusion, un badigeon blanc d’un jour. Ici, point de bonhommes de neige dans la cour des fermes d’alpages. Là-haut, en altitude, tout est silence.
Genève. Le sommeil a gagné tous les occupants du car. Il faut descendre pour les vérifications des papiers. Un vent glacial s’engouffre sous les tôles des guérites. Fernandel n’est pas sorti de la Cadillac, son chauffeur a montré les trois passeports.
Incident à la frontière : le camion qui transporte les décors n’est pas en règle. Il est resté bloqué sur l’aire de stationnement. Ca a donné un beau chahut à la réception de l’hôtel Bernina. Pourrons-nous jouer ce soir ? Notre “tourneur”, Gilbert Caucanas, s’arrache les cheveux, lui qui n’en avait presque plus. Il parlemente au téléphone, crie et
tempête, trépigne, accroché au desk. Fernandel ne s’en mêla pas. Royal, il prit le chemin de sa chambre.
GENEVE
La tournée remonte vers la grisaille et le froid. Nous devons arriver à Genève vers midi. La route devient glissante, au pied des longues pentes couvertes de sapins blancs. Les villages de montagne sont endormis sous la neige, des fumées bleues s’élèvent dans le ciel pâle traversé d’oiseaux noirs. Chambéry. L’hiver est chez lui, ici, implanté, solennel. Ce n’est pas un incident de parcours, une joyeuse confusion, un badigeon blanc d’un jour. Ici, point de bonhommes de neige dans la cour des fermes d’alpages. Là-haut, en altitude, tout est silence.
Genève. Le sommeil a gagné tous les occupants du car. Il faut descendre pour les vérifications des papiers. Un vent glacial s’engouffre sous les tôles des guérites. Fernandel n’est pas sorti de la Cadillac, son chauffeur a montré les trois passeports.
Incident à la frontière : le camion qui transporte les décors n’est pas en règle. Il est resté bloqué sur l’aire de stationnement. Ca a donné un beau chahut à la réception de l’hôtel Bernina. Pourrons-nous jouer ce soir ? Notre “tourneur”, Gilbert Caucanas, s’arrache les cheveux, lui qui n’en avait presque plus. Il parlemente au téléphone, crie et
tempête, trépigne, accroché au desk. Fernandel ne s’en mêla pas. Royal, il prit le chemin de sa chambre.
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