Mes impressions de théâtre
Molière, le retour ?
Ceux qui ont eu la chance de voir Isabelle Huppert dans la pièce de Yasmina Reza LE DIEU DU CARNAGE, s’en souviennent encore.
Voilà comment d’un fait divers mineur, vraiment anodin, et pas du tout traumatisant, on fait une pièce qui va au bout de l’exploration de l’âme humaine, ce qui pourrait être affligeant, mais qui nous fait rire d’un bout à l’autre avec jubilation.
Quatre personnages, pas plus, l’affrontement de deux couples qui commence dans les civilités et qui finit dans le carnage.
La progression de la haine se fait très lentement, à coups de petites phrases qui en entraînent d’autre, et chaque personnage est dessiné comme une caricature de Daumier, à traits épais.
Mais Isabelle Huppert est la plus étonnante. On la voit susurrer des mondanités en offrant des amuse-gueule,
on la voit lâcher quelques énormités avec distinction on la voit perdre peu à peu sa retenue puis balancer un plateau à la figure de son invitée. Elle est juste partout. Ca doit être que chez elle il y a tout ça à la fois ?.
En face d’elle, sur scène, il faut se tenir à carreau, il faut être à la hauteur ! Et bien ses partenaires sont parfaits. L’invitée est inénarrable de drôlerie. Au début, en la voyant arrivée, toute coincée, on ne s’attendrait pas à ce qu’elle va nous servir, au fil de la pièce, comme grossièretés.
Les dialogues de Yasmina Reza sont très forts. Pas une facilité, pas une vulgarité. Des mots de tous les jours, et pourtant un texte qui restera comme une étude anthropologique de l’homo sapiens qui va très loin..
Ca vous fait penser à quelqu’un ? A Molière, bien sûr.
Ceux qui ont eu la chance de voir Isabelle Huppert dans la pièce de Yasmina Reza LE DIEU DU CARNAGE, s’en souviennent encore.
Voilà comment d’un fait divers mineur, vraiment anodin, et pas du tout traumatisant, on fait une pièce qui va au bout de l’exploration de l’âme humaine, ce qui pourrait être affligeant, mais qui nous fait rire d’un bout à l’autre avec jubilation.
Quatre personnages, pas plus, l’affrontement de deux couples qui commence dans les civilités et qui finit dans le carnage.
La progression de la haine se fait très lentement, à coups de petites phrases qui en entraînent d’autre, et chaque personnage est dessiné comme une caricature de Daumier, à traits épais.
Mais Isabelle Huppert est la plus étonnante. On la voit susurrer des mondanités en offrant des amuse-gueule,
on la voit lâcher quelques énormités avec distinction on la voit perdre peu à peu sa retenue puis balancer un plateau à la figure de son invitée. Elle est juste partout. Ca doit être que chez elle il y a tout ça à la fois ?.
En face d’elle, sur scène, il faut se tenir à carreau, il faut être à la hauteur ! Et bien ses partenaires sont parfaits. L’invitée est inénarrable de drôlerie. Au début, en la voyant arrivée, toute coincée, on ne s’attendrait pas à ce qu’elle va nous servir, au fil de la pièce, comme grossièretés.
Les dialogues de Yasmina Reza sont très forts. Pas une facilité, pas une vulgarité. Des mots de tous les jours, et pourtant un texte qui restera comme une étude anthropologique de l’homo sapiens qui va très loin..
Ca vous fait penser à quelqu’un ? A Molière, bien sûr.
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