CRITIQUES D'HIER ET D'AUJOURD'HUI
La critique d'aujourd'hui est signée Bertrand POIROT-DELPECH, journaliste au MONDE, et date de 1967.
« LE REVIZOR » est, avec « LE MANTEAU », l’œuvre la plus connue en
France de Gogol.
La Comédie de Saint-Etienne a présenté pour la première fois cette pièce le 22 Novembre 1967 au Théâtre de l’Est Parisien.
Jean Dasté tenait le rôle principal à la tête de pas moins de 25 comédiens.
« LE REVIZOR » est, avec « LE MANTEAU », l’œuvre la plus connue en
France de Gogol.
La Comédie de Saint-Etienne a présenté pour la première fois cette pièce le 22 Novembre 1967 au Théâtre de l’Est Parisien.
Jean Dasté tenait le rôle principal à la tête de pas moins de 25 comédiens.
La critique de Poirot-Delpech titre :
" « Un recueil de Daumier »
" « Un recueil de Daumier »
« … Une petite ville de la Russie tsariste se traîne aux pieds d’un
jeune voyageur parce qu’elle a cru reconnaître en lui un haut
fonctionnaire incognito. C’est tout : pas même une escroquerie
à rebondissements, rien que les marques d’un aveuglement et
d’un avilissement volontaires.
La mode étant aux exégèses, le programme invite à deviner, sous
le gros ridicule des personnages, une solitude d’orphelins que la
capitale abandonne et qui se trompent de dieu.
Pourquoi pas ? Mais il s’agit d’abord d’une satire de mœurs.
Gogol dénonce le régime de corruption à travers ses serviteurs
abêtis. (…)
La force du proocès en déshumanisation n’empêche que la pièce
répète de bout en bout le même effet comique.
A peu de choses près, le comportement des fonctionnaires et
les péripéties de l’inspection imaginaire renvoient à la même
stupidité obséquieuse.
Pour donner l’impression de mouvement et de diversité, il faudrait
mener le jeu tambour battant….
Edmond Tamiz choisit au contraire de le conduire posément,
comme il tournerait les pages d’un recueil de Daumier,
s’attardant sur des ensembles muets, ajoutant de la comedia
dell’arte…
jeune voyageur parce qu’elle a cru reconnaître en lui un haut
fonctionnaire incognito. C’est tout : pas même une escroquerie
à rebondissements, rien que les marques d’un aveuglement et
d’un avilissement volontaires.
La mode étant aux exégèses, le programme invite à deviner, sous
le gros ridicule des personnages, une solitude d’orphelins que la
capitale abandonne et qui se trompent de dieu.
Pourquoi pas ? Mais il s’agit d’abord d’une satire de mœurs.
Gogol dénonce le régime de corruption à travers ses serviteurs
abêtis. (…)
La force du proocès en déshumanisation n’empêche que la pièce
répète de bout en bout le même effet comique.
A peu de choses près, le comportement des fonctionnaires et
les péripéties de l’inspection imaginaire renvoient à la même
stupidité obséquieuse.
Pour donner l’impression de mouvement et de diversité, il faudrait
mener le jeu tambour battant….
Edmond Tamiz choisit au contraire de le conduire posément,
comme il tournerait les pages d’un recueil de Daumier,
s’attardant sur des ensembles muets, ajoutant de la comedia
dell’arte…
(Le Monde)
L’homme connaît ses classiques… Sa critique est noble mais perfide, non ?
L’homme connaît ses classiques… Sa critique est noble mais perfide, non ?
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