LA VICTOIRE DE JAIN
Victoire de la Musique 2017, c’est elle. JAIN, petite française née à Toulouse mais grande voyageuse, auteur-compositrice et interprète de deux albums depuis 2015 , déjà convoitée par les organisateurs de concerts du monde entier.
Ce soir-là, elle eut tout de suite l’adhésion du public qui enchaîna avec elle ce cri « OU-I ! » qui semblait être le refrain de la chanson MAKEBA, aux paroles insaisissables.
C’était le même élan du public que pour « Allumez le feu », sauf que les années ont simplifié le texte. Et pour ce qui est de la voix, elle n’arrivait pas vraiment à couvrir le tumulte. Autour de la chanteuse, la même machine de guerre que pour une rock star confirmée : orchestre symphonique avec violons, doublé de l’arsenal de percussions arabes, guitares électriques, effets acoustiques.
Il parait que tout cela est réglé par ordinateur.
Jain s’agite dans son faisceau de lumière mais si sa voix est à peine perceptible, on sent que c’est elle qui mène le jeu.
Le public acclame. Au final, c’est Jain qui obtient la Victoire, elle seule, le spectacle est Sa décision, Son travail, Son talent, Son acharnement.
On connaissait déjà la grande cavalerie des concerts de Johnny, Sardou, Mylène Farmer, et les groupes anglais.
Mais l’essentiel, c’était leur voix et leurs textes.
Le changement est allé très vite, seuls les ados ont vu venir le vent avec les CD et dans les discothèques.
Nous, on continuera à aimer Nino Ferrer ou Barbara mais à la maison.
Pour les concerts, il faudra se former le goût à la nouvelle beatmania, pas désagréable, d’ailleurs.
J’ai été fascinée par le show de Jain sur mon écran.
En tout cas, pour elle, c’est parti. Les fans l’ont déjà adoptée telle qu’elle est, pas vraiment belle, look petite fille modèle mais pas top-modèle, petite robe noire à col Claudine, « (pour contraster avec sa musique » c’est ce qu’on appelle son identité visuelle - coefficient 10 dans l’examen de passage..
En la voyant, j’ai pensé à Edith Piaf, toute menue toute seule sur le grand plateau nu, seule avec sa voix. L’ovation du public était assourdissante.
Mais c’était il y a longtemps. Et c’est bien normal que les temps changent. Comme le chantait Léo Ferré, « chacun son tour d’aller au bal »...
C’est la fin des chansons d’amour, dpmmage.
Regardez-la sur YouTube, remporter sa Victoire de la musique tambour battant.
Miss Comédie